Mis en avant

Julian Assange, le printemps de sa (et de notre) Libération? – Lieux de pouvoir à Londres, tribunal du 20 avril 2022, Iieux de mémoire de guerre et Club des Espions

Un regard qui en dit long sur son statut d’otage

Monika Karbowska

Je n’ai pas écrit depuis nombreux mois, mais il s’est passé tant d’événements et d’action… Concernant Londres et Julian Assange, rien n’a changé et mon expérience demeure d’actualité. Juste la guerre qui s’intensifie entre la caste au pouvoir sur nous en Occident avec dans ses mains les nazis bandéristes de Kiev  et une Russie déterminée à dénazifier une Ukraine dans les champs de sang… Mais les ordres sont en Occident, aussi j’analyse ici et je démontre les ressorts du pouvoir en Occident. Avant de reprendre l’action.

La gare Victoria décorée de drapeaux nationaux…

Le 18 avril, Lundi de Pâques au soir, j’avais repris le chemin de l’Angleterre en Flixbus. Pour la première fois depuis plus de 2 ans de dictature « covidienne », aucun obstacle n’était dressé sur la route des voyages transmanche : la Grande Bretagne a en effet aboli tout test PCR, passeport vaccinal, « passanger locator form » et toute forme de contrôle autre que le simple passeport ! (Alors que le régime de Macron exigeait encore et toujours de chaque Français qu’il prouve sa « pureté sanitaire » à l’entrée du pays avec un test covidien absurde!)

En montant à Bercy dans le bus, pour la première fois sans masque, je n’y croyais pas encore et je restais dans l’expectative de voir les menaces de contrôle arbitraires ressurgir, des menaces exécutées par les transporteurs, les chauffeurs de bus, les employés de bateaux ou de chemin de fer ou par des miliciens privés auxquels les curieux régimes covidiens instaurés dans nos pays européens ont fini par nous habituer.

Mais force fut de constater à ma grande surprise que tout cela avait disparu. Nous n’avons eu affaire qu’à la police aux frontières françaises dans son local habituel près de la gare Eurotunnel de Calais et ce fut presque un plaisir de voir (enfin !) le visage de nos flics et de pouvoir ne plus trembler devant eux en se présentant sans le bâillon de plastique imposés depuis voilà deux ans. Je me demandais si le Brexit a modifié quelque chose aux accords franco-britanniques sur le contrôle aux frontière, mais non : les garde-frontières du Royaume Unie sont toujours dans leur local, d’ailleurs élargi, sur notre territoire. Mais ce soir ils et elles ont été toujours aussi aimables, ne m’ont posé aucune question et après un bref coup d’œil sur mon passeport m’ont souhaité bon voyage.

Le Flixbus a enfin, pour la première fois depuis plus d’un an, pris le chemin du train et nous avons traversé la Manche sous terre, enfermé dans notre bus lui-même enchâssé dans la cabine à véhicules de l’Eurostar. Une demi-heure un peu claustrophobique, mais vite passée. Le matin s’est levée sur les falaises de Douvres et une Angleterre verte et ensoleillée.

Le deuxième hiver des luttes contre le régime de la dictature covidienne

Dès ce moment-là, à la vue des grands arbres, des fleurs, les forêts et les prairies resplandissantes, j’ai senti que la lourdeur et le deuil de ce dur deuxième hiver de dictature covidienne me quittaient doucement.

La dure lutte contre le pass sanitaire, la discrimination d’Etat, le viol de nos corps avec l’injection obligatoire… la dure lutte pour récupérer nos droits avec nos manifestations, nos actions juridiques et politiques, les Convois de la Liberté pour lesquels nous étions si reconnaissants à nos amis Canadiens… L’intense stress de nos luttes résistantes ne commença à me quitter qu’à ce moment de mon arrivée dans la verte campagne anglais et dans la banlieue des maisonnettes familières de Londres.

Mais aux côtés de ces violences, nous ne pouvons oublier nos morts sans soins dans les hôpitaux ni nos morts et blessés des injections ARN criminelles : la mort de mon compagnon Gilles en octobre dernier suite m’opprime toujours le cœur et la mort de mon amie Alicja Tysiac assassinée par l’hôpital mafieux Praski de Varsovie le 12 décembre dernier reste le fondement de ma colère contre l’innommable fascisme auquel nous avons été soumis et que je ne peux ni oublier ni pardonner.

Drugi list o lamaniu praw czlowieka w « kowidowym » szpitalu Praskim Andrzeja Golimonta – WordPress (wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com)

List od stowarzyszenia Wikijustice do Andrzeja Golimonta, prezesa Spolki Z.o.o « Szpital Praski » w sprawie lamania praw czlowieka pani Alicji Tysiac w jego placowce – WordPress (wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com)

En décembre 2021 je devais lutter contre l’assassinat programmée de personnes âgées dans l’hôpital de Szczytno en Pologne et contre le refus de soins et ainsi la condamnation à mort d’un homme de mon âge à Perpignan.

En février dernier je soutenais une amie dont le père avait été condamné à mort par le service gériatrie de l’hôpital de Dijon selon le désormais connu modus operandi : un malade arrive avec un problème cardiaque, l’hôpital effectue sur lui une série de test PCR covidiens et ne se préoccupe pas du tout de sa pathologie cardiaque. Les tests sont effectués sans le consentement du patient jusqu’à ce qu’un des test soit positif : le patient est alors séquestré dans un service covidien, les visites de la famille interdites. A Dijon ce furent non seulement les visites qui furent interdites, mais aussi les colis et les messages et, tout comme dans le cas d’Alicja Tysiac, les médecins hospitaliers refusent de recevoir la famille et refusent de lui transmettre les informations sur le malade et sur ce qu’ils font au malade.

Photo des temps heureux et de lutte: Alicja Tysiac le 19 février 2010 à Katowice entourée de mes amis militantes féministes européennes de Pologne, Allemagne, France, Grèce. avant l’audience du tribunal en appel contre Gosc Niedzielny, une victoire de la liberté d’expression

La suite est alors une organisation implacable de la mort programmée : le malade privé de soins dépérit, on lui diagnostic à la va vite le covid et on attend qu’il soit suffisamment mal en point pour le mettre en réanimation. On ne lui administre même plus ses médicaments habituels, on ne contacte pas son médecin traitant, Alicja et les malades de Szczytno furent même privés de nourriture, d’eau et d’hygiène… Si la famille ne proteste pas suffisamment fort en portant plainte pour séquestration et torture et en faisant le siège physique de l’hôpital, le malade est alors mis sous « respirator » et après quelques jours de ce traitement, évidemment, meurt pour enrichir les statistiques nationales du covid et justifier l’obligation vaccinale et le pass sanitaire.

Le même scénario fut donc répété en février 2022 au service gériatrique de l’hôpital de Dijon. Le terrible procédé criminel était bien engagé lorsque nous menaçâmes de poursuites judiciaires pour séquestration et tortures le service gériatrique de l’hôpital de Dijon. C’est alors qu’un médecin de ce service consenti recevoir mon amie pour lui annoncer l’imposition (sans son consentement) à son père d’un médicament « novateur » contre le « covid », le Paxlovid ! Heureusement que nous avions découvert que ce produit de Pfizer était en phase expérimentale et nous rajoutâmes à notre plainte les poursuites pour expérience médiale illégale sur personne vulnérable… L’hôpital de Dijon accepta finalement de relâcher son patient-prisonnier qui put donc regagner son domicile au bout d’un long mois de souffrance, sans avoir bénéficié du moindre soin pour la pathologie cardiaque pour laquelle il y était allé.

Tel était l’état des Droits de l’Homme en France, en Pologne et dans l’Union Européenne lorsque la Russie déclencha le 24 février 2022 la guerre pour la libération du Donbass, le châtiment des criminels du massacre d’Odessa du 2 mai 2014 et pour la dénazification pleine et entière de l’Ukraine. Les régimes oligarchiques de l’Occident ne nous libérèrent provisoirement du pass sanitaire et de la dictature covidienne uniquement parce qu’il leur est difficile de lutter en même temps contre l’armée russe et contre nous, les citoyens Résistants en insurrection. Le 13 février 2022 la police française milice macroniste avait lourdement militarisé les Champs Elysées et piétiné les drapeaux français des participants au Convoi de la Liberté de France vers Bruxelles. Depuis le 24 février tous les médias alternatifs furent supprimés ou censurés et nos comptes Facebook et twitter sont régulièrement bloqués sur deux sujets : la guerre en Ukraine et le Nouvel Ordre Mondial.

Le Massacre d’Odessa porte en lui les germes de la guerre en Ukraine – Du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (wordpress.com)

film réalisé par les journalistes d’Odessa en 2015 dénonçant le crime bandériste du 2 mai 2014. La video a été censurée sur FB et m’a valu 70 jours d’interdiction de publication!

Ces journées de Pâques du 16, 17 et 18 avril furent les premières Fêtes « normales » depuis bien longtemps en Europe occidentale, sans pass sanitaire, interdictions et restrictions, sans terreur propagandiste covidienne. Ce furent des journées pleine d’un soleil radieux et inattendues et mon voyage en Angleterre me fit l’effet d’une évasion d’un camp de prisonnier vers les vertes prairies de la liberté.

Statue de Foch près de la gare Victoria
le fameux Buckingham pas si loin de Victoria

Je ressens toujours cette liberté à mon arrivée à Victoria Station, alors que je traverse l’immense gare sous sa verrière ouvragée, je constate alors la disparition de tout signe covidien, masques, agent de sécurité, injonctions et je remarque par contre la présence d’un inhabituel affichage patriotique de drapeaux britanniques. Les rues sont encore vides et le beau soleil m’incite à monter à pied dans les quartiers nord de Paddington. Pour cela je longe les écuries royales « Royal Mews » vers le Buckingham Palace ou devant la stature dorée de de Victoria von Sachsen Coburg Altenburg je contemple les splendides massifs de fleurs, si bien entretenus et je traverse les pelouses impeccables du Green Park sous les grands platanes sillonnées de joggeurs matinaux. J’apprendrais plus tard que le « jubilée de la Reine » doit avoir lieu le samedi suivant et les Anglais prolongent ainsi par la fête civile leurs vacances de Pâques.

Quartier de May Fair
Quartier de May Fair
idem

Je traverse les petites rues des hôtels particuliers distingués et des boutiques de luxe de May Fair avant de rejoindre l’avenue Egdeware Road à Marble Arch qui fut mon quartier général en octobre dernier alors que le pass sanitaire et la violence covidienne sévissaient en France et que Julian Assange était présenté au Royal Courts of Justice. C’est le ramadan et les restaurants irakiens et égyptiens resteront fermés jusqu’au soir.

idem
Boutiques de luxe à May Fair

Je sais néanmoins que les hôtels sont pleins, il m’a été difficile de trouver une chambre à un prix mesuré.  Les touristes ont repris possession des nombreux hôtels de Paddington et en fait, Londres entière est remplie de touristes. Il y règne une belle ambiance d’allégresse joyeuse dans un splendide printemps de verdure et de fleurs. Alors que Paris se remet difficilement de la politique de pureté sanitaire, Londres affiche déjà une insouciante gaité : les restaurants sont tellement remplis que certains soirs je n’y trouve pas de table libre ! Cependant, bien des établissements n’ont pas survécu à la politique du covid et ont été repris par des grandes chaines comme McDo,  Starbucks ou Prêt à Manger.

Les lieux désormais familiers de Paddington
St Marys Hospital
FRontline Club
Southweak Mews ou se trouvait l’appartement de Vaughan Smith

Ma chambre est cosy et sa fenêtre donne sur les toits, l’hôtel est proche de Sussex Place et de Gloucester Square, presque en face du luxueux bâtiments devant lequel Assange fut photographié à la volée le 25 juillet 2010 et dont la photo montre un garçon au beau visage noble mais triste et préoccupé. Je suis toujours là pour lui et pour comprendre qui il est et trouver le moyen de le libérer, ces endroits déjà historiques comme le St Mary’s Hospital, le Frontline Club toujours en activité, le Panache Café, la Westminster Court et ses environs, me rappellent la vraie raison de mon séjour ici.

Vue de la fenêtre de mon hotel
Mon hôtel à Sussex place
Angle de Sussex Place et Gloucester Square ou Assange fut photographié le 25 juillet 2010
Luxueux immeuble en face
La fameuse photo trouvée sur Flickr

Lieux de pouvoir politiques à Londres

Après une courte sieste je décide de continuer mon exploration des lieux de pouvoir anciens et présents dans cette cité de la mondialisation historique. Je reviens ainsi vers la Westminster Court à Marylbone Road qui est déserte et parait fermée pour cause de vacances.

Construction d’un nouvel immeuble à l’angle de la Westminster Court et de Harcourt Street ou se trouve le foyer de réfugiés chinois « Mina Palace » à côté de l’église suédoise
Seymour place, l’arrière de la Westminster, entrée des voitures

Je descends la rue Seymour place pour rejoindre le Square Montagu connu pour avoir été le domicile des ou les Beatles au cœur du quartier Marylbone, alors un quartier encore populaire – le tribunal de police de Marylbone ancêtre de notre Westminster Court s’occupait alors du sous prolétariat londonien, enfants perdus, petits délinquants et prostitués[1].

Seymour place continue vers Montagu Square
Montagu Square
L’ambassade suédoise en face de Montagu Square à quelques centaines de mètres de la Westminster Court et du Frontline Club

A l’angle du joli Square Montagu se trouve le petit bâtiment moderne de l’ambassade de Suède, insolite dans ce quartier qui n’est pas celui des missions diplomatiques. La mission suédoise se trouve donc à à peine quelque centaines de mètres des lieux de séjour et des lieux de détention de Julian Assange (Frontline Club, Westminster Court depuis 10 ans …) ce qui m’a toujours intrigué.

Elle est aussi par excellence un lieu de pouvoir si on songe que la cabale des services spéciaux suédois a provoqué depuis 2010 à 2019, pendant 10 ans donc la mise en route de la machine infernale du Mandat d’Arrêt Européen contre Julian Assange et de la triste campagne mensongère le présentant comme un violeur en série patenté.

Pourquoi les services secrets suédois ont-ils autant d’influence sur la politique britannique ? Est-ce dû aux liens familiaux entre la royauté suédoise et les possesseurs du trône britannique ? La dernière étant Louise von Battenberg, sœur d’Alice von Battenberg (et grand-mère des deux jeunes hommes présentés comme héritiers actuels du trône britannique) par mariage avec le roi de Suède Gustave Adolf VI et fut donc reine de Suède de 1950 à 1965, (arrière-petite-fille de la reine Victoria par sa mère Victoria von Darmstadt Hesse et par Louis von Battenberg)[2]. Louis von Battenberg fut aussi le créateur des services secrets britanniques qui furent d’abord en 1901 ceux de la Navy[3]. Le roi actuel de Suède est le petit-fils d’une autre petite fille de Victoria, Marguerte, fille d’Arthur von Sachsen Coburg Gotha, troisième fils de Victoria et d’Albert von Sachsen Coburg Gotha[4].

Alice von Battenberg
Louise von Battenberg

A peine 300 mètres plus loin vers l’est commence le quartier historiques des services secrets sous la seconde guerre mondiale : je quitte l’ambassade de Suède par la Dorset Street pour rejoindre la Barker Street qui parcourt le quartier du Nord au Sud. Au Croisement des deux rues se trouve au 64 Baker Street l’immeuble commercial gris de 5 étages qui fut le siège du Special Operations Exécutive, le service secret de Churchill pendant la guerre.

64 Baker Street
Angle de Baker street et de Dorset Street
En face du SOE …. Baker street Nord

Cette institution dépendant du Ministère de la guerre, et non pas de l’Intelligence Service, a comme l’indique la modeste plaque verte sur la façade : « Ici se trouvait le quartier général du Special Operations Exécutive le service secret qui a soutenu la résistance dans tous les pays occupés 1940-1946 »[5].

Dorset Street direction Paddington Gardens, angle de Baker Street
Dorset Street vers Paddington avec vue de l’ambassade de Suède
Tesco en face du « SOE » Baker Street angle Dorset Street direction l’ambassade de Suède

La lecture des livres de l’historien spécialisé Michaël Foot ainsi que différents mémoires écrits par les protagonistes de l’aventure m’ont néanmoins appris que l’immeuble en briques rouges attenants ainsi que d’autres bâtiments autour du jardin Dorset proche abritaient les bureaux dont l’activité débordait et les appartements ou étaient logés les agents en mission et où se tenaient les réunions secrètes[6].

En ce temps post-covidien de 2022 le quartier est calme, les boutiques désertes et les bureaux commerciaux attendent des repreneurs. L’ambiance change cependant à peine quelques centaines de mètres plus bas : je tourne à gauche et je traverse le beau jardin et j’arrive sur la petite rue Duke Street qui relie le jardin à Wigmore street parallèle.

Le beau jardin c’est Manchester Gardens
La petite Duke Street
Duke Street
Maison de Simon Bolivar au 6 Duke Street

Ici commence, derrière le grand magasin Selfridge, le quartier de shopping Oxford Street. Une foule multicolore se presse, dans une ambiance d’allégresse, dans les nombreux magasins pour un shopping de folie.

Selfridge en face du 10 Duke Street

Les pancartes de soldes voisinent dans les vitrines avec des offres d’emplois… Pas de doute, les touristes sont bien revenus à Londres et le système économique anglais profite entièrement de l’annulation de la folie covidienne depuis 9 mois alors que Paris se relève difficilement de la mort sociale que représente le pass sanitaire, les interdictions de circuler, de vivre et de profiter de la vie. De nombreux Européens, Allemands, Néerlandais, Français, Espagnols, s’adonnent aux joies du shopping de vêtements, de cosmétiques et de toute sorte de choses inutiles. Pour moi, jamais l’inutile ne me parut aussi nécessaire, comme une célébration de la vie après une longue nuit mortifère.

Je respire avec joie la bonheur de mes semblables humains tout en continuant mon exploration historique et politique : derrière le Selfridge se trouve la rue Orchart Street qui relie le square Portman et la rue Wigmore aux magasins de Oxford Street. Dans différents témoignages, c’est dans un hôtel de cette rue que le chef de l’Intelligence Service, Sir Claude Dansey, aimait recevoir les agents français qui travaillaient pour lui, notamment ceux du réseau Alliance.[7]

Le fameux immeuble à Porman Square à l’angle de Wigmore Street
10 Duke Street angle de Wigmore Street
Wigmore Street en face du Selfridge
10 Duke Street aujourd’hui

Je suis surprise de constater que les bureaux du SIS se trouvait donc à une encablure de l’immeuble que le gouvernement de Churchill avait alloué au BCRA, les Services Secrets de la France Libre, dirigés par André Dewavrin, dit colonel Passy, au 10 Duke Street.

André Dewavrin chef des services secrets de la France Libre, 1940

Ayant lu avec profit les mémoires de cette personnalité intéressante que fut André Dewavrin[8], je m’imagine ce que devait être un « quartier des espions » ou tout le monde se retrouvait dans les même restaurants, magasins et peut être dans des appartements mitoyens

Eléments pour une biographie d’André Dewavrin, le « Colonel Passy », un Français Libre méconnu – Titre du site (wordpress.com)

La petite rue Duke Street est composée des habituelles petites maisonnettes en briques pleines d’un charme paisible. Sur l’une d’elle une plaque signale que Simon Bolivar, le libérateur de l’Amérique Latine y vécu en 1810. Il n’y a aucune trace du BCRA sur le 10 Duke Street qui est un immeuble neuf, datant certainement de moins de 10 ans. C’est dommage que ce pan important de l’histoire de franco-britannique ait été aussi vite effacé alors que le SOE a fini par signaler son histoire sur son immeuble de Baker Street. En bas de l’immeuble du 10 Duke Street se trouve un restaurant italien au curieux nom de « Zizzi ».

Déçue, je quitte le « quartier historique des espions » pour m’enfoncer dans la foule acheteuse d’Oxford Street, puis la Regents Street pour finir sur la place Picadilly Circus, toujours aussi densément envahie. Je me dirige vers le saint des saint de l’histoire gaulliste, le fameux Carlton Gardens, proche du Square Saint James.

Regens Street vers Picadilly Circus

Je suis encore plus déçue : certes, dans le square Saint James ainsi que le jardin du Carlton Gardens les lilas embaument déjà l’air et les grand arbres veillent sur d’élégants petits hôtels particuliers.

Le lieu historique du 4 Carlton Gardens se présente comme l’extrémité est d’un grand immeuble bourgeois victorien de 5 étages aux hautes fenêtres à l’extrémité d’une impasse. Au niveau du rez de chaussée sur le mur à droite de la porte d’entrée je trouve la petite plaque en faïence bleu mémoriel du « Greater London Council ». Elle porte l’inscription « General de Gaulle, president of the French National Commitee set up the Headquarters of the Free French Forces here in 1940 » («  Le général de Gaulle, président du Comité National Français a fondé le siège des Forces Françaises Libres ici en 1940 »). A côté une belle plaque de granit gris reproduit en lettre dorée l’Appel du 18 juin avec l’inscription « Ici le Général de Gaulle établit son quartier général. Les Français Libres, ses compagnons, refusant avec lui d’accepter la défaite y ont poursuivi la lutte jusqu’à la victoire ».

L’immeuble est sobre et élégant, bien rénové, mais il parait vide. Certaines sources parlent d’un jardin sur lequel aurait donné les bureaux du Général de Gaulle, mais je m’aperçois vite, perplexe, que le 4 Carlton Gardens fait l’angle de l’immense complexe appartenant en réalité au Royal Automobile Club et qu’il ne donne que sur une petite place arborée au fond de l’impasse qu’est le « Carltons Gardens ». Le bureau du Général ne pouvait pas nom plus donner sur le Mall et sur le parc car l’arrière du 4 est accolé à l’entrée du numéro 3 qui est un autre immeuble et qui lui possède des fenêtres donnant sur le parc. En outre, une autre petite pastille sur le mur m’apprend qu’ici se trouvait aussi la demeure de Lord Palmerston, célèbre premier ministre anglais du temps de Victoria Von Sachsen Coburg Gotha.

LE 4 et le 3 Carlton Gardens
La petite place au fond de l’impasse avec le manoir du 1 Carlton Gardens

J’essaye de me représenter la vie de ce lieu dont je viens de lire tant de témoignages, mais je n’y arrive pas. Incontestablement, l’âme de l’endroit s’est échappé et il n’y reste que la froide fonctionnalité de notre époque. La petite cour sur laquelle donne le 4 Carlton Gardens sert en effet aussi de parking et en face, devant la grille d’un autre jardin, les voitures cachent à moitié la statue d’un mélancolique Charles de Gaulle en bronze. Une petite plaque sur le socle du monument nous apprend qu’il a été inauguré par « Elisabeth Queen Mother » en 1993.

Justement, le bâtiment à droite de la statue au fond de l’impasse est un vaste manoir entouré d’un jardin et d’une grille au 1 Carlton Gardens. C’est le Institut for Governement derrière lequel se cache le discret mais important Secrétariat du Commonwealth. Entre le parking et le manoir on peut descendre sur le Mall, la route entoure le Hyde Park central par un escalier à double révolution. C’est sur cet escalier que se dresse un curieuse statue de style pompier d’Elisabeth Bowes Lyon, dite « Queen Mother » derrière son mari, le roi George VI.

La statue du Général est presque accolée à un immeuble assez hideux qui fait face au 4 Carlton Gardens. Au-dessus de la porte d’entrée typique de bureaux lambda de notre système capitaliste je lis « Stirling Square ». Aujourd’hui se sont selon Google, les bureaux de BAE System, la plus grande entreprise militaire aéronautique du Royaume Uni et pilier du système offensif de l’OTAN. Le genre d’entreprise puissante dont Julian Assange a dénoncé la malfaisance dans les documents de Wikileaks…


BAE Systems — Wikipédia (wikipedia.org)

Quant à l’Institut for Gouvernement, c’est un think thank d’intérêts privés dont l’objectif est de diriger le gouvernement… prétendument pour le rendre plus efficace[10] ! Il semble que cet endroit est un important lieu de pouvoir car ses financeurs, la Gatsby Charitable Foundation et le Sainsbury Family Charitable Trust sont très actifs dans le domaine des neurosciences, recherche sur le contrôle mental, la recherche sur le cerveau, l’intelligence artificielle et la fusion homme-machine via le Gatsby Computational Neuroscience Unit [11] et le Sainsbury Wellcome Center.

L’avenir de la « gouvernance gouvernementale» est donc bien dans le transhumanisme et ces institutions qui ont pignon sur rue ne se cachent même pas qu’elle ont l’intention de l’imposer au peuple[12]. Sainsbury’s est le deuxième plus grand holding de supermarchés britannique après TESCO qui s’est illustré par ses politiques rapaces de destruction du commerce de détail en Pologne et d’autres pays de l’Est. Nous voici donc au cœur de Londres au cœur des projets de contrôle total des populations et des transformations transhumanistes voulus par la classe capitaliste mondialiste.

Our Vision | Sainsbury Wellcome Centre

Derrière la grille du 1 Carlton Gardens, le Secrétariat du Commonwealth est un centre de pouvoir mondial tout aussi primordial : il coordonne les politiques de la caste mondialiste dans 15 pays dominions britanniques dont la famille Bowes Lyon est le chef[13] et dans 53 pays anciennes colonies britanniques. Ce pouvoir est justement celui que les puissants mouvements sociaux anti-dictature covid ont largement secoué cette année, en Australie, Nouvelle Zélande, jusqu’aux fameux Convois de la Liberté canadien et états-uniens… En intervenant en Ukraine la guerre a freiné la répression que la caste comptait abattre sur ces citoyens qui pour la première fois de leur histoire réclamait une Constitution (ce fut une des revendications les plus intéressantes du convoi de la Liberté des Canadiens…).

Le Canada tout entier s’est joint au convoi, sauf Trudeau ! (substack.com)

Freedom Convoy 2022 Sights and Sounds – YouTube

Je contemple statue de bronze d’Elizabeth Bowes Lyon qui parait régner sur le centre de Londres, tellement elle domine de sa hauteur et par son style imposant la rue et le parc en contrebas des escalier. Son mari Albert von Sachsen Coburg Gotha, alias le roi Goerges VI parait jouer un rôle secondaire car symboliquement sa statue est dissimulée par celle de sa femme. Quand on sait qu’elle n’était pas destinée à régner mais qu’elle vient au pouvoir que suite à l’éviction en 1936 de son beau-frère le roi Edouard VIII, trop marqué par ses sympathies pro allemandes et pro hitlériennes, c’est assez surprenant de la trouver au premier plan.

La politique d’apaisement hitlérien a continué cependant sous Elizabeth Bowes Lyon et son mari, qui cependant ont habilement su se créer une image de rois résistants lorsque Churchill vainquit les tendances collaborationniste de l’aristocratie britannique et s’appuya sur le peuple pour refuser la pactisation avec Hitler.

Je descends l’escalier monumental qui donne sur le Hyde Park après un dernier coup d’œil pour tenter de déchiffrer, en vain, ce que je représente le bas-relief de style pompier avec hommes, chiens et chevaux la gloire de la « mère » du clan Windsor.

Je renonce à comprendre ce lourd enchevêtrement d’hommes, de chiens et de chevaux, je descends vers le parc et je me trouve alors en face de lieux de pouvoir qui sont immédiatement indentifiables comme tels : l’imposante bâtisse qui borde une grande place de manège s’avère être l’Amirauté, le centre de la puissance navale historique de l’Empire britannique. Le deuxième bâtiment historique qui borde la place du manège, le « Horse Guard Parade » est justement la « garde à cheval » de la royauté.

Des gradins sont en train d’être installé sur le parterre de sable en prévision de la fameuse revue des gardes royaux pour « l’anniversaire » d’Elisabeth Bowes Lyon junior. En face de la place sous les grand arbres du parc se trouve un grand monument commémorant les soldats morts pendant la Première Guerre Mondiale. En général en Angleterre les monuments de la Première guerre sont plus nombreux et bien plus importants que ceux de la Seconde, ce qui m’étonne toujours en tant que Polonaise.

L’amirauté
Monument à la mémoire des soldats anglais tombés en France pendant la première guerre mondiale, en face de l’Amirauté

Mais le plus étonnant pour moi est que la place sablonneuse « Horse Guard Parade » est clôturée au sud par un petit square fermé au centre duquel se dresse la statue de … Louis Mountbatten ou Ludwig von Battenberg, le chef amiral de la flotte britannique, vice-roi des Indes et de Birmanie, oncle de Philipp von Battenberg, frère d’Alice von Battenberg, et grand-oncle de « Charles Windsor ». Un personnage central donc du pouvoir en Grande Bretagne, craint certainement mais guère aimé du peuple – accusé de pédocriminalité sur des enfants irlandais, il n’est pas exclus que l’attentat qui lui a coûté la vie a plutôt un lien avec les sombres dessous de ces accusations qu’avec la politique de l’IRA[14]

Je longe la pelouse sur laquelle est juché Mountbatten et je constate alors que l’immense bâtiment de style néo-byzantin est le célèbre Foreign Office, le temple de la diplomatie anglaise, sur lequel flotte, ultime sacrilège, le détestable drapeau ukrainien. La Grande Bretagne serait-elle sous la coupe des nazis bandéristes téléguidés par la secte atlantiste comme le sont déjà la France, l’Allemagne, la Pologne ?  Je suis chagrinée de voir que la souveraineté anglaise semble s’arrêter là ou commence le pouvoir cette secte internationale.

Foreign office avec drapeau bandériste
Parc en face de l’amirauté

C’est alors que je découvre une minuscule ruelle coincée entre le symbole Mountbatten, la « garde royale » et le Foreign Office. La ruelle est fermée par une grille et gardés par les commandos de l’unité spéciale de la Metropolitan Police, la même qui garde le palais de Kensignton. Je découvre stupéfaite que la ruelle est Downing Street et le modeste manoir en brique que la grille cerne est le 10 Downing Street, le bureau du premier ministre britannique. La grille fermé et gardée me fait le même effet que Kensington : on ne sait pas si les policiers protègent l’intérieur du manoir de l’extérieur ou s’ils sont là pour empêcher ceux qui sont à l’intérieur du manoir de sortir. Le premier ministre britannique Boris Johnson me fait alors l’effet d’un otage.

10 Downing Street derrière Lord Mountbatten

L’imposante bâtisse du célèbre Foreign Office est séparé par un escalier et un passage piéton d’un autre bâtiment tout aussi démesuré : en montant l’escalier je remarque à droite l’entrée du « war room » de Churchill qu’on visite ici. Churchill n’a donc pas dirigé le pays pendant la guerre contre le nazisme du 10 Downing Street, mais d’ici (en plus du fameux bureau sous-terrain de la station de métro..), du « Treasury »[15], le Trésor. Il est logique que Churchill ait adossée son outil de guerre, le SOE à son tentaculaire ministère de « l’économie de guerre » (Warfare economy ministry) qui dépendait de lui directement car l’économie de guerre était une économie dirigée. Coté parc le « Trésor » (ou département de l’économie et des finances actuel) est toujours à la même place, côté rue Parliament Street, ce sont les Douanes, autre institution crucial dans une thalassocratie.

Foreign Office et Les Douanes (HM Custom)

Alors que des salariés sortent des bureaux ministériels et que les touristes déambulent, je traverse le passage et je débouche en face du célèbre Big Ben et du plus célèbre Parlement du monde. Il est entièrement barricadé par de hautes grilles et encadré d’un gros cordon de policiers. On ne sait pas trop si c’est pour le protéger d’éventuels terroristes ou de manifestants, Londres a été le théâtre d’intenses protestations contre la politique covidienne.

Les douanes en face de Big Ben

Je contemple la foule de touristes avides de photos, je traverse la place entre le Parlement et l’Abbaye de Westminster, cœur de la cité, pourvue de plusieurs statues toujours de ce style pompier, dont un grand Churchill voisinant avec Anthony Eden, pour l’équilibre politique, et un Nelson Mandela, plus incongru, à l’autre extrémité de la place. Il y a aussi une femme, Milicent Fawcett, une cheffe suffragiste que je ne connaissais pas. L’impression d’ensemble est plutôt une sorte de culture éclectique ou tout se vaut et les époques se côtoient sans aucune explication. Un vrai symbole de notre époque « woke », faible et inculte, ignorante de l’Histoire.

Churchill et les autres personnalités honorées en face du Parlement
Abbaye de Westminster

Cependant, en m’avançant vers l’élégante abbaye de Westminster, je remarque un beau bâtiment néogothique tout blanc joliment rénové, au fond de la place du Parlement : c’est la Cour Suprême. C’est ici que la secte qui détient Assange voudrait continuer son storytelling, mais jusqu’à présent ils n’ont pas réussi à y prendre place.

Décorations de la Supreme Court en face du Parlement et à côté de l’Abbaye de Westminster

Je reviens vers le Palace of Westminster pour rejoindre la Tamise. A l’angle du pont Westminster en face du Big Ben se trouve un bâtiment en béton des années 60 d’où émerge la station de métro et ou les visiteurs du Parlement peuvent s’inscrire.

Je déambule avec la foule et je me retrouve sur les quais de la Tamise. Juste derrière le Parlement, un grand immeuble de bureaux de style années 20 : c’est le célèbre Scotland Yard, la police judiciaire de Londres, Metropolitan Police Service me rappelle encore et toujours que contrairement à la France, l’Angleterre ne possède pas de police nationale mais des forces locales, ce qui ne permet pas une répression aveugle et massive contre les citoyens comme celle qui est de tradition française depuis le fascisme vichyste.

Scotland Yard

En face de Scotland Yard je découvre le monument d’hommage à la RAF « Bataille d’Angleterre », une intéressante sculpture de bronze et béton sur le bord de la Tamise. Le style est dynamique et l’émotion est bien rendue, loin du style lourdaud du monument d’Elizabeth Bowes Lyon. Il me rappelle la Croix rendant hommage aux aviateurs qui ont sauvé l’Angleterre et qui ont été de toutes les nationalités, affichée sur l’église de leur saint patron, Saint Clément le Danois en face des Royal Courts of Justice. Les écussons des escadrilles, « squadron » sont reproduite dans le bronze sur le côté de la sculpture. Des couronnes de fleurs artificielles et des fanions sont déposées au pied du monument. Je suis assez touchée par ce mémorial, après tout ce que j’ai lu et je lis sur la guerre contre le nazisme.

Bel hommage aux aviateurs de la RAF

Mais je remarque aussi que ce monument est bien plus modeste que l’immense aigle qui s’élance sur son piédestal de 10 mètres au-dessus de la Tamise, à peine quelques mètres plus loin : c’est aussi un monument à la gloire des aviateurs anglais, sauf qu’il s’agit de commémorer la première et non la seconde guerre mondiale… Dans la topographie de Londres les tranchées de 14-18 prennent une place bien plus grande que la Victoire sur le nazisme, alors qu’un siècle après on peine à comprendre les véritables raisons de cette absurde boucherie, si ce n’est l’intérêt du capitalisme de se débarrasser d’une classe ouvrière européenne organisée et combative. Aujourd’hui il me semble évident qu’il fallait à tout prix empêcher la première pour que la seconde ne soit pas, hélas, inévitable. Quant à la troisième, elle est désormais en suspens…

monument aux aviateurs de la Première Guerre Mondiale

C’est alors que je vois sur le terre-plein, entre la piste cyclable et la chaussée, un campement insolite fait de tables et de chaises, de tentes, de palettes, de pots de fleurs, d’affiches, le tout surmonté d’un petit drapeau britannique.

Contre la dictature pseudo sanitaire

Avec émotion, m’approchant des pancartes et affiches, je comprends qu’il s’agit de ce qui reste des manifestations et convois de la Liberté contre la dictature sanitaire qui ont secoué notre Occident pendant tout le dur hiver. Un long texte écrit à la main sur une affiche explique le mensonge de la « pandémie » prétexte à la destruction de nos droits fondamentaux et la mise en place d’une dictature mondiale de contrôle des corps et des esprits. Le texte finit par une invocation de Jesus Christ, comme il est fréquent dans les cercles les plus actifs de notre Résistance. Je ne m’en formalise guère, qui n’a pas fait appel à Dieu pour tenir les noirs mois du Dark Winter de 2020/2021 ?

Une autre affiche faite à la main explique que le « Changement climatique » est une manipulation artificielle de la météo, une autre, très grande, proclame « Freedom Love and Unity » (Liberté, Amour et Unité) « No vaccine mandate » « non aux vaccinations obligatoires ». Une petite feuille épinglée sur une tente rappelle la persécution du « dissident » Julian Assange et conclut « we are the last free people » (Nous sommes les derniers humains libres).

Un homme sort d’une tente, je me présente en lui demandant si je peux photographier. Nous engageons une conversation émue. Je lui parle des immenses luttes en France contre le pass sanitaire, discrimination inique n’ayant comme équivalent que le système de pureté raciale (et sanitaire) fasciste. L’Homme est d’origine iranienne, les droits de l’Homme lui tiennent donc à cœur de par son histoire. Il connait nos luttes françaises, et comme beaucoup, m’émeut pas son absolu respect pour les Gilets Jaunes, vus comme les leader historiques d’une nouvelle Révolution en Occident. Nous échangeons sur la situation actuelle, simple veillée d’armes avant la reprise des hostilités par le régime contre les peuples. Il est d’accord avec moi que le Convoi du peuple canadien en février joint à l’offensive russe contre le nazisme ukrainien nous ont provisoirement sauvé du pire – l’injection du poison ARN de force aux enfants et la mise en otage des travailleurs, ce qui avait déjà été mise en place par les fascistes italiens avec le pass sanitaire en entreprise et nous pendait au nez en France.

Nous avons juste devant nous quelques mois pour reprendre nos forces et structurer la Résistance. Le militant anglais confirme que malgré les caricatures dont Boris Johnson est victime, il ne fut pas le pire des politiques covidiens. Bien pire furent les corrompus du parti travailliste tous anti Brexit d’ailleurs et du National Health Administration, les médecins et directeurs des hôpitaux. Les tueries de vieux dans les maisons de retraites et dans les hôpitaux ont eu lieu autant en Angleterre qu’en France. Mais le gouvernement de la Grande Bretagne a davantage les mains libres que la France depuis le Brexit, puisqu’aucune bureaucratie mondialiste de l’UE ne peut lui imposer sa politique. La soumission de certains hauts fonctionnaires et politiques anglais à l’agenda de la dictature de la secte mondialiste n’en est que plus éclatante et plus intolérable.

Je prends congé de mon sympathique ami non sans l’avoir remercié d’avoir rappelé sur la pancarte le RDV de demain pour la libération de Julian Assange : libérer Julian Assange est toujours la première raison de ma présence ici.

Maréchal Alan Brooke

Je continue mon exploration en longeant le lugubre bâtiment du Ministère de la Défense, bunker en pierre des années 30 et je reviens vers le vieux siège de la Horse Guard du 18 siècle sur l’artère du Parlement. Sur le trottoir en face du ministère de la Défense se trouvent des statues du Maréchal Montgomery et du Maréchal Alan Brooke, chef d’Etat major des armées britanniques et ami de Churchill[16]. Malgré la grande inscription « Master of Strategy » sur le socle de Alan Brook, le style des monuments est assez quelconque et je déplore que la saga des deux héros de la lutte contre le nazisme mériteraient plus de soin dans la présentation – en particulier le monument consacré au pourtant célèbre et génial Montgomery est bien trop modeste.

Montgomery, le vainqueur de Rommel

Au centre de l’avenue entre le Whitehall (en réalité le siège de l’Amirauté, toujours ce lieu de pouvoir principal d’une thalassocratie) et le ministère de la Défense trône encore une curieuse statue : un cube en pierre noire sur lequel sont comme suspendus des manteaux, tailleurs et chapeaux féminins. Il porte l’inscription « The women of Word War II ». Curieux mémorial qui se veut féministe, mais sur lequel ne figure aucune femme réelle, mais des vêtements « vides » ! Pourtant le rôle des femmes dans l’armée britannique ne fut égalé que par les femmes soviétiques dans l’armée Rouge… mais il n’y a aucune indication rationnelle, rien qui explicite ce monument qui reste dès lors incompréhensible au visiteur. Opération de vide médiatique typique de notre culture qui croit rendre honorer, alors que ce n’est qu’un hommage à son propre vide.

Monument aux femmes dans la guerre… sans les femmes
10 Downing Street coincé entre Foreign Office et Whitehall – Horse Guard et Amirauté

En face des femmes de la guerre absentes, je retrouve la grille ceinturant la ruelle ou vit en théorie Boris Johnson. Une manifestation a justement lieu devant la grille sous d’œil d’un petit cordon de policier en gilet jaune. Les manifestants sont une centaines, au slogan je comprends « Freedom of Speech under attack » (la liberté d’expression attaquée) que c’est la suite de nos protestations contre les obligations de vaccinage ARN. Apparemment il s’agit ici de soutenir une femme qui a été limogée de son poste pour avoir critiqué les produits dangereux et les profits de Pfizer. La lutte continue et je s’en sais gré aux Anglais de ne jamais lâcher sur la liberté de parler et le droit à l’intégrité physique. Leur constance et leur opiniâtreté nous protègent aussi car la lutte est mondiale.

Pensive, je reprends le métro Westminster pour revenir dans mon quartier de Marylebone et Paddington. Je retourne au Baker Street pour tenter de mieux comprendre l’ancien « quartier des espions ». Je retrouve la rue Orchard Street qui prolonge Baker Street derrière le grand magasin Selfridge que je vient de découvrir deux heures auparavant en me promenant devant les anciens locaux du BCRA 10 Duke Street.

Duke Street aujourd’hui
Probablement le fameux immeuble des espions à Orchart Court

L’historien et ancien du SOE Michaël Foot écrit dans son histoire du SOE «  Des Anglais dans la Résistance française » : « Un détail peu connu de la géographie politique londonienne de ce temps a sa place ici. Buckmaster (le chef de la section F « French » du SOE), rencontrait souvent ses agents dans un appartement secret situé à Orchard Court, Portman square, derrière les grands magasins Selfridge’s. De ce bloc d’appartement partait dans direction de l’Est une allée d’ancienne écuries se terminant en impasse, mais avec une porte : c’était l’entrée de derrière du 10 Duke Street. Buckmaster et Dewavrin prirent l’habitude de régler tous les désaccord qui surgissaient entre leur équipes respectives en faisant les cent pas dans cette allée »[17].

Impasse Seymour Mews derrière Orchart Court
Seymour Mews derrière le fameux immeubles privé de Orchart Court
Impasse Seymour Mews
Impasse Seymour Mews

L’appartement en question est présenté comme un hôtel ou Sir Claude Dansey, le fameux et mystérieux « colonel Z », chef réel du MI6  les services secrets extérieurs britanniques rattachées à la royauté, reçoit la chef du réseau Alliance Marie Madeleine Fourcade dans le livre « L’arche de Noé » de 1968 (quoiqu’une lecture attentive à mon œil féministe exercé it révélée que l’auteur du récit ne peut être qu’un homme…)[18]. L’historien Thomas Rabino explique dans son histoire du réseau « Carte » , le plus grand bluff ou provocation de services secrets de l’histoire de la Résistance française, qu’André Girard, « Carte » fut reçu « dans les bureaux du SOE à Orchard Court », par Maurice Buckmaster, mais plutôt dans l’hôtel Grosvenor House, également dans le quartier par le major Nicholas Bodington[19].

Une des rares photos de Bodington

Bodington est en théorie adjoint de Buckmaster, mais en lien avec des services de Dansey son pouvoir réel dépasse sa fonction et son rôle dans les manipulations autour de la Résistance française est critiqué[20]. Il est accusé notamment par l’ancien agent du SOE Robert Maloubier et par le résistant et agent du SIS et du SOE Jacques Bureau d’avoir mené à la perte le réseau de Francis Suttil, Prosper[21].

Francis Suttil
Bob Maloubier en uniforme anglais

Plusieurs témoignages accréditent l’idée que Bodington et Dansey entretiennent des réseaux d’espionnage et d’action parallèles au SOE et indépendants de la volonté politique de Churchill, les réseaux de « Z ». Il est probable que l’existence de ces réseaux ne prend pas fin avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale, alors que Churchill est sommé de dissoudre son fidèle SOE dès 1946. L’étape suivante de leur action serait l’exfiltration de nazis allemands utiles à la fondation du pouvoir des services secrets américains en Europe et la création des agents « stay behind » ayant pour objectif d’empêcher l’arrivée au pouvoir de partis communistes, notamment en Italie et en France.

Colonel Z : The Life and Times of a Master of Spies par READ A & FISHER D: Good Hardcover (1984) 1st Edition, Signed by Author(s) | Anitabooks (abebooks.fr)

Le commandant Sir Francis Brooks Richards, chef de la secteur maritime du SOE en 1943 et de la section française F à Alger, cite par contre un appartement discret à l’étage d’une maison au-dessus d’anciennes écuries, situé dans une impasse dans lequel en mars 1942 le colonel Rémy, agent du BCRA et créateur du réseau de renseignement« la Confrérie Notre Dame » fut reçu par les hommes du commandant Slocum, responsable au Secret Intelligence Service (et non au SOE) des liaisons secrètes maritimes entre la France occupée et la Grande Bretagne[22].

Je rentre dans l’impasse Seymour Mews et je me retrouve derrière les grands immeubles en briques de Orchard Street, mais effectivement devant de typiques petites maisons blanches et rouges alignées dans la ruelle. Les rez-de-chaussées aux grandes portes en bois évoquent les entrées d’anciennes écuries et les étages comportent des appartements bien rénovés. Au fond de l’impasse se trouve une petite maisonnette blanche à un étage et une porte qui donne sur l’arrière de l’immeuble du 10 Duke Street. Les lieux où se joue l’Histoire, et où s’est jouée l’Histoire de France, ont parfois l’air de rien.

Je rentre dans mon hôtel pour me préparer à la lutte du lendemain.

Le fond de l’impasse Seymour Mews donne sur les numéro 6-8 et 10 de Duke Street
Fond de l’impasse Seymour Mews derrière le 10 Duke Street

[1] From the archive, 29 November 1968: John Lennon « entitled to compassion » | John Lennon | The Guardian

Leaving Marylebone Magistrates’ Court . 1968. : beatles (reddit.com)

[2] Louis de Battenberg — Wikipédia (wikipedia.org)

Victoria de Hesse-Darmstadt — Wikipédia (wikipedia.org)

Louise Mountbatten — Wikipédia (wikipedia.org)

[3]

Louis Alexander Mountbatten, First Marquess of Milford Haven – The Dreadnought Project

[4] Arthur de Connaught et Strathearn — Wikipédia (wikipedia.org)

Margaret de Connaught — Wikipédia (wikipedia.org)

[5] SOE Baker Street – KilRoyTrip

[6] Michael Foot, Jean Louis Crémieux Brilhac « Des Anglais dans la Résistance, le SOE en France 1940-1944 », première édition en français 2008, première édition anglaise en 1966.

[7] Marie Madeleine Fourcade, « L’arche de Noé »

Le réseau Alliance fut un des plus vastes et des plus efficaces réseau de renseignements militaires français transmettant des informations militaires essentielles directement aux services anglais, sans coopération avec la France Libre. Crée par un Loustaunau-Lacau, officier membre de l’organisation d’extrême droite la Cagoule, il était bien implanté dans les milieux militaires, au sein desquels Loustaunau Lacau avait implantés les réseaux anti-républicains Corvignolles. Après l’arrestation de Loustaunau Lacau il fut dirigé par la journaliste Marie Madeleine Fourcade et l’aviateur Léon Faye jusqu’à sa destruction par la Gestapo courant de l’année 1943. Le réseau s’était élargit à des cercles sociaux plus vastes, techniciens, ingénieurs, professions libérales. Plus de 450 personnes membres du réseaux, dont des nombreuses femmes ont été assassinés dans les prisons allemandes et dans les camps de concentrations nazis. Léon Faye fut assassiné par les SS dans la forteresse près de Szczecin en avril 1945.

Marie-Madeleine Méric (Fourcade) (reseaualliance.org)

[8]

Eléments pour une biographie d’André Dewavrin, le « Colonel Passy », un Français Libre méconnu – Titre du site (wordpress.com)

[9] BAE Systems — Wikipédia (wikipedia.org)

[10] The Institute for Government |

[11] Gatsby Charitable Foundation – Wikipedia

Gatsby Computational Neuroscience Unit – UCL – University College London

[12] Gatsby Computational Neuroscience Unit – UCL – University College London

About (sfct.org.uk)

Our Vision | Sainsbury Wellcome Centre

[13] About us | Commonwealth (thecommonwealth.org)

[14] Tarnished royal: the story of Lord Mountbatten, the Irish connection and allegations of abuse – Independent.ie

Mountbatten child abuse allegation to be heard in Belfast court on Tuesday (irishexaminer.com)

SECOND UPDATE: Kincora boy abused by Mountbatten committed suicide months later. By David Burke. – Village Magazine

‘Lord Mountbatten was a paedophile, he raped me at Kincora’: First accusations made against murdered royal – BelfastTelegraph.co.uk

Explainer: What happened in the Kincora Boys’ Home abuse scandal? – Source (sourcenews.scot)

I was abused by Lord Mountbatten, claims former boys’ home resident | Borehamwood Times

[15] About us – HM Treasury – GOV.UK (www.gov.uk)

Ministry of Economic Warfare, Special Operations Executive and successors: Headquarters: Records | The National Archives

[16] Alan Brooke — Wikipédia (wikipedia.org)

Bernard Montgomery — Wikipédia (wikipedia.org)

[17] Michaël Foot et Jean Louis Crémieux Brilhac « Des Anglais dans la Résistance, le SOE en France 1940-1944 », Editions Taillandier 2008, page 81, source entretien de l’auteur avec André Dewavrin en 1969 et avec Maurice Buckmaster en 1984.

Maurice Buckmaster – Wikipedia

[18] Marie Madeleine Fourcade, « L’Arche de Noe », tome 2, Paris, Fayard, page 141-167, chapitre « Sir Claude ».

Claude Dansey — Wikipédia (wikipedia.org)

Claude Dansey – Wikipedia

Colonel Z : The Life and Times of a Master of Spies par READ A & FISHER D: Good Hardcover (1984) 1st Edition, Signed by Author(s) | Anitabooks (abebooks.fr)

[19] Page 289 et page 300, Thomas Rabino, « Le Réseau Carte, histoire d’un réseau de la Résistance anti allemand, antigaulliste, anti communiste et anti collaborationniste », Perrin, 2008

[20] Enseigner la mémoire ? – Histoire et mémoire des réseaux – Le réseau SOE Physician-Prosper par Jean-Pierre Husson (ac-reims.fr)

[21] Nicolas Bodington – Wikipedia

Bob Maloubier — Wikipédia (wikipedia.org)

Jacques Bureau, « Un soldat menteur », Robert Laffont, 1992

[22] Sir Brooks Richards, « Flotilles Secrètes », edition Marcel Didier Vrac, 2001, page 198, « Machenzie (officier de Slocum) fit le récit de cette première rencontre : « La première fois nous nous vîmes dans un appartement assez chic dans une ancienne écurie, l’un de ces appartements qui se cachaient avec tant de discrétion à travers tout Londres, à coté des squares élégants et au bout d’allées surprenantes. Vous ouvrez la porte et découvrez un escalier étroit devant vous, le tapis impeccable et les murs badigeonnés de couleur pâle contrastant curieusement avec les pavés sur lesquels vous vous tenez. Mais au-dessus des écuries, maintenant utilisés comme garages et remises, vous pouvez trouver des pièces plus spacieuses que vous vous attendiez avec beaucoup plus de caractères et de sens artistique dans la décoration que dans n’importe quel appartement de luxe. C’est dans une telle pièce que nous fîmes connaissance ».

Sir Francis Brooks Richards

Les clochards de la Westminster Court

Julian Assange mis en scène en 2012 (aucune nouvelle photo de lui n’a été publiée depuis que nous l’avons vu le 13 janvier 2020 à la Westminster…)

Rodée depuis 2 ans à la stratégie de lutte, je me présente à 5 heures du matin mercredi le 20 avril devant la Porte de la Westminster Court. Le jour se lève doucement sur le trafic londonien, la journée printanière sera belle et ensoleillée. En attendant il fait encore frais et j’arbore un foulard sous mon chapeau et ma veste en cuir pour patienter dehors pendant des heures. Il n’y a personne, je suis soulagée et je m’installe pour l’attente. J’observe le jour se lever, les Londoniens s’affairer pour aller au travail, je lis mes livres sur la Résistance et je rêve. J’évite de consulter mon téléphone pour ne pas épuiser la batterie.

A 6h30 il n’y a encore personne et je me demande si quelque chose aura lieu aujourd’hui. D’habitude, lorsque le scénario ne prévoit pas la présentation de Julian Assange, les responsables du storytelling Assange ne se déplacent plus et envoient des seconds couteaux vers une heure tardive. Mais là il fait tellement tard que je me demande si tout n’a pas été annulé à la dernière minute.

Journaliste hollandaise

Vers 7 heures une femme d’une soixantaine d’années vêtue d’un anorak bleu marine sur des leggins noirs usés et tenant un parapluie jaune avec la mention « Free Julian Assange» s’approche de moi et me salue. Elle se dit être une journaliste hollandaise venue exprès pour l’audience. Je me présente aussi et à son air obligeant je comprends qu’elle n’a pas encore compris qui je suis. Elle pense que je fais partie du scénario, me questionne sur moi et me prends en photo, photo qu’elle envoie immédiatement à ses mystérieux commanditaires aux Pays Bas. Je discute gentiment avec elle et nous échangeons sur la dernière apparition de Julian Assange.

Nous sommes deux, je garde son parapluie jaune

C’est assez amusant car elle me raconte avec force détails comment elle a été émue de voir Julian Assange au procès d’octobre, comment son apparition était tragique avec son visage terrible ravagé par son ACV. Pendant de longues minute la Hollandaise fertile en imagination me dépeint un Assange ayant du mal à rester debout pendant les deux jours du procès et son émotion face à lui. Je l’écoute attentivement, puis j’objecte doucement « J’étais là au Royal Courts of Justice. J’ai fait la queue de 5 heures du matin jusqu’à 10 heures, même avant, de 4 heures 30. J’étais la première arrivée avec le vieux Suisse Eric. Et je ne vous ai pas vue. Ni devant le tribunal, ni dans la queue vers la salle 4 ni dans la galerie du public ».

Sans se démonter la femme m’assure qu’elle était présente dans la salle ou était retransmise la vidéo avec Asssange à l’écran. Naturellement, j’y étais allée aussi, dans cette salle 1 et elle n’y était pas, seuls quelques jeunes s’y trouvaient, je m’en rappelle très bien d’autant plus que mon article est encore frais dans ma mémoire. Mais je préfère la coincer autrement « D’accord, puisque vous étiez là vous avez donc pu voir que l’homme qui était à l’écran portait un énorme masque noir qui dissimulait presque entièrement son visage ? Comment avez-vous pu reconnaitre Julian Assange, être sûre que c’est bien lui et surtout reconnaitre les traces d’un AVC ? ». La pauvre femme reste interdite une bonne minute ! Elle ne sait pas quoi répondre, on n’a pas dû l’avertir que je ne fais pas partie du scénario et que j’ai été la seule « indépendante » à avoir réellement pu entrer dans le bâtiment du Musée de la Justice !

Elle finit par bafouiller « Mais si, malgré le masque on voyait bien son AVC »… Je réponds férocement : « Certes, mais avez-vous remarqué qu’il n’est resté qu’une heure à l’écran ? De 11h30 à 12h20 exactement. Immobile devant une table, parfois passant sa main sur sa joue. Et puis il s’est levé sans aucune difficulté et a disparu dans une porte qu’on ne voyait pas. Voilà ce qui s’est réellement passé et que j’ai vu de mes yeux ».

Joseph
Joseph, le couple et les pancartes

Mon interlocutrice ne sut comment défendre son mensonge, elle perdit un peu de sa superbe et changea de sujet. D’ailleurs, quelques troisième couteaux du système Greekemmy arrivèrent alors : une femme au cheveux gris qui dit venir de Bristol pour « soutenir Assange », un homme de type latino-américain en anorak noir, chapeau et cravate rouge. Puis Joseph le trockiste apporte le matériel, les pancartes, les panneaux et banderoles. Nous sommes donc 4 à attendre alors qu’il fait déjà tard, 7h45. A 8 heures arrivent un couple, la femme latino et un jeune homme blonds. Je les ai tous déjà vu, mais en troisième ou quatrième cercle, jamais en premier. Ils n’ont jamais eu le privilège d’entrer dans la « cour » et de voir « Assnage ». On dirait que l’importance de l’événement d’aujourd’hui est moindre puisque Greekemmy ne se déplace pas ni ses plus proches collaborateurs.

Le technicien et le matériel pour le spectacle

A 8 heures deux hommes habillés en techniciens arrivent avec deux grandes caisse de matériel sur roues, comme pour un film ou une représentation théâtrale. Je discute avec eux. Est-ce que ce matériel va servir à une représentation dans la cour ? Celle de Julian Assange ? Oui, et ils cherchent l’entrée et sont inquiets car le hall est vide de tout agent de sécurité. Bizarre effectivement d’habitude les ADS sont déjà en poste à 8 heures et on les voit à travers la porte vitrée. J’indique aux techniciens la véritable entrée, celle des coulisses, pas de la scène, juste à gauche. Ils vont se faire ouvrir cette porte et me remercie. Je connais bien les lieux et j’ai bien compris les principes maintenant.

Le garçon de Ruptly

Peu après arrive le garçon habituel de l’agence Ruptly et se plante devant moi avec son matériel caméra et trépied. C’est toujours le même grand jeune homme blond roux. Il se tient debout devant moi, boit son café et se prend en photo avec son téléphone pour bien montrer à ses supérieurs qu’il est là. On dirait qu’il revient d’un pays chaud car il porte des lunettes de soleil, un short clair, de toutes petites socquettes blanches sur des chaussures de tennis claires avec une veste claire, alors qu’ il ne fait pas encore si chaud, nous sommes en avril. Je remarque surtout que ses jambes très maigres, cuisses comprises, lui donnent un aspect vulnérable, pas du tout aussi fringuant. Le jeune homme est très, trop maigre, et je m’interroge s’il consomme des drogues ou s’il n’est pas bien nourri…Il ne fait pas plus attention à moi que si j’étais un meuble, déballe son matos avec deux acolytes arrivés peu après, puis se met sur la tête une chapka à la russe. L’ensemble, chapka -short d’été lui donne naturellement un air bien ridicule. Pour marquer qu’il travaille pour une agence russe ?

Des sacs de courses pleins de matériels divers s’entassent à ma droite sous le mur de la Westminster alors que je supporte vaillamment la fatigue depuis plus de 2 heures. Les participants qui se rassemblent à ma droite à côté des sacs hétéroclites ont l’air de plus en plus paumés et clochards, ce qui n’est pas sans me rappeler les SDF qui servaient de claque payée devant les Royal Courts en octobre dernier.

Plusieurs hommes sont hirsutes, barbes grises, longues et broussailleuses, cheveux ni coupés ni coiffés. L’un porte un sweat-shirt à capuche et un short d’aspect « vieux routard négligé ». Un autre, jean usé, chemise à carreaux sortant du pantalon, veste informe et bonnet d’enfant sur des cheveux sales en bataille dispose devant la porte vitrée un petit cercueil en carton portant l’inscription « UK Justice  RIP». Il est abondamment photographié par des hommes qui accompagnent avec leurs caméras le « Russe » maigre de Ruptly. Je me rapproche de la porte, il s’agit de ne pas me faire voler la première place par ces diversions.

Un troisième, jean et chandail usé, gilet jaune sur le dos et bonnet informe sur des cheveux longs en queue de cheval tournoie devant la porte sur une petite bicyclette pliable avant de rejoindre ses acolytes chargés des sacs de supermarchés. Un quatrième dissimule son visage derrière une épaisse cagoule noire façon « bourreau du moyen âge ». Il porte un long tee-shirt noir comme une tunique sur des shorts de bain rouge, des chaussettes montantes grises et baskets noires et me regarde d’un œil soupçonneux.

Heureusement que ces originaux ne vont pas entrer dans la Westminster car leur aspect clochard desservirait complètement la cause qu’ils prétendent servir! Un grand homme chauve, un peu mieux vêtu, observe la scène d’un peu plus loin, un espèce de plan dans les main, avant de discuter avec certains d’entre eux. Un assistant du réalisateur chargé de vérifier si tout le monde respecte la mise en scène ?

Ruptly avec sa chapka
pseudo avocats?

Les agents de sécurité ne commencent à se rassembler dans le bâtiment qu’à 8h30. Vers 9 heures, j’aperçois Jamie, le SDF toujours payé pour venir, comme je l’ai mainte fois constaté en écoutant sa conversation. Il rejoint le groupe de « clochards » portant les panneaux « journalism is not a crime ». Les photographes et caméraman sont en place. Une femme en robe noire d’avocat tirant une valise à roulettes s’est postée derrière moi. Vraie ou fausse comme devant les Royal Courts en octobre dernier? Je ne peux savoir.

Jamie derrière le photographe
Regards un peu suspicieux….

A la fin de mon attente arrivent des femmes, aussi mal habillées que les hommes : tee-shirt rose bonbon sur des leggins fleuris, déguisements divers comme celui d’un juge à perruque, un fakir indien etc. On se croirait dans un magasin de farces et attrapes. Les étranges rubans jaunes sont collés au mur de la cour, sans qu’aucune autorité policière ne proteste, alors que soi-disant nous sommes devant un tribunal !

femme en rose
chanteuse et fakir
Rubans jaunes sur les murs du tribunal

Finalement, cinq (pseudo ?) journalistes dont je reconnais les têtes forment une queue derrière moi. Tout est prêt vers 9 heures, je me ressaisis et je cesse de prendre les photos. Il s’agit de ne pas louper mon entrée dans l’arène. Je suis debout, mes sacs à la main, prête à l’assaut de l’ouverture de la porte lorsqu’un homme massif m’aborde sur ma gauche.

Il commence par me parler, me pose des questions sur la Westminster. Il a la quarantaine, un visage ovale assez agréable mais un regard inquiet. Il est bien coiffé et rasé, contrairement à la smala des pseudo soutiens d’Assange, et il porte un costume gris bien coupé et une chemise blanche sans cravate. Je me méfie et je renonce à me concentrer sur son discours qui me semble décousu : ma longue expérience de ces lieux me dit qu’il peut être envoyé pour détourner mon attention et resquiller pour me priver de ma première place.

rubans jaunes

C’est le top départ, un agent de sécurité déverrouille la porte, je me précipite vers le portique de sécurité. Notre agent mauricien est toujours là, il m’adresse un signe de tête. Mes affaires passent sans encombre, ma personne aussi, mais je ne suis pas surprise quand l’agente de sécurité black, au longs cheveux, celle qui m’a toujours à l’œil, me somme de sortir mon petit appareil photo et le donner en dépôt. Cela me fait perdre au moins 5 minutes avec le reçu à signer. D’autres personnes peuvent me doubler, mais je suis plus sereine depuis que j’ai constaté qu’aucun des seconds couteaux de Greekemmies ne se bouscule pour entrer à ma suite. Je ramasse calmement mes affaires et je fonce vers le panneau d’affichage dans le hall.

Une feuille pour la salle 1, 4 noms, le premier est « Julian Paul Assange ». La salle 1 c’est celle qu’ils utilisaient pour le présenter en vrai… Serait-il possible qu’un Assange nous soit montré aujourd’hui ? Je rêve…

Je fonce dans l’escalier, j’arrive dans le hall des salles d’attente devant les salles 1, 2, 3 et 4. Je me précipite vers la salle 1 dans le coin droit. Surprise, je suis seule, personne derrière moi. Quand je pense qu’on se battait ici même pour avoir une place en 2019, 2020 et que le 6 janvier 2021 la bataille fut si âpre que les Greekemmies avaient passé une nuit glaciale d’hiver devant la Westminster pour prendre toutes les places ! Quelque chose a changé puisqu’il n’y a personne.

Les quelques journalistes arrivent satisfaits avec des accréditations et s’assoient sur les sièges d’attente, ils savent qu’ils entreront. Un public plus varié est également présent pour les audiences des Européens de l’Est, toujours aussi nombreux sur les listes des justiciables. Un homme grand vêtu d’un costume sombre, cheveux gris, la 60taine, visage rougeau, yeux gris d’acier examine la feuille affichée à côté de la porte et la photographie avec son téléphone. Un agent de sécurité indien se tient juste à côté de lui et me regarde fixement. C’est strictement interdit de photographier cette feuille, si je le fais, je serai virée tout de suite. Mais l’homme a l’air de faire partie du scénario, car l’agent de sécurité, loin de l’arrêter, se déplace respectueusement 10 mètres plus loin quand il le voit faire !

A défaut d’avoir le droit de photographier, je recopie ce que je vois sur la feuille. En premier, « Assange, Julian Paul extradition USA 01 (salle) 10.00 2200579580 (numéro de dossier ?), sans aucun numéro devant, comme si Assange était « à part », en dehors du vrai fonctionnement de la cour. Puis en dessous « 3. Bussetti Paul Richard Italy10.00 MPHQ unitss 2200539861 », plus bas « 2. Kasprowicz Jaroslaw extradition Poland 10.00 2101833944 », puis «1. Palagliu Viore extraditionn Romania 210176385 ». Un Italien jugé pour un délit, un Polonais et un Roumain en instance d’extradition. A juger en commençant par le Roumain. Et Assange à part, hors concours, hors système… Plus bas, 14 heures : Gusarzewski, Poland.

Dans la salle d’attente il n’y a aucun des soutiens en habits de clochard, mais je remarque Gareth Peirce glissant tel un fantôme noir entre les chaises. Elle a refait surface depuis 2 ans, depuis sa dernière prestation à la Woolwich le 27 février 2020 que nous avons tant déstabilisée ! Serait-elle commise aujourd’hui pour la fausse défense d’Assange ? Tout près de moi je remarque un homme en costume, je crois reconnaitre Mark Summers, mais il me semble brusquement trop maigre. Il discute avec une famille de prévenus.

Gareth Peirce reste loin de la salle 1 quand une secrétaire s’approche de moi et me demande si je suis pour l’affaire « pesceti » (prononcez PESKETI). Non, pour Julian Assange, j’affirme avec force. Elle me dit alors qu’Assange passera plus tard, après un autre cas. D’accord, je me prépare à attendre, depuis 5 heure du matin je ne suis pas une heure près.

Délits virtuels, jugement réels ?

Je suis donc très surprise quand la secrétaire ouvre la porte dès 9h30 et fait entrer les 5 journalistes avec accréditation. La porte restant ouverte, je me précipite à leur suite, la secrétaire me laisse faire. Ce n’est pas sans émotion que je retrouve la vaste galerie du public de la salle 1 avec ses 40 sièges.

Pour moi, elle est déjà historique, c’est ici même que nous avons Julian Assange le 21 octobre 2019 et le 13 janvier 2020 et nous avons pu d’une façon subtile communiquer avec lui et lui avec nous. A l’époque ce furent des bagarre épiques pour pouvoir occuper une place, je suis d’autant plus surprise qu’il n’y ait personne aujourd’hui. Personne, sauf Deepa River qui s’assied au premier rang au centre, alors que moi je choisis un siège au deuxième rang, consciente qu’il est extrêmement important d’avoir vue sur les écrans disposésde part et d’autre de la salle sous l’estrade du juge.

Des sièges sont marqués « réservés » sur la droite, au premier rang s’assied une famille qui ressemble à des Polonais, deux grandes femmes de mon âge assez élégamment vêtues et deux jeunes, un garçon et une fille. Ce n’est pas le public d’Assange, nous allons donc probablement voir passer les cas Polonais et Roumains avant.

Les journalistes sont assis devant moi au fond de la salle, je reconnais une femme brune qui travaille pour RT UK, ma collègue hollandaise d’attente, et 3 jeunes hommes. Le visage du greffier black devant l’estrade du juge m’est familier, mais je ne peux voir le visage du procureur qui me tourne le dos. Un des technicien black que j’ai croisé le matin forme un jeune homme blond au maniement du matériel (audio ou vidéo ?).

Alors je m’aperçois que l’homme qui est jugé se trouve à gauche dans le box des accusés et c’est le grand gaillard qui m’a interpellé à l’entrée ! Il comparait donc libre pour le jugement, les deux femmes blondes et les deux jeunes sont ses proches que j’ai aperçues en discussion avec leur avocats sur les sièges de la salle d’attente. C’est le dénommé « Pesketi »de la secrétaire, c’est-à-dire Paul Richard Bussetti ! Son avocat, qui prend place à côté du procureur, est bien Mark Summers, je ne me suis pas trompée, malgré sa surprenante maigreur. Par contre Gareth Peirce ne réapparaitra pas.

C’est à peu près l’homme que j’ai vu – en plus grand, plus classe, plus serein (je ne savais pas qu’il fallait le photographier…. )

Man who shared offensive video of cardboard Grenfell Tower on fire spared jail | Metro News

Le juge entre dès 9h30 et nous sommes sommés par la même agente de sécurité black préposée à Assange (et à la surveillance de ma personne) de nous lever. Le juge est un homme jeune, il porte une ridicule cape noire et une cravate rouge. D’emblée je doute de l’authenticité de ce « procès », les juges magistrate devant plutôt être vêtus sobrement de noir dans des vêtements civils…J’apprends plus tard qu’il s’appelle Paul Goldspring.

Paul Goldspring | Alumni | Uni of Herts

(C’est à peu près l’homme que j’ai vu, en plus jeune et moins sérieux avec sa cape)

Je m’astreins à tout noter car je ne sais pas si à un moment donné ou à un autre la question « Assange » ne va pas apparaitre dans le scénario. Commence une longue tirade du procureur que je ne comprends pas du tout, d’autant plus que celui-ci parle assez bas et uniquement en direction du juge. La tirade terminée, il est question de voir des vidéo dont je comprends qu’elles sont l’objet du délit jugé. Le juge regarde l’avocat du prévenu d’un air bienveillant. Il prononce des phrases comme « the court will be very open », « very unsual case » etc. Cela contraste fort avec la sévérité toujours affichée à l’ endroit d’un certain Julian Assange. Bussetti croise un regard inquiet avec sa famille. Je le vois très bien, il a une mâchoire carrée, un air bronzé, un costume soigné, c’est un assez bel homme.

Summers demande s’il peut prendre des instructions de son client (« take instructions »). Le juge bienveillant lui accorde 10 minutes et sort par la porte de derrière. Un certain remue-ménage a lieu, deux homme âgés entrent, des journalistes changent de place. Summers parle à Bussetti devant le box. Puis le juge revient et parle à Bussetti. Le greffier lit l’acte d’accusation que malheureusement je ne comprends pas. Il est question de violation d’une législation électronique…

Le juge demande si Bussetti plaide coupable, celui-ci se lève dans son box pour dire « guilty », (coupable). Le procureur reprend son réquisitoire, j’entends alors distinctement « racist comments recording himself, international press… »…. Il est accusé de propos racistes enregistrés par lui-même et donné à la presse internationale ? Le procureur demande à ce que soit montrée la vidéo, visiblement l’objet du délit. La mise en place dure un certain temps, puis nous voyons sur les écrans une séquence d’une minute issue d’un téléphone portable. Je ne comprends pas très bien ce que je vois. Je distingue une espèce de planche brûler comme un feu de joie dans la nuit et quelques silhouettes de gens qui regardent le spectacle en riant. La planche qui brûle a des espèce de carrés comme une grille.

L’accusation reprend son discours. La video montrerait des gens en train de brûler (pas en vrai en fait) et les gens rassemblés mettraient en scène un dialogue raciste. Les victimes crieraient « help help me » (aidez-moi) et les accusés auraient crié « ça ne t’arriveraient pas si tu payais ton loyer ». Les victimes seraient donc pakistanaises et porteraient un hidjab et les prévenus se moqueraient d’elles. La video incriminée aurait été envoyée le 1 novembre 2018 dans deux groupes fermés de Whatsup. A ce stade je comprends que Bussetti est accusé d’une tentative de lynchage… donc de meurtre ?

L’expression sévère du procureur qui ne cesse de répéter à quel point Bussetti a commis une chose horrible, inqualifiable, terrifiante, dégoutante me le fait croire pendant un bon quart d’heure. Puis je me ressaisis. Mais non, Bussetti ne peut pas être accusé de meurtre, il ne comparaitrait pas libre et serait jugé par un tribunal criminel et pas une simple magistrate court !

Alors quel est ce procès ?

Ce n’est qu’en me plongeant dans la deuxième partie du réquisitoire que je comprends que j’assiste à un procès pour délit d’opinion, une vidéo raciste postée sur des groupes privés sur internet ! Le procureur insiste sur « l’impact de l’enregistrement », la violence de la « demonstration of hostility » (démontration d’hostilité), le « harm », « dommage » infligé par le fait de se moquer de victimes, de leur religion et de leur communauté, communauté ethnique, alors que les victimes ont perdu des proches et des amis dans le « désastre de la tour ».

Enfin, les victimes sont nommées : la « Grenfell tower community ». Et là je comprends qu’il s’agit de l’incendie de la tour HLM de Grenfell de 2017 au cours de laquelle 72 personnes avaient péri et qui fut un des plus grands scandales de Londres avant le covid. Bussetti n’est pas jugé pour meurtre, mais pour des remarques racistes à l’endroit des victimes.

Il est plus de 10 heures et Clair Dobbin, reconnaissable entre toutes, entre dans la pièce. Summers commence alors une molle plaidoirie où il est question de « procès de liberté d’expression de la tragédie Grenfell ». Tous les commentaires ne sont pas racistes et ce n’est pas sûr que cela soit l’accusé qui ait fait le film. Fort juste, en fait on ne voit rien dans le film qu’une planche, des flammes et des silhouettes sombres de dos et aucune insulte raciste n’est vraiment audible. Summers plaide longuement d’une voix soporifique, je suis en train de m’endormir. Il est vraiment très mauvais comme avocat ! Ca dure jusqu’à 10 heures 30. Summers défend son client disant que celui-ci a fait la fête et bu de l’alcool.

Je me sens dans un monde irréel. Quelle dérisoire affaire alors le crime réellement raciste du 2 mai 2014 à Odessa n’a jamais été jugé, que les assassins peuplent les administrations et l’armée du régime de Kiev et que le gouvernement britannique soutient ouvertement ce régime criminel en affichant le détestable drapeau ukrainien sur son ministères des affaires étrangères !

Et les maires de nos villes en France qui en font autant ! Sur certaines mairies il y a même deux drapeaux ukrainiens ! Finalement le drapeau ukrainien a pris possession de tout l’Occident comme un vrai symbole nazi. Nul besoin de swastika, elle est sous entendue dans le drapeau ukrainien qui couvre les crimes sordides des bataillons Azov, Aidar et Dnipro et bien sûr le terrible crime du 2 mai 2014. Le gouvernement post brexit a beau avoir enlevé le drapeau marial à 12 étoiles de l’Union Européenne, si c’est pour l’échanger contre le drapeau de Stepan Bandera, la Grande Bretagne reste sous le joug du nazisme 4ème Reich mondialiste.


WE ARE GRENFELL UNITED | Grenfell United

Je m’aperçois d’ailleurs que plusieurs éléments clochent dans la mise en scène du procès Bussetti. D’abord, aucune victime n’est présente. Qui est donc la « Grenfell community » ? Une association de parents de victimes ? Alors pourquoi n’est-elle pas présente pour représenter les plaignants ? Ce n’est pas claire. Pour moi l’absence des parties civiles devraient déjà amoindrir la crédibilité de l’accusation. Deuxièmement, je n’ai pas entendu que le texte de Loi en vertus duquel Bussetti est poursuivi soit cité. Incitation à haine raciale, appel au meurtre ? Il ne semble pas qu’on aille si loin, ni le juge ni le procureur ne mentionnent d’ insultes autres que le fameux appel « aux Paki de payer leurs loyers ». On a vu pire comme insulte raciste, et bien peu ont été condamnés en France comme en Angleterre !

Troisièmement, il est préoccupant de constater que la mise en scène accusatoire n’a effectué aucune enquête sur la personne qui a réellement prononcé les paroles racistes. En définitive un homme est jugé pour avoir mis sur une messagerie privée les images d’une soirée privée au cours de laquelle une personne anonyme prononce des paroles certes abjectes et pouvant tomber sous le coup de la Loi, si des personnes se sentent lésées et portent plainte. Mais peut-on criminaliser des propos tenus en privé dans une soirée privée dans un domicile privé ?

Ici Bussetti est poursuivi alors qu’il n’a pas publié lui-même la vidéo du délit sur internet! La Westminster Court est-elle en train de mettre en scène la responsabilité collective alors que nul n’est responsable que de ses propres actes et pas de ceux d’autrui, fussent-ils ses amis ?

Je pense à tout cela lorsqu’enfin le juge fait lever l’accusé et le regarde d’un air sévère. « Ce que vous avez commis est dégoutant, irrespectueux, une grande offense contre la communauté Grenfell »dit-il. Il condamne Bussetti à 2 mois de prison avec sursis, 1000 livres de frais judiciaires, 1128 livres d’amende et 120 heures de travail gratuit. Bussetti écoute le verdict la tête baissée. Puis le juge sort, Bussetti et sa famille s’en vont[1].

à peu près l’image incriminée que j’ai vue

Je m’aperçois que pas une seule fois on n’a donné à Bussetti l’occasion d’expliciter lui-même son geste ou ses motifs. Il ne présente pas non plus d’excuses à la communauté virtuelle de Grenfell. Il faut dire qu’il est aussi jugé pour un crime virtuel dans un lieu virtuel…

Je suis surprise de la sévérité du verdict. Un rappel à la Loi ou une simple amende devrait suffire, surtout si les victimes ne se présentent pas, le dommage n’étant donc pas prouvé. Je pense à tous ces Gilets Jaunes massacrés, aux mains arrachées, yeux crevés, aux assassinés dans les hôpitaux comme mon amie Alicja, depuis 2 ans, faute soins ou avec une piqure létale de Rivotril, et personne n’est poursuivi! On se frotte les yeux qu’ici un type soit condamné pour le crime d’une blague douteuse dans une soirée privée!

Sans parler des dizaines de milliers, peut-être des centaines de de milliers de citoyens européens rackettés depuis 2 ans par leurs propres gouvernements avec des amendes illégales pour avoir juste voulu faire respecter leurs droits de l’Homme inaliénables: droit à l’intégrité physique, droit d’aller et venir, droit au soins, aux loisirs, à la culture, au travail, droit de manifester, de s’exprimer, de se réunir… Nous vivons une époque de régression terrible.

Une fois la sentence dite, nous passons immédiatement à Assange sans aucune pause ni transition. Summers et Dobbin sont déjà en place. A la gauche de cette dernière se positionne le grand type en costume bleu marine et l’air sournois qui avait photographié devant moi sans gêne la feuille d’audience. Il joue le rôle de l’accusation car Dobbin l’accompagne après dans une consultation room.

Trois journalistes de plus entrent dans la salle. Dans la galerie du public Stella Morris en tailleur bleu, Hrafnsson, Fidel Narvaez, Rebecca Vincent et Joseph Farell prennent la place de la famille de Bussetti. Pas de John Shipton cette fois. A ma droite, derrière moi, Georgina me salue amicalement lorsque je me retourne. Une femme blonde de mon âge un peu boulotte prend place devant moi à côté de Deepa.

Le même juge entre avec sa ridicule cape. Bizarrement on ne l’entend pas bien alors que sa voix était si forte pour le cas Bussetti. Je comprends juste les paroles « M. Assange is waiting » et la video s’allume. Hélas il ne s’agit que de l’écran de droite sur lequel apparait un tout petit carré d’image. Autant dire que je ne distingue presque rien. Par contre je remarque que le cérémoniel de « Belmarsh is calling officer » est gommé. On ne se donne plus la peine de faire croire au peuple qu’Assange est à Belmarsh, on sait qu’il ne peut pas y être.

Le juge demande le « full name » et j’entends une voix étouffée et mal assurée prononcer «Julian Paul Assange ». Le greffier et le procureur restent silencieux. La totalité de la mise en scène ne dure pas plus de 10 minutes. Il n’y a donc non plus aucune assurance que ceci soit un contact live, la scène peut très bien être pré-enregistrée. Qui s’en rendra compte ? A part moi, la pseudo « famille » et Georgina il n’y a aucun témoin dans la galerie du public et on ne peut pas compter sur les « journalistes » pour faire une investigation !

Mais voilà que l’image s’agrandit à la dimension de l’écran. Je vois la salle d’attente, une pièce aux murs bleu électrique, un cadre de fenêtre donnant sur un couloir, une rangée de trois sièges rouges et un « Julian Assange » assis sur le fauteuil le plus à droite. Son corps est légèrement incliné sur sa gauche et son bras appuyé sur l’accoudoir (pour faire croire à un AVC ?). Il porte une veste beige et un pantalon bleu, peut-être un jean, une chemise claire également. Ses cheveux blonds sont ramenés en arrière, je ne peux pas voir son visage. Il se peut qu’il porte une courte barbe blanche. Il me semble néanmoins qu’il n’a pas les profondes cernes noires sous les yeux qu’il avait ici même deux ans auparavant. Il est immobile, a l’air las. En m’imprégnant de ses gestes, je crois reconnaitre qu’il en a marre de tout cela, mais il n’a pas l’air malade. Juste à un moment il change de position, joint ses mains ensemble et se penche en avant, puis touche son visage. Un geste familier qui me fait reconnaitre celui que nous avons rencontré à la Woolwich court le 27 février 2020.

Dobbin se lève et parle, il est question des « section 91, section 87 »… Puis le juge demande à Assange s’il entend. Une voix lointaine répond de l’écran « I hear ». Le juge dit alors que « la juge Baraitser a jugé différemment ». Je crois comprendre que le juge certifie qu’Assange est libre selon le « extradition act ». Mais que selon sa décision Assange «  a le droit de faire appel à la Supreme Court » et « exercer son droit d’appel ». Et bien sûr il « remand on custody », reste en détention indéfiniment ! Quelle dérision ! Plus personne ne se souvient que la décision du 4 janvier 2021 était FAVORABLE à Assange (« discharged », libéré des accusations) alors quel intérêt pour un accusé de faire appel d’une décision qui lui est favorable et le…libère ? Visiblement, le seul objectif de la pseudo défense dans le pseudo procès est de faire durer le « plaisir » et d’arriver enfin à se faire recevoir dans le beau bâtiment néogothique de la Supreme Court !

Ces mots prononcés, le juge se sauve, Stella Morris et les autres quittent immédiatement la pièce, indifférents à Assange qui lui reste à l’écran ! Je reste donc, essayant de transmettre un signe…La video reste allumée 2-3 minutes et Julian Assange reste assis les mains jointes, penché en avant, ses doigts touchant son visage. Puis il se lève, contourne une table basse qui se trouve devant lui et quitte la pièce en marchant d’un pas assuré vers la gauche.

L’écran devient noir, je n’ai plus aucune raison de rester là, je quitte la pièce. Avant de descendre j’observe bien la salle d’attente. La mise en scène « Bussetti Assange » terminé, les lieux sont remplis de vrais justiciables et de leurs avocats, les migrants est-européens, il y a bien 50 personnes jugés dans 6 salles, la fameuse salle 3 des extraditions, les salles 8 et 10 réservés aux délits, à l’étage…

Le show médiatique bat son plein dehors, Stella Morris et Hrafnsson se sont précipités devant les caméras. Je récupère mon appareil avant de faire quelques photos du « rallye ». Je suis écoeurée par les mises en scène, les mensonges, les faux procès qui amènent à des vraies violations de droitset à des manipulations politiques et géopolitiques.

Grâce à mes lectures sur la Résistance, j’ai compris que la Westminster a déjà servi par le passé pour des mises en scènes pseudo-juridiques. En effet, « l’affaire Bussetti » comme « le procès de Julian Assange » ont l’air aussi artificiels que « l’affaire Dufour », qui fut une affaire scandale pour la France Libre.

« L’affaire Dufour » est l’histoire d’un procès qu’un individu, un escroc et agent des services britanniques a intenté au Général de Gaulle, au colonel Passy et aux officiers du BCRA dans les années 1942-44. Démasqué et jugé par un tribunal militaire de la France Libre, condamné à une maison d’arrêt dont il s’évada, le dénommé Dufour prétendit avoir été battu et séquestré dans les locaux du BCRA et il porta plainte! De Gaulle appela l’affaire « une infâmie » et interdit à ses officiers, à ses conseillers et à ses juristes de répondre aux convocations du tribunal.

A la veille du Débarquement, au moment de la mise en place du Plan Sussex de coordination de la Libération de la France en lien avec les forces de la Résistance, « Oncle Dansey » ne se priva pas d’utiliser le scandale de l’affaire Dufour pour mettre la pression sur la France Libre dans un sens qu’il pensait être profitable aux intérêts anglais. Les mémoires de Gilbert Renault, « Rémy » attestent de cette froide manipulation de celui qui fut le véritable chef des services britanniques.

« Le procès » devait avoir lieu du 4 au 20 juin 1944… De Gaulle ne céda pas, et il eut raison: Churchill parvint à faire « annuler » la prétendue procédure et véritable cabale des ennemis de la France à l’Intelligence Service. On n’en entendit plus jamais parler mais la lumière n’a jamais été faite. Le faux procès devait avoir lieu ici même, dans ce qui était alors la Marylbone Police Court à laquelle était rattaché le « quartiers des espions », BCRA compris.

L’Angleterre aime mes traditions… Visiblement les mêmes lieux conservent les mêmes fonctions 80 ans après!

Se mettre en scène pour Assange: Fidel Narvaez
Jamie et la femme rose
faux juges et faux avocats

Je retrouve le folklore « Free Free Juliaaaaaan Asssaaannnge » devant la porte. Il y a Alyson, la copine australienne de Sabine von Törne, qui se met en scène devant un grand drap posé par terre estampillé« Free Assange » à côté d’un homme en habit pakistanais et d’une femme qui crie des slogans dans un micro. Les personnages efflanqués de ce matin font du bruit en agitant les pancartes toutes prêtes « Dont extradite Assange ». Joseph Farell et John Rees discutent avec des « journalistes » munis de caméra. Rebecca Vincent toujours dans ses petites robes courtes se met en scène devant des caméras. Son assistante, la jeune blonde qui avait passé du temps devant les Royal Courts le 27 octobre, l’attend devant l’entrée des bureaux munie d’une grande valise noire.

J’en ai assez de ce ramdam artificiel.

Joseph Farell chef actuel du CIJ
John Rees
Assistante de Rebecca Vincent
Rebecca Vincent
la pseudo manif

Je m’ en vais vers le « café des avocats » en consultant mon téléphone sur le cas « Bussetti ». Les « articles » des « journalistes » qui ont été dans la même salle que moi sont déjà en ligne. Lorsque j’arrive devant le petit café sympathique je suis surprise de voir Stella Morris assise dehors en face de Kristinn Hrafnsson. Pendant que je passe ma commande au bar je suis hélée par Sabine von Törne que je suis contente de retrouver. Elle discute avec une amie, je vais donc m’assoir à la seule table disponible dehors voisine de celle de Morris et Hrafnsson. Dès que j’ai pris ma place, ces deux personnes quittent les lieux peu désireuses que je puisse entendre leur conversation, à laquelle je ne prête pas attention. Seul reste leur intelocuteur Nils Lagefoged, caméraman du CIJ, ma présence ne le gêne pas.

le Marylbone corner dit « café des avocats »

Mon débriefing et mes rapports faits, je quitte les lieux en discutant avec Sabine. Elle tente de me faire croire que le mariage d’Assange avec Stella Morris est vrai, alors même qu’elle y était si profondément hostile. Je la moque gentiment sur un mariage sans bans publics légaux, sans témoins, sans photos, dans une prison ou aucun mariage en détention provisoire ne peut avoir lieu ! D’autant plus qu’à Belmarsh il n’y a pas de détenu en détention provisoire, qui elle ne peut excéder 3 mois, bref, tout est faux dans le storytelling…

Ma copine me jure la main sur le cœur qu’il y avait des témoins ! La mère de Stella Morris ! Ah oui, bon sang, comment n’y aurait je pas pensé ! La mère de Stella Morris ! Pas celle d’Assange par contre, Christine Assange ne daigne pas de descendre se présenter au mariage de son fils !

Sabine von Törne, photo du 8 octobre 2022

Je demande quelque preuve autre que la robe de mariée de Stella Morris, mon interlocutrice me dit de chercher dans les registres d’état civil de la commune de Greenwich… Je lui réponds : « Sous quel noms ? Puisqu’il est acté que « Stella Morris » comme « Julian Assange » sont des pseudonymes ? » Sa confusion réelle fait peine à voir, mais moi je suis exaspérée par les mensonges dans lequel le système nous fait vivre, qu’il nous impose.

Je lui dis :« Mais alors tout va bien ? Assange a baisé avec Stella Morris, a fait deux enfants, s’est marié et il peut continuer à vivre comme ça… il est heureux donc, alors ou est le problème ? Dans les prisons modernes on peut même avoir des relations sexuelles, il y a des chambres pour la famille »… Mon interlocutrice parait désorientée : « Pas pour lui ».

Je lui demande comment elle peut le savoir, après tout elle ne leur « tient pas la chandelle » ! Je suis sciemment un peu brutale, j’en ai assez de cette histoire absconse. Lorsque mon interlocutrice me dit qu’Assange « s’est marié pour les enfants », je lui réponds que c’est ridicule. En quoi cela aiderait- il des enfants que la prétendue mère qui a tellement peur de la CIA qu’elle les promènent devant les caméras du monde entier, ce qu’aucune VRAIE mère ne ferait JAMAIS ?

Qu’ils prouvent le consentement d’un homme enfermé et otage à ce pseudo mariage ! Si c’est « pour les enfants », il n’y a pas de consentement. Sans consentement, c’est un mariage forcé. La loi britannique est très claire. Ceci n’est donc pas un mariage mais un crime. Le mariage ne peut être que libre et le consentement doit être prononcé en toute liberté.  La Loi vaut pour les femmes victimes de mariage arrangés et pour les hommes aussi. Je n’ai pas été féministe toutes ces années à me battre contre les mariage forcés pour qu’on me raconte de telles salades !

Mon interlocutrice n’a pas pensé à la question du consentement. Je répète avec force « le mensonge DOIT s’arrêter ». Qui est Assange au fait ? Quel est son nom ? Un agent qui prend un nom, qui change de nom. La guerre des agences doit s’arrêter, les peuples en ont marre des mensonges, des storytelling, de la propagande en continue… anglais, américains, allemands et les autres, tous les services doivent arrêter de nous emberlificoter avec leurs histoires à dormir debout, covid, monkey pox ou Stella Morris…

Les Russes aussi ? Oui, les Russes aussi.

 S’ils veulent aider « Assange » ils savent quoi faire.

Je suis lasse. Je prends congé de Sabine, je l’embrasse et je regagne mon hôtel.

Elements du spectacle Assange

Londres reste superbe sous le soleil de printemps, avec ses grands arbre, ses jardins en fleurs et ses foules dans les pubs. L’après-midi je vais faire une balade dans le mythique quartier de Nothing Hill. J’ai d’autres lieux à explorer que la Westminster Court.


[1] Grenfell Tower: Man admits posting grossly offensive model video – BBC News

Le pouvoir du mensonge: visite de l’Imperial War Museum

Je décide de me reposer par une balade exploratoire du fameux quartier de Notting Hill. Je quitte Paddington par les charmantes maisons victoriennes de Bayswater. Je retourne au Hyde Park dont l’entrée nord conduit au square Mémorial de Diana. Devant l’entrée de la station de métro Queensway je fais face à l’hôtel particulier de l’ambassade de Russie. L’emplacement stratégique de la mission diplomatique russe, dont la propriété est partie intégrante du Hyde Park et s’adosse au jardins du palais royal de Kensington est un héritage du temps pas si lointain ou les familles au pouvoir en Angleterre et en Russie faisaient partie du même système d’alliance politico-matrimonial – celui qui reliait des Romanov avec les Sachsen Coburg Gotha, les Darmstadt Hesse et les Hollenzollern par le biais de la famille quelque peu bâtarde des Battenberg, crée par Nicolas I pour contrôler les agissements de ces familles allemandes ambitieuses.

Aujourd’hui plus personne ne semble se souvenir de ces liens historiques pourtant réels : l’ambassade russe a beau être protégé d’un chapelet de barrière métalliques, sont mur de briques a été vandalisé par de la peinture rouge. Les Ukrainiens bandéristes se sont acharnés visiblement sur ces lieux que pourtant le gouvernement britannique devrait protéger selon la Convention de Vienne. En face de l’ambassade une colonne d’affichage culturel est recouverte d’affiches présentant Vladimir Poutine en Hitler, d’effigies d’une Ukraine en jeune fille innocente en bleu et jaune, de slogans dont le plus curieux est « Fake Russians wants to kill true Russians ». Parce que les Ukrainiens bandéristes prétendent au titre de « vrais Russes » contre les Russes de Russie ? Exigent-ils donc la propriété de cette ambassade ?

Les affrontements dans cette rue commerçante menant au quartier touristique de Notting Hill ont du être intenses très récemment.

Je tourne vers le nord dans la longue Portobello Road. Notting Hill est composé de petites rues aux charmantes maisonnettes d’un étage aux façade colorées. De nombreuses boutiques de vêtements vintage, bijoux, objets de décoration, antiquités, galeries d’art assure une animation permanente que complète les nombreux restaurants et pubs tous très tôt remplis d’habitués. L’ambiance est animé, légère et joyeuse, très plaisante. C’est aussi le seul quartier de Londres ou on peut trouver des librairies !

Joie de vivre à Londres contrastant avec la tristesse et la violence de Paris sous pass sanitaire

J’aime particulièrement les créations uniques de chapeliers, de manteaux et de vestes au style épuré, le chic anglais dans un environnement cosmopolite, les restaurants affichant une cuisine française, méditerranéenne ou asiatique. Je finis ma soirée dans une petite cantine malaise aux prix modique et personnel très aimable. Lentement j’efface de ma mémoire l’humiliation profonde du pass sanitaire. De retour en métro à Paddington, je ne trouverai même pas de place pour prendre un pot dans les pubs proche de mon hôtels , les touristes européens, néerlandais, allemands et français en ont pris possession aux aussi pour oublier ce que le régime européiste nous a fait subir pendant deux ans.

Notre Liberté!

Le lendemain 21 avril, encore une belle journée ensoleillée, je croise devant le métro de Baker Street encore des militantes contre la politique covidienne du National Health System , la Sécurité Sociale anglaise : obligation vaccinale avec les produits ARN pour les soignants, menaces permanentes d’une obligation vaccinale sur les enfants, mensonges sur les terribles chiffres des blessures et effets secondaires des produits Pfizer, corruptions et mafia au pouvoir… Nous discutons longuement. Elles sont au courant des violences que nous avons subi en France et soutiennent naturellement le mouvement français contre le pass sanitaire. Nous convenons de la nécessité d’une stratégie commune des peuples…

Je ne peux m’empêcher de penser à toutes les critiques que nous, militants altermondialistes, avions émis contre les Forums Sociaux Européens à Paris 2003, Londres, 2004, Athènes, 2006, Malmö 208 et Istanbul 2010… Ils étaient lourds et couteux à organiser, leurs erreurs critiquables… mais tant que les Forums existaient les gouvernements ne pouvaient pas nous imposer le régime dictatoriale mondialiste qu’ils nous infligent aujourd’hui, 10 ans après l’échec du mouvement altermondialiste!

Forum Social Européen 2003. Novembre 2003, Paris et Saint-Denis – Persée (persee.fr)

European Social Forum 2004: The Call of the Assembly of Social Movements (cadtm.org)

Special report: European Social Forum | Special Reports | guardian.co.uk Politics (theguardian.com)

4th European Social Forum opens in Athens for four days of talks | eKathimerini.com

European Social Forum – Wikipedia

Forum Social Européen – Les Amis du Monde diplomatique (monde-diplomatique.fr)

pour une autre Europe (free.fr)

Exemple des nombreux débats au Forum Social Européen d’Athènes en 2006
Haut de Baker Street

Je prends le métro pour me rendre au sud de la Tamise dans le quartier de Lambeth à l’Imperial War Museum, le Musée « impérial » étant celui de la première et seconde guerres mondiales. Le grand musée est situé dans un joli parc dans une sorte de château. Au début je suis excitée à l’idée de voir les lieux qui vont au mieux m’expliquer la mythique résistance britannique au nazisme, celle qui a permis aux Résistance des pays envahis par l’Allemagne de survivre, de se développer, puis avec l’Union Soviétique, de vaincre le monstre nazi.

Imperial War Museum

Je traverse sans aucune méfiance l’immense hall ou sont exposés les avions, les chars de combat et toute la panoplie militaire. Je n’ai pas le temps de visiter la Première Guerre Mondiale dont l’exposition se trouve au rez-de-chaussése même si je sais qu’il faut connaitre l’une pour comprendre l’autre. Au première étage je remarque que l’exposition sur la Seconde Guerre Mondiale est toute neuve, elle date d’octobre 2021, temps covidien. Dès la première vitrine, je déchante. Puis, plus je parcours les salles, j’écoute les sons et lis les panneaux, je suis de plus en plus horrifiée.

D’abord par la part belle faite à l’émotion au détriment de la raison… Le visiteur étant accueilli dans la première salle par un immense Staline aux grandes moustaches qui semble donc représenter le principal fauteur de la guerre d’Hitler. Bingo ! Le panneau explicatif accuse ouvertement le pacte Ribbentropp Molotov d’être la CAUSE de la Seconde Guerre Mondiale ! Foin de capitalisme donc, de nazisme, aucun historique du nazisme n’est donné, pas de trace du militarisme allemand, des corps franc, du racisme germanique pré hitlérien non plus… Non ! Le pauvre Hitler apparait comme la création du méchant Staline !

Et naturellement la guerre commence avec l’invasion de la Pologne par l’Allemagne le 1 septembre 1939 et la courageuse déclaration de guerre de la France et l’Angleterre ! Pas de trace des violences hitlériennes, pas de traces des accords de Munich, du lâchage de la Tchécoslovaquie, de son dépeçage, pas de trace de l’Anschluss de l’AutricheAucune trace de la trahison anglaise et française des nations de l’Est, aucune trace de Chamberlain, aucune trace de la « drôle de guerre »! C’est le méchante Union Soviétique qui « partage » la Pologne avec l’Allemagne ! On dirait un conte pour enfants… Mais un conte totalement absurde. Quand je lis « Destroying Nations. Entre 1939 et 1941 l’Allemagne et l’Union Soviétique ont envahis les nations d’Europe de l’Est. Ils ont voulu les effacer de la carte. Les nations ont été démantelées, les politiciens et les leaders locaux ont été assassinés et emprisonnés. Leurs territoires ont été divisés. Les déportations et les mouvements forcés de populations ont été utilisés pour changer la carte ethnique de ces régions », mon cœur se soulève devant tant de mensonge dont n’importe quel historien devrait être horrifié !

En réalité, le musée britannique officiel gomme la collaboration avec les nazis de pays comme la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie alors que les Soviétiques ne se sont pas vengés contre ces pays ni ces populations, au contraire, ils les ont préservé même après leur défaite en 1945 ! Devrons-nous encore prouver que ce sont bien les Allemands qui ont assassiné 6 millions de Polonais sur le territoire de la General Gubernia Ost, et non pas les Soviétiques ? Que les Soviétiques ont le 17 septembre 1939 juste pris à la Pologne les territoires ukrainien et biélorusses que la Pologne avait annexés en 1920 contre la volonté de ses populations et même contre la volonté de diplomate anglais comme Lord Curzon ! Qu’aucune déportation des élites polonaises en Sibérie ne peut se comparer à la destruction de la nation polonaise par les nazis ALLEMANDS sur les territoires occupés par les Allemands ?! Comment peut-on écrire des inepties pareilles, ici au cœur du plus grand musée londonien consacré à notre histoire la plus brûlante encore aujourd’hui, vide les insignes nazis des bataillons Azov ?

Réponse : on peut parce que l’exposition est si mauvaise. Qu’elle ne présente aucune chronologie, aucune datation. Elle est un espèce de gloubi boulga de notions vides et de bons sentiments servis dans une soupe de bruits terrifiants, sirènes, annonces radios, bruits de bombardements qui jouent sur les émotions du visiteurs et anesthésient son sens critique.

D’ailleurs je suis horrifiée de constater que pour l’histoire anglaise le musée est très mauvais également : après une heure de visite on ne comprend toujours pas qui gouverne l’Angleterre, Winston Churchill n’apparaissant tout simplement pas dans l’exposition ! Il n’y a rien sur Churchill en tant que premier ministre et chef de guerre : à peine une toute petite photo dans un coin qui parle de son poste à l’amirauté avant la première guerre !

Une toute petite et unique photo de Churchill écrasée par un immense drapeau hitlérien….

A quoi sont donc consacrées les longues salles du musée ? A de nombreuses vitrines censés intégrer les soldats de l’Empire dans la mémoire de la guerre. Pas un espace qui ne rappelle pas la présence de soldats noirs, caribéens ou africains dans l’armée britannique. C’est même le sujet unique de presque un tiers du musée : les longues présentation de la guerre en Asie, à, tel point qu’un visiteur non européen en retiendra surement la conviction que la seconde guerre mondiale s’est déroulé essentiellement en Thailande, en Birmanie et en Malaisie. L’importance de « Burma » est rappelée dans toutes les salles, sous toutes les formes. Je me demande si ce n’est pas Lord Mountbatten et ses amis qui ont financé et inflencé ce musée, car en réalité il n’y a que lui qui en tant que « vice-roi de Birmanie » en 1947 à présenter un quelconque lien historique avec ce pays.

Evidemment la Birmanie et la Thaïlande ont été importantes pour l’Empire Britannique dans la Seconde Guerre mondiale mais l’essentiel des massacre s’est bien déroulé bien chez nous, en Europe avec au moins 30 millions de morts…. Mais sur l’Europe il n’y a … RIEN. Rien sur la guerre en Yougoslavie, rien sur la guerre en Grèce, la France est expédiée en 2 lignes, l’Union Soviétiques en 2 vitrines, la Pologne est réduite au crime de Katyn, évidemment crime soviétique. Les vitrines consacrées à Stalingrad, si elles montrent un uniforme de soldat soviétique et expliquent ce qu’est la décoration de Saint Goerges, elles reprennent néanmoins le mythe mensonger et éculé de la victoire soviétique obtenue uniquement grâce aux menaces de morts du KGB sur les soldats soviétique qui reculeraient devant l’ennemi. Même en Pologne on n’ose un tel anti-communisme primaire dans un musée officiel sur la guerre !

Les « quelques » alliés de l’Angleterre….
Bien sûr, les victoires de l’Union Soviétique sont insignifiantes… « Hollow », vides…

Dans ces conditions, je ne suis pas surprise de voir que la France Libre et la Résistance soient expédiées en 3 photos de personnages inconnus et secondaires et même que la vitrine consacrée au SOE soit minuscule et la seule agent du SOE présentée soit une Américaine, Virginia Hall !

On n’apprend rien sur les principes, les actions, les hommes, les réseaux… Comme dans chaque bonne culture « woke » il n’y a aucune carte et aucune chronologie. Je ne suis pas surprise qu’un jeune visiteur ne comprenne finalement plus rien à toute cette histoire.

La résistance britannique au « Blitz » est un peu mieux traitée, mais uniquement sous un angle émotionnel avec des reproductions grandeur nature de maisons dans lesquelles on se promène en regardant les objets de la vie quotidienne, le rationnement , l’évacuation des enfants, les abris, tout en écoutant les bruits des bombes et les communiqués radios. Mais rien sur la politique ni sur les ressorts moraux de la résistance du peuple anglais. Donc rien qui permette de comprendre ni le nazisme ni la résistance anti-nazie. Pas de Churchill non plus, même ici. Pas un seul discours de Churchill à la BBC ni aux Communes…On ne comprend même pas qui dirige ce pays dans cette guerre !

Les nazis très bien documentés… à l’inverse des Résistants!

La part belle de la démonstration est faite aux… nazis. Nombreux uniformes allemands, grandes svastikas, armement nazis, ceinturons « Gott mit uns » que je regarde avec curiosité. L’Allemagne nazie écrase tellement la vue qu’on peine à se demander comment ils ont fait pour finir par la perdre, cette guerre. Mais si, on nous fournit la réponse : la guerre est « globale », et les « ressources » sont prépondérantes (la volonté des hommes et leurs convictions visiblement importent peu). Et on revient à l’importance « vitale » de « Burma » dans le conflit.

Nazis allemands présentés avec luxe détails….

Une seule vitrine parait intéressante avec les uniforme des WAAF, les Womens Army Auxiliary Forces, avec des portraits de femmes qui les ont portés. Mais on n’apprend rien sur l’origine de la création de ce corps ni sur le rôle des femmes dans l’économie, rien non plus sur les FANY dont le rôle d’organisatrice date de la première guerre mondiale. On n’apprend donc par conséquent rien sur l’évolution de la condition féminine en Grande Bretagne et rien sur ce premier féminisme émancipateur pourtant décrit si bien par l’historienne britannique Sheila Jeffreys dans « The spinster and her enemies » (la célibataire et ses ennemis »). Un féminisme a-historique, sans chronologie, sans explications des origines ni des causes et des effets et assorti d’un anti-communisme et anti-soviétisme primitifs n’apportera jamais rien de bon aux femmes ni à la société.

The Spinster and Her Enemies: Feminism and Sexuality, 1880-1930 (English Edition) eBook : Jeffreys, Sheila: Amazon.fr: Boutique Kindle

Avant de quitter les pièces, écoeurée par la propagande, j’enregistre mes petits films pour capter les bruits assourdissants et la mauvaise musique de film qui noient toute réflexion sous une émotion de terreur artificiellement générée. La plus mauvaise façon de composer une exposition historique, la palme de la manipulation !

Mais il y a pire ! J’ai le malheur de vouloir voir le deuxième étage intitulé « l’Holocauste ». J’y découvre que l’occupation des divers pays européens par le régime nazi est subsumée sous le terme « holocauste », terme qui pourtant ne fut inventé que dans les années 1980 pour qualifier l’extermination des populations juives d’Europe. Passe encore que je sois réticente à employer ce mot, celui de « Zaglada », « Extermination », a toujours été utilisé en Pologne Populaire sans que personne des survivants n’y trouve à redire. C’est ainsi que nous avons été minutieusement éduqués pendant 45 ans, de 1945 à 1989, dans une mémoire triste et soucieuse du « plus jamais cela ».

vitrine, au demeurant juste et importante, expliquant l’extermination des malades mentaux et des handicapés. Mais rien sur l’extermination des Slaves sur les territoires de l’Union Soviétique, de Pologne, de Yougoslavie…

Mais ici, stupéfaite, je découvre que la reconstitution des villages familiers d’Europe de l’Est, des maisons en bois, des petites villes du sud de la Pologne, de l’Ukraine, de Biélorussie, de Slovaquie, des costumes paysans et des paysages de pins et de bouleaux, sert à gommer l’existence dans ces villages des populations slaves qui elles aussi ont subi exterminations et violences, les Slaves étant sur la liste de la mort juste après les Juifs. Des Juifs qui en réalité n’appartenaient pas à un « peuple à part » mais faisaient simplement partie des populations locales, vivaient enchassés dans les communautés d’Europe de l’Est dont ils ont partagé le lourd destin.

Dans cette exposition, aucune trace de l’enracinement des Juifs de l’Est dans leurs pays, aucune trace de leur nationalité, alors qu’ils étaient avant tout citoyens soviétiques, polonais, tchécoslovaques, hongrois! Je reste interdite devant l’ampleur de la manipulation qui consiste à gommer les Etats d’Europe de l’Est et la complexité du phénomène d’appartenance nationale et culturelle, tout simplement en imprimant sur ces millions de personnes l’étiquette « Juifs victimes de l’Holocauste ». Ainsi, on passe en sous silence leur culture particulière, fruit de croisement avec les cultures des pays de l’Est, en l’occurrence slave, puisque ce sont des villages polonais, ukrainiens, russes et biélorusses qui sont exposés ici.

Et comme l’exposition aussi PASSE SOUS SILENCE l’existence des Slaves et leur martyre, les maitres storytellers du lieu pratiquent la SUBSISTUTION : aux paysans slaves indésirables sont substitués des Juifs mythifiés, arrachés à leurs racines et tout prêts à constituer la … catégorie de « Juifs » ! Il faut dire que les victimes sont mortes, elles ne peuvent se défendre ni témoigner de leurs cultures et de leur identités!

Quant à des visiteurs slaves comme moi, en ces temps d’anti-communisme, d’anti-soviétisme et de russophobie, bien peu oseront protester devant la liquidation de la mémoire des victimes « non-juives » des nazis. Ainsi ces millions de victimes, ces 6 millions de Polonais, 20 millions de Soviétiques sont ainsi passés à la trappe. Les jeunes visiteurs, impressionnés par les affiches, l’ambiance sombre et glauque, la musique stridente, bien plus que par les explications trop succintes de la mécanique raciste nazie, ne sauront même pas que Hitler a bien tué des Russes! Il faut dire qu’il s’agit de maintenir la fiction que c’est Staline qui a commencé et qu’il est responsable de la guerre !

D’ailleurs, je remarque qu’il n’y a aucune donnée chiffrée, aucune donnée démographique, aucune carte non plus. Déjà que les gens sont nuls en géographie, en l’absence de la moindre carte de l’Europe il n’y a aucune chance qu’ils comprennent ce que fut l’occupation nazie en Europe de l’Est, et pas davantage à l’Ouest.

L’Histoire de toutes les populations juives européennes étant subsumée dans le destin du ghetto de Varsovie (aucune indication évidemment pour préciser que le ghetto est une invention nazie, que l’enfermement des Juifs n’existait pas le 31 août 1939 à Varsovie), le visiteur ne comprendra rien du drame particulier des populations désignées comme juives en Belgique, Pays Bas, France, et qui furent dans le cas de la France livrés par des nazis collaborateurs locaux.

Aucune chance non plus d’apprendre comment les survivants ont eu la vie sauve uniquement grâce aux réseaux de Résistance locale. Car il s’agit de taire ou de nier (sciemment ?) la Résistance des pays de l’Est. Aucun chiffre d’assassinés ni de survivants, rien sur les Résistances d’Europe occidentale non plus.

Je suis révoltée en quittant cet étage, tellement la débauche de moyens jouant sur l’émotion sert un discours dangereux et mensonger. Je me mets en quête d’un « livre d’or » pour y écrire mes remarques outrées. Mais les organisateurs ont prévu le coup : il n’y en a pas ! Impossible de donner son opinion à chaud. Il faut, comme d’usage dans notre monde « dématérialisé » écrire un mail que certainement personne ne lira.

Tant pis pour eux : ils obtiendront mon article et liront tout le mal que je pense de leur propagande anti-communiste et anti-russe, une certaine forme de racisme puisqu’ils veulent supprimer jusqu’au souvenir des villages de mes grands-parents, de la culture paysanne de Pologne, d’Ukraine ou de Biélorussie.

Il n’y a rien évidemment, pas un mot, sur les collaborateurs ukrainiens des nazis, OUN UPA, pas de trace de Stepan Bandera, Dimitri Klatschkowski ou Dimitri Shuchiewytsch. Le massacre de Baby Yar est perpétré par des « collaborateurs locaux » euphémisés, et le massacre des Polonais de Wolyn par les bandéristes du 11 juillet jusqu’à fin septembre 1943 n’existe tout simplement pas.

Vite, de l’air. Je préfère me retrouver dehors assise sous les arbres sur la pelouse à contempler les tulipes et appeler mes amis pour leur déverser au téléphone ma rancoeur. Quelle tristesse !

Je me promène dans le quartier avant de traverser la Tamise et revenir à Paddington. Au moins la beauté du printemps me console de la bêtise des hommes.

La Fondation Gerry Holsworth Charitable Trust

Le lendemain je suis contrainte de changer d’hôtel pour un lieu moins cher situé dans les pavillons du quartier de Chelsea. La déception de l’Imperial War Museum a été immense. Je décide d ‘aller chercher des informations à la source sur la Seconde Guerre Mondiale à la Fondation Gerry Holdworth Charitable Trust.


En effet, fin mars j’avais trouvé en cherchant des informations sur la vie de Sir Francis Brooks Richards sa biographie sur le site de la fondation Gerry Holdworth Special Forces Charitable Trust[1].

La fondation a pour objectif de perpétuer la mémoire du Special Operations Executive et des exploits de ses héros, de financer des recherches et des expositions dans les musées de Grande Bretagne. C’est sur ce site que j’ai trouvé le beau symbole du SOE, le petit parachutiste triste au-dessus d’une ville en flammes sous-titré « Spirit of Resistance ». J’ai lu avec profit les intéressantes notices biographiques de quelques héros et héroïnes du SOE, dont Gerry Holdworth, le chef de Brooks Richards à la tête de la flottille de bateaux clandestins faisant la liaison entre l’Angleterre et la Bretagne pour transporter le courrier, les armes, les agents, évacuer des aviateurs évadés, des résistants français – ces exploits que Francis Brooks Richards décrit avec tant de sensibilité dans son livre « Flotilles secrètes ».

J’ai été si contente de trouver un lieu de recherche et de mémoire consacré au SOE à Londres que j’ai envoyé un mail avec ma demande de rendez-vous pour obtenir plus amples informations sur la vie et la carrière diplomatique après-guerre Sir Brooks Richards – il fut en effet en poste en France dans l’immédiat après-guerre et dans les années 60, donc chaque fois que les vrais gaullistes furent au pouvoir. Nul doute qu’il fut très précieux pour ces relations car il était un ami de la France et un camarade de guerre de nombreux Résistants français,  dont du docteur Rosenscher qu’il forma et accompagna au « Special Detachement » lors de la prise du Cap Ferrat en Tunisie.

Je n’avais hélas pas obtenu de réponse à mon message, mais je retrouvais sans problème l’adresse de leurs bureaux. Ma déjà vieille habitude de recherche sur les différentes structures qui s’activent autour de l’affaire de Julian Assange m’a fait très facilement trouver quelques documents financier de la fondation contenant son adresse postale : 8 Herbert Crescent à Knightsbridge. Je résolus d’y aller le vendredi 22 avril.

En examinant la liste des administrateurs de la fondation, je découvre Susan Mary Richards que la fiche Wikipedia[2] crédite d’être la fille de Francis Brooks Richards[3].  Je suis un peu surprise, les rares articles qui sont surtout des présentation de son livre ou des hommages au moment de sa mort en 2002 ne parle que d’un fils, lui aussi diplomate[4] , ancien gouverneur de Gibraltar.[5]

Mais je suis très déçue lorsque je me rends compte que Susan Mary Richards publie des livres anti-poutiniens sur la Russie, livres encensés sur des sites visiblement de révolutions de couleurs antirusse[6]. Puis je découvre qu’elle est une fondatrice du site Open Democracy, organisation sorosiste bien connue, dont les articles ont toujours reflété l’orientation pro occidental et anti-souverainiste masquée par une idéologie droits-de-l’hommiste larmoyante typique des années 90.

Je me souviens aussi que Renata Avila, une des collaboratrice douteuse de Wikileaks, qui s’est toujours répandue dans les médias sans jamais venir à la Westminster Court soutenir Assange fut une salariée de Open Democracy. Nous ne sommes pas surpris que dans leurs récits larmoyants sur l’Ukraine aujourd’hui publiés sur le site de Open Democracy, les rédacteurs ne mentionnent jamais le bandérisme de Kiev, les bataillons Azov et Aidar, les bombardements du Donbass par l’armée kievienne ni le crime d’Odessa du 2 mai 2014.

Open Democracy est sans surprise actif dans l’idéologie du changement climatique, hostile à Poutine, Orban, Trump et tout leader un peu souverainiste. Boris Johnson y est mis sur le grill non pas pour son soutien à la détestable intervention en Ukraine, mais au contraire pour sa politique très raisonnable de résistance à la dictature covidienne. Bref, Open Democracy est le mondialiste davosien militant dissimulé sous des voiles de gauche. Je suis particulièrement contrariée de découvrir la prétendue fille du héros de la guerre anti-nazi dans cet d’entourage. 

Mais y est-elle vraiment ? Il n’y a pas beaucoup d’informations officielles sur « Susan Mary Richards » alors que son frère diplomate à la retraite a un CV bien plus fourni et cohérent. Elle est surtout mentionnée dans des sites de médias et en compagnie de son mari, un producteur de cinéma dans les rubriques « célébrités ».[7] La publicité sorosiste pour ses livres sur la Russie en « transition » semble aller parfaitement dans le sens du système, c’est-à-dire qu’elle présente la thèse d’un nécessaire apitoiement sur une Russie ensauvagée que l’Occident a le devoir de civiliser[8].

Sur ces sites la photo d’une femme blonde d’une 60taine d’année a bien vaguement un rare de ressemblance avec le visage doux et mélancolique de Sir Francis Brooks Richards, mais j’ai appris à me méfier de tout ce qui ressemble à un storytelling médiatique de fondations officielles.

Le parcours de Susan Richards semble trop lisse tout en étant un peu vide. La fille d’un héros de guerre, figure du SOE, ami de Churchill, francophile et gaulliste peut-elle être non francophone, engagée toute sa vie dans le démolissage méthodique de la Russie souveraine, une collaboratrice de structure médiatique et financière de la mondialisation moderne ?

Déjà les sites internet se contredisent en ce qui concerne ses études. Selon l’un elle est diplômée d’histoire médiévale, selon l’autre elle est titulaire d’un doctorat sur Soljenicine.

En outre, il y a un problème avec sa date de naissance. Sa date de naissance serait 1962 alors que le fils de Sir Francis Brooks Richards, Francis Richards Junior, est né en 1945, alors que son père est mort il y a 20 ans en 2002. Sa fille peut-elle être née presque 20 ans après son frère ? Improbable. Sir Francis Brooks Richards était mariée à une jeune fille de son âge en 1941, Hazel Williams, d’ailleurs également engagée dans la lutte dans le SOE. A l’époque on n’attendait pas 20 ans pour se décider à avoir un second enfant. D’ailleurs, Sir Francis semble être restée toute sa vie avec son épouse, qui décède en 2000 juste avant lui.

Sir Brooks Richards | | The Guardian

Par ailleurs, si Susan Mary Richards était la fille de Sir Francis Brooks Richards et que sa date de naissance est 1962, elle devrait être née à Paris ou Sir Francis Brooks Richards était en mission diplomatique de 1959 à 1964.

Pour avoir des informations plus réelles sur Susan Mary Richards j’examine les entreprises enregistrées à son nom sur le registre des entreprises britanniques. Elle gère l’entreprise « Russia and Beyond limited » qui lui permet de publier ses récits anti-poutiniens et pro kiéviens sur le site « Rights in Russia »[9]. Cette entreprise peut servir de couverture au site médiatique anti-russe.

Encore que l’entreprise, crée en 2013 et administrée par Susan Richards, Felicity Cave, Jeremy Noble et Oliver James Caroll n’a qu’une durée de vie éphémère, elle est dissoute dès 2014. Mais 2013 est l’année du Maidan et 2014 l’année du début de la guerre contre le Donbass. La structure a bien servi de couverture à quelques actions. Felicity Cave n’existe que sur le site de Open Democracy et elle est est un « ancien officier de l’armée britannique ».[10] On remarquera aussi qu’il n’y a aucune photo de cette personne.

Création de l’entreprise en 2013 sur le registre application-pdf

Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Felicity Cave gère cependant d’autres officines qui œuvrent dans le renseignement militaire et géopolitique contre la Russie, notamment le Britain-Russia Center and the East West Center (le Centre russo-britannique et le centre Est Ouest »).

THE BRITAIN-RUSSIA CENTRE AND THE BRITISH EAST-WEST CENTRE filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

application-pdf

On est vraiment dans l’univers des couvertures d’agences de renseignements antirusses et pas du tout dans le domaine du journalisme, de l’édition ou de la recherche honnête. La cheffe de cette officine est la Baronne Shirley Williams of Crosby, une parlementaire et ministre travailliste pro européenne à la très longue carrière politique, décédée en 2021. On revient toujours vers l’etablishement qui gère la politique par le biais de ces structures opaques[11].

Shirley Williams, Lib Dem peer and SDP founder, dies aged 90 | Shirley Williams | The Guardian

Felicity Mary CAVE personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Le deuxième acolyte de Susan Mary Richards à « Russia Beyond limited » est Jeremy Mark Noble, un acteur, réalisateur et journaliste de son âge, traducteur du russe et collaborateur culturel avec les milieux de l’intelligentsia pro occidentale russe. En effet, il n’est jamais allé en Union Soviétique et travaille en Russie depuis les années 1990. Il a notamment écrit un livre de dialogue avec le pseudo opposant russe adoubée par l’Occident Alexei Navalny et le journaliste stipendié par la CIA polonais Adam Michnik. Tout un programme ![12]

De plus la page wikipedia consacrée à Jeremy Noble renvoie sur le propre site de l’oligarque traitre Michail Khodorkovski sous le titre « alléchant » suivant:

“Russian propaganda is sexually transmitted” (khodorkovsky.com)

Un vrai CV de CIA!

Opposing Forces by Alexei Navalny (goodreads.com)

Evidemment, comme chez tous Occidental anti-poutinien, il ne peut manquer de film sur les espions : le sien s’intitule « l’âme d’un espion », « Dusza Spiona » ![13]

Il y a peu d’informations sur le quatrième gérant, James Oliver Carroll, en théorie journaliste au « The economist », mais aucun article n’apparait avec son nom seul, les quelques articles répertoriés sont toujours une oeuvre collective avec d’autres.[14]

Curieusement, la fiche de « Russia Beyond Limited » mentionne que Susan Mary Richards est née en 1948, en contradiction avec d’autres sites[15].

Par ailleurs, Susan Mary Richards est gérante (trustee) d’une fondation « The Amara Conservation Trust » active au Kenya, pays membre du Commonwealth ou Julian Assange apparait pour la première fois médiatiquement au Forum Social Mondial de 2007 et ou «Wikileaks » s’immisce dans la politique kenyane à cette date.

Selon son site internet la fondation a pour objectif la préservation de la faune sauvage du Kenya par la promotion de l’écotourisme, des énergies renouvelables et l’éducation à la protection de l’environnement. Susan Richards y apparait comme « Non executive director  founder of Open Democracy», elle assume donc sa position de collaboratrice des réseaux sorosistes. Cependant, la structure n’a pas déposé de document annuels requis au « Charity Register », il est difficile d’estimer si les images alléchantes du site internet correspondent à une réalité de sommes d’argent dépensée[16]. Les dirigeantes de la structures sont Heidi et Lori Bergemann, sur lesquelles il est impossible cependant de trouver d’autres informations qu’un communiqué de presse de la fondation et des pages facebook à peu près vides[17].

Fait intéressant, le véritable décideur dans la structure semble être Christian DelValle, un Français gérant de Mirova-Althélia Ecogroupe, un fond d’investissement « dans le capital naturel » propriété du géant bancaire Natixis ! « Investissement dans le capital naturel » veut dire simplement privatisation du vivant, des terres et mers, de l’agriculture et aussi, et non accessoirement, de l’ADN des êtres qui peuplent la planètes, humains et non humains. Amara Conservation Trust apparait comme une tête de pont du capitalisme français accapareur de terres et de ressources en Afrique, loin d’être une innocente ONG de préservation des éléphants ! Le « Greenwashing » est en marche ![18]

Acquisition de Althelia Ecosphère | Natixis Investment Managers

Christian DelValle fut en plus le Directeur du Département Environnement, Marché et Forêts de BNP Paribas, il est donc représentatif des structures les plus impérialistes du capitalisme mondialisée de l’oligarchie française , d’autant plus qu’il fut aussi un pionier de la mise en place du « marché carbone », système de « droit à polluer » instauré par les accords internationaux de « lutte contre le réchauffement climatique »! Tout un programme également ![19]

Parmi les administrateurs de « Open Democracy » nous retrouvons à côté de Susan Mary Richards Elaine Potter, gérante de l’organisation pendant 10 ans, de 2010 à 2021[20]. Les deux femmes entrent dans le conseil d’administration de cette structure le même jour, le 19 août 2010 (en plein dans les publications de Wikileaks et les débuts de la célébrité de Julian Assange) et partent ensemble en 2021. Elles font partie de la même équipe de direction.

Elaine POTTER personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

rapport financier de 2016 application-pdf

Or, Elaine Potter est également la fondatrice avec son mari de la puissante fondation Elaine and David Potter Foundation[21]. David Potter est un oligarque sud-africain de l’informatique. Sa femme Elaine, qui se prétend une journaliste connue dans son pays, a également fondé le Center for Investigative Journalism, The Bureau of Investigative Journalism et the Trust of the Bureau of Investigative Journalism. Ces structures prétendent avoir financé le projet «  Julian Assange et Wikileaks » et ce sont les membres de ces organisations (salariés, stagiaires et bénéficiaires) qui sont justement ceux que je croise en permanence dans les différentes « cours de justice » en tant que spectateurs privilégiés du « spectacle Assange »[22].

Elaine Potter a été une directrice du Center For Investigative Journalism de 2007 à 2016.

Rapport de 2009 mentionnant les directeurs application-pdf

CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

C’est en tant que directrice de cette organisation qu’Elaine Potter a financé avec le premier mentor et guide de Julian Assange, Gavin MacFadyen[23]. Nous menons notre recherche au sujet du rôle du CIJ et de Gavin MacFadyen depuis deux ans déjà. Les événements violents de la dictature covidienne ont retardé la publications de nos résultats mais une partie est présentée dans le chapitre suivant.

Gavin MacFadyen, 76, Mentor and Defender of WikiLeaks Founder, Dies – The New York Times (nytimes.com)

Julian Assange et à côté de Gavin MacFadyen en 2011. Il est difficile de trouver des photos d’Assange avec Elaine Potter, pourtant elle est bien fondatrice du BIJ et CIJ
Tributes as ‘force for good’ journalist Gavin MacFadyen dies at 76 | Islington Tribune

Ici retenons seulement que Elaine et David Potter ont été les fondateurs, les gérants et les financeurs du « Trust of Bureau of the Investigative Journalism » aux côtés des « avocats » fictifs de Julian Assange Geoffrey Robertson et Jennifer Robinson.[24]

THE BUREAU OF INVESTIGATIVE JOURNALISM filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Quant à son organisation sœur, le Center for Investigative Journalism, il a aussi été dirigé par Andy Müller Maghun, le dirigeant allemand réel de Wikileaks en tant que projet N°4 de la Fondation allemande Wau Holland.[25] Andy Müller Maghun s’est toujours présenté comme un « ami » de Julian Assange, pourtant nous pouvons attester qu’il n’a jamais été présent à aucune des rencontres-poursuites contre Julian Assange, alors même qu’en tant que responsable du projet « Wikileaks » devant les autorités allemandes, il est en réalité celui qui devrait assumer les conséquences juridiques des publications au lieu et à la place de son stagiaire non rémunéré, Assange.

Parmi les administrateurs de la structure « pour la liberté du journalisme d’investigation » nous retrouvons Briam Basham[26], Simon Albury, Christopher Hird et Michael Langley.

Nous avons effectué une première recherche sur ces personnes et ces structures qui s’emboitent les unes dans les autres en toute opacité, à l’automne 2020 pour la plainte internationale de Wikijustice.

Nous avons poursuivi notre analyse qui est présentée dans le chapitre suivant.

Les Spin Doctors de la City, le CIJ et Julian Assange – extraits de la première plainte internationale de Wikijustice Julian Assange, décembre 2020 :

pages 205-2011 du document suivant:

monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh/wp-content/uploads/2020/12/Plainte-Wikijustice-pour-Julian-Assange.pdf


[1]Home – Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust (holdsworthtrust.org)

[2] Brooks Richards — Wikipédia (wikipedia.org)

Brooks Richards – Wikipedia

[3]

[4] Francis Richards (diplomat) – Wikipedia

[5] Sir Francis Richards[5]: oration (bath.ac.uk) ;

[6]  Susan Richards – Rights in Russia .

[7] Susan Mary Richards: Who Is Roger Graef’s Wife? – ABTC

[8] Author | Susan Richards (otherpress.com)

[9] Our Constitution – Rights in Russia

 RUSSIA AND BEYOND LIMITED people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[10]Felicity Cave | openDemocracy

[11] Shirley Williams – Wikipedia

THE BRITAIN-RUSSIA CENTRE AND THE BRITISH EAST-WEST CENTRE filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Felicity Mary CAVE personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Shirley Williams – Wikipedia 

[12] Opposing Forces: Plotting the new Russia (English Edition) eBook : Navalny, Alexei, Michnik, Adam, Noble, Jeremy, Treisman, Daniel: Amazon.fr: Boutique Kindle

Jeremy Noble – Wikipedia

Russian art, gifts and collectibles at Jeremy Noble

[13] Dusha shpiona (2015) – IMDb

[14] Articles by Oliver Carroll’s Profile | The Economist Journalist | Muck Rack

[15]

Susan Mary RICHARDS personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Susan Mary RICHARDS personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[16] Accounts and annual returns, THE AMARA CONSERVATION (UK) TRUST – 1091126, Register of Charities – The Charity Commission

Board / Trustees – Amara Conservation

[17] Embrace of Aging

[18] Acquisition de Althelia Ecosphère | Natixis Investment Managers

Natixis annonce la finalisation de l’acquisition de Althelia Ecosphère par Mirova. La nouvelle entité ambitionne d’allouer un milliard d’euros pour l’investissement dans le capital naturel d’ici 2022 (groupebpce.fr)

[19] Christian del Valle – Global Landscapes Forum Events

[20]

THE OPENDEMOCRACY FOUNDATION FOR THE ADVANCEMENT OF GLOBAL EDUCATION people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[21] About the Foundation – The David and Elaine Potter Foundation

Trustees – The David and Elaine Potter Foundation

[22]

[23] Gavin MacFadyen, 76, Mentor and Defender of WikiLeaks Founder, Dies – The New York Times (nytimes.com)

La fibre fédératrice de Julian Assange | Le Club (mediapart.fr)

[24] THE TRUST FOR THE BUREAU OF INVESTIGATIVE JOURNALISM people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Elaine POTTER personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[25]  Mon article sur la Wau Holland Stiftung, le CIJ et Julian Assange

Wikileaks en tant que projet de la Fondation allemande Wau Holland – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[26] CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Les Spin Doctors de la City, le CIJ et Julian Assange

Le Center for Investigative Journalism se présente comme une association à but non lucratif qui propose des formations sur le « Data journalism ». Pour chacune des formations dispensées, il emploie des journalistes travaillant dans des medias maintream, qui sont grassement rémunérés pour chaque prestation.

Centre for Investigative Journalism (tcij.org)

(20+) Centre for Investigative Journalism (CIJ) | Facebook

Lorsqu’un journaliste ou un particulier souhaite s’inscrire dans une formation, la somme à payer ne lui est pas indiquée sur le site internet et lorsqu’il se rend sur place pour demander ce renseignement, les responsables de bureau peuvent lui dire “c’est trop cher pour vous”, comme ce fut notre expérience. Il est donc impossible d’évaluer combien coûtent ces formations en consultant les brochures et le site du Centre alors que de nombreux sponsors entretiennent cette structure. Il est impossible de s’inscrire simplement et de venir à une formation sans avoir été sélectionné auparavant par le « operating manager » du CIJ Sami Aknine.

Le Center for Investigative Journalism est notamment entretenu par des structures puissantes comme la Bertha Fondation, une fondation de Tony Tabaznik, le puissant oligarque sud-africain du médicament générique et également employeur de Jennifer Robinson, l’une des pseudo avocate d’Assange. Cette structure est déclarée en Europe en Suisse, au registre du commerce du Canton de Genève.

Registre du Commerce du Canton de Genève

How the Bertha Foundation has Transformed the Global Nonfiction Media Landscape | International Documentary Association

Il y a également la Rena and David Logan Foundation, structure d’oligarque américains possédant une école privée de journalisme à Berkeley, aux portes de la prestigieuse université Berkeley. Ce fut ici que la fondation Logan a subventionné une des premières conférence de Julian Assange, le 18 avril 2010, en compagnie de Gavin MacFadyen présenté comme directeur et fondateur du CIJ et de Birgitta Jonsdottir, une député islandaise habituée aussi bien de spectaculaires  coups médiatiques que d’un long travail au sein de la Commission des Affaires Etrangères islandaise favorables aux bases américaines dans l’île du Nord.

Un financeur permanent du CIJ est également l’organisation hollandaise Stichting Démocratie en Media, une structure de soutien aux journalisme certes datant de 1944 et issue de la Résistance anti-nazie, mais aujourd’hui compromise dans le soutien à la politique américaine et otanesque, comme le montrent les remerciements à son endroit de Freedom House, le fameux faux nez de la CIA en Europe et grand financeurs de tout l’anti-communisme européen depuis la guerre.

FOTP 2016 Acknowledgements | Freedom House

Freedom House — Wikipédia (wikipedia.org)

History – Stichting Democratie en Media (stdem.org)

Nous ne sommes donc pas surpris de trouver parmi les financeurs du « créateur du concept Assange » la Google News Initiative, structure de Google qui est ainsi peut financer son opposition contrôlée dans le plus pur style sorosien. Nous ne sommes pas non plus dupe du procédé consistant à créer puis « poursuivre » son « opposant » alors que nous voyons que le CIJ est soutenu avec ardeur par la ville de Londres propriétaire de la Goldsmith University. Le CIJ n’est donc en rien une petite ONG d’opposition mais bien le fer de lance de la conquête du public par le système qui tel le loup se dissimule dans la peau de l’agneau de l’opposition.

Brochure du CIJ qui nous a été remise le 15 mars 2020 par Sami Aknine au 37 Laurie Grove. Elle contient les formations subventionnées par Soros

En tant que représentant de la véritable Résistance, nous nous sommes présenté au 37 Laurie Grove, adresse officielle figurant sur les comptes rendus financiers de l’entreprise, le 15 janvier 2020 exactement, afin de demander au Centre de dispenser des cours de journalisme aux militants Gilets Jaunes désireux de s’armer intellectuellement et médiatiquement contre le système. Arrivant à l’improviste dans le petit salon au rez de chaussée du modeste pavillon attenant au complexe de la Goldsmith University, nous nous sommes en effet heurtées au Français Sami Aknine.

Sami Aknine est le fis de Pierre Aknine, scénariste et acteur français. Sami Aknine est diplomé de l’Ecole privée de Commerce Audiencia de Nantes. Il a été le chef du Media Channel du Forum Economique Mondial de Davos, la reunion mondiale qui est organise actuellement l’opération du “Grand Reset” sous la direction de Karl Schwab et de Charles “Windsor” pour achever la destruction des sociétés et des Etats souverains dans le “plan Covid 19”. Il a été aussi manager au Euromoney Institutional Investor pendant 15 ans – un groupe de medias d’informations financières et boursières.

Ce fut Sami Aknine qui nous informa que le CIJ rémunérait les journalistes dispensant les formations du Centre, mais il nous annonça également que ces formations étaient payantes et chères et que les Gilets Jaunes n’aurons certainement pas les moyens de se payer le prestige du Centre…. Ses propos nous ont suffit pour comprendre que le CIJ est un centre de fausse opposition qui n’a nullement l’intention de soutenir de vrais rebelles. Du reste, le conformisme des gens fréquentant la Westminter Court au procès d’Assange et envoyés par le CIJ acheva de nous convaincre que loin d’être une opposition, le CIJ est une imposture.

Sami Aknine – Royaume-Uni | Profil professionnel | LinkedIn

Devant les bureaux du CIJ 37 Laurie Grove en janvier 2020

Le Center for Investigate Journalism ne possède pas de locaux pour faire les formations, mais il organise regulièrement ses conferences dans une salle de la Goldsmith University. Quelle est le rôle de la Goldsmith University, université de la ville de Londres, dans le fonctionnement de cette structure? Pourquoi la Goldsmith university donne son patronage à cette entreprise privée douteuse alors qu’elle possède sa propre faculté de journalisme?

Goldsmiths History | Goldsmiths, University of London

La Golsmith University a été pendant 200 ans une école de la «Worshipful Company of Goldsmiths », l’Association des Orfèvres, une des guilde les plus puissante de la City of London. Cette université appartenait donc à la City of London Corporation mais est depuis 2004 gérée par la ville de Londres. Pourquoi permet-elle l’usage de ses locaux à des compagnies privées non contrôlées ?

History of the Company – The Goldsmiths’ Company

Le rapport financier de 2020 nous apprend que l’Université Goldsmith a un statut de « Charity » mais qu’elle serait financée à 50% par les frais de scolarité, de l’ordre de minimum 10 000 livres par an. 13% du budget serait constitué de subventions publiques dont l’origine n’est pas précisée. Dans ce cas, lorsqu’une université est obligée de rechercher des fonds pour survivre elle est forcée de nouer des partenariats publics-privés avec des organisations dont les activités et l’origine des financements peuvent être douteux. Par ailleurs, je n’ai pas pu trouver la Goldsmiths University of London dans le registres des « Charities » et consulter un bilan financier plus précis. Par compte il existe une Goldsmiths Compagny Charity qui peut servir de couverture à l’activité de l’Université.

Accounts and annual returns, THE GOLDSMITHS’ COMPANY CHARITY – 1175593, Register of Charities – The Charity Commission

The Worshipful Company of Goldsmiths (springer.com)

Annual report and financial statement | Goldsmiths, University of London

Des doutes existent concernant l’ activité réelle du centre. Ce Centre fonctionne-t-il réellement comme une école de journalisme ou est-il un lieu par lequel transite de l’argent donné par les sponsors à d’autres buts réels? Si les formations sont payantes et servant à rémunérer les journalistes formateurs qui sont déjà salariés par leurs médias respectifs, à quoi sert l’argent des sponsor si les étudiants doivent payer les formations?

Nous disposons de rapports financiers du CIJ “compagnie” de 2005 à 2018 au register des entreprises des entreprises britanniques sous le numéro 05471322 et de rapports financiers des “Trustee” (administrateurs) du CIJ “Charity” deposés au Charity Register sous le numéro 1118602, le registre des structures à but non lucratif pour les années 2014-2020. L’analyse de ces rapports est cruciales pour comprendre l’activité du lieu et comparer le storytelling médiatique à la réalité présentée aux autorités.

Governing document, CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED – 1118602, Register of Charities – The Charity Commission

CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Il est important aussi de déterminer le rôle de Gavin MacFadyen prétendument mort en décembre 2016 et mentor de de Julian Assange.

Le premier rapport d’activité du CIJ “entreprise” nous apprend par exemple que la structure a été fondé en juillet 2005 avec la modeste somme de 17 425 livres par Messieurs Brian Arthur Basham et Simon Albert Albury[1] et que son activité est “l’éducation du public aux principes et pratique du journalisme d’investigation.[2]

Aucune trace du prétendu fondateur et “père de Wikileaks” Gavin MacFadyen, si ce n’est l’adresse du 34A Moreton Street dans le joli quartier de Pimlico, siege du CIJ à son ouverte et qui aurait été le domicile de MacFadyen et où celui-ci aurait abrité Julian Assange en 2010.

Mais une rapide enquête sur place dès octobre 2019 nous a permis de constater qu’aucun voisin ne se souvient d’un monsieur journaliste connu Gavin MacFadyen qui aurait été une figure du quartier. Par contre, les gérants du magasin d’antiquités au rez-de-chaussée savent que l’appartement du premier étage a été revendu plusieurs fois depuis belle lurette. Personne n’a donc vu Madame Susan Benn, la seconde épouse de MacFadyen qui apparait dans le récit de soutien à Assange en 2012 et dans certaines photos plus récentes du CIJ avec Naomi Colvin et MC McGrath.[3].

vue sur la rue Moreton Street

Le 34A Moreton Street est enregistré auprès du cadastre sous le numéro NGL234988 et est depuis 2018 la propriété de Simon Thomas and Associates.

Curieusement, juste avant, le 29 novembre 2017 Susan Elizabeth Benn a transmis son “leasehold”, bail à long terme avec Simon Edward Irvon Thomas pour l’appartement du premier étage juste avant que celui-ci ne rachète tout l’immeuble avec son entreprise (même si c’est pour la curieuse somme de … 1 livre.[4]

Puis Madame Susan Benn a disparu de la circulation, on ne l’a jamais vu à aucune audience du procès d’Assange.


[1]

Rapport d’activité du CIJ en 2006

[2]

idem

[3]

Susan Benn entourée de Naomi Colvin et de MC McGrath, dans une formation du CIJ. Photo issue de la page Facebook CIJ

(20+) Facebook

Susan Benn makes a statement on behalf of Julian Assange outside the Ecuador Embassy in Knightsbridge, London, as the WikiLeaks founder refused to comply with a police request to surrender himself to officers, saying he will remain inside the Embassy of Ecuador while his application for political asylum is processed Stock Photo – Alamy

[4]

La suite dans l’article Qui sont les vrais Storyteller? Les Spin Doctors de la City, le Center for Investigative Journalism et Julian Assange

Qui sont les vrais Storyteller? Les Spin Doctors de la City, le Center for Investigative Journalism et Julian Assange – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Le « Club des Espions »

C’est authentiquement mûe par le désir d’en savoir plus sur la fascinante personnalité du héros de résistance Francis Brooks Richards que je me suis dirigée vers le 8 Herbert Crescent, siège de la fondation Gerry Holdsworth Charitable Trust, malgré la déception et l’incrédulité qu’a suscité en moi l’information sur la proximité de Susan Richards avec les officines anti-russes et sorosistes.

Comme j’arrive cette fois du sud de Londres, du quartier de Chelsea, mon bus s’arrête tout près du métro Knightsbridge à l’angle de la rue Basil Street et du grand boulevard commerçant Sloane Street, pourvus de boutiques de luxe. Celles-ci furent fermées pendant la période covidienne, aujourd’hui elles sont remplies d’une foule joyeuse et bien entendu, riche. Basil street est la petite rue qui mène directement sur le carrefour du grand magasin Harrods jouxtant le trop fameux 3 Hans Crescent Street, le vaste immeuble de briques rouges ou se situaient officiellement la mission diplomatique de l’Equateur et où Julian Assange aurait été enfermé de 2012 à 2019.

Basil Street vers Harrods
Angle de Basil Street et Harrods
Harrods et les lieux du storytelling Assange: 3 Hans Crescent Street
Drapeaux colombien et équatorien au 3 Hans Crescent Street

Les lieux n’ont pas changé depuis mes innombrables visites. La foule riche se presse toujours sur la placette en face du Harrods. Le drapeau colombien pend toujours à la fenêtre du rez de chaussée côté droit de l’immeuble (à l’angle de Basil Street) alors que le drapeau équatorien aux airs jumeaux décore la fenêtre du fameux balcon ou se tenait de temps en temps Assange côté gauche du bâtiment. Les deux appartements qui soit-disant abritent des locaux diplomatiques sont toujours aussi vides, des rideaux blancs épais masquant toute forme de mouvement. Ils sont même plus vides qu’avant car autant l’appartement équatorien a toujours été vide, en 2019 il y avait néanmoins quelques jeunes filles employées en Colombie mitoyenne.

le fameux balcon donnant sur l’impasse Landon Street, les bureaux du Harrods et sur l’entrée de livraison du Harrods
Entrée des sous-sol du Harrods bien visible
Au fond de l’impasse Landon Street

Le balcon d’Assange donne toujours sur la petite impasse Landon Street. L’impasse relie le bâtiment du 1 Hans Crescent au 3 Hans Crescent Street. Le balcon en question surplombe légèrement l’imposante entrée de service du Harrods dans des vastes sous-sol duquel s’engouffrent de temps à autre d’immenses camions de livraison.

Au fond de l’impasse Landon Street

Les employés de Harrods possèdent leurs vestiaires, bureaux et bases vie dans l’entrée du 3 Hans Crescent Street côté Basil Street. Un lieu spectaculaire assurément dans sa non-discrétion, incompatible avec de vrais locaux d’une mission diplomatique sensible.

Le 3 Hans Crescent côté colombien jouxte les bureaux et vestiaires des salariés du Harrods. C’est d’ailleurs le la partie arrière du 1 Hans Crescent dont les sorties de secours donnent sur l’impasse Landon Street

D’ailleurs, vendredi 22 avril il ne se passe rien dans la rue, je reste un long moment en face de l’entrée du 3 Hans Crescent, mais l’immeuble semble désert. Pour rejoindre la rue Herbert Crescent, je longe les quelques maisons de la rue Hans Crescent et j’aboutis au premier croisement à droite à la petite rue Pavillon Road. Dans cette rue à ma gauche les maisons ont un aspect néogothique, elles n’ont que 3 étages et des décorations de terre cuite orange sur la brique rouge. Je tourne à droite puis à nouveau à droite : la rue Herbert Crescent est une ruelle de quelques maisons qui relie Pavillon Road à Hans Place, le grand square ovale qui se trouve juste derrière le pâté de maison du 3 Hans Crescent.

Je continue la rue Hans Crescent en laissant le numéro 3 au fond
Je tourne à droite dans Pavillon Road, maisons néogothiques à gauche
Maisons pseudo normandes en face, côté droit
Pavillon Road continue à gauche de la petite maison à tourelle et à droite c’est Herbert Crescent

Herbet Crescent commence d’ailleurs pas une curieuse petite maison en brique toute mince surmontée d’une tourelle par ailleurs charmante. A ma droite se trouve le 6 Herbert Crescent, une petite maison blanche moderne de 2 étage. Le 8 est en face, c’est une porte en bois noir avec au centre une poigné de bronze brillante. L’embrasure de la porte et des fenêtres est blanche sur les briques rouges bien polies. La maison ne fait pas plus de 3 petits étages, dont un mansardé sous un toit en ardoise grise. La porte 8 est la troisième de la rangée de maisons accolées selon le style londonien, les unes aux autres.

6 Herbert Crescent
En face, 8 Herbert Crescent, siège des successeurs du SOE et du Special Forces Club

Tout est calme, désert et semble inhabitée et inoccupé. Je suis très surprise de constater que la fondation du célèbre SOE se trouve à 300 mètres à peine de l’étrange immeuble ou Assange fut enfermé. Et surtout, il n’y a aucune mention de la fondation sur la porte. Il n’y a d’ailleurs pas de trace d’un bureau ou d’une activité quelconque. J’hésite à appuyer sur la sonnette ou frapper avec la poignée sur la porte.

Alors je décide de faire le tour des lieux et je m’éloigne vers la place Hans Place dont le square aux hauts platanes est entouré d’immeubles plus modernes et qui semblent plus luxueux. Le grand Hill House de style néobyzantin semble être un club de luxe aux très hautes fenêtres et lustres scintillants. Je note aussi qu’à la jonction de Pavillon Road et de Basil Street, à 200 mètres du Harrods, se trouve une élégante et fonctionnelle caserne des pompiers, la « London Fire Brigade Station Knigthsbridge 1907 ».

Hill House, à l’angle de Hans Street et de Hans place Gardens
Caserne des pompiers de Knightbridge au bout de Pavillon Road et Basil Street

Je me poste devant le square à l’angle de Herbert Crescent et j’attends. Je fais aussi quelques photos de la maison et de la voiture noire garée devant. Et voici que vers 19 heures des visiteurs arrivent et sonnent à la porte : des garçons en costume, genre jeunes fonctionnaires avec attachés case, par deux ou tout seuls. Puis des femmes, blondes en tailleur noir, de 30-40 ans, ressemblant à Clair Dobbin.

Observer le 8 Herbert Crescent du Hans Place Gardens

Je photographie discrètement, il y a des caméras dans tout le quartier, en m’interrogeant sur cette réunion dans ce qui paraissait être un immeuble vide. Le temps passe, je fais le tour du square, puis je reviens observer le Harrods et ses jeunes élégantes en mini-jupes. Puis je reviens voir ce qui se passe au 8 Herbert Crescent.

Jeunes élégantes au Harrods
Colombie en face du Harrods

Les jeunes fonctionnaires sont ressortis de la porte noire. Un vieux monsieur, très classe, très distingué, en fauteuil roulant sort de la maison accompagné de deux jeunes, un garçon et une fille qui s’occupent de lui. Une grande femme blonde sort à leur suite et tout les 4 discutent sur le pas de la porte pendant au moins 20 minutes. Est-ce un vétéran et la réunion celle d’un conseil d’administration de la fondation ? Un peu plus tard un grand van se gare tout près et emmène le vieil homme élégant ainsi que ses accompagnateurs.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_4040-1024x768.jpg.
Le bel immeuble à l’angle de Herbert Crescent et de la place Hans Place Gardens, jouxtant le 8 Herbert Crescent

Je me mets à rêver de rencontrer ces vétérans tout comme j’ai eu tant de plaisir et d’honneur à parcourir les boulevards de Moscou le 9 mai 2015 au cours du Régiment Immortel au bras de Boleslaw Woloszyn, partisan polonais de 95 ans qui me narrait sa guerre dans les bois contre les nazis allemands et bandéristes tout en recevant les fleurs et les hommages des jeunes Russes, les « z prazdinkom » comme les « merci de nous avoir libérer » si émouvants.

Ma rencontre avec les Vétérans, Moscou le 9 mai 2915, Régiment Immortel, avec Wladyslaw Woloszyn

Mais quelque chose me retient et je décide de revenir le lendemain après avoir examiné de près le Conseil d’Administration de la fondation.

La nuit tombe lorsque je continue ma promenade vers la maison du 206 Brompton Road. Nous avions identifié en janvier 2020 cette ancienne station de métro comme le point d’entrée des souterrains militaires de la guerre, siège du centre de commandement de la défense et point d’entrée vers le vaste système d’abris souterrains communicant de Londres. L’entrée du souterrain avait d’ailleurs brièvement été montrée au public quand la maison fut vendue en 2014 à Dimitri Fyrtach, sulfureux oligarques ukrainien. Encore un, pourquoi ces corrompus sont ils les gardiens de l’héritage anti-nazi des Anglais ?[1]

206 Brompton Road

Gardien de la porte d’entrée du système de défense… cela fait réfléchir sur la guerre et le nazisme actuel. La petite maison aux grandes fenêtres aveugles est déserte en face du petit square jouxtant l’oratoire catholique et l’église Holly Trinity. Pas un chat, aucun nom sur la porte. Le quartier se vide dès que les magasins ferment. Il est temps de regagner un pub qui est si rempli que j’ai du mal à y trouver une place pour dîner.

A l’hôtel je me replonge dans les CV des administrateurs de la Gerry Holdsworth Special Forces Charity Trust, les rapports financiers de 2018, 2019, 2020 et 2021 sont disponibles sous le numéro No. 802124 du « Charity Registration ». La fondation apparait comme une institution sérieuse qui finance des recherches, des expositions, l’entretien de sections muséales dédiés à la mémoire du SOE et de ses héros. Son budget en 2019 fut de plus d’1 million de livres, 770 000 en 2020 et 2021.

Mais la composition du conseil d’administration m’intrigue. A côté de Susan Richards figure Lady Victoria Getty, la fille présumée de Gerry Holdsworth. Née en 1944 elle est actrice, modèle pour Nivea ou des pâtes dentifrices. Mariée d’abord à un fils de raja, elle divorce et épouse John Paul Getty, un des propriétaire richissime de l’agence photo Getty Images qui a la monopole quasi exclusif des photos officielles des médias anglais comme on a pu le voir avec l’affaire Julian Assange[2].

Vitoria Holdworth Getty
Assange par Getty Images

Victoria et son mari passent pour de généreux philanthropes. Un sérieux site de recherche historique Transnational Résistance présente Paul Getty comme le fondateur en 1989 et le financeur du Gerry Holdsworth Charitable Trust, sur l’instigation de sa femme et avec la coopération du premier frère d’arme de Holdworth, Sir Francis Brook Richards[3].

Introduction – Transnational Resistance (ox.ac.uk)

En tout cas Victoria Holdsworth Getty figure plus sur les pages de magazines people en tant que mondaine que dans des actions politiques ou scientifiques.

C’est étonnant que la fille d’un héros de guerre, un des chefs du SOE, ne soit célèbre que pour ses frasques conjugales, une vie de saltimbanque et les activités business spectacle de son second mari.  Je ne trouve par ailleurs que peu de photos d’elle jeune ou dans la force de l’âge. Est-ce le biais d’internet, mais on a l’impression que la vie de Victoria Getty commence dans les années 2010, seules les photos prises par l’agence Getty Images apparaissent. De plus, aucun site ne mentionne sa mère, l’épouse de Gerry Holdworth reste inconnue. Après avoir vu des actrices venues de nulle part se faire passer pour des aristocrates, comme dans le cas de Tracy Ward et des ducs de Beaufort, je ne serais pas étonnée pas si j’apprenais que Victoria Getty n’est pas en réalité la fille de Gerry Holdsworth[4].

Sir Mark Carleton Smith Chef d’Etat major de l’armée anglaise aujourd’hui

Le président de la fondation est le général Sir Mark Carleton Smith, ancien « Chief of the General Staff », chef d’état-major donc, et Directeur des Forces Spéciales. Agé de 58 ans l’homme est haut gradé d’active, c’est donc une personnalité du haut commandement britannique.[5] Est-il un président honorifique ou joue-t-il un rôle réel dans cette fondation ? En tout cas sa présence laisse supposer que cette organisation n’est pas dédiée uniquement à la question mémorielle mais joue un rôle politique.

Sir Robert William Kenneth Crawford, né en 1945, a été directeur de l’Imperial War Museum et administrateur de nombreux musées anglais[6]. Parmi les administrateurs plus jeunes, j’ai la mauvaise surprise de voir Diana Lee, l’actuelle directrice du musée et donc responsable de la détestable exposition que j’ai vue la veille et que j’ai critiqué ici.[7]

Son bagage historique étant plutôt mince, elle a surtout l’air d’être une spécialiste de mise en scène théâtrale dans les musées. C’est en tant que tel qu’elle s’est illustrée à la tête du musée des arts de l’enfance (V and A Childhood Museum).[8]

En contraste le professeur Sir Hew Stracham est un véritable historien spécialiste de l’histoire de l’armée britannique et auteurs de nombreux livres qui traitent cependant plus de la première que de la seconde guerre mondiale.[9]

Hew Strachan — Wikipédia (wikipedia.org)

L’administrateur John Raine est quant à lui issu du domaine politique : diplomate de métier, il a dirigé l’implication britannique dans l’invasion anglo-américaine de l’Afghanistan et de l’Irak. En ce qui concerne la guerre contre la Russie en Ukraine, il est un fervent va-t-en guerre de l’OTAN[10] au côté des nazis bandéristes. Il est fort dommage qu’un tel personnage puisse utiliser le nom de héros anti-nazi comme Brooks Richards ou Holdworth pour se donner une image de notable respectable. Ses analyses à l’International Office of Strategic Studies le situe clairement en tant que soutien du bellicisme occidental.[11]

Et pour finir Jamie Lowther-Pinkerton fut écuyer de Elizabeth Bowes Lyon senior et membre de SAS et secrétaire privé de William « Windsor » Battenberg/ Saxe Coburg Gotha, dit prince William. C’est donc un membre influent du système royal, mais il n’a rien à voir avec l’histoire glorieuse des combats contre le nazisme allemand. [12] Il est intéressant de voir qu’il est marié avec Susannah Lucy Richards, peut-être vraie petite fille de Sir Brooks Richards ?[13]

Prince George’s godfather Jamie Lowther-Pinkerton resigns from Prince Harry’s charity | HELLO! (hellomagazine.com)

LONDON, UNITED KINGDOM – APRIL 25: (EMBARGOED FOR PUBLICATION IN UK NEWSPAPERS UNTIL 48 HOURS AFTER CREATE DATE AND TIME) Jamie Lowther-Pinkerton attends a wreath-laying ceremony at the Cenotaph to commemorate ANZAC Day and the Centenary of the Gallipoli Campaign on April 25, 2015 in London, England. (Photo by Max Mumby/Indigo/Getty Images)

Il s’intéresse aussi de près au milieu du journalisme, sous couvert de former les journalistes aux « risques ».  Etant donné sa proximité avec le pouvoir, on peut aussi penser qu’il est responsable d’une forme de contrôle de la caste royal sur les médias.[14]

Je retrouve dans la fondation Holdworth des personnes qui sont au cœur du système de pouvoir en Angleterre. Par contraste les vrais historiens du SOE comme Michael Foot en sont absent.

M. R. D. Foot – Wikipedia

Assise à ma table dans la salle commune de mon hostel populaire et peuplé de jeunes fan du club de Chelsea regardant du foot, buvant bière et parlant fort, je tourne dans ma tête et sur mon écran d’internet ces informations, toute la soirée.

A deux heures du matin, je découvre ce que je cherche : le 8 Herbert Crescent, situé juste derrière le pâté de maison de 1 Hans Crescent et du 3 Hans Crescent cher au Storytelling Assange, est le Special Forces Club, le QG historique des espions anglais crée en 1946!

Et c’est un simple site guide touristique qui m’a l’apprend ![15]

Le site internet du lieu reproduit la porte en bois avec la poignée luisante de laiton en forme de gueule de lion, c’est bien la porte que j’ai observé cette après -midi. Mais la porte du site internet me reste fermée : il faut en être membre pour franchir le seuil virtuel du Special Forces Club (sfclub.org)

Qu’à cela tienne, la page wikipedia officielle me renseigne pratiquement sur tout… Special Forces Club – Wikipedia

Je reconnais la porte du 8 Herbert Crescent….

J’apprends que le Special Forces Club a été crée en 1945, donc au moment de la dissolution officielle du SOE, par son dernier commandant Sir Colin Gubbins, comme un prolongement du SOE. Sont membre du club de droit les agent du SOE, leurs familles et descendants, qu’ils soient Anglais ou Français. Les Français ont été nombreux puisque le SOE était l’organisation qui avec ses deux sections F et RF menaient la guerre subversive contre les nazis en France. De plus, selon ces informations officielles, en sont membre aussi les Résistants de pays qui ont été en lien avec le SOE.

Cela en fait du monde si on comprend que chaque parachuté ou déposé en Lysander était considéré comme un « agent », (par exemple, Jean Moulin est pour le SOE un « agent »), et qu’aucun Résistant d’aucun pays ne pouvait franchir la mer sans l’aide du SOE ou de l’Intelligence Service.

Le but du Club était selon Gubbins « établir un Club qui serait d’un bénéfice pratique et immédiat pour les jeunes membres du SOE, hommes et femmes qui nous avaient rejoints pendant la guerre et qui, à la fin de celle-ci, devaient commencer une vie complètement nouvelle dans un monde étrange et bouleversé. Le deuxième objectif institutionnel du SOE était de « maintenir et de renforcer encore les liens intimes que, par nos activités de guerre, nous avions établis avec les hommes de bonne volonté dans tous les pays occupés d’Europe et d’Asie, dans le but d’essayer de favoriser la compréhension mutuelle et de créer un monde plus heureux. Dans tous ces pays, des hommes qui étaient depuis des années en association intime et constante avec nous, certains jusqu’alors obscurs, accédèrent à la fin de la guerre aux plus hautes fonctions gouvernementales ».

On ne pourrait avoir une définition plus clair d’un réseau d’influence…[16]

Colin Gubbins — Wikipédia (wikipedia.org)

De plus, étant donné le nombre de femmes dans le SOE et contrairement aux autres clubs comme le Travellers Club, le nombre de femmes travaillant pour les services secrets étant toujours élevé (souvent à des postes sédentaires d’archivage et d’organisation, il est vrai), ce n’est pas un club masculin, comme j’ai pu le constater au nombre de femmes distinguées se dépêchant à la réunion d’hier soir.

Cela d’autant plus que le Club est aussi ouvert aux membres actuels de la « communauté du renseignement », comme on dit joliment dans ce milieu. On s’aperçoit que le premier service de renseignement US cultive aussi ses racines sur ces pages OSS REBORN : Office of Strategic Services

Evidemment, il est plus probable que les valeurs actuelles du Club soient plus proche de l’idéologie otanienne que de l’anti-fascisme du SOE, mais qui sait, je ne dois pas avoir d’a-priori.

En tout cas je suis sidérée de constater à quel point la mise en scène « Assange en Equateur » se déroule juste en face, à quelques centaines de mètres, juste devant le Club des Espions britanniques ! Les agents n’ont pas trop à voyager dans Londres pour le montage du spectacle : il suffit de tourner au coin de la rue ou peut-être même emprunter un passage souterrain entre deux immeubles, le 1 et 3 Hans Crescent et le 8 Herbert Crescent, car il ne faut pas perdre de vue cet aspect historique du quartier. [17]

Vue parfaite du 3 Hans Crescent avec la sortie de secours du 1 Hans Crescent ou côté Basil Street se trouvent les vestiaires et bureaux du Harrods
Derrière Hans Crescent vue sur Herbert Crescent et la ruelle Pavillon Road
derrière le 8 Herbert Crescent les garages donnent sur Pavillon Road
8 Herbert Crescent
Herbert Crescent aboutit à la place Hans Place Gardens. On tourne à droite pour retrouver la pizzeria et Harrods
Hans Place Gardens en venant de la pizzeria

Il est d’ailleurs intéressant de voir que sur le plan officiel de Google le 8 Herbert Crescent est affublé d’une adresse commerciale anodine « IC Global trading «,  tandis que « l’ambassade de l’Equateur » a disparu et seule la mission de Colombie apparait. Mais on y voit bien que le centre des agents se trouve juste derrière le pâté de maison ou se déroule la mise en scène de la captivité d’Assange.

Comme les agents secrets des forces actuelles, les SAS et autres commandos, peuvent aujourd’hui être membres du club, cet endroit en apparence anodin est donc aussi un important lieu de pouvoir.

Une simple promenade dans le quartier montre à quel point il est facile d’y préparer une opération psychologique, une mise en scène : le centre de commandement a son club et les souterrains appartenant au ministère de la Défense relient les bâtiments les uns aux autres. Il y est facile de louer une pièce pour servir de lieu de tournage et de fermer la rue comme lieu de décor. Ou d’emprunter un appartement à l’Equateur ou à la Colombie… Les travailleurs du quartier le savent, d’où cet air goguenard des serveurs de la pizzeria en face du Harrods, déjà en 2019 lorsqu’ils ont compris que nous venions pour Julian Assange. La mendiante roumaine de Suceava en faction devant le Harrods que j’ai interrogée le 10 octobre 2019, devait en savoir long également.

Pavillon Road avec vue sur 3 Hans Crescent et 1 Hans Crescent
En face on tourne dans Pavillon Road
8 Herbert Crescent côté Hans Place Gardens derrière 3 Hans Crescent
Sortie de Hans Place vers le Harrods;, la pizzeria, Basil Street et le Harrods
Angle de Hans Road et Basil Street, la pizzeria et Harrods
Vue parfaite sur la pizzeria, Harrods, Basil Street, les entrées de service de Harrods et le pâté de maison du 3 Hans Crecent
Le temple du Harrods
Etrange décor égyptien à l’intérieur du Harrods

En lisant le livre de l’historien Michael Foot qui fut aussi agent du SOE en France « Les Anglais dans la Résistance, Le SOE en France 1940-1944 »[18], j’ai appris que la section F est celle qui a fait le renseignement et le sabotage en France indépendamment du BCRA.

Pour cet historien, la Section F a à son actif de grandes réussites comme l’organisation des réseaux qui, en coopération avec la Résistance, ont abouti à la libération du Sud-Ouest et de Bordeaux par des militants comme Lise et Claude de Baissac[19] et par des agents britanniques aguerris comme le commandant Aristide. Il faut aussi mentionner le soutien au maquis de l’Ain de Henri Romans- Petit avec le réseau de Richard Helsop[20] et beaucoup d’autres actions bien décrites dans les récits de Michaël Foot basés sur les archives britanniques inédites.

Aristide ou Roger Landes le controversé libérateur de Bordeaux avec le SOE

Affaire Grandclément : « Le traître, l’espion et le nazi » – Mémoires de Guerre (memoiresdeguerre.com)

Mais il y a aussi certaines zones d’ombres[21] et un terrible tribut payé par les femmes et les hommes qui se sacrifièrent à cette immense tâche de guerre subversive contre les nazis. Le principal échec est l’anéantissement du réseau Physician-Prosper[22] et l’arrestation, la torture et l’exécution de centaines de personnes – des agents britanniques comme Francis Suttil, des agents et des Résistants français comme Jean Worms[23], ( le frère du futur fondateur de « l’Observateur » Roger Worms dit Stéphane), leurs familles, les otages pris par la Gestapo…

Ces échecs du SOE, des auteurs importants comme Bob Maloubier et Jacques Bureau[24] les imputent à la trahison du pilote français Henri Déricourt et à la complaisance de l’Intelligence Service et du SOE face à cette trahison qu’ils connaissaient.

En effet, Henri Déricourt travaillait avec l’Abwehr bien avant la guerre, mais il fut blanchi dans son procès par le Major Bodington[25] lui-même en 1949.

Il est troublant de se rendre compte que Bodington comme Déricourt ont connu Karl Bömelburg avant la guerre et que le chef de la Gestapo en France, tortionnaire en chef des Résistants, très probablement l’assassin de Jean Moulin, n’a jamais été en réalité poursuivi par la justice française, ni évidemment condamné. Il s’est évanoui dans la nature sous prétexte d’un accident, dès 1946. Très probablement une fausse mort, comme il est coutume dans le milieu des services secrets quand on veut faire disparaitre un agent : « chez nous on ne meurt jamais vraiment », comme nous l’a dit l’un d’entre eux, fort justement.

Henri Déricourt

Je découvre aussi une association Libre Résistance, qui est dépositaire de la mémoire des actions du SOE en France et organise les cérémonies de commémoration au mémorial du SOE à Valençay. Libre Resistance

J’aime bien le logo du club des espions qui rend bien l’esprit du SOE – l’homme qui saute en parachute sur la ville en flamme avec l’inscription « Spirit of Resistance ». Si je ne garde que l’histoire de la lutte anti-nazie du SOE , je peux faire mienne cette devise.

Cependant la section F du SOE opérait en France sans en rendre compte à de Gaulle ni à aucun responsable français. Les témoignages et les recherches menées depuis montrent que des Résistants et agents de la France Libre ont pu coopérer localement avec les agents du SOE, surtout à l’approche du débarquement, mais de Gaulle n’a jamais accepté cette intrusion anglo-saxonne sur le territoire français, aussi bien intentionnée qu’elle fut. Dès la fin des hostilités il a signifié à Roger Langres, dit Aristide, le libérateur de Bordeaux, son ordre de quitter la France, comme à Georges Starr à Toulouse.

On peut imaginer que les Français Libres et les Résistants aient pu craindre à juste titre que les réseaux du SOE ne puissent constituer un excellent vivier et une structure toute prête pour des réseaux de type « Stay Behind », répondant uniquement devant des instance anglo-saxonnes au détriment de la souveraineté française. Malgré la dissolution apparente du SOE en 1946 et la fusion de ses services avec l’IS, on peut imaginer qu’un tel outil sur le sol français n’a pas disparu.

Le colonel Buckmaster chef de la section F du SOE indépendante de la France Libre

La section RF du SOE était la section qui qui travaillait avec le BCRA du colonel Passy, surtout dans le domaine militaire et opérationnel (parachutages, sabotages, circulation d’agent et préparation des opérations militaire du Débarquement.) Le BCRA gardait la main sur l’aspect politique de la Résistance et de la lutte pour la Libération afin d’empêcher les Britanniques et plus tard les Américains de s’immiscer dans les affaires intérieures françaises, ce qui de toute façon fut inévitable étant donné la situation du pays.

Mais le SOE considérait aussi toute personne ayant été envoyée en France par avion/et ou parachute ou en bateau comme un membre du club. Or, tous les Français étaient envoyés par bateau ou par avion en France. Michaël Foot présente même Jean Moulin comme un agent du SOE, l’un des meilleurs d’ailleurs ! Tous les Résistants qui ont fait ce chemin et leurs descendants ont -il été et sont-ils donc de fait membre du Club du 8 Herbert Crescent ? L’hypothèse est passionnante.

Le lendemain à 11 heures, avant de quitter Londres, je m’en vais frapper à la porte du Club. Il fait beau et frais, j’ai ma valise à la main, je suis bien habillée, en tailleur, bottines et chapeau sur la tête. J’ai à la main le livre de Michaël Foot sur le SOE.

Je refais le tour du quartier, le 3 Hans Crescent est désert, le drapeau colombien claque au vent, les touristes riches se rassemblent pour faire leur shopping au Harrods. Je fais quelques photos de la porte du « Club des Espions ». Je remarque qu’une des rue derrière le Harrods s’appelle Beaufort Gardens, il est possible que les parcelles du quartier appartiennent à la famille aristocratique minée par les problèmes de captation d’héritage.

Beaufort Gardens

Je continue la rue Hans Crescent, je tourne à droite dans Pavillon Road et au lieu de rentrer dans Herbert Crescent je continue dans la petite rue – je m’aperçois que la petite maison du 8 Herbert Crescent est adossée à un garage dont l’entrée donne sur Pavillon Road. La maison a donc deux entrées, comme toute demeure d’espions qui se respecte!

Double entrée à Pavillon Road, on peut sortir du 8 Herbert Crescent par la sortie du garage 60 Pavillon Road…

Puis je vais à la porte du 8 et je sonne. La porte s’ouvre et je rentre. Je me retrouve alors dans le décor telle que la photo des médias l’a présenté : un vestibule avec un escalier au fond, un tapis rouge et des photos anciennes au mur. En jetant un coup d’œil indiscret au murs, je constate qu’il n’y a aucun portrait des figures historiques du SOE. Les photos et gravures évoquent plutôt l’Asie, l’Inde, la Birmanie perdue par l’armée anglaise en 1942…

=https://www.alclubs.london/special-forces-club/

Mais je n’ai pas le temps d’observer. A ma gauche il y a le comptoir d’une réception et une grande femme blonde habillée d’une chemise noire et d’un pantalon noir est assise derrière. Elle a environ 55-60 ans, des cheveux blonds mais des yeux noirs.

Je me présente comme Française, enseignante en histoire et ayant découvert récemment la saga du SOE, je cherche donc de la documentation pour mes étudiants. Je lui montre en signe de preuve le livre de Michaël Foot en Français.

La femme a l’air complètement éberluée. Sans aucun préambule de politesse, elle s’exclame : « Mais ici c’est un club privé ! Comment avez-vous trouvé cette adresse? »

Elle n’était pas agressive, mais totalement choquée. Elle est tellement sous le choc que son Anglais prend alors un charmant et spontané accent russe ou ukrainien! Pas de doute: c’est une Russe ou une Ukrainienne travaillant ici!

Je ne peux m’empêcher de trouver la scène très cocasse. Monika se trouvant dans l’antre des espions, qui pousse la porte et cherche des informations dans leur club secret….Et qui se retrouve en face d’une Ukrainienne ou d’une Russe en pleine guerre de l’Occident contre la Russie !

Je réponds simplement que j’ai trouvé l’adresse du lieu dans les documents du Gerry Holdsworth Charity Club, que c’est l’adresse officielle de la fondation qui perpétue la mémoire du SOE et donc je voulais savoir si je peux rencontrer quelqu’un de la fondation, obtenir de la documentation. N’avez-vous pas une bibliothèque puisque la fondation est censée soutenir la recherche et perpétuer la mémoire des héros du SOE ?

La femme a l’air de plus en plus paniquée. Elle bégaye, reste courtoise, mais me répète trois ou 4 fois que c’est un club privée, « Vous ne devriez pas être ici, ni avoir cette adresse ». Elle veut à tout prix me mettre dehors, s’agite car elle ne sait comment le faire sans devenir désagréable. Son accent slave s’accentue et je souris me demandant si je dois me dévoiler en tant que Polonaise.

Je dis que j’ai déjà écrit un mail à la fondation mais comme je n’ai pas reçu de réponse, je suis venue, en toute innocence. Je comprends que c’est un club privé, mais que dois-je donc faire pour contacter la fondation?

La femme ne sait tellement pas quoi faire que brusquement elle se lève et de facto, elle me pousse dehors, toujours gentiment mais quand même. Elle me répète avec son accent russe « je n’aurais pas dû vous faire entrer ». Je me dirige doucement vers la porte tout en regardant une dernière fois autour de moi. « Mais comment joindre la fondation Gerry Holdsworth » ? La Russo-ukrainienne répète « écrivez un courrier, écrivez un courrier ».

Je la salue poliment et j’accepte de repasser par la porte. Je suis médusée par cette rencontre. Visiblement la fondation est inaccessible et les maitres des lieux ne s’attendaient pas à ce qu’on s’intéresse à eux !

Mais qui sont-ils ? Avant de prendre mon train à Victoria Station pour mon cher petit port de Brighton, j’étudie la question à la table d’un café. Je récupère ainsi le cadastre du 8 Herbert Crescent. Une carte du quartier me montre que la parcelle est située entre cette adresse et le 64 Pavillon road ou se trouve la deuxième entrée[26].

Le propriétaire de la parcelle d’une valeur entre 500 000 et 1 million de livres est la famille Cadogan, mais en 1978 elle loue en bail à long terme (« Lendlease » pour 50 ans) non pas au Special Force Club mais à une société appelée 8HC Limited [27]

Le bail est signé le 19 octobre 1978 entre « l’honorable » Charles Gerald Cadogan et l’entreprise Cadogan estate et le Colonel Noel Andrew Cotton Croft « et les autres » (« and others »).[28]

Le « 8HC Limited » devient propriétaire de l’endroit en 2011[29].

Le Special Force Club n’a donc pas de structure juridique propre, ni en entreprise ni en tant qu’association de charité. Par contre le colonel Noel Andrew Cotton Croft a bien été un héros du SOE, explorateur arctique avant la guerre, officier du SOE en mission en Tunisie, en Corse et en France[30]. Il a surtout été un membre des commandos Jedburgh si important lors du Débarquement. Après les luttes lors du débarquement en Provence, il a aussi combattu au Danemark et en Allemagne jusqu’à la capitulation des nazis.

La famille Cagodan est une vieille famille aristocratique du 15 siècle[31], second grand propriétaire terrien en Angleterre après le Duc de Westminster, c’est-à-dire Lord Grosvenor. Charles Cadogan est réputé posséder les grands quartier chics de Londres comme justement Chelsea, Kesington, Belgravia et Sloane Street, à deux pas d’ici.

Je retrouve la société 8hc Limited sur le registre des entreprises. Je retrouve le texte des statuts de l’entreprise datant de 2020[32] mais reprenant les textes de 1985 et 2006. « L’association » 8hc Limited correspond bien au « Club », c’est-à-dire au « Special Forces Club »[33] sis au 8 Herbert Crescent.

Les objectifs et le règlement du Club sont ainsi définis : Article 4, le Club sert de lieu de rencontre « aux hommes et aux femmes préparés à servir leur pays et honorant les valeurs de la liberté ». Il a comme objectif «  de renforcer les liens qui unissent la Communauté Internationale alliée » avec les organisations similaires, de donner aux jeunes générations « un club dont à l’appartenance duquel elles pourraient être fiers », d’élargir sélectivement la base d’adhésion, et de « former les jeunes générations » à maintenir le « Spirit of Résistance », l’Esprit de Résistance.

Les membres de plein droit du Club sont les membres du SOE et les agents des forces alliées, membre d’organisations reconnues comme services secrets de la Grande Bretagne et de ses alliés. Le droit de membre s’acquiert par cooptation et il est possible donc que des personnes ayant rendus des services « de même nature » soient acceptées par la communauté du Club.

8HC LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

En membre « sponsored » figurent les enfants et petits enfants des agents du SOE et des personnes « dont la vertus, le caractère et l’esprit » ainsi que des réalisations ont montré qu’il sont dignes de l’Esprit du Club et de ses héros.[34] Ceci est dit  très clairement et dignement.[35]

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Selon les documents de l’entreprise 8HC Limited, elle a été ouverte en 2009 et le premier directeur a été Timothy John Alston, un expert comptable. Le second directeur, David Nigel Vardon Churton, est à la tête de toute une série d’entreprises et de think thank d’expertise dans la sécurité, le « Security Institute », le « Control Risk Group Holding », le « British Expertise ».[36]

« Control Risk Group » est une très vieille structure, datant de 1917 ( !) sous le nom de « A1 Insurance Agency », dont Vardon Churton est quelques années directeur, à côté d’une multitude d’autres acteurs, et dont l’activité est « l’analyse des risques, la stratégie de sécurité, le conseil en sécurité et en gestion de crise ».[37] Dans sa longue histoire, cet organisation qui a l’air d’être un élément important du dispositif du pouvoir géopolitique anglo-saxon, brasse des budgets de millions de livres : pour 2006 par exemple, son budget est de plus de 2 milions de livres.

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Fait curieux, alors que Vardon Churton en est le directeur de 1991 à 2005, l’entreprise a son siège au 16 Old Bailey, juste en face de la « Criminal Court », au cœur de la City of London Corporation ! La Old Bailey est ce lieu historique, siège du pouvoir des Mayor of City of London, ou Julian Assange a été maintenu et « jugé »[38] en 2020-21. Aujourd’hui le siège de la structure est le Cottons Center, luxueux bâtiment sur la Tamise à côté du Londons Bridge.

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Au même endroit, 4ème étage, se trouve « The Security Institute » dont Vardon Churton a été le directeur de 2000 à 2010. Cette structure date de 2000, et a pour objectif de « promouvoir l’art et la science de la sécurité »[39]. Vaste programme dont le flou ne peut cacher ses ambitions politiques ! En 2010 le « Security Institute » se définit plutôt comme un organisme de certification « pour le bien public » de ceux dont l’activité est lié à la « sécurité et la prévention des pertes ».

Il se donne aussi les moyens de contrôler et d’aider au recrutement des spécialistes de la sécurité et même d’organiser des examens de qualification. Vue la définition, on comprend qu’il ne s’agit pas ici de simples ADS préposés aux contrôle des sacs mais plutôt d’agents de haut niveau[40]

Home – The Security Institute (security-institute.org)

Le Security Institute a aussi le droit d’acquérir et de louer des propriétés pour ses objectifs de « sécurité ». Curieusement le budget de la structure est ridicule : quelques milliers de livres en 2009, ce qui est évidemment incompatible avec ses objectifs pompeux, et cache quelque manipulation. On remarque que lors de l’AG du 27 mars 2014 parmi 5 nouveaux directeurs élus se trouve Ken Livingston, l’ancien maire du grand Londres.[41]

Bref, cette organisation est un élément important des structures de pouvoir à Londres mais reste très opaque : le seul rapport financier en 10 ans, celui de 2019, donne un budget de 240 000 livres pour 8 salariés, ce qui n’est pas crédible. Fait surprenant, le 28 avril 2022 c’est une jeune et belle Russe de 24 ans, Anastasia Spiridonova qui devient la directrice du Security Institute.[42] Elle fait suite à un homme de 35 ans au nom prestigieux, Robert Edward Kennedy, directeur en 2021 mais « employé du gouvernement » ! Le monde des espions nous réserve décidément bien des surprises ! Le nom d’Anastasia Spiridonova apparait sur un site internet de « communauté de la sécurité » arborant l’inquiétant logo de l’OTAN.[43]

Le « British Expertise » est également une vieille organisation datant de 1948 sous le nom de « Association of British Consultants Bureau ». Le premier document disponible date de 1988 et ce sont les statuts de l’entreprise. Ce document traite longuement de la structure, des AG, de la qualité des membres, mais pas une ligne n’y est consacrée aux objectifs et activités de l’organisation.

Pour cela nous devons remonter au CR de la 29ème AG du 1- au 8 novembre 1995 à Portman Square. D’emblée le texte nous renseigne sur l’importance de cet organisme dont le président est le duc de Gloucester et dont le rôle est une expertise lobbing au service du gouvernement britannique (défini comme « Westminster and Whitehall) dans le monde et en Europe.

Les hommes du Conseil d’Administration du British Expertise Bureau représentent tous de puissantes entreprises, des cabinets de conseils, des fonds d’investissement et des banques, des promoteurs immobiliers, des structures étatiques.[44] Bref, il s’agit de la puissance réunie de l’Empire britannique séculaire, puisque ces entreprises opèrent toutes « Overseas », « au-delà des mers », comme cela est si bien dit dans l’original.

En deuxième page, le Bristish Expertise se définit comme un acteur puissant de lobbing, « une plateforme de communication avec le gouvernement ». Des pays de « missions » sont nommés : outre les USA et le Portugal, il y a Gaza et la Syrie, la Pologne, la Malaisie, l’Inde et la Myanmar, la Birmanie sous dictature militaire. Plus loin une longue liste de ministres est publiée qui ont sollicité les lobbystes anglais pour des investissements – on y retrouve les ministres des privatisations de la Pologne, de la Tunisie, de Bulgarie, de Côte d’Ivoire.

C’est en effet la période des années 1990, celle du Grand Hold Up organisé par la Banque Mondiale et le FMI sur les actifs des pays soumis au nouveau capitalisme prédateur. Les grands impérialistes britanniques réunis dans cet aréopage sont fiers de tenir (« influencer ») le gouvernement de leur propre pays et le manœuvrer en direction de leurs intérêts, mais ils ont aussi directement la mains sur la vies de millions d’être humains vivant aux 4 coins de la planète.

Le Foreign Office est à leurs pieds (page 4), et le Mayor de la City of London déjeune avec eux tous les mois. Les bureaux de lobbing des intérêts britanniques ouvrent dans presque chaque pays du globe, auprès de l’Union Européenne ou de la fameuse « BERD » de Jacques Attali. Pour cela le budget de 600 000 livres pour 1995 parait presque trop modeste, mais comme nous avons affaire à des multinationales richissimes, elles n’ont pas besoin de verser de l’argent dans la structure, elles financent directement le lobbing qu’elles désirent, arrosage de politiciens étrangers compris et ce sans laisser de traces.

C’est donc une structure importante du « deep state » britannique moderne qui apparait à notre vue et elle est indubitablement liée au Special Forces Club par la personne de David Nigel Vardon Churton, président des deux organisations, en 2006-2009 pour le British Expertise. Les liens avec l’armée son représentées par le général Anthony Boam, commandant de l’armée britannique à Hong Kong et président du British Expertise en 1994-95.

Un certain « Robert Christopher Boddington » né en 1941 est également membre dirigeant. A-t-il un lien de parenté avec le célèbre Nicolas Bodington, chef du SOE[45], qui changea aussi souvent de nom et de prénom mais dont le père fut avocat, tout comme Robert Boddington du British Expertise ?

Les cadres du Special Forces Club et les officines des services

En 2009 d’autres personnages de la « communauté du renseignement » rejoignent le CA du 8HC Limited : à côté de John Dennis Andrew, « civil servant » (fonctionnaire), on retrouve Alexander Daniel Brown, le PDG d’une nébuleuse de sociétés de paiement en ligne du nom de Cedar (Cedar Software technologie, Cedar Swiss Uk etc…)[46] puis Adrian Nil Stones, jeune chef d’Alaco Business Intelligence, entreprise de collecte de renseignements qui peut tout à fait servir d’officine d’espionnage industriel.[47]

8HC LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Adrian Nil Stones devient PDG de l’entreprise de renseignement privée Alaco en 2011, juste après avoir été appointé comme administrateur du 8HC Limited (ou Special Forces Club) et reste 11 ans jusqu’à cette année à sa tête. Il vient de céder la place à Amy Elisabeth Lashinsky, déjà introduite quelques années auparavant et à Olivier Wiliam Gordon. Ces deux derniers figurent sur le site officiel de l’entreprise Alaco comme PDG et fondatrice et Directeur exécutif respectivement.[48]

What we do | Alaco

 Mais Amy Lasinsky a été surtout associée longtemps à Ambrose Carey et ensemble ils ont fondée en 1998 la structure qui est devenue Alaco en 2002. Ambrose Carey se présente comme expert en renseignement économiques (« business intelligence ») spécialisé dans les pays du Golf et en Arabie Saoudite, pays clé pour le business du pétrole s’il en est[49]. Lashinky et Carey sont les fondateurs d’Alaco en 2002 et introduisent Stones quelques années plus tard. Ambrose Carey est domicilié alors à Ladbroke Road 20 et Amy Lashinsky à 44 Arundel Gardens, deux rues sympathiques et branchées de Notting Hill[50].

Un étonnant document signé Carey et Lashinksy stipule que la société a décidé de ne pas publier de CR d’Assemblée Générale, de ne pas soumettre de comptes rendus financiers avant les assemblées et elle se dispense d’appointer des « auditors » », c’est-à-dire des experts comptable! Un incroyable privilège dont on se demande s’il respecte réellement la Loi. Mais peut-être que les « espions » (pardon, les « agents d’intelligence ») se sentent exemptés de respecter les lois. [51]

Dans l’équipe de gestionnaires du Special Forces Club au moment ou apparait Wikileaks et Julian Assange, en 2009, nous retrouvons aussi Lorna Nil Aldmonds Windmill, militaire de carrière et auteure de livres sur Jim Almonds, fondateur des forces spéciales parachutistes britanniques SAS[52] dont elle est la fille. Jim Almonds fut un héros de Tobrouk, de la campagne d’Italie et de la Libération de la France. Nul doute que Lorna Almonds a les qualités requises selon le règlement du 8HC Limited pour en faire partie et le diriger.

La gestionnaire suivante dans l’équipe de 2009 est Caroline Margareta Adelmann, 69 ans, présentée comme « scientifique environnementale » ( ?) sur certains sites business et comme secrétaire administrative de profession sur les documents même du 8HC Limited. Elle gère l’entreprise Eklanda Limited ouverte en 2013 dont on ne sait rien à part le fait que ce nom est celui d’une ville de la banlieue de Göteborg, Suède. Elle est également administratrice d’un bien immobilier situé au 11 Homefield Road à Wimbledon[53].

Il n’est pas très clair quelles compétences cette personne apporte à la gestion du fameux « Club des Espions » historique car Eklanda semble surtout être un bien immobilier. Le Club a -t-il des liens particuliers avec la Suède ? Nous nous rappelons que l’affaire Assange est bien partie en 2010 de la Suède, d’une rocambolesque et bien romancée plainte écrite par une certaine Ana Ardin, membre du parti social-démocrate suédois et agente américaine au sein des Dames en Blancs, organisations anti-castriste[54].

Release Request of Political Prisoner Julian Paul Assange to United Nation (OHCRH) | VK

Asile politique et nationalité française pour Julian Assange (linkedin.com)

Faire la lumière pour gagner la bataille : Qui sont les proches de Julian Assange? (linkedin.com)

Julian Assange face à Anna Ardin en août 2010 – violé plutôt que violeur par Monika Karbowska | histoireetsociete (wordpress.com)

Les avocats fantômes de Julian Assange | Le Club (mediapart.fr)

Assange – Régression féodale au Royaume-Uni | Le Club (mediapart.fr)

L’équipe de gestionnaires du Club de 2009 est complétée par John Roger Blundell , lieutenant colonel à la retraite. Le militaire a été de de 1995 à 2006 le chef de la « Cordwainers educational and training charitable trust company », apparemment une structure de …cordonniers et fabricants de chaussures ! En fait, les « Cordwainers » sont une des guildes les plus anciennes de la City, datant de 1272 ! Voila qui relie notre prestigieux Club d’Espions au centre du vrai pouvoir et ses vénérables institutions, la Corporation of London.[55]

Homepage | Cordwainers

La deuxième société dont le colonel a été le directeur de 1996 à 2017, Creative Vacation, n’est pas une association d’artistes malgré son adresse à l’Université des Arts de Londres, mais le deuxième nom du Centre des Industries du Cuir et de la Chaussures (Cordwainers Leather Industries Center)[56] La guilde des tanneurs de « cuir de Cordoue » est donc des plus anciennes structures de pouvoir économique et politique de la City et de l’Angleterre.[57]

Homepage | Cordwainers

750 ans de pouvoir, et ce n’est pas du folklore !

A la même date, en décembre 2009, arrive au 8HC Limited Thomas Griffith Vaughan Roberts, né en 1949, qui a fait toute sa carrière jusqu’en 2007 comme courtier en assurances. La dernière entreprise qu’il a dirigée Transaction Mercantile est sans surprise spécialisée dans le transfert de fonds pour les opérations financières internationales. Il est intéressant de voir qu’elle est liée à l’entreprise mondiale de paiement bancaires SWIFT.[58] Et SWIFT est bien sur une compagnie multinationale avec des ramifications énormes, ce qui place le gestionnaire du « Club des Espions » à l’intersection du pouvoir financier mondial et des services spéciaux britanniques. Le siège de Swift Incorporation Limited ne se trouve curieusement pas à la City, mais 26 Church Street, à, Marylbone, juste au nord de Baker Street et du quartier historique des dits services !

Thomas Griffith Vaughan ROBERTS personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

L’entreprise précédente dont Vaughan Roberts a été le directeur, Ropner Insurance Services, est membre du Global Risk Partners, une des plus puissantes compagnies d’assurances maritimes. Nous retrouvons ici le cœur de métier de la Corporation of London : le commerce maritime, la possession d’une flotte mondiale et le pouvoir sur les mers[59].

Monsieur Thomas Griffith Vaughan Roberts est incontestablement un homme puissant.


Suite après notes….

[1] Disused tube station sells for £53 million – GOV.UK (www.gov.uk)

Secrets Of The London Underground S02E04 Brompton Road and St Pauls (Jun 3, 2022) – YouTube

Ukrainian Dmytro Firtash was Brompton Road Tube station buyer | The Times

Oligarch paid £53m for abandoned London Underground station – and then did nothing with it – MyLondon

[2] Victoria Holdsworth – Wikipedia

[3]  Introduction – Transnational Resistance (ox.ac.uk)

[4] Fin ultime du storytelling Julian Assange ? La liberté à Londres du 25 octobre au 2 novembre 2021. Stella Morris, Tracy Ward et les ducs de Beaufort – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[5] Mark Carleton-Smith – Wikipedia

[6] Robert Crawford (historian) – Wikipedia

[7] Diane Lees – Wikipedia

[8][8] Young V&A – Wikipedia

[9] Hew Strachan — Wikipédia (wikipedia.org)

Professor Sir Hew Strachan | All Souls College (ox.ac.uk)

[10] John Raine (iiss.org)

Ukraine and the importance of resistance (iiss.org)

[11] International Institute for Strategic Studies — Wikipédia (wikipedia.org)

MESSAGE FROM THE NEW CHAIR OF THE MARSHALL COMMISSION – JOHN RAINE CMG OBE – Marshall Scholarships

[12] Jamie Lowther-Pinkerton — Wikipédia (wikipedia.org)

[13] About Susannah Lucy Richards: Born 1970 (1970-) | Biography, Facts, Career, Life (peoplepill.com)

[14] Jamie Lowther-Pinkerton (varkeyfoundation.org)

[15]

Special Forces Club, London • whatpub.com

[16] Special Forces Club – Wikipedia

London’s Special Forces Club Celebrates the 70th Anniversary of the Special Operation Executive’s Founding (ossreborn.com)

OSS REBORN : Office of Strategic Services

[17]

[18]

[19] Claude de Baissac – Special Operations Executive (SOE) Agents in France (nigelperrin.com)

Claude de Baissac — Wikipédia (wikipedia.org)

Roger Landes – Wikipedia

Roger Landes – Wikipedia

[20] Maquis de l’Ain et du Haut-Jura — Wikipédia (wikipedia.org)

Richard Harry HESLOP (1907-1973) dit Xavier (maquisdelain.org)

Richard Henry Heslop – Wikipedia

[21]

Boemelburg Karl – Mémoires de Guerre (memoiresdeguerre.com)

[22] Enseigner la mémoire ? – Histoire et mémoire des réseaux – Le réseau SOE Physician-Prosper par Jean-Pierre Husson (ac-reims.fr)

[23] Jean Worms (résistant) — Wikipédia (wikipedia.org)

[24] https://www.amazon.fr/Agent-secret-Churchill-Bob-Maloubier/dp/B00MF8NZ98

La vie secrète de sir Dansey, maître-espion – Bob Maloubier – Librairie Eyrolles

Les coups tordus de Churchill – Poche – Bob Maloubier – Achat Livre | fnac

Amazon.fr – SOLDAT MENTEUR – BUREAU, JACQUES – Livres

[25] Nicolas Bodington – Wikipedia

[26]

[27]

[28]

[29]

[30] Noel Andrew Cotton Croft | British Resistance Archive (staybehinds.com)

https://holdsworthtrust.org/those-that-served/noel-andrew-cotton-croft/

Andrew Croft – Wikipedia

[31] Earl Cadogan – Wikipedia

Charles Cadogan, 8th Earl Cadogan – Wikipedia

Cadogan Estates – Wikipedia

[32]

[33] application-pdf

8HC LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[34] application-pdf

[35] application-pdf

[36] David Nigel Vardon CHURTON personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[37] CONTROL RISKS LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[38] David Nigel Vardon CHURTON personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[39] THE SECURITY INSTITUTE overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[40] application-pdf

Home – The Security Institute (security-institute.org)

[41]

[42]

[43] Anastasia Spiridonova – Profile | The Security Institute (security-institute.org)

[44] BRITISH EXPERTISE overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[45] Nicolas Bodington – Wikipedia

[46] Home – Cedar

Alexander Daniel BROWN personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[47] Alaco

[48] Who we are | Alaco

[49]

[50] ALACO LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[51]

[52] Amazon.co.uk: Lorna Almonds-Windmill: Books, Biography, Blogs, Audiobooks, Kindle

[53] Caroline Margareta Adelmann ⇒ Free Company Director Check

11 HOMEFIELD ROAD LTD filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Caroline Margareta ADELMANN personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[54] ardin.se | Feminist reflections and comments on animal rights, Swedish politics and Cuba from a political scientist, Christian left and long distance runner (wordpress.com)

L’Affaire Assange : Bréviaire de l’arbitraire ! – INITIATIVE COMMUNISTE (initiative-communiste.fr)

Faire la lumière pour gagner la bataille : Qui sont les proches de Julian Assange? (linkedin.com)

[55] Homepage | Cordwainers

John Roger Blundell Rm director information. Free company director check. (cbetta.com)

THE CORDWAINERS EDUCATIONAL AND TRAINING CHARITABLE TRUST COMPANY filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[56] CREATIVE VACATIONS LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

The Honourable Cordwainers’ Company (thehcc.org)

[57] Worshipful Company of Cordwainers – Wikipedia

Timeline | Cordwainers

[58] TRANSACTION MERCANTILE LIMITED people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

SWIFT INCORPORATIONS LIMITED personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

SWIFT INCORPORATIONS LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[59] LONMAR GLOBAL RISKS | About Us | Our History

ROPNER INSURANCE SERVICES LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Les entreprises du « Club des Espions »

En 2010 l’équipe 8HC Limited se renouvelle.

Andrew Russel Foster Corn est un manager consultant de la génération des nés en 1969. Il a dirigé des entreprise comme Fulcrum Cyber, Fulcrum Research, Fulcrum Consulting and Business Intelligence, Fulcrum Diligence, Diligence International[1]….Fulcrum est une holding de sécurité américaine basée au Texas.[2] Au moment de son entrée dans le CA du Special Forces Club, le alors quarantenaire Russell Andrew Foster Corn dirige Fulcrum Business Intelligence avec Amanda Mary Corn, une femme qui doit lui être proche. Fait curieux, leurs bureaux se situent au cœur du quartier historique des espions au… 2 Duke Street, à deux pas de notre BCRA, juste à côté de la maison ou vécu Simon Bolivar, le libérateur historique de l’Amérique Latine.

Les domaines d’action des services des diverses sociétés Fulcrum ne sont pas très clairs, mais tous tournent autour de la « gestion de données business Data », d’hébergements de données, d’intelligence artificielle, tout ce qui touche à la surveillance et à la manipulations des personnes et des objets par l’informatique.

Un domaine clé des services secrets actuels mais on peinerait à lier leurs activités de contrôle intrusifs des citoyens avec les valeurs fondatrice du SOE – la lutte contre le fascisme, la liberté, la fraternité… On hésite aussi à croire qu’un businessmen moderne tel que M. Corn, de la génération des start-upers, comprenne ce que fut le souffle épique des luttes clandestines du SOE en Europe occupée!

Fulcrum au Texas, un héritier du SOE?

Son collègue appointé en 2010 au 8HC Limited, Michaël Douglas Sixsmith, né en 1942, est directement présenté comme « security consultant » de profession. Douglas Sixsmsmith dirige l’entreprise Counterpoint Security Consulting depuis 1988 avec Joanna Sixsmith à partir de deux adresses du Kent jusqu’à la dissolution de la société en 2016. Il n’y a aucune information sur l’activité réelle de cette société, sauf un site internet d’une société de mercenariat aux Philippines dont il est impossible de dire s’il s’agit de celle de M. et Madame Sixsmith du Kent.[3] Eric Sixsmith est bien un général britannique ayant joué un rôle certain lors de la Seconde Guerre Mondiale, mais il est impossible de dire si Michaël Douglas a un lien avec lui.[4]

Entreprise dont Michaël Douglas Sixsmith, administrateur et héritier du SOE est aussi le gestionnaire

Le dernier à être coopté au CA du 8HC Limited en 2010 est Georges Bryan Redfern, retraité né en 1934. Il n’y a aucune autre information que celle de son passage au Special Forces Club en 2010-2013, rien sur sa profession, son statut social et d’autres activités, les personnages que l’on peut trouver sous ces noms sur internet étant tous bien plus jeunes. Un mystère, comme il se doit dans le monde des espions ?

En 2010 John Roger Blundell, le lieutenant-colonel à la retraite, chef de la guilde des « Cordwainers » de la City apparait comme ayant une adresse de domicile au 8 Herbert Crescent[5] en compagnie de Jonathan Paul Marshall qui est alors secrétaire du Club.[6] C’est Jonathan Paul Marshall qui valide et signe le compte rendu d’une résolution votée le 11 mai 2010 au CA du Club, co-signée par John Blundell et Adrian Nil Stones.[7]

Cette résolution amendant les statuts et votée en Assemblée Générale à une large majorité, décide que les membres du CA doivent démissionner après 3 ans de services. Pourtant ces membres, presque tous spécialistes de la « sécurité » recrutés par le Club en 2009-2010, n’apparaissent aucunement sur le document publié sur le registre des entreprises.[8] Mais la résolution nous apprend que 496 votants ont voté pour contre 2 contre, ce qui porte le nombres de membres du Special Forces Club à environ 500.

Jonathan Paul Marshall est celui qui sur le registres des société dirige l’entreprise [9] Netwise Tech Limited. C’est peut-être une entreprise de location de serveurs dans la banlieue nord de Londres. C’est honorable mais cette activité est néanmoins très éloignée de l’éthique du SOE[10].

Le 19 mai 2010 Caroline Aydon Griffith est appointée comme directrice alors qu’en juillet une décision collective confirme la même position pour Thomas Griffith Vaughan Roberts. Sensiblement du même âge (elle née en 1944 lui en 1949), elle retraitée, lui, directeur dans de puissantes compagnies d’assurances de la City. Ils ont peut-être un lien de parenté par leur nom Griffith. Caroline Aydon Griffith a été directrice de l’entreprise Thane Entreprise de 1991 à 2006, un gestionnaire de biens immobiliers, surtout ceux de 1-3 Morpeth Terrace et de 1-3 Carlisle Place à Londres avec d’autres personnes.

Caroline Aydon GRIFFITH personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Dans les documents de cette entreprise, on s’aperçoit néanmoins que cela doit être son lieu d’habitation et que sa profession est « governement servant », fonctionnaire. Cependant il est impossible de découvrir quel emploi public occupe cette gestionnaire du Special Forces Club[11]. Les deux adresses sont cependant deux beaux immeubles au cœur de Westminster, très proches de Victoria Station et à deux pas du Buckingham Palace. Madame Aydon Griffith sert certainement l’Etat à un poste élevé qui doit rester secret pour le citoyen curieux.

Le dernier arrivé en 2010 est le « brigadier Anthony Hunter Choat », retraité, né en 1936. Ce militaire britannique a un CV étonnant et atypique: engagé dans la Légion Etrangère en France, il combat du côté français dans la guerre d’Algérie au sein du 1er Régiment Parachutiste. Au côté du commandant du 1er REP, le Français Hélie de Saint Marc, il participe au putsch des généraux contre le président de Gaulle du 21 avril 1961.

Hélie de Saint Marc est condamné à la prison à l’issue de ce putsch, mais Hunter Choat rentre en Angleterre, s’engage dans l’armée britannique et poursuit une carrière politico-militaire impressionnante, à partir des SAS anglais jusqu’à l’Etat major de l’OTAN et au SACEUR, le commandement intégré de la structure atlantiste dans les années 1980. Il termine sa carrière avec le rang de colonel en 1986 mais poursuit sa carrière politique en créant l’armée privée du sultan d’Oman, puis deux structures américaines au Kosovo après 1999 et en Irak après l’invasion US en 2003.

Un homme de pouvoir assurément dont la présence montre que le Special Forces Club est bien un lieu d’influence politique, d’ailleurs plutôt anti-gaulliste. Malheureusement, le parcours de Hunter Coat avec son implication dans de brutale guerres coloniales n’a rien avoir avec les valeurs anti-fascistes premières du SOE[12].

Hélie de Saint Marc, le commandant du 1 REP , serait certainement plus à sa place au Special Forces Club étant donné son engagement précoce dans le réseau Jade Amicole lié à l’Intelligence Service mais on ignore s’il en est membre.

Dans une décision de l’AG du 8HC limited datant du 25 avril 2013 on apprend que le nombre de membre «full member » sera limité à 3250 et celui des membres invités (« sponsored ») à 300. Si le Club atteint la taille de 3250 membres, cela en fait un très beau réseau d’influence politique.

Par contre, on remarque aussi que dans le conseil d’administration ne figure le nom d’aucun ancien membre du SOE encore vivant ni de celui d’aucun autre réseau de résistance ou de renseignement lié à l’IS, au BCRA ou aux autres services de renseignements alliés européens (polonais, tchèque, grec ou yougoslave, belge, néerlandais qui travaillaient avec le SOE).

De même aucun descendant de ces héros de participe à la gestion du Club alors que le Club est censé perpétuer les valeurs de solidarité et d’amitié de la fraternité de combat contre le nazisme.

Dans le rapport annuel (Annual return) du 15 septembre 2013 se trouve une liste des membres de la direction. Parmi les nouveaux se trouve Anthony Norman Macclenaghan, historien militaire et Donald Angus Macsween[13]. Anthony Norman Mcclenaghan né en 1946 est crédité être historien militaire. Mais on ne retrouve rien sur sa production scientifique, uniquement l’information issue des archives nationales anglaises qu’il serait proposé pour une décoration, le « British Empire Medal ». Dans ce court texte on apprend qu’il est sergent-chef à « l’intelligence corps », le service de renseignement de l’armée de terre et que la promotion date de 1975[14].

Donald Angus Macsween est un manager [15] mais il n’est pas très clair quel est son activité exacte.[16]

Il serait intéressant d’analyser les CV de tous les autres directeurs qui interviennent dans le club, mais ce travail est fastidieux et il est probable qu’il ne prouverait rien d’autre que ce que j’ai déjà pu démontrer ici : le Special Forces Club n’est pas dirigé par les nobles vétérans du SOE ni par leur descendants, mais par des storytellers du système médiatique atlantiste actuel.

Courant 2014 et 2015 l’équipe de 2010 démissionne progressivement et le Conseil d’Administration est entièrement remplacé d’ici fin 2017. Les dirigeants de 2017-2018 sont ceux qui sont en place dans les derniers documents de la structure datant de 2021.[17] Les noms sont les suivants : Howard Norman Leedham, Paul Eli Beaver, Nigel Sommerville, Suzanne Williams, Mark Winlow, Michael Bruce King, Robert Austy Ivor Dicketts, Kate Megan Molan, Peter Russel Wilson, Matthew Wiliam Southwark Cawthorne.

Ce dernier par exemple, Matthew Wiliam Southwark Cawthorne, est aussi le dirigeant de Polarm International Limited, un groupe spécialisée dans les formations au « activités à risques » avec « analyse comportementale » à la clé, fournisseur attitré de l’armée britannique.[18]

Polarm donne ainsi des formations aux militaires et policiers dans les arts martiaux et diverses écoles de close combat. C’est encore une de ces officines privées qui gravitent autour et pour les services secrets britanniques, tout en offrant des couvertures lorsque qu’il s’avérerait que les psy-op anglais sont de trop mélés à un mauvais coup contre un pays étranger : exemple l’attaque terroriste du pont du Kerch pour laquelle la Russie accuse les services spéciaux du Royaume Uni.

Howard Norman Leedham, l’actuel directeur du Club est un officier des forces spéciales britanniques gérant d’un fond d’investissement à Dubai.[19] Il est aussi gérant d’Equinox Security International, [20] une entreprise privée de sécurité ouverte en 2015 et existant aussi en France. Il n’y a pas de site internet de l’entreprise en Angleterre, ce qui suggère que n’ayant pas besoin de clients, elle sert surtout de couvertures aux services, [21].

Sa version française arbore sur son site internet un logo drapé des couleurs nationales bleu blanc rouge en violation de la Loi et du Livre 6 du Code de la Sécurité intérieure. Elle est spécialisée dans la surveillance électronique anti-intrusion et se targue de travailler pour les plus grands groupes français Eiffage, Vinci, Darty, Colas, Leclerc, Intermarché.[22]

Naturellement ces activités, selon moi, n’ont rien en commun avec les valeurs fondatrices du SOE. Je doute fort que les martyrs du SOE assassinés par les nazis apprécieraient s’ils et elles étaient vivants que leur nom soit associés à la défenses des intérêts de banquiers de la City et de princes autocrates du Golfe Persique.

Je pense aussi qu’il est révoltant que le patriotisme et l’esprit de sacrifice des membres Français du SOE puisse être utilisés pour leurs propres intérêts privées par des entreprises dont l’activité sécuritaire prospère sur les débris du service public. C’est fort dommage que l’Esprit de Résistance du logo si émouvant du SOE se soient mué en esprit de lucre et de privatisation du Bien commun!

Non, Francis Suttil, Violette Szabo, Andrée Borel, Yvonne Rudellat et tous les autres martyrs ne sont pas morts pour ça ! Ce 8HC Limited n’a pas le droit de se présenter sans honte comme l’héritier du héroïque SOE !

Pourtant, Paul Eli Beaver, directeur du 8HC Limited actuellement, est un journaliste spécialisé dans la Public Relation militaire (propagande) autour du terrorisme. Il fut un des storytellers du mensonge de 2003 menant à l’invasion de l’Irak par les Anglo-Américains et leurs vassaux de l’Est et du Sud.

Il est aussi un dirigeant du Think Thank conservateur [23] Henry Jackson Society qui prône sans complexe l’impérialisme britannique à l’ancienne et l’interventionnisme armé dans tous les pays et les sociétés dont les principes et les valeurs ne plaisent pas aux élites WASP. Tout un programme de guerres en perspective ! Cet homme dangereux pour la paix mondiale a aussi fondé en 2002-2005 l’entreprise Closed Solution Limited [24] encore une de ces mystérieuses entreprises de « conseil en sécurité privée ».

CLOSED SOLUTIONS LIMITED people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Le site internet propose des services de protection rapprochée et de la surveillance par drone. Curieusement, il n’y a aucune adresse affiché et le numéro de téléphone commence par 07, indicatif de la Russie… Mais nous savons tous combien les services anglais adorent brouiller les pistes ![25]

Le siège de Closed Solution Limited est bien selon Beta Companie, registre officiel, en Angleterre, [26] à Havant, joli localité à côté du port de Portsmouth. Les dirigeants actuels en sont Peter et Shirley Varnish. Peter Varnish serait un ingénieur spécialiste des armes électroniques, [27] membre de l’Académie Royal des Sciences et conseiller du ministère de la défense et du Foreign Office. Une pointure dans le domaine militaire, donc, logiquement associé au producteur de récit et d’idéologie guerrière, Paul Eli Beaver.[28]

Shirley Anne Varnish dirige elle aussi Geopolitical Solutions, une officine existant depuis 2001 spécialisée dans le lobbing politique et opérant à Washington, Espagne et Genève, offrant des « services diplomatiques (on ne comprend pas trop ce que ce vocable peut recouvrir étant donné que la diplomatie est une prérogative régalienne de l’Etat…) [29] mais son siège est exactement au même endroit que Closed Solutions, à Station House, North Street à Havant, Grande Bretagne. [30]

Et le dernier examiné, Nigel Somerville est «Head of Marsh advisory Risk Manager », encore un spécialiste du « risques »[31] dans un groupe international de 45 000 personnes dans 130 pays.[32] Nigel Somerville apparait aussi dans l’entreprise Georeach Global Limited, une importante structure de 22 actionnaires [33], dont des pointures comme par exemple Nicholas Simmonds, un directeur du Royal Brompton Hospital[34].

Par contre, l’activité de la structure n’est pas très transparente. C’est bien ce consultant médical Simmonds qui est chargé de mener à bien la liquidation de cette mystérieuse structure cette année 2022.[35]

GEOREACH GLOBAL LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Un curieux site français, « Intelligence Online » prétend connaitre sur le bout des doigts le Special Forces Club dans un de ses articles … réservé aux abonnés, et pour être abonné il faut montrer patte blanche ![36]

L’article sur le Special Forces Club date curieusement du 25 mars 2022, le 29 juillet dernier le site publiait une analyse sur un autre lieu de pouvoir anglais célèbre : le Travallers Club[37].

Pour les Français férus « d’intelligence » aujourd’hui, ce club est lieu historique du MI6, mais pour les Résistants du temps de la guerre il était déjà connu sans qu’il en soit fait mystère : Roger Stéphane le décrit dans ses livres autobiographiques comme étant son lieu de prédilection pour ses rendez-vous en 1946 avec Harold Nicholson, ministre d’information et ami de Churchill, et les cercles rapprochés du pouvoir anglais. Roger Stéphane décrit sans complexe l’endroit également comme étant un des lieux d’à peine discrètes rencontres amoureuses entre gentelmen situés à de hauts postes dans la société[38].

La guerre et la Libération furent aussi des grands moments de libération personnelle, dont sexuelle…

En tout cas le site Information stratégique, économique et politique – Intelligence Online se vante de faire connaitre à son public choisi les « secrets d’Etat », mais par définition un secret n’est pas partageable, sinon il cesse d’être un secret, comme disait Sir Claude Dansey, le maitre en la matière. Tout au plus ce genre d’entreprise ne peut que servir de lieu à un storytelling choisi pour la politique du moment. Pierre Gastineau est un jeune rédacteur en chef considéré comme « spécialiste du renseignement », avec à son actif un ou deux livres, mais aucun CV crédible n’est disponible nulle part.

Ce samedi 23 avril il est temps pour moi de rentrer en France. Je vais chercher les résultats du détestable test PCR que les flics français exigent toujours des citoyens Français pour avoir le droit de rentrer chez eux et je quitte le quartier de Harrods pour me diriger vers Victoria Station.


[1] RUSSELL ANDREW FOSTER CORN – POOLE (checkcompany.co.uk)

[2] Blog | Fulcrum Technology S (ftsc.com)

Why BI is for everyone | The Fulcrum Group

Fulcrum Analytics – Data Science Consulting

[3] Counterpoint Security System Inc – Counterpoint Security System Inc (counterpoint-security.com)

COUNTERPOINT SECURITY CONSULTANTS LIMITED people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[4] Eric Sixsmith – Wikipedia

[5]

[6]

[7]

[8]

[9] NETWISE TECH LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[10] London Server Colocation and Data Centre Services | Netwise

[11] THANE ENTERPRISES LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Caroline Aydon GRIFFITH personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[12] Tony Hunter-Choat – Wikipedia

1er régiment étranger de parachutistes — Wikipédia (wikipedia.org)

Hélie de Saint Marc — Wikipédia (wikipedia.org)

Dans ses mémoires Hélie de Saint Marc raconte son engagement dans le réseau de renseignement Jade Amicol travaillant avec l’Intelligence Service, la déportation au camp de concentration de Buchenwald et justifie son insoumission face à de Gaulle en Algérie

Mémoires, les champs de braises – Collector – Poche – Hélie de Saint Marc – Achat Livre ou ebook | fnac

[13]

[14] Intelligence Corps | The British Army (mod.uk)

Recommendation for Award for McClenaghan, Anthony Norman Rank: Staff Serjeant … | The National Archives

[15] DONALD ANGUS MACSWEEN – LOUGHTON – RISK MANAGEMENT (checkcompany.co.uk)

[16] douglas angus macsween – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[17]

[18]

About the Specialist Eviction Removal Team Polarm International (polarmgroup.com)

[19] Meet Howard Leedham, the British commando who became a Dubai hedge fund manager (thenationalnews.com)

[20] EQUINOX SECURITY INTERNATIONAL LTD filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[21] Equinox Security Management Ltd., Watford, United Kingdom (UK) | Contact Equinox Security Management Ltd. | Security companies (sourcesecurity.com)

[22] Equinoxe Sécurité Privée – EQUINOXE SÉCURITÉ PRIVÉE (equinoxe-securite.fr)

[23] Paul Beaver – Powerbase

Henry Jackson Society: Project for Democratic Geopolitics – Powerbase

Home – Henry Jackson Society

[24] CLOSED SOLUTIONS LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Close Solutions International Ltd – Private, Protected and Prepared

[25]

[26]

[27] Peter Varnish, Author at Hstoday

[28] Peter Varnish – Powerbase

[29] Peter VARNISH personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[30] GEOREACH GLOBAL LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[31] Nigel Somerville MBE MC – Managing Director – Marsh Risk Advisory – Marsh | LinkedIn

[32] Conseil en risques | Insurance Broking & Risk Management | Marsh

Risk Consulting | Insurance Broking & Risk Management | Marsh

[33]

GEOREACH GLOBAL LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[34] Professor Nicholas Simmonds | Royal Brompton & Harefield hospitals (rbht.nhs.uk)

[35]

[36] ROYAUME-UNI : Révolution de palais au Special Forces Club – 25/03/2022 – Intelligence Online

[37] ROYAUME-UNI : The Travellers Club, où le gotha des affaires peut croiser les légendes du MI6 – 29/07/2022 – Intelligence Online

[38] Roger Stéphane « Fin d’une jeunesse, carnets 1944-1947″, La Table Ronde 2004, pages 131-150

Retour par Brighton chez ceux qui furent courageux en 2021 et qui ont gagné la bataille

Dans l’après-midi je prends le train pour Brighton. C’est avec émotion que je retrouve la station balnéaire que j’ai connu en janvier 2021, au plus fort de la violence covidienne en Europe.

Gare de Brighton

Je sors de la gare ouverte sur la ville remplie de monde, mon regard s’arrête sur les petites maisons pittoresques peintes de couleurs vives, la zone piétonne avec les boutiques de vêtements vintage et d’antiquités, les larges allées arborées descendantes vers la mer. Je contemple la foule de jeunes, de touristes qui se presse dans les rues et les magasins, l’effervescence de vie et de joie et je chasse péniblement de mon esprit le souvenir glauque de janvier, de l’angoisse des rues vides du confinement, de la tension qui régnait, de la tristesse. Je retrouve l’unique restaurant italien qui avait accepté de me nourrir un dimanche soir.

Arrivée à Brighton
Université de Brighton

Surtout, je retrouve avec émotion la petite rue du centre-ville au bord de la mer qui abrite le petit hôtel dont les courageux propriétaire ont bravé la dictature covidienne pour me recevoir sans rien demander d’autre qu’une modeste rétribution en liquide. Ma chambre se trouvait en plein quartier homosexuel et je suis infiniment reconnaissante à ces courageux garçons de m’avoir offert leur refuge. Eux se souvenaient visiblement ce que violence policière veut dire et ont spontanément rejoint la Résistance.

Centre ville de Brighton
Quartiers de Résistance pendant la dictature covidienne

Nous sommes samedi soir et l’ambiance est irréelle, l’air printanier vif et frais transporte de joie des farandoles de garçons et de filles qui se promènent, crient et rient, dansent dehors au son de diverses musique, boivent plus que de raison dans les pubs et les restaurants pleins à craquer, à même les rues et les boulevards, sur le front de mer et la plage. Je suis heureuse, mais il est évident que je ne trouverai même pas une seule place dans le restaurant très courru de mes hôtes de janvier 2021. Tout est plein et c’est bien ainsi ! Je suis heureuse pour eux ! Je finis par trouver une jolie chambre donnant sur les toits dans un minuscule hôtel tenu par deux jeunes filles.

Brighton sans pass sanitaire

Je me promène sur le bord de mer avant de dîner d’un excellent Fish and chips que je retrouve au même endroit qu’en janvier 2021 avec le même accueil serviable et la même ambiance déterminée et dynamique. Le lendemain je me lève très tôt pour prendre le bus pour New Heaven toujours en longeant la mer. J’appréhende l’arrivée sur mon ferry, dans la petite gare ou j’avais débarquée et embarquée en janvier 2021. Mais tout se passe merveilleusement bien.

Certes les employés du transporteur DFDS vérifient le détestable test PCR alors que les policiers aux frontières jette un coup d’œil rapide à nos passeports. Mais il n’y a plus aucun masque nulle part et on est loin de la lourdeur et la violence de janvier 2021. La salle d’attente se remplit vite et nous embarquons après à peine une rapide vérification de bagages par les agents de sécurité. Le ferry est rempli de camping-cars et de caravanes : les Anglais descendent enfin en France et dans le sud en vacances ! Il y a aussi de jeunes touristes et des familles normandes qui ont fait un saut de Dieppe en Angleterre.

Je passe des moments merveilleux à contempler la mer et les falaises dans le vent du large. Le soleil est resplendissant, nous ressentons la beauté du paysage et l’allégresse de ce moment de pure liberté. Debout sur la poupe du navire à côté du drapeau français et face aux falaises crayeuses qui s’éloignent et avant de retrouver en quelques heures les falaises et le port de Dieppe, nous avons la sensation d’une civilisation commune, d’une mer qui nous unit et qui ne nous divise pas.

A l’entrée du chenal du port de Dieppe le ciel est légèrement voilé. Le débarquement se passe bien et rapidement. Nous retrouvons la petite gare et les guichets des douaniers qui vérifient nos passeports et n’exigent pas les tests PCR, preuve s’il le faut que les agents du covidisme mafieux sont bien les entreprises de transports, privées et publiques. Je quitte la zone du port en tirant ma petite valise et je longe les barbelés qui en défendent l’accès et qui m’ont tant impressionnée en janvier 2021.

Dieppe le port

A l’époque je m’étais fait la réflexion que ces obstacles qui étaient construits pour arrêter les migrants servaient maintenant à empêcher les Français de quitter leur pays, de fuir l’oppression, comme en 1940… L’ambiance a heureusement, grâce à nos luttes et à la guerre qui se déroule à l’Est, un peu changé. Mais la ville de Dieppe a terriblement souffert des confinements covidiens et de l’interdiction du tourisme et des voyages. Le nombres de visiteurs est très inférieur aux normes saisonnières, il ne faut pas oublier que le détestable pass dit « nazitaire » n’a été aboli que depuis un mois.

Et puis, les prix ont triplés. Pour une personne seule, le menu est passé de 20 Euros à 30 Euros ! J’ai une grande répugnance à donner mon argent à tous ces restaurateurs collaborateurs de la dictature covidienne et du pass sanitaire et je ne suis toujours pas retournée au restaurant à Paris, sauf pour récompenser les très rares restaurants résistants. Mais ici j’ai très envie d’un bon plateau de fruits de mer et je m’attable dans un des lieux que j’ai connus en été 2020. Dans la petite gare de Dieppe les lilas sont en fleurs devant les trains qui nous attendent sur leur quais. Je prends ce train avec réticence tant est vive ma colère contre la SNCF qui nous impose toujours le bâillon de masque. Mais contrairement à 2020 et 2021 le contrôleur de la SNCF n’inspecte pas mon visage caché sous mon foulard et a l’imprudence de me tendre un… questionnaire de satisfaction !

Pour la première fois en France sans pass nazitaire…mais les prix ont grimpé

Pendant le trajet je répands sur la feuille ma protestation contre la flicaille hargneuse aux ordres de la SNCF qui nous a traité pendant deux ans comme du bétail, qui nous a humiliés et terrorisés. Je rappelle à la SNCF que le pass nazitaire est une violation majeur des Droits de l’Homme, du principe d’égalité, de non-discrimination et de dignité de l’être humain et qu’ils en seront comptables, qu’ils ne pensent pas échapper à la justice et la vengeance des Français comme ils ont échappé à l’épuration en 1945…. J’ai tant et si bien déversé ma colère que le contrôleur n’a pas osé me contrôler. Je me suis endormie sans masque sous mon voile. Il ne m’a même pas réveillée.

Arrivée à Paris l’ambiance déprimée qui y règne saisit… mais il faut garder le moral.

C’est avec notre courage et notre détermination que nous les ferons tomber. J’ai la foi que mon séjour à Londres n’a fait que renforcer. 

Qui sont les vrais Storyteller? Les Spin Doctors de la City, le Center for Investigative Journalism et Julian Assange

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Monika Karbowska

Notre enquête nous a menée du « Special Forces Club », fameux « Club des Espions » au Center for Investigative Journalism via la personne de Elaine Potter, oligarque sud-africaine et plus fort sponsor du CIJ. Or le CIJ est aussi le lieu et l’organisation qui depuis plus de 10 ans mène le storytelling du projet « Julian Assange et Wikileaks »... C’est là que Julian Assange s’est produit en 2009-2013 sous les auspices de Gavin MacFadyen, les Allemands de la fondation Wau Holland (Andy Müller Maguhn et Bernd Fix) et l’Islandais Kristin Hrafnsson….

Voyons ce qu’est le CIJ, le début de mon analyse est aussi insérée dans l’article précédent.

Julian Assange, le printemps de sa (et de notre) Libération? – Lieux de pouvoir à Londres, tribunal du 20 avril 2022, Iieux de mémoire de guerre et Club des Espions – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Le Center for Investigative Journalism se présente comme une association à but non lucratif qui propose des formations sur le « Data journalism ». Pour chacune des formations dispensées, il emploie des journalistes travaillant dans des medias maintream, qui sont grassement rémunérés pour chaque prestation.

Centre for Investigative Journalism (tcij.org)

(20+) Centre for Investigative Journalism (CIJ) | Facebook

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Lorsqu’un journaliste ou un particulier souhaite s’inscrire dans une formation la somme à payer ne lui est pas indiquée immédiatemnt sur le site internet ou lors d’une visite, mais les reponsables de bureau lui dissent “c’est trop cher pour vous”. Il est impossible de comprendre combine coûtent les formations en consultant les brochures et le site du Centre alors que de nombreux sponsors entretiennent cette structure. Il est impossible s’inscrire simplement et venir à une formation sans avoir été sélectionné auparavant par le operating manager du CIJ Sami Aknine.

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Le Center for Investigative Journalism est notamment entretenu par des structures puissantes comme la Bertha Fondation, une fondation de Tony Tabaznik, le puissant oligarque sud-africain du médicament générique qui également un employeur de Jennifer Robinson, l’une des pseudo avocate d’Assange. Cette structure est déclarée en Europe en Suisse, au registre du commerce du Canton de Genève.

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Registre du Commerce du Canton de Genève

How the Bertha Foundation has Transformed the Global Nonfiction Media Landscape | International Documentary Association

Il y a également la Rena and David Logan Foundation, structure d’oligarque américains possédant une école privée de journalisme à Berkeley, aux portes de la prestigieuse université Berkeley, là ou elle a subventionné une des premières conférence de Julian Assange, le 18 avril 2010, en compagnie de Gavin MacFadyen présenté comme directeur et fondateur du CIJ et de Birgitta Jonsdottir, une député islandaise habituée aussi bien de spectaculaires  coups médiatiques que d’un long travail au sein de la Commission des Affaires Etrangères islandaise favorables aux bases américaines dans l’île du Nord.

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Un financeur permanent du CIJ est également l’organisation hollandaise Stichting Démocratie en Media, une structure de soutien aux journalisme certes datant de 1944 et issue de la Résistance anti-nazie, mais aujourd’hui compromise dans le soutien à la politique américaine et otanesque, comme le montrent les remerciements à son endroit de Freedom House, le fameux faux nez de la CIA en Europe et grand financeurs de tout l’anti-communisme européen depuis la guerre.

FOTP 2016 Acknowledgements | Freedom House

Freedom House — Wikipédia (wikipedia.org)

History – Stichting Democratie en Media (stdem.org)

Nous ne sommes donc pas surpris de trouver parmi les financeurs du « créateur du concept Assange » la Google News Initiative, structure de Google qui est ainsi peut financer son opposition contrôlée dans le plus pur style sorosien. Nous ne sommes pas non plus dupe du procédé consistant à créer puis « poursuivre » son « opposant » alors que nous voyons que le CIJ est soutenu avec ardeur par la ville de Londres propriétaire de la Goldsmith University. Le CIJ n’est donc en rien une petite ONG d’opposition mais bien le fer de lance de la conquête du public par le système qui tel le loup se dissimule dans la peau de l’agneau de l’opposition.

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Brochure du CIJ qui nous a été remise le 15 mars 2020 par Sami Aknine au 37 Laurie Grove. Elle contient les formations subventionnées par Soros
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En tant que représentant de la véritable Résistance, nous nous sommes présenté au 37 Laurie Grove, adresse officielle figurant sur les comptes rendus financiers de l’entreprise, le 15 janvier 2020 exactement afin de demander au Centre de dispenser des cours de journalisme aux militants Gilets Jaunes désireux de s’armer intellectuellement et médiatiquement contre le système. Arrivant à l’improviste dans le petit salon au rez de chaussée du modeste pavillon attenant au complexe de la Goldsmith University, nous nous sommes en effet heurtées au Français Sami Aknine.

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Sami Aknine serait le fis de Pierre Aknine, scénariste et acteur français. Sami Aknine est diplomé de l’Ecole privée de Commerce Audiencia de Nantes. Il a été le chef du Media Channel du Forum Economique Mondial de Davos, la reunion mondiale qui est organise actuellement l’opération du “Grand Reset” sous la direction de Karl Schwab et de Charles “Windsor” pour achever la destruction des sociétés et des Etats souverains dans le “plan Covid 19”. Il a été aussi manager au Euromoney Institutional Investor pendant 15 ans – un groupe de medias d’informations financières et boursières.

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Ce fut Sami Aknine qui nous informa que le CIJ rémunérait les journalistes dispensant les formations du Centre, mais il nous annonça également que ces formations étaient payantes et chers et que les Gilets Jaunes n’aurons certainement pas les moyens de se payer le prestige du Centre…. Ses propos nous ont suffit pour comprendre que le CIJ est un centre de fausse opposition qui n’a nullement l’intention de soutenir de vrais rebelles. Du reste, le conformisme des gens fréquentant la Westminter Court au procès d’Assange et envoyé par le CIJ acheva de nous convaincre que loin d’être une opposition, le CIJ es tune imposture.

Sami Aknine – Royaume-Uni | Profil professionnel | LinkedIn

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Devant les bureaux du CIJ 37 Laurie Grove en janvier 2020

Le Center for Investigate Journalism ne possède pas de locaux pour faire les formations, mais il organise regulièrement ses conferences dans une salle de la Goldsmith University. Quelle est le rôle de la Goldsmith University, université de la ville de Londres, dans le fonctionnement de cette structure? Pourquoi la Goldsmith university donne son patronage à cette entreprise privée douteuse alors qu’elle possède sa propre faculté de journalisme?

Goldsmiths History | Goldsmiths, University of London

Une enquête devrait être menée à ce sujet. La Golsmith University a été pendant 200 ans une école de la «Worshipful Company of Goldsmiths », l’Association des Orfèvres, une des guilde les plus puissante de la City of London. Cette université appartenait donc à la City of London Corporation mais est depuis 2004 gérée par la ville de Londres. Pourquoi permet-elle l’usage de ses locaux à des compagnies privées non contrôlées ?

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History of the Company – The Goldsmiths’ Company

The Worshipful Company of Goldsmiths (springer.com)

Le rapport financier de 2020 nous apprend que l’Université Goldsmith a un statut de « Charity » mais qu’elle serait financée à 50% par les frais de scolarité, de l’ordre de minimum 10 000 livres par an. 13% du budget serait constitué de subventions publiques dont l’origine n’est pas précisée. Dans ce cas, lorsqu’une université est obligée de rechercher des fonds pour survivre elle est forcée de nouer des partenariats publics-privés avec des organisations dont les activités et l’origine des financements peuvent être douteux. Par ailleurs, je n’ai pas pu trouver la Goldsmiths University of London dans le registres des « Charities » et consulter un bilan financier plus précis. Par compte il existe une Goldsmiths Compagny Charity qui peut servir de couverture à l’activité de l’Université.

Accounts and annual returns, THE GOLDSMITHS’ COMPANY CHARITY – 1175593, Register of Charities – The Charity Commission

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Annual report and financial statement | Goldsmiths, University of London

Des doutes existent concernant l’ activité reelle du Center for Investigative Journalism. Ce Centre fonctionne-t-il réellement comme une école de journalisme ou est-il un lieu par lequel transite de l’argent donné par les sponsors à d’autres buts éeels? Les rapports financier du Centre sont flous et ne donne pas à voir à quoi sert l’argent donné par les sponsors et surtout les étudiants en journalisme. Si les formations sont payantes et servant à rénumérer les journalistes formateurs qui sont déja salariés par leurs medias respectifs, à quoi sert l’argent des sponsor si les étudiants doivent payer les formation

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Governing document, CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED – 1118602, Register of Charities – The Charity Commission

Nous disposons de rapports financiers du CIJ “companie” de 2005 à 2018 au registre des entreprises britanniques et de rapports financiers des “Trustee” (administrateurs) du CIJ “Charity” deposés au Charity Register, le registre des structures à but non lucratif pour les années 2014-2020.

L’analyse de ces rapports est cruciales pour comprendre l’activité du lieu et comparer le storytelling médiatique à la réalité présentée aux autorités.

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CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

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Il est important également de déterminer le rôle de Gavin MacFadyen, mort en décembre 2012 et prétendument mentor de de Julian Assange présenté par les médias comme un « fondateur » du CIJ.

Le premier rapport d’activité du CIJ “entreprise” nous apprend, par exemple, que la structure a été fondé en juillet 2005 avec la modeste somme de 17 425 livres par Messieurs Brian Arthur Basham et Simon Albert Albury[1] et que son activité est “l’éducation du public aux principes et pratique du journalisme d’investigation.[2]

Il n’y a aucune trace du prétendu fondateur et “père de Wikileaks” Gavin MacFadyen, si ce n’est l’adresse du 34A Moreton Street dans le joli quartier de Pimlico, siège du CIJ à son ouverture. Cette même maison aurait été le domicile de MacFadyen et celui-ci y aurait abrité Julian Assange en juillet – décembre 2010.

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34A Moreton Street à Pimlico Londres

Mais une rapide enquête sur place dès octobre 2019 nous a permis de constater qu’aucun voisin ne se souvient d’un monsieur, journaliste connu, Gavin MacFadyen, qui aurait été une figure du quartier. Par contre, les gérants du magasin d’antiquités au rez de chaussée savent que l’appartement du premier étage a été revendu plusieurs fois depuis belle lurette.

Personne n’a donc vu ni Gavin MacFadyen ni Madame Susan Benn, la seconde épouse de MacFadyen, qui apparait dans le récit du soutien à Assange en 2012 et dans certaines photos plus récentes du CIJ avec Naomi Colvin et MC McGrath.[3].

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Le 34A Moreton Street est depuis 2018 la propriété de Simon Thomas and Associates. Curieusement, juste avant, le 29 novembre 2017, Susan Elizabeth Benna a transmis son “leasehold”, bail à long terme à Simon Edward Irvon Thomas pour son appartement du premier étage juste avant que celui-ci ne rachète tout l’immeuble avec son entreprise pour la curieuse somme de … 1 livre![4]

Puis Madame Susan Benn a disparu de la circulation, on ne l’a jamais vu à aucune audience du procès d’Assange.

Le 34A Moreton Street est enregistré auprès du cadastre sous le numéro NGL234988 et est depuis 2018 la propriété de Simon Thomas and Associates.

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[1]

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Rapport d’activité du CIJ en 2006

[2]

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idem

[3]

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Susan Benn entourée de Naomi Colvin et de MC McGrath, dans une formation du CIJ. Photo issue de la page Facebook CIJ

(20+) Facebook

Susan Benn makes a statement on behalf of Julian Assange outside the Ecuador Embassy in Knightsbridge, London, as the WikiLeaks founder refused to comply with a police request to surrender himself to officers, saying he will remain inside the Embassy of Ecuador while his application for political asylum is processed Stock Photo – Alamy

[4]

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cadastre du 34A Moreton Street
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Dans le rapport d’activité de 2007 nous apprenons que le “Directeur” du CIJ a voyagé au Brésil, à Toronto et en Afrique du Sud pour des congrès de journalistes, qu’il a dirigé des séminaires et des ateliers à Bucarest au “Centre Roumain pour le Journalisme d’Investigation” (en soi tout un programme de l’enseignement de l’influence occidentale dans un pays de l’Est) payé par l’Etat hôte.

Mais le “Director” n’est pas alors Gavin McFadyen ou son épouse mais… Madame Elaine Potter! Le Président reste alors dans les mains de Simon Albury et Brian Basham est toujours le secrétaire du CIJ[1].

Une formation à la BBC et des rencontres au Frontline Club, autre lieu important de mise en scène de Julian Assange, sont déjà mentionnées dans le rapport du CIJ de 2007. Les revenus du Centre sont alors de 28 890 livres.

En 2008 David Leigh, James Lee et Gavin Millar rejoignent les 3 administrateurs du premier CIJ.

Apparait alors la Loran Sullivan Foundation qui finance une université d’été au cours de laquelle la militante Vandana Shiva et les journalistes Nick Davis et John Pilger s’expriment sur le changement climatique, déjà.

Nous retrouverons Nick Davis en train de filmer Julian Assange en 2010 pour le documentaire “Inside Wikileaks” et John Pilger apparaitra dans le storytelling médiatique d’Assange ainsi que physiquement quelques fois à la Westminster Court et à la Old Bailey. Le Frontline Club, à Paddington, à deux pas de la Westminster Court, est déjà devenu un lieu de travail privilégié pour le CIJ. Le montant des revenus grimpe alors à 118 000 livres, les comptes étant co-signés par Elaine Potter et David Leigh.

Aucune trace de Gavin MacFadyen ni de Susan Benn cependant dans ces années cruciales pour Assange.

En 2009 il n’y a pas de changements dans la direction, mais un événement majeur, l’université d’été à la City University de Londres, qui est co-financée par la Lorana Sullivan Foundation et le Open Sociéty Institut, la structure tentaculaire et si importante politiquement de Georges Soros.

Nous avons raison d’affirmer depuis le début que “Wikileaks” est une « opposition contrôlée » depuis sa naissance, puisque l’histoire des institutions qui le soutiennent se niche le politician mondialiste oligarque Georges Soros[2].

Gavin MacFadyen apparait alors seulement comme formateur à une sessions de la Wits University de Johannesburg en Afrique du Sud et, quoique affublé du titre de « Director » lors de la formation, il ne figure pas en tant que tel dans les compte rendus aux autorités[3].

Le rapport d’activité de 2010 du CIJ acte aussi la création du « Bureau of Investigative Journalism » , fondé par Elaine Potter qui apparait donc comme la personne au pouvoir décisif dans ce milieu, comme financeur et comme responsable.

L’Université d’été du CIJ s’étoffe rapidement, toujours financée par Elaine Potter, la fondation Sullivan et Georges Soros. Le rapport mentionne la présence de Julian Assange « dans le rôle de Wikileaks dans le nouvel âge des lanceurs d’alerte ».

Mais si les médias font grand cas du « Director » Gavin MacFadyen autour de Julian Assange, l’influence, pourtant décisive de Elaine Potter, Briam Basham et Simon Albury reste dans l’ombre.

En 2010 la structure CIJ salarie deux personnes et reçoit 197 000 livres de subventions. Le rapport final est signé « Elaine Potter, et si l’importance du titre « Director » parait manifeste dans la description des activités menés par cette personne, aucun nom n’apparait clairement avec le titre officiel de « Director ». Cependant, étant donné le pouvoir réel de Elaine Potter, nous concluons néanmoins qu’il ne peut que s’agir d’elle.

Il est curieux qu’une organisation à l’importance grandissante ait toujours gardé son « office », siège social, au 34A Moreton Street, dont nous nous souvenons que Susan Benn, prétendue seconde épouse de Gavin MacFadyen, en est locataire jusqu’en 2017.

Après tout il s’agit de l’appartement d’un particulier intervenant uniquement comme formateur occasionnel pour Elaine Potter.

L’appartement sert aussi en juin 2010 de lieu au tournage de « Inside Wikileaks », le film de Nick Davis sur Julian Assange, tout comme le premier étage du Frontline Club.

Susan Benn n’apparait pas du tout dans ce décor alors qu’elle est en est théoriquement la maitresse des lieux. Le rapport financier du CIJ de l’année 2011 cite la « City Université Gloucester Way » comme centre opérationnel du CIJ. Pourquoi Elaine Potter n’at-elle pas domicilié ce qui est après tout « sa structure » dans un local plus central, plus prestigieux, ou à une adresse associée à son nom comme le 8 Hamilton Terrace ?

Est-ce pour encore davantage brouiller les pistes et rester encore plus dans l’ombre ?  

L’importance d’Elaine Potter est d’autant plus significative qu’elle signe seule le 30 août 2012 un long rapport d’activité dans lequel la part belle est faite au projet « Wikileaks » : L’Université d’été tenue le 15-17 juillet 2011 à la Cass Business School s’ouvre par avec une contribution de Kristinn Hrafnsson qui « discute les finances, l’organisation et les perspectives de cette organisation ».

Le « porte-parole » de Wikileaks est accompagné de « l’ancien officier du MI5 » Annie Machon qui présente « le pouvoir des services secrets face aux reporters et éditeurs », ce qui prouve si besoin est la proximité d’une partie du MI5 avec le « projet Wikileaks » ainsi protégé par l’Etat britannique malgré les déboires judiciaires de Julian Assange déjà en cours.

Le CIJ fournit une plateforme de discussion à d’autres « lanceurs d’alerte » et à leurs révélations sur des violences dans les hôpitaux publics ou sur l’évasion fiscale de grands groupes et les paradis fiscaux.

Le «rôle des ONG dans le journalisme d’investigation », la diffusion des « méthodes Wikileaks » et des méthodes de manipulation des médias par les services secrets sont également des sujets phares du programme d’activité annuel en 2011.

Ce programme montre ainsi un CIJ ayant un objectif politique et stratégique d’envergure ce qui est étonnant si on le compare à l’anonymat le plus complet des vrais décideurs derrière « Wikileaks »- dans le cadre du CIJ il y a Elaine Potter, Briam Basham, David Leigh, James Lee et Gavin Millar dont on est en droit de se demander qui sont -ils vraiment sur la scène politique anglaise.

Etant donné le rôle puissants de financeurs de ces « trustee », Kristinn Harfnsson apparait comme un figurant de « Wikileaks » sans parler de Julian Assange qui n’est même pas mentionné comme un éventuel responsable de ce projet.

La deuxième activité du CIJ est son festival de film de mars 2011 dont les plus importante productions sont un film sur le travail des enfants dans les plantations de cacao de Côte d’Ivoire et, naturellement basé sur les « Iraq’s war secret files » de Wikileaks, un documentaire sur les tortures et violations des droits de l’Homme dans la prison d’Abou Ghraib.

Cette formation par le cinéma fut financée par la Lorena Sullivan Foundation tandis que Georges Soros et Open Society Foundation continue à investir pour le compte du CIJ en Europe de l’Est : importante conférence « Global Investigation » à Kiev, formation en Lettonie par le « director » sur « le Whilestblowing et Wikileaks » (au passage on remarquera que le directeur est un homme mais on ne sait pas qui est -il exactement, et que Wikileaks n’est pas une organisation mais une méthode de publication…).

Autre importante action politique : la création de tout une école de « journalisme » en Géorgie, Kazachstan, Ukraine, Azerbeïdjan, avec l’argent de Georges Soros sous la couverture du CIJ : tous des pays dont les élites politiques anglo-américaines voudraient évincer l’influence culturelle et politique russe. Nous assistons aujourd’hui, 10 ans plus tard, aux résultats de l’action de ces agents d’influence occidentale dans ces pays. Nous avons ainsi donc ainsi la trace des activités de la fondation Soros en Ukraine les deux années précédent le Maidan[4].

Outre cela, le CIJ se targue d’être le « mentor » de journalistes en Chine, en Roumanie et en Tunisie. Le budget de l’organisation est porté à 262 000 livres dont 215 000 livre de subventions. Les financeurs les plus importants sont Georges Soros avec sa fondation (56 000) et Elaine Potter avec la sienne (40 000), à égalité avec Lorena Sullivan Foundation (41 200). David et Reva Logan Foundation dote le CIJ que de 9600 livres et la Park Foundation de 2700.

Puisque Elaine Potter joue dans la même cour des grands que Georges Soros pour manipuler les élites politiques vulnérables dans les pays du « monde russe », en Afrique du Nord et en Afrique francophone, on peut légitimement se demander si cette femme n’est pas un acteur aussi important des services secrets occidentaux que l’est Georges Soros.

En 2012 Christopher Hird et Michael Langley rejoignent l’équipe de dirigeants du CIJ. Le rapport d’activité de 2012 est axé sur une université d’été exponentielle dont le sujet est la richesse et la corruption alors que le monde est secoué par de puissants mouvements sociaux, les Révolutions en Mer Méditerranée, dans le monde arabe, dans certains pays de l’est et naturellement par les mouvements Occupy à Londres même et aux Etats Unis.

Financés par Georges Soros et par la Lorena Sullivan Foundation, les intervenants des séminaires du CIJ en 2012 sont tous des journalistes connus de médias mainstream prestigieux (Le Guardian), de l’Université de Colombia et de cabinets d’avocats anglo-saxons. Les «objets » d’investigation, c’est-à-dire les militants des mouvements Occupy ne font pas partie de ceux qui ont la parole. Le CIJ est loin d’être neutre politiquement et fait la part belle aux décideurs de l’establishment anglo-saxon.

En outre Open Society de Soros finance des bourses pour des journalistes ukrainiens et mexicains. Dans l’Union Européenne le CIJ est toujours dans les mains de George Soros pour la formation de jeunes journalistes à la « liberté de presse et à Wikileaks », à Bratislava et en Lettonie, avec la touche bien anti-communiste propre à l’idéologie sorosienne : « beaucoup de ces jeunes ne savaient rien du manque de liberté d’expression du vieux régime ».[5]

Le CIJ publie aussi un guide pour les journalistes (Handbook) et organise son 4ème festival d cinéma « d’investigation » en janvier 2012. Le clou du spectacle sont les films « Gasland » (sur l’industrie du gaz de schiste) et un documentaire de Kathrine Bolkovac sur le «  sex trafficking » en Bosnie post-guerre.

Concernant ce dernier sujet le rapport du CIJ déplore l’impossibilité de reconstruire une Bosnie « ravagée par la guerre » sans mentionner le rôle si néfaste des services secrets anglo-occidentaux dans l’impitoyable mise à mort de la Yougoslavie dans les années 1990.

Las du paternalisme de l’Occident, les Bosniaques se révolteront contre l’influence étrangère dans leur pays lors du puissant mouvement social des Plenums en 2014 et la gauche yougoslave renaissante ne se laissera dorénavant plus dominer par le narratif occidental larmoyant sur l’espace yougoslave. La gauche renaissante dans les Balkans accentuent au contraire la fierté d’être yougoslave et met en avant l’histoire glorieuse de la Yougoslavie de Tito dans la lutte contre le nazisme. Le CIJ ni le Frontline Club ne mentionneront jamais cette renaissance d’un véritable mouvement populaire en ex-Yougoslavie. Pour le CIJ cette renaissance est visiblement par trop souveraine à son goût…[6]

Les subventions au CIJ sont de 203 000 livres pour 2012, avec l’apport le plus grand des fondations David et Rena Logan (57 000 livres), Elaine Potter (40 000 livres), Soros Open Society (40 000) et la nouvelle venue Roddick Foundation (40 000). [7]

L’année 2013 voit une expansion internationale importante du CIJ. Le rapport d’activité est signé alors par Gavin Millar.

Mais 2013 est aussi l’année de l’enfermement de Julian Assange dans « l’ambassade » de l’Equateur. O,r le rapport du CIJ n’en souffle mot, après avoir encensé « Wikileaks » et diffusé la méthodologie Wikileaks à des journalistes financés par ses fondations donatrices, Open Society, Ellen Potter, Lorena Sullivan, David and Rena Logan, Media and Démocratie Sticht,…

Julian Assange a disparu des radars, comme un encombrant témoins qu’on escamote pour ne pas décevoir le chaland. De même, si le CIJ se penche sur le cas de « Snowden » et le « Director » (qui ?) fait la tournée des médias pour donner son avis, les véritables événements politiques les plus marquants de l’année, le paroxysme de la guerre de l’Occident pour la Syrie et la déstabilisation de l’Ukraine avec le coup d’état du Maidan sont passés sous silence.

Pourtant le pouvoir du CIJ sur les médias augmente fortement : l’Université d’été rassemble désormais les représentants de pays aussi divers que le Mexique, la Roumanie, l’Ukraine, L’Italie, Les Pays Bas, le Népal, la Nouvelle Zélande. Elle réunit des journalistes de grands médias, des universitaires et des ONG autour du sujet de la surveillance d’internet, la création de documentaires Web et du rôle des technologie informatique dans le journalisme.

Nous y remarquerons la participation de Geoffrey Robertson, le directeur du cabinet d’avocats censé défendre Julian Assange, qui intervient au sujet de la « surveillance » dont les journalistes sont l’objet. Le nom de Arjen Khampuis, développeur de logiciels mort en 2018 dans des circonstances troubles autour de l’affaire Assange, apparait également ainsi que celui de Jimmy Savile, un important présentateur médias,  accusé de pédocriminalité[8].

Le CIJ dirige en 2013 plusieurs sessions de formation à la City University of London axées sur la « sécurité internet » et l’apprentissage de la lecture des données financières des entreprises. Une des session est financée par Soros et Geoffrey Robertson y travaille comme formateur. (21 février 2013, Leveson and the Freedom of Press public meeting).

Le « Director » (dont le nom n’est pas donné) est à ce point populaire qu’il « donne des cours sur le rôle du journalisme d’investigation et ses technique au Kingston University, London College of Communication, Université de Buckingham, le Monde Diplomatique, Birckbeck College » etc, toutes institutions plus prestigieuses les unes que les autres!

Nous sommes curieux de savoir qui est assez haut placé pour exercer une telle influence politique !

Le festival de film du CIJ dure 5 jours en janvier 2013 et présente des films sur les luttes sociales du « printemps arabes » ainsi que les luttes écologistes contre les mines canadiennes en Roumanie et des luttes contre Monsanto.

Le « Director » parle aussi de la « transparence » en Lithuanie, ainsi que de Wikileaks, à Budapest, à Dublin et à Kuala Lumpur. Il participe aussi au « Comité de Protection des Lanceurs d’Alerte » organisé et financé par le Conseil de l’Europe du 30 mai au 2 juin 2013. Ce sont la Hongrie, l’Irlande et la Russie qui sont dans le viseurs du Conseil de l’Europe, pas le Royaume Uni, alors que la persécution du « lanceur d’alerte » Julian Assange entre dans sa phase aigue, celui-ci ne bénéficie pas d’aucune protection et sa situation est passée sous silence par le CIJ.  

Le rapport financiersigné par Michael Langley et Gavin Millar détaille un budget de 331 494 livres issues des subventions des financeurs habituels. 113 000 sont consacrés à deux postes salariés, le « Executive Director» et le « Project Manager », dont les noms ne sont pas publiés.

En 2014 le CIJ développe un travail similaire d’influence et de formation de journalistes, mais Julian Assange est dorénavant complètement passé à la trappe.

L’Université d’été héberge des stagiaires der pays de plus en plus variés, toujours subventionnés par la Lorena Sullivan Foundation et titulaires de prix remis par l’ambassade britannique. Ces stagiaires sont pris en charge par des « lanceurs d’alerte de l’establishment de l’US intelligence, dont de la NSA.

Christopher Hird, producteur de cinéma, un des administrateurs du CIJ et aussi fondateurs de sa structure jumelle, le « BIJ, Bureau of Investigative Journalism », est chargé de présenter comment le journalisme d’investigation peut devenir un « business rentable ». Tout un programme bien capitaliste!

Nick Davies, le réalisateur de «Inside Wikileaks » et pilier du « Guardian » y dialogue avec David Leigh, directeur du CIJ et ancien journaliste d’investigation du « Guardian »… Les membres « prestigieux » du CIJ sont tout bonnement les représentants de tout ce que le système mainstream a de plus officiel, ils en sont en aucun cas des rebelles ni des dissidents.

Une preuve de plus est la participation des Ukrainiens Kohmenuk et Sedlecka, prétendument analystes de 200 documents à charge contre le président ukrainien Yanukovitsch, justement renversé cette année par le putsch nazi soutenu par tous les gouvernements occidentaux : USA bien sûr, Pologne, France et Grande Bretagne…

Au moment ou les stagiaires de l’université d’été du CIJ écoutent avec passion les deux Ukrainiens vanter leur travail contre le président renversé, l’armée ukrainienne et les bataillons bandéristes assiègent depuis 4 mois 2 millions de personnes bombardées quotidiennement dans Donietsk et Lougansk, villes encerclées, sans eau et électricité.

Le CIJ se félicite du « progessisme »de l’Ukraine nouvelle pendant que des bataillons de nazis tuent, torturent, bombardent aux missiles GRAD les civils du Donbass avec la bénédiction du gouvernement et des médiats britanniques!

On ne peut pas dans ces conditions voir le CIJ autrement qu’une officine à peine camouflée du pouvoir anglo-américain.

Un seul journaliste anglais s’est dressé contre cette ignominie : Graham Philips suit courageusement sous les bombes les volontaires des milices du Donbass. Ses films sur Youtube montrent non seulement la brutalité abominable du régime de Kiev et l’héroisme des défenseurs du Donbass. Ses rencontres avec les chefs de bataillons Mozvogoi, Alexi Tolstych [9]alias Givi et Arsen Pavlov dit Motorola, le président de la DNR Aleksander Zachartchenko contribuent très fortement à l’évolution de l’opinion occidentale éclairée sur cette guerre : les films de Philipps humanisent les combattants du Donbass et battent en brèche la propagande américano-bandériste, ouvrant la voie aux accords de Minsk.

Du travail de ce courageux et indépendant journaliste britannique, le CIJ ne dit pas un mot…


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[4]

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[6] Mon article sur la Bosnie et les Plenums

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[8] Collaborateur de WikiLeaks disparu en Norvège : la police conclut à l’accident – Le Parisien

Jimmy Savile : Comment le DJ controversé est-il mort ? – ThePressFree

[9]

Pendant que la guerre en Europe fait rage, le CIJ préfère enseigner en 2014 aux apprentis journalistes l’art du « storytelling » dans des « web documentaires » sur plusieurs sessions tout au long de l’année. Il prétend leur donner des cours de lecture de bilans comptables pour analyser l’évasion fiscale et dans son festival de cinéma critique sur le même pied la Chine, le Timor Oriental et les grandes compagnies de tabac américaines.

« Le projet Wikileaks » est remplacé dans le domaine de la sécurité informatique par l’extension de la coopération avec la structure Global Witness pour laquelle l’informaticien Arjen Khampuis tient des conférences[1].

Le budget de la structure signé par Michael Langley en 2014, est de 323 000 livres dont 193 000 de subventions. Open Society y apparait plus restreinte, mais à côté des financeurs habituels Elaine Potter, Lorena Sullivan, Reva and David Logan, les hollandais Démocratie in Media, apparaissent la Bertha Foundation de Tony Tabaznik le fabricant sud-africain de médicaments génériques, la Judith Rhinstein et Michael Stein Foundation, le Tax Justice Network et la Andrew Wainwright Reform Trust.

La contribution la plus élevée, 70 000 livres est de la Bertha Foundation. Ainsi les liens entre Tony Tabaznik et le milieu qui pilote « Wikilekas » est avéré.

Les dépenses les plus importantes sont ainsi destinées à payer les conférenciers journalistes des grands médias : « consultants fees – 56 000 livres » et « trainer and professional fees, 32 000 livres ».

Le décalage est grand entre la prétention du CIJ de soutenir un journalisme d’opposition et le fait que l’argent sert en réalité à rémunérer des anciens espions des agences américaines ou des journalistes du Guardian et d’autres grands médias.

Nous avons de forts soupçons que l’argent de ces fondations sert à corrompre les journalistes -à leur faire dire, écrire et publier ce que souhaitent les payeurs – comme le firent les “reptiliens fonds” du temps de Bismarck et de la Reine Victoria von Sachsen Coburg Gotha.

Le rapport financier de 2015 du CIJ nous apprend que les revenus des donations étaient de 642 000 livres, les subventions des fondations ont donc doublé en un an, donnant à la structure une expansion sans précédent. Le plus grand poste de dépenses est alors le “Consultant fees”, frais de consultants, soit 173 000 livres, suivi des “events catering”, les frais événémentiels, les hôtels et restaurants (152 000 livres). Comme nous le voyons, l’argent ne va pas ici à de pauvres étudiants ou à des militants alternatifs qui luttent pour la liberté dans leur pays!

Le programme 2015 nous apprend aussi qui sont les si coûteux consultants et quel événement mérite autant de subvention.

Tout d’abord nous remarquons que le pouvoir au CIJ est transmis à une nouvelle équipe de dirigeants: Elaine Potter, Christopher Hird et Michael Langley quittent la gérance en mars-avril 2016. La direction est déjà dans les mains de Caroline Nevejan, Andy Müller Maghun, Eyal Weizman, Finlay Dobbie et Joseph Farell.

Caroline Nevejan fait partie de l’équipe néerlandaise du CIJ liée à la fondation étatique Stich en Democratie. Elle est professeure à l’université d’Amsterdam, de Delft, conseillère de multiples instances du système étatique néerlandais, membre de nombreuses structures privés, publiques et para-étatique du système politique de ce pays. Elle n’est donc pas une dissidente ni une militante d’Occupy, ni une syndicaliste révolutionnaire, mais bien un membre de l’establishment occidental.[2]

Nous ne sommes pas surpris de retrouver près d’elle Andy Müller Maguhn, le chef de la fondation allemande Wau Holland, fondation qui est le seul support juridique du projet “Wikileaks”. Andy Müller Maghun qui se fait passer pour un “ami” de Julian Assange est avant tout son chef, son supérieur hiérarchique dans cette nébuleuse de structures si proches de gouvernements occidentaux.

Eyal Weizman est un architecte israëlien travaillant avec toutes les universités qui comptent dans le monde occidental. Il est aussi avec Amnesty International, Human Rights Watch, Médecins sans Frontières, les grosses ONG les plus en vue du système[3].

Quant à Finlay Dobbie, qui signe pourtant le rapport d’activité du CIJ, est un ou une “illustre inconnu”. Il en est de même pour Joseph Farell, dont on ne sait pas s’il s’agit du jeune homme fluet aux cheveux bruns collaborateur d’Assange au Frontline Club de 2010 visible sur des photos de médias, ou de l’homme excentrique aux longs cheveux roux et aux vêtements bariolés qui fréquente de temps en temps les audiences de la Westminster Court et observe froidement Assange (et que j’ai vu de mes propres yeux).

Les deux n’étant pas, selon moi, les mêmes personnes. Quoi qu’il en soit, Joseph Farell a beau porter le titre ronflant “d’ambassadeur de Wikileaks”, dans le monde du droit cela ne veut rien dire puisque Wikileaks n’a pas d’autres structures juridiques que la Wau Holland Stiftung, que le site internet appartient à John Shipton et que de toute manière l’activité de Joseph Farell est à peu près nulle dans le domaine de la publication: la page internet de Wikileaks n’a reçu aucune nouveauté depuis 2016 au moins…

Le rapport d’activité de 2015pretend que le directeur de management du CIJ est “Gavin MacFadyen”, mais celui ci n’a aucune existence dans l’organigramme et son activité apparait tout à fait douteuse, d’autant plus que les années précédentes son nom n’est cité nulle part.

La 12ème université d’été du CIJ a eu lieu en juillet 2015 à la Goldsmith University de Londres avec laquelle la coopération prend une ampleur nouvelle. 180 participants suivent les cours de 50 conférenciers.

C’est la notoriété des conférenciers, tous journalistes et grands reporters du Guardian, de la BBC, de Sky news, du Financial Times, de Bloomberg, de médias néerlandais, norvégiens et allemands, qu’il a bien fallu payer, qui explique probablement l’explosion de la rubrique “frais des intervenants”. Fruit de la collaboration avec le milieu des hackers allemands représenté par Müller Maghun, le CIJ tient deux formations à Berlin en plus de son séminaire annuel sur l’analyse financière, la création de documentaire web et son festival de films.

La Bertha Foundation finance une investigation sur les jeux olympiques de Sotchi dans laquelle sans surprise les pays de l’Est européens se retrouvent sur le bancs des accusés de divers trafics: Roumanie, Moldavie et Ouzbékistan, ces derniers ayant l’audace en 2015 de se ranger du coté russe dans le conflit qui oppose désormais le monde russe à l’Occident pour la Crimée, le Donbass et l’Ukraine.

Le festival de films met en accusation la Syrie, l’Ouzbékistan et la Biélorussie au sujet de la prétendue détention d’armes chimiques interdites. Pas un mot de Daesh bien sûr, création des services secrets occidentaux et qataries, qui met alors à feu et à sang le Moyen Orient avant de débarquer en Europe avec les attentats du Bataclan à Paris.

Le CIJ ne pense pas qu’il conviendrait d’analyser comment se fait-il que des Européens meurent sous les balles dans des salles de concert et aux terrasses des café!…

Pour finir, le CIJ prend en charge la conference “David and Reva Logan” en décembre 2015 avec 500 participants au prestigieux Barbican de la City de Londres. Une brochette de journalistes y prend part pour s’écouter discourir sur le monde et regarder le fameux film de Laura Poitras sur Edward Snowden “Citizen Four”.

Julian Assange est censé parler en visio-conférence et on note la présence d’un habitué de la Wau Holland, Jack Appelbaum. Il est évident que tout ce beau monde ne perd pas son temps gratuitement dans ce genre d’événement et que les 350 000 livres de frais d’intervenants et de frais de séjour ont dû être mis à contribution pour la réussite de cette aimable rencontre du gratin médiatique.

Le monde n’ayant pas changé en positif depuis 2015, on peut s’interroger sur l’opportunité de dépenser des sommes aussi folles en de pareil “sauteries” plutôt que de former au vrai journalisme des militants de base qui n’ont pas les moyens de fréquenter ces mondanités[4].

Le bilan financier de 2015 montre également que 4 personnes sont employées à plein temps dont un directeur exécutif sans identité et un salarié à mi-temps. Le contributeur le plus important au budget est la Reva and David Logan Foundation (260 000 livres) suivie par la fondation Bertha de Tony Tabaznik (150 000). [5]

En 2016 les members du Conseil d’Administration ne changent pas. Cependant, le chapitre “Management and control” nous apprend que le “Director” Gavin MacFayen (dont le nom n’apparait dans les documents qu’en 2015) démissionne pour raison de santé en mai et décède le 22 octobre 2016.

Il est présenté comme le “founder” (fondateur) du CIJ alors que nous avons vu que la vraie fondatrice en 2005 est Elaine Potter. Gavin MacFadyen apparait dans l’histoire du CIJ, de Julian Assange et de Wikileaks… après sa mort présumée!

En effet, nous avons posé la question à Sami Akine en Janvier 2020 ou se trouverait la tombe de Gavin McFadyen et le jeune homme n’a pas su répondre à une question qu’on sentait embarrassante pour lui.

Matt Kennard est censé remplacer le « founder » en 2016 et comme “acting director” (Directeur exécutif?) James Harkin est embauché le 1 mai 2017. Matt Kennard est un jeune journaliste censé remettre en cause la politique étrangère et militaire de la Grande Bretagne. En réalité il publie dans le Guardian et dans Open Democracy, deux piliers du système de pouvoir britannique. James Harkin est un producteur et réalisateur de télévision à la BBC. Rien à voir avec la moindre opposition au système.[6]

L’Université d’été du CIJ s’appelle à partir de 2016 “CIJ Summer conference”, le rapport est alors fier d’annoncer que l’organisation a formé depuis 13 ans 5600 journalistes anglophones. Un pouvoir indéniable en effet, dont on ne peut mesurer les effet positifs, le journalisme occidental s’abimant année après année dans la propagande la plus grossière et la plus éhontée.

A tel point que les Gilets Jaune Français ont dirigé de nombreuses manifestations en priorité contre les mensonges des médias et que des millions de citoyens ont dû apprendre à désobéir au système médiatique pour sauvegarder leur vie et leur santé lors de l’opération planétaire de lavage de cerveau “Covid19”.

En 2019 le CIJ travaille donc avec les grands medias partenaires du système et annonce fièrement 287 journalistes formés par la conference de juillet dont “222 paid places” . (places payés par les stagiaires?)

Comme d’habitude la critique est interne et modérée: certes, 5 grands groups détiennent la totalité des medias britanniques, mais cela n’empêche pas le CIJ de payer et faire venir les journalistes de ces medias comme formateurs pour une prétendue opposition.

Comme d’habitude le paravent est que le CIJ enseigne les “Loi sur la liberté d’expression” (Freedom of Information Law), la lecture des bilans financiers, le “Advanced online investigation” (la “recherche sur internet”? Normalement une bonne faculté doit enseigner cela en première année), le “data journalism” (statistiques?), et le “business model alternatif” (la coopérative? Non, je n’y crois pas…).

La Lorena Sullivan Foundation finance la conference estivale et le Joseph Rowntree Charitable Trust, également sud -africain, paye les rencontres dans différentes villes anglaises destinées à 200 personnes. on ignore de quelle condition sociale sont ces bénéficiaires. Des Gilets Jaunes apprentis journalistes de Grande Bretagne y ont-ils eu droit?

De plus le CIJ organise son expansion dans un pays si ami, la Suède, à l’Université Göterborg. On se souviendra que c’est dans cette université qu’a enseigné une personne clé de voûte de l’affaire Assange, Anna Ardin, également expulsée de Cuba pour propaganda pro-américaine avec l’ONG anti-castriste “los damas el blanco”.[7]

Andy Müller Maghun, la fondation Wau Holland et les réseaux allemands commencent à compter de plus en plus car le CIJ organise le “Logan Symposium” à Berlin le 11-12 mars 2016 sous forme de “BBC Berlin Congress Center” avec le titre “Disputer le pouvoir. Construire une alliance contre le secret, la surveillance et la censure”.[8] Le CIJ y annonce la participation de 700 personnes et 26 000 suivants les conférence online.

Le partenaire principal à la conférence allemande à côté du financeur Logan Foundation est le Spiegel et sa fondation Rudolf Augstein ainsi que la fondation du journal TAZ.

On chercherait en vain une analyse politique comment résister au totalitarisme grandissant des Etats néolibéraux: pour le CIJ l’outil de lute le plus important est le… cryptage informatique.

Aussi le “Crypto bar”, ou atelier de cryptage est il le clou de l’événement, dans le sillage du “Cryptoparty” qui a eu lieu en mai en Europe. C’est bien dans la tradition de la Wau Holland Stiftung de faire la promotion de technologies compliquées que les utilisateurs ne pourront en réalité jamais utiliser au quotidien, au lieu de s’attaquer par exemple au Springer Verlag ou au Berstelsmann Verlag, bref, au lieu de s’attaquer à la classe bourgeoise qui possède les médias. Nous ne sommes décidément pas en 1920 lors du triomphe du marxisme allemand.

Les événements de ce type ont couté la bagatelle de 238 000 livres… une somme qui aurait suffit àentretenir pendant un an entier un bataillon de journalistes “Gilets Jaunes” capables de lutter sur le terrain avec un stylo et un téléphone face aux flics et aux agents du système! Mais le CIJ préfère reverser l’argent des fondations dans les mondanités.

La Fondation Bertha de Tabaznik quand à elle finance les interventions de jeunes journalistes dans les grands médias: Matt Kennard dans le « Guardian » et « l’International Business Times », Claire Provost dans le « Guardian » et dans Open Democracy, Sid Ryan in “Bristol Cable” et Cragi Shaw dans des organisations européennes comme “Investigative Projet Italy” et “the Black See”.

Sujets: la corruption en Russie lors des Jeux Olympiques de Sotchi, les mafias en Afrique, le travail des enfants en Turquie. Aucun sujet, on le voit, qui puisse inquiéter les gouvernements occidentaux. Rien sur “la corruption du régime de Kiev et le financements des bataillons bandéristes”, ou “le rôle des services secrets occidentaux dans la guerre secrète en Syrie”, par exemple.

Le revenu de l’année 2016 atteint la somme faramineuse de 708 000 livres dont la quasi totalité est dépensée dans les projets les plus coûteux comme la conférence annuelle estivale. Cette fois ci les salariés (4,5 postes)  coûtent 174 000 ce qui est appréciable, mais ce sont toujours les “consultants”, c’est à dire les conférenciers des grands médias qui raflent la mise à hauteur de 216 000 livres. Les dépenses en hôtels (accommodation) et en frais de bouche (catering) additionnés donnent quand même 138 000 joints à des “dépenses programme” sybilins de 92 000 euros[9].


[1] Global Witness | Exposing Corruption & Environmental Abuse

[2] About Dr. Caroline Nevejan — Caroline Nevejan

[3] Eyal Weizman – Wikipedia

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[6] James Harkin (podcaster) – Wikipedia

[7]

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[9]

Ce ne sont pas les bourses pour soutenir les journalistes jeunes ou précaires qui grèvent le budget du CIJ et absolument pas les frais de lute contre la répression. La notion de répression est d’ailleurs absente du vocabulaire des rapports du CIJ et Julian Assange a lui aussi disparu des radars. Le CIJ est en 2016 indifférent à son sort et ne dépense pas un penny pour l’aider.

En 2017 la structure du CIJ quitte officiellement le 34A Moreton Street pour la petite maisonnette d’un étage adossée à la Goldsmith University au 37 Laurie Grove ou nous avons rencontré Sami Aknine en 2020. De nouveaux administrateurs arrivent: Isabelle Hilton, Becky Gardiner, Gill Phillips, Iona Craig, Barbara Bukovska, Martin Tomkinson.

La maisonnette de 3-4 pièces est pompeusement baptisée “Beautyfull Victorian Terraced house” (magnifique maison à la terrasse victorienne”) dans le rapport du CIJ. Pour avoir vu les lieux de près, entre les pavillons de briques de l’université publique londonienne et les snack bar caribéens du quartier populaire de New Cross, je peux certifier que les administrateurs du CIJ ont vraiment le sens du storytelling et peu celui de la réalité! Il leur faut bien justifier de leur volumineux budget…

Le “real home” du CIJ doit devenir le centre d’une bibliothèque à la mémoire de Gavin MacFadyen. Constituée avec les dons de sa femme Susan le projet est de “devenir un lieu de rencontres pour bénévoles, étudiants et journalistes, un lieu ou des idées sont discutés et des plans préparés, l’inspiration pour de nouvelles investigations à l’intersection du journalisme d’investigation, de la propaganda et des fake news”.

Les quelques livres présents dans le petit salon ou Sami Aknine nous a reçues ne font pas (en 2020) une bibliothèque et en fait de fake news, le jeune homme est resté très évasif sur le vie de Gavin MacFadyen. Il ignorait par exemple que l’homme fut acteur pour une série policière, tout comme il ne savait rien de son lieu de repos éternel.

Le rapport du CIJ 2017 est un peu different des précédents. Certes, on y présente les nouveaux venus dans le conseil d’administration (Isabelle Hilton, Becky Gardiner et Martin Tomkinson) comme des vétérans des médias mainstream, dont de l’incontournable Guardian, mais surtout le rapporteur souligne davantage plusieurs fois le rôle et l’importance (“tribute”) de Gavin MacFadyen, qui de son vivant n’a jamais été encensé ainsi.

De même, pour justifier la baisse du nombres de participants à la conférence estivale (125 par rapport à 287 en 2016) le CIJ présente un tableau dont il ressort que c’est la “Goldsmith University” qui en est responsable – les années précédentes l’université publique n’avait même pas été évoquée dans le rapport. [1]

N’empêche que la baisse de fréquentation a causé un manque à gagner dans le budget du CIJ. Les chefs expliquent que c’est parce que de nombreux journalistes se sont abstenus de venir suite aux critiques des médias mainstream que les citoyens formulent de plus en plus ! Naturellement, si le CIJ veut reconquérir le mainstream et gagner de l’argent il doit être “non partisan”, donc ne pas faire de critique politique! Nous le comprenons bien!

Pour le CIJ la “bonne nouvelle” est la popularité du “Gavin MacFadyen Memorial Lecture” assumé par la mexicaine Annabel Hernandez et par des “vétérans” du New York Times et du Guardian. L’analyse financière au temps des “Fonseca Leaks” rapporte également à l’organisation via plusieurs séminaires sur ce sujet.

Le CIJ admet cependant que des plaints se sont élevées contre le prix des formations et promet non pas de baisser les prix mais de chercher d’autres sponsors. Le prochain Logan Symposium est prévu en octobre 2018 et aura comme sujet la “Conspiration”, “Conspiracy”, c’est à dire non pas les véritables complots politiques etc omment les pister, mais les “fake news menant au conspirations”.

Le CIJ est fier de presenter d’or et déjà les intervenants des “recontres Logan”, (Logan Talk) mais nous sommes affligées de constater que la vedette principale est Maryia Alyokihna des Pussy Riots. Les Pussy Riots n’étant rien d’autre qu’un petit groupe de provocatrices pseudo artistes, en rien journalistes et encore moins opposantes sérieuses, le CIj montre encore plus son aspect Russophobe avec ce genre de promotion.

Le reste des efforts le CIJ promet surtout de l’investir dans la mise en place d’un lieu de rencontre et d’archives “McFadyen” dans la maisonnette du 37 Laurie Glove. Le budget de la structure est descendu 359 000 livres ce qui reste cependant appréciable. Naturellement ce qui coûte le plus cher, ce sont les défraiement des consultants médiatiques, 216 000 livres et les salaires des employés (174 000 livres). La subvention la plus importante reste le Logan Support Public Project – 184 000 livres.

En 2018 le CIJ prend la forme que nous connaissons aujourd’hui, celle d’une structure de back office coordonannt et préparant des “storytelling” médiatique comme celui qui commencera en avril 2019 avec l’enlèvement et l’emprisonnement au secret de Julian Assange puis pseudo procès qui dure jusqu’à aujourd’hui, comme longue une série télévisée brésilienne des années 1990.

Iona Craig et Barbara Bukovska rejoignent le Conseil d’administration, ainsi que Gill Philipps, directeur du “Editorial Legal Services” (service juridique) du Guardian, qui prouve encore, si besoin est, que le CIJ est parfaitement une creation et un outil d’influence des grands medias mainstream. Iona Craig est une journaliste spécialiste du Yemen, très liée aux grands medias et grandes universités anglo saxonnes, ancienne de la BBC.[2] Elle est issue du milieu des professionnels de l’équitation ce qui lui ajoute un reseaux de relations si important dans l’artistocratie britannique. Barbara Bukovska est une militante catholique slovaque très lié aux organisations sorosistes, le Conseil de l’Europe, le Centre Helsinki pour les Droits de l’Hommes, les droits des Roms et des handicapés, tous des agences et des sujets chers aux néolibéraux de l’oligarchie dominante américano-bruxelloise.

Le CIJ emploie alors 4 jeunes managers, Tom Sanderson, Maria Calland, Jake Rees et le jeune Français que Wikijustice a rencontré, Sami Aknine. Une cinquième salariée Juliet Fergusson gère l’important projet ACCESS  to Tool programm. Susan Benn, l’épouse de Gavin McFadyen a disparu de l’horizon, remplacée par la première épouse Virgina McFadyen, qui porte toujours son nom et s’occupe de la fameuse bibliothèque qui est censée être la documentation de travail du centre. Il n’y a aucune information sur Virginia MacFayden, mais une actrice décédée en 1966 portait la même identité.

Les activités du CIJ se decline en 2018 en plusieurs projets: le “community journalism” (formation de journaliste de medias régionaux), le programme ACESS to TOOLS, (accès aux outils), les traditionnelles universités d’été et la conference annuelle de la fondation Logan; Le projet ACCESS to TOOLS est un séminaire de 20 heures et une journée de conference sur l’usage des technologies internet pour les journalistes d’investigation, les citoyens, les ONG et les enseignants. Fin février 2019 20 séries de séminaires ont été tenus dans les villes de province en Angleterre et la conference annuelle a eu lieu à Newcastle en septembre 2018

Ce projet est subventionné comme il se doit par … la fondation de Google (Google News Initative).

Pendant ce temps, Julian Assange enfermé au 3 Hans Crescent Street était privé du moindre accès à internet mais cela n’a pas l’air d’avoir trouble ni les décisionnaires ni les bénéficiaires du CIJ.

L’Université d’été a investi cette fois la Goldsmith University, université publique de la ville de Londres et le CIJ est satisfait d’avoir enregistré le paiement de 176 bénéficiaires. Le séminaire de la fondation LOGAN le 19-20 novembre 2019 est consacré au sujet brûlant de la “Conspiracy”, le complot. A la façon dont est intitule la conference nous voyons que le CIJ épouse la “théorie de la théorie du complot” selon laquelle les investigations du public posant des questions sur la véracité du discours médiatiques officielles sont des “fake news”, des fausses nouvelles. L’emploi même du vocable “fausses Nouvelles” montre assez que le CIJ entend réserver aux medias mainstream qui sont ses financeurs et ses partenaires le droit d’une nouvelle censure[3].

En partenaires de ce séminaire si important politiquement sont citées the Intercept, l’institut allemande public Goethe, la Crypto Party London, mais aussi la “Courage Fondation” quoique nous savons actuellement que la fondation Courage n’existe pas, seule existe la “Courage Corp”, entreprise à but lucrative “domestic business corporation”, déclarée dans l’Etat de New York.

Les “Logan Talks” sont 12 conférences avec des journalistes du Guardian et du New York Times destine à un public de 744 personnes, et comportant des interventions des “Pussy Riot”s (provocatrice russe n’ayant aucun role politique dans son pays…drôle de reference pour du journalisme…), Sy Hersh (journaliste militaire américain ayant fait des révélations sur des activités de la CIA), Lawrence Wright (journaliste américain du New Yorker, auteur d’ouvrages sur le 11 septembre la scientologie, Al quaida, le covid…), Jimmy Wales (financier américaine, fondateur des premiers sites internet pornographiques et propriétaire de Wikipedia, membre influent des Young Global Leaders du Forum de Davos) et Asne Seierstand (journaliste norvégienne ayant vécu à Kaboul, en Serbie et en Tchétchénie et auteurs de livres chaque fois positifs pour l’action de l’Occident dans ces pays).

Nous voyons bien que les bénéficiaires des séminaires du CIJ ne viennent pas écouter un quelconque professeur d’université, mais des hommes et des femmes haut placées dans le système de la propaganda médiatique occidentale, liés au complexe militaire américain et aux services secrets occidentaux. Pas des héritiers, même lointain, d’un Marx ou d’un Lénine…

Côté formation, 482 personnes auraient bénéficié de 23 cours. On ne sait pas qui elles sont ni combien elles ont déboursé pour le privilege d’accéder à l’imposant carnet d’adresse mainstream du CIJ. Le développement des cours de “storytelling” (ce sont bien les mots) de haut niveau est la priorité pour l’avenir du CIJ?

Les revenus du CIJ e n 2018 augementent à 512 000 livres, le principal financier est la David and Reva Logan Foundation. Mais si le rapport financiers avoue 124 000 de subventions de cette dernière et des sommes plus modestes de 20 -30 000 livres pour Elaine Potter, Lorana Sullivan Foundation, Bertha Foundation et Democratie en Media Stiftung, la somme versée par la fondation Google demeure secrète. Le rapport financier assure que Google, le géant monopole d’internet, collaborateur de la CIA pour le contrôle de la toile n’est pas un “core funder” du CIJ… Naturellement, faire la publicité sur l’argent de Google News Initiative serait en contradiction avec l’image subversive que veut se donner le CIJ![4]

Les dépenses du CIJ sont en 2018 de 449 000 livres, la moitié étant consacrée aux salaires des 4 managers et plus de 100 000 livres aux coûts des “formateurs” et “consultants” (dont probablement les célèbres têtes d’affiches journalistiques).(page 17 du rapport)

Le rapport financier de 2019 montre une structure enracinée dans le paysage de la formation journalistique à Londres et complexifiant ses activités. Il est signé pour la première fois “Joseph Farell”, du nom de l’homme aux cheveux orange qui clame devant les cameras être “l’ambassadeur de Wikileaks” et que nous avons croisé le 21 octobre 2019 dans la salle 1 de la Westminster Court, en train de toiser froidement Julian Assange enfermé derrière la paroi de verre, présentant visiblement des signes de torture psychologique. Julian Assange n’a à aucun moment salué ou fait un signe amical à cet homme, ni ce jour là ni à aucune autre de ces étranges conferences appelées par les medias “audiences” du procès de Julian Assange. Joseph Farell a même bénéficié d’un emplacement privilégié dans la salle de la Woolwich Court, tout près du prisonnier, car nous l’avons vu sortir d’une place situé sous le balcon du public lorsque le 28 février 2020 Assange s’est révolté et a refuse de jouer cette comédie.

Joseph Farell est alors venu vers le prisonnier gesticulant et criant, tout comme Jennifer Robinson et McMacGrath. Mais Julian Assange n’a jamais voulu lui parler.

Dans les documents du CIJ Julian Assange pourtant, n’est pas un sujet, il n’existe pas. La contradiction entre le storytelling médiatique et la réalité des chiffres et des rapports officiels est trop flagrante, la question “est ce que l’affaire Assange est un fake (fake news?) doit être posée.

En 2019 tout d’abord les changements interviennent dans le mode de gestion de l’entreprise de “charité”: une reserve de 46 000 livres est ajoutée au fond de 40 000 existant déjà. Un système de « contrôle de gestion des risques” est instauré. Les 3 financeurs majeurs (Logan Fondation; Lorena Sullivan et Democratie en Media hollandaise) s’engagent à des subventions sur 3 ans. Le CIJ annonce fièrement l’appronfondissement du projet “Access to Tools”, accès au journalisme numérique jusqu’à en faire un instrument d’expansion et de contrôle de “Communauté collaborative de journalisme”, (community collaborative journalism), c’est à dire de formater et influencer la totalité des apprentis journalistes aux 4 coins du pays. Un système de bourse “Lyra McKenn Investigative Journalism Training Boursary) est chargé de repérer ceux qui ne peuvent payer les frais élevés des rencontres du CIJ mais que le CIJ souhaite voir rejoinder son écurie.

Le séminaire et les rencontres de la fondation Logan s’associe avec l’Institut D’Art Contemporain et le CIJ “Weltold festival”, un festival de 2 jours organisé en mars 2019. La rencontre annuel d’été est dirigé par Stephen Grey, un responsible de Reuters et son but est la creation d’une “master class”, une promotion de super journalistes affiliés au CIJ comme à une centrale unique de journalistes (on s’approche d’une vision totalitaire d’un journalisme entièrement contrôlé par les grands groupes et l’Etat…). 13 journalistes choisis sur 88 ont suivi un cursus complet de 5 semaines. Par contre le rapport est mué sur le nombre global de participants aux université d’été et aux conferences de la fondation Logan.

Comme pour 2018 Joseph Farell en signant le rapport ne signale que les sommes relativement modestes des financeurs réguliers: 125 000 livres pour Logan, 20 000 pour Democratie en Media, 30 000 pour Bertha Foundation, 20 000 pour Elaine Potter. Ce qu’il faut dissimuler c’est l’ampleur de l’investissement de la Google News Initiative qui finance entièrement le plus important projet “Access to tools Programme”. Ainsi, dans ce domaine le rapport ne cite aucun chiffre, il faut se reporter au tableau de la page 14 pour voir que les prétendus opposants au système ont touché 103 000 livres, un bon quart de leur revenus, de la part de la plus grande machinerie du système.[5]

Pour les revenus le CIJ avoue 444 000 livres pour 332 000 livres de dépenses globales. Les 142 000 livres de surplus font alimenter le fond “reserve” jusqu’à atteindre le chiffre de 218 000 livres, une jolie cagnotte, qui a certainement permis au CIJ de tenir les mois du regime Covid à partir de mars 2020.

Peut être d’ailleurs cette épargne fut faite en prévision de cela.

Le 22 juillet 2020, alors que la dictature covidienne se relâchait un peu en Grande Bretagne, une reunion online de type Assemblée Générale a modifié les statuts du CIJ. La part belle dans l’organisation est donnée au Directeur qui rassemble dans ses mains de considérables pouvoir tout en étant rémunéré par la structure. L’année d’après, en aout 2021 en pleine lutte covidienne du regime contre les populations anglaises réfractaires au vaccinage obligatoire, le CIJ abandonne son petit pavillon du 37 Laurie Grove et obtient une adresse permanente à la faculté des medias, de la communication et de la culture de la Goldsmith Université, 8 Lewisham Way. L’introduction de cette structure privée payée par les medias privés parachève en réalité la privatisation du département de journalisme de cette université publique.

En octobre 2021 de nombreux jeunes viendront à la Royal Courts of Justice appointee par le CIJ pour assister à l’affaire Julian Assange. Le CIJ est un instrument officiel du storytelling médiatique autour de l’otage de prix du système royal.

Le bref rapport financier signé Joseph Farell sur le site “Beta companie” fait état d”un revenu de 417 000 livres et de 5 salariés. Le rapport “charity” du CIJ est daté du 30 novembre 2020.

Nous y apprenons que le conseil d’administration est demeuré inchangé. Joseph Farell écrit que, malgré que la période “fut terrible pour nos communautés”, le CIJ a saisi l’opportunité pour developer les formations virtuelles, ce qui aurait toujours été son but. La terrible “pandémie” et son cortège de mesures de repression contre la liberté de circulation et d’expression et de violations de multiples droit, dont celui du droit à l’intégrité pyhysique est ne suscite pas de critique de la part des prétendus opposants au système du CIJ. ‘L’ambassadeur de Wikileaks” décrit l’année 2020 comme une année faste et dynamique pour la structure dont il est secretaire. Il est très fier de décrire comment le CIJ a mis en place un système d’enseignement à distance interactif en groupe dans le cadre du “confinement”.

Sans surprise ce fut Google qui pilota cette transition avec son enseignement “access to tools programme” dont le but es ten réalité de désapprendre aux journalistes la recherche sur le terrain au profit exclusive de l’usage d’outil numérique possédés et contrôlés par Google. Joseph Farell est très fier des 25 séminaires virtuels dispenses par le CIJ à des Britanniques dans tout le pays.

Le projet de “Journalisme Communautaire collaboratif” qui devait commencer en Janvier 2020 (en plein procès de Julian Assange) devait être subventionné par le “Trust for London”, une structure liée à la ville. Il a eu lieu uniquement de façon virtuelle et le CIJ s’enorgueillit d’avoir quasiment le monopole de la formation continue en statistiques, méthodologie, recherche de renseignement open source, “sécurité de l’information”, “regulations de liberté d’expression”. Quand on se souvient quelles violations du droit à l’information nous avons tous subi en Europe au cours des noirs mois de la dicature covidienne, on ne sait s’il faut rire ou pleurer de l’autosatisfecit de M. Farell.

L’Université d’été a eu lieu 5 jours Durant en juillet 2020, exclusivement virtuellement et a réunit 500 personnes connectées, ce que le secretaire présente comme un énorme succès. Le colloque Logan du 16 au 19 novembre 2020 devait avoir lieu à Paris… mais n’a eu lieu qu’en virtuel. Sans le moins du monde critiquer l’extrême violence à laquelle étaient alors soumis les Parisiens, les Français (couvre feu à 18 heures, pression et chasse policière, confinement et masque obligatoire partout en toute circonstance dans tous les lieux, y compris dehors) et la quasi fermeture des frontières de l’UE (alors que la Grande Bretagne gardait les siennes ouvertes malgré une quarantaine fictive), Joseph Farell ne déplore que la baisse de finacements pour l’événenement du CIJ et souligne le succès de partenariats (virtuels) avec des organismes comme le “disruption Network Lab” à Berlin ,  le Reported Units à Athènes; le Inchieste Giornalismi en Italie et le Canal 180 au Portugal – des organisations que nous n’avons évidemment pas entendu défendre nos droits violés massivement par les covidistes policiers, politiques et médiatiques…

Avec le CIJ pas de risqué de la moindre revolution, le système au pouvoir est bien gardé!


[1]

[2] About | Iona Craig

[3]

[4]

[5]

Par le rapport d’activité nous apprenons que Joseph Farell a remplacé Finlay Dobbie comme trésorier et secretaire du CIJ. Il devient aussi membre du conseil d’administration. A la lecture du rapport on sent bien qu’il a une stature de réel directeur: il est très present lors des “event” et autres “rallye” organisé par Defend Wikileaks et supervise personnellement la petite cohorte de jeunes journalistes que le CIJ envoi à la Westminster Court de juillet à décembre 2021 aux “audiences” de Julian Assange, puis à la Old Bailey début Janvier 2021 et au Musée Nationale de la Justice le 27 et 28 octobre 2021.

Financièrement le CIJ peut compter sur ses financeurs habituels- la fondation Logan à hauteur de 124 000 livres, Democratie en Media (20 000), Bertha Foundation (10 000); Lorena Sullivan (10 000). Le nouveau financeurs Trust for London verse tout de même 60 000 livres pour son projet. Quand à l’argent de Google News Initiative, le chiffre reste confidentiel, noyé dans des tableaux finnciers complexes. De même le rapport d’activité mentionne le chiffre de 378 000 livres de revenus, mais ne donne plus le chiffre global des dépenses, se contentant de souligner l’épargne dégagée (99 000 livres et 87 000 livres). La “liste des donateurs” de la page 13 est oblige de donner le chiffre de 128 et 34 000 livres soit la somme importante de 162 000 livres pour la formation des “journalistes Google”.

225 000 sont consacrés au paiement des 5 salariés et 39 000 livres pour les couteux formateurs. Il n’y a pas de vrais d’événements, de traiteur ou de locaux puisque toutes les rencontres sont virtuelles. La somme de 8000 livres est allouée à la “bibliothèque McFadyen” dont l’adresse reste inconnue après le déménagement du 37 Laurie Grove à l’Université Goldsmith. Ce déménagement parachève la maimise des storytellers privés sur la formation de journalistes par une université publique. Le CIJ n’étant pas du tout un acteur subversif, on ne peut que craindre un renforcement de la propagande systémique sur les cerveaux de citoyens déjà trop malmenés.

Le rapport de l’année 2021 est publié le 30 novembre 2021. L’adresse est définitivement celle de l’université Goldsmith, 8 Lewisham Way. Joseph Farell signe les documents, et nous apprenons qu’il est non seulement trésorier, mais aussi “secretaire du Board” (Conseil d’Administration), lesquelles functions cumulées lui donne le pouvoir d’un directeur exécutif.

Dans son résumé de première page, Joseph Farell est fier d’annoncer que malgré l’impact du Covid, le CIJ a su prendre le bon virage de la “crise” et d’adapter son offer de formation à l’enseignement virtuel en élargissant son activité à des milieux différents et de nombreux pays. Aucune critique de la dictature sanitaire n’est émise dans le rapport, jamais.

Ceci n’est pas étonnant: le CIJ peut s’enorgueillir d’être passé de 65 formations et 996 stagiaires à 101 formation et 1672 stagiaires. Ce qui fait en argent une augmentation des bénéfices des prestations de 29 984 à 89 271 livres – si le prix de la formation en réelle est le même que la prestation virtuelle, alors le Covid est inconstestablement une aubaine pour des organisations lucratives comme le CIJ!

Google News Initiative continue à subvention la formation “Access to Tools programm”, mais nous n’en sauront pas plus. Nous apprendrons par contre le CIJ es ten pleine expansion géographique: la Bertha Foundation a finance la creation d’un CIJ au Népal ainsi que des formations pour 101 personnes en Inde. La Fondation Logan s’occupe elle de l’Amérique Latine ou 270 journalistes ont été subventionné par cette fondation américaine. Elle finance aussi le projet pilote “Source protection pilot programme”, 8 semaines de formation sur la “sécurité de l”information”” (? ), en avril et mai 2021.

Plus intéressant, non seulement le CIJ n’émet pas un doute sur la propagande médiatique covidienne mais s’engage résolument dans la diffusion de la nouvelle lubie du système: le changement climatique. Sous couvert d’aider les journalistes à mettre en forme leurs idées sur le “changement climatique”, le CIJ se fait subventionner par la Quadrature Climate Foundation pour le “Open Climate Reporting Initiative”. Le travail sur le changement climatique est en expansion en Amérique Latin, en Afrique anglophone et même en … Afrique francophone, region du monde ou les medias anglosaxons n’ont pas encore réussi à envahir l’espace médiatique.

La Quadrature Climate Foundation étant membre du Forum de Davos de Klaus Schwab il est peu probable que les climato réalistes citoyens qui ont quelques doutes sur la sincérité des porteurs d’apocalypse, Presque tous d’ailleurs issus de la Norwich University, fassent partie des bénéficiaires du CIJ… Autre lien avec Wikileaks, Yannis Varoufakis, ancient ministre grec considéré comme un traitre dans son pays a enseigné à l’Université de Norwich la théorie des jeux avant de feindre de soutenir Julian Assange avec son mouvement européen…

Il n’est pas très clair qui sont les financeurs de la Quadrature, mais un coup d’oeil à son site internet permet de voir que côté idéologie, ce sont les chevaliers de l’apocalypse climatique. Aucun subversion de ce côté n’est à attendre.[1]

Le CIJ continue son programme de bourse pour des journalistes choisis. Les boursiers sont payés par la fondation Lyra McKee et Lorena Sullivan et dans le cadre du projet “Masterclass” souvent les cours de Stephen Grey, ancient de Reuters. Ceci est certes très bon pour leur CV mais n’a rien à avoir avec une quelconque critique du système politique, économique et médiatique de la Grande Bretagne.

Dans le cadre du “collaborative community journalism project”, le CIJ écume les quartiers pauvres de Londres pour “recruter” et embrigader de jeunes journalistes en herbe dans son système de formation: ceci est payé par la puissante Trust for London, la plus ancienne des organisations de charité de la ville, qui draine et gère depuis 1878 la bienfaisance des églises de Londres, sans compter les multiples subventions et dons de la municipalité ou des puissantes fondations de banquiers ou d’armateurs. Trust for London est comme il se doit dirigée par Jeff Hayes, un banquier de la City of Corporation[2].

Naturellement, pour le CIJ ce type de partenariat est très profitable mais encore une fois, ceci montre que le CIJ n’est pas une structure d’opposition au capitalisme néolibérale mais est pleinement intégré dans ce système.

Nous retrouvons en plus les anciens projets du CIJ, l’université d’été qui effectivement grace à la généralisation du virtuel peut se targuer d’avoir touché plus de 900 personnes dans plusieurs pays, dont le Kenya et la Russie… La bibliothèque de MacFadyen par contre n’existe toujours qu’à l’état de projet. Malgré ses subventions et ses revenus, ayant quitté la maisonnette de la rue Laurie Grove, et malgré son adresse au sein de l’université Goldsmith, le CIJ n’a trouvé aucune place physique pour ce projet. Ce qui lui permet de travailler on-line sans avoir à craindre de visite intempestive de curieux venant poser des questions gênantes sur ses prix ou ses méthodes de travail…

Deux nouveaux chargés de projet ont été embauchés: Beth Blackmore et Adeolu Adekola, ce dernier étant base à Lagos, Nigéria et chargé d’importer le projet CIJ dans son pays

Les subventions s’étoffent et assurent à la structure de Farell une vitesse de croisière: la fondation Logan est la plus importante avec 125 000 livres plus 41 000 pour l’expansion en Amérique Latin. Le Trust for London assure une enveloppe de 60 000 livres. Les financeurs habituels (Democratie en Media, Lorena Sullivan, Bertha versent des sommes de 10 000 à 30 000 livres.

Mais le financeur le plus important devient brusquement la fameuse Qadrature Climate Foundation avec pas moins de 136 000 livres pour la diffusion de la nouvelle propagande phiolosphique occidentale. Ceci se passait fin 2021, avant l’offensive russe dans le Donbass. Peut être que l’année 2022 verra d’autres financeurs venir expliquer aux jeunes journalistes pourquoi la Russie et Poutine sont méchants et comment il convient de l’expliquer au public!

La somme totale s’élève à 383 000 de revenus et 357 000 livres de dépenses. Les dépenses les plus importantes sont les salaires, 5 postes et demi, à hauteur de 241 000 livres. Joseph Farell signe le rapport. Comme les noms des salaries ne sont pas divulgués, il n’est pas exclut que lui non plus ne travaille pas gratuitement[3].

La somme totale s’élève à 383 000 de revenus et 357 000 livres de dépenses. Les dépenses les plus importantes sont les salaires, 5 postes et demi, à hauteur de 241 000 livres. Joseph Farell signe le rapport. Comme les noms des salaries ne sont pas divulgués, il n’est pas exclut que lui non plus ne travaille pas gratuitement.

Toutes les personnes qui sont responsables de l’emprisonnement de Julian Assange, qui parlent à se place et font semblant d’être ses amis tout en validant les graves violations de droits dont il est l’objet ont été invitées et/ou financées par cette structure: Naomi Colvin, Susann Benn, Mc MacGrath, Stella Moris. Jennifer Robinson. Andy Müller Maguhn, le créateur et chef du projet 04 Wikileaks à la Wau Holland Stiftung est membre du Conseul d’Aministration avec Joseph Farell, “ambassadeur” de Wikileaks.

Joseph Farell est depuis 2019, depuis la captivité d’Assange le secretaire general du CIJ et à ce titre il signe les rapports d’activités depuis 2 ans.[4] Cet homme parle souvent à la place de Julian Assange en son nom alors que Julian Assange est interdit de parole et maintenu en capitivité, interdit de visites autres que celles de ces gens et interdit de courier. Des journalistes comme Edwy Plenel et le secretaire general de Reporter Sans Frontière Christophe Deloire travaillent aussi dans cette structure.

https://tcij.org/person/stella-moris

Jennifer Robinson, qui se présente comme avocate de Julian Assange est aussi financée par un  donateur  important du CIJ, la Bertha Foundation.

Le CIJ sert-il de caisse noire de payment des gens qui se présentent comme avocats de Julian Assange alors qu’ils ne plaident jamais en cour et ne font pas d’action juridique pour le libérer et ne sont pas membre du barreau britannique? Nous exigeons une enquête à ce sujet.

De nombreux membres du conseils d’administration et des conférenciers sont en même temps des collaborateurs du Frontline Club Charity Trust, autre structure qui a maintenu Julian Assange en captivité de juillet 2010 à juin 2012. Les membres du Conseil d’Administration du Frontline Club entreprises et du Frontline Club Charity Trust parlent au nom de Julian Assange à sa place et jouent donc un rôle dans son maintien en captivité aujourd’hui. Nous analyserons plus loin le fonctionnement du Frontline Club Charity Trust.

The Center of Investigative Journalism Limited est aussi une entreprise commerciale dirigée en 2020 par Joseph Farell et par Michael Gordon Langley de 2012 à 2019. Briam Arthur Basham est directeur de 2005 à 2008, Christopher Hird de 2008 à 2012. Simon Albury apparait comme co-directeur de la structure CIJ « entreprise » à côté de Briam Basham en 2008.[5]

Les membres du Conseil d’administration de l’entreprise et les directeurs sont les membres du CA du CIJ Charity (Elaine Potter, David Leigh, Irina Bukovska, Finley Dobbie ou… Joseph Farell aujourd’hui) mais il n’y a pas  de trace de Gavin Mac Fadyen dans ces documents[6]. Le siège de l’entreprise se trouve pourtant au 34a Moreton street à Pimlico London, le prétendu domicile de Gavin MacFadyen et Susan Benn son épouse. C’est aussi le lieu ou Julian Assange est filmé par la caméra du journaliste Mark Davis en juillet 2010 dans le film « Inside Wikileaks ».

Il serait important de savoir à quel fin ce montage juridique et financier a été fait entre l’entreprise privée CIJ et le charity CIJ, quels en sont les bénéficiaires et si une fraude et un abus de social ou un autre crime ou délit n’est dissimulé par ce montagne.

Cette entreprise emploie 5 personnes aujourd’hui. Est-ce que les personnes payées sont les journalistes qui fréquentent les audiences de Julian Assange sans jamais écrire un article précis et vrai 

Quel est le but et l’intérêt de ces personnes de recevoir de l’argent pour créer un storytelling autour de la captivité de Julian Assange ? Ont-ils un intérêt à ce que cet homme soit maintenu en otage en captivité ?

Comment se fait-il qu’une entreprise commerciale peut-elle toucher des subventions de fondations charitables ? Normalement, la Loi interdit ces pratiques. Nous demandons une enquête sur les liens entre le CIJ Charity et le CJ Limited company et la raison de ce montage financier.

Mais qui sont donc Briam Arthur Basham et Simon Albury, les deux vrais fondateurs du CIJ en 2005 et les premiers directeurs ?

Avec surprise je découvre que Brian Basham est un grand financier de la City of London Corporation,  né en 1943. Il est considéré comme un « spin doctor de la City », un spécialiste des Public relations dans le monde de la finances[7].

Il a crée le groupe Broad Street Group de 1976 à 1988 spécialisée dans la communication financière. Il est crédité d’avoir inauguré un style publicité offensive et agressive utilisant toutes les méthodes les plus brutales pour vaincre ses concurrents comme dans une guerre totale. En 1991 il a crée un autre groupe de relations publiques, Warwick Corporate avec lequel il est accusé une violente attaque de British Airways contre son concurrent Virin Atlantic et de « pratiques déloyales ». Même dans le monde de requin de la finance londoniennes, il est des plus redoutables…

Aujourd’hui comme il se doit Brian Arthur Basham s’occupe du monde Bitcoin avec Bitcoin Analityca Limited.[8] Depuis 2009 il est également directeur de Energy Invest Group, un fabricant d’éléments pour éoliennes. Il existe une forte présomption qu’un tel homme puisse avoir le désir d’influencer les journalistes dont ils financent les formations via le CIJ dans un sens utile à ses affaires, par exemple en amplifiant l’idéologie du « changement climatique » afin de mieux vendre ses éoliennes[9]

Car c’est ce grand ponte de la finance, le roi des storytellers parmi les banquiers qui crée et organise une officine de formation de journalistes ! Impossible de croire qu’il s’agit ici de charité !

Quel intérêt peut avoir un grand ponte de la City of London Corporation dans la création et le financement du storytelling de Wikileaks et de Julian Assange, puisque tous les protagonistes de « l’affaire Wikileaks » sont peu ou prou dirigé par le CIJ, le BIJ, le Fontline Club ?

Il est urgent à ce que la lumière soit faire sur le rôle de la City et de ses banquiers dans cette affaire. Notre curieux informateur « General Sands » n’a pas tord de pointer depuis le début que derrière « Julian Assange » se profilent les intérêts et le pouvoir de la City, et pas seulement parce que Julian Assange a été « jugé » dans les locaux même du cœur de la City, à la Old Bailey. Le Center for Investigative Journalism est une création même d’un ponte de la City. Ayant découvert cela plus jamais je ne croirais aux racontars de Joseph Farell sur un CIJ anti-système ou un « Wikileaks » subversif. Chacun peut vérifier par lui-même cette réalité.

Brian Arthur Basham crée le Center for Investigative Journalism Limited companie en 2005 avec Simon Albury, producteur de spectacle directeurs de nombreuses sociétés de production pour la télévision depuis 50 ans. Il a été de 2000 à 2012 Directeur à la Royal Television Society, une structure publique visant à promouvoir la télévision (la BBC en est le principal financeur et soutien). Le chef de la Royal Television Society est Charles « Windsor »[10]. Le Conseil d’Administration est composé d’une brochette de directeurs des plus influents médias britanniques.

Ces hommes de pouvoir ont visiblement quelque intérêt dans la mise en place du storytelling médiatiques au sujet de Wikileaks et de Julian Assange.[11] Je suis médusée de constater que « General Sands » a toujours pointé les liens de la caste « royale » au pouvoir en Grande Bretagne avec le concept « Julian Assange ». Ce lien passe par Simon Albury, producteur et ancien directeur de la structure de Charles von Sachsen Coburg Gotha « Windsor ».

Simon Albury est aussi un des chef, et peut être le vrai chef, de Open Democracy[12]. Et nous revenons donc au constat que cette prétendue ONG est en vérité une officine du pouvoir.

Michael Gordon Langley, le président du Conseil d’Administration du CIJ en 2015, vit avec Sunsan Benn, l’épouse de Gavin McFadyen, le prétendu “mentor” de Julian Assange et prétendu “fondateur” mythique du CIJ. (Nous avons vu qu’il n’en est rien. Les véritables fondateurs du CIJ sont Brian Basham et Simon Albury, hommes du spectacle et de la City).[13]

Gavin MacFadyen décède le 22 octobre 2016, il est crédité par les médias d’avoir crée le Center for Investigative Journalism[14], mais il n’apparait pas du tout dans les documents officiels de l’entreprise “CIJ limited” etdans les rapports d’activité du “charity” CIJ il n’apparait que brièvement deux ans avant sa mort. C ’est Michael Gordon Langley signe les rapports d’activités du CIJ en 2014 et 2015, avant la mort de MacFadyen. Et comme Michael Gordon Langley, est “Chairman of the Board” du CIJ alors qu’il habite avec l’épouse de Gavin MacFadyen, je me demande si Gavin MacFadyen et Michael Gordon Langley ne sont pas une seule et même personne. Ceci d’autant plus que “Gavin MacFadyen” a été acteur dans la série policière “Thief”, (‘”le voleur”), il est donc un personnage de film[15]. Peut-être un espèce de “concept” issu de la créativité du facétieux producteur de spectacles déjantés Simon Albury et du puissant publicitaire de la City Brian Basham. Il est important de souligner que Simon Albury lui a été le vrai créateur de la television Granada et de son programme “World in Action” pour lequel MacFadyen est suppose avoir travaillé[16].

Rien de tout cela ne m’étonnerait Nous avons vu l’impudence et la violence du mensonge des médias qui ne reculent devant aucune manipulation. Le Covid nous l’a démontré. Créer de toute pièce un personnage, lui faire une page Wikipedia bidon, publier des articles toujours dans les mêmes journaux toujours sur le même sujet de la même façon pour faire croire à une identité réelle, fabriquer un “bureau des legendes” ne leur fait pas peur du tout. Etant donné les liens historiques entre les medias britanniques et les services secrets dont l’action n’est pas mythique mais bien réelle (à lire les nombreux livres sur la seconde guerre mondiale, l’action de Sir Claude Dansey..) cette hypothèse est très réaliste.


[1] Our Work (quadrature.ai)

[2] Jeff Hayes | Trust for London

[3]

[4]

[5]

[6] CENTRE FOR INVESTIGATIVE JOURNALISM LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[7] Brian Arthur Basham – Biographie (zonebourse.com)

Brian Basham – Powerbase

[8] BLOCKCHAIN ANALYTICA LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[9] -Home – Energy Investment Group

[10] Board of Trustees | Royal Television Society (rts.org.uk)

[11] Simon Albury MBE – Chair – Campaign for Broadcasting Equality | LinkedIn

Simon Albury – IMDb

Mr Simon Albert ALBURY – Director / Officer profile (companieshousedata.co.uk)

Simon-Albury-profile-AB.pdf (rts.org.uk)

[12] Simon Albury | openDemocracy

[13]  https://www.192.com/atoz/people/langley/michael/sw1v/4033572946/

[14] Gavin MacFadyen – Wikipedia

[15] Thief-Gavin MacFadyen-John Santucci-8×10-B&W-Promo-Still: Photographie | DTA Collectibles (abebooks.fr)

[16]

Monkey goes to … RTS chief Simon Albury’s retirement party | Media | The Guardian

Le CIJ est dirigé par une structure encore plus opaque, le Bureau du journalisme d’investigation (Bureau of Investigative Journalism). Cette structure est inscrite au registre des entreprises sous le numéro associations caritatives : numéro d’enregistrement 07084345. Le BIJ entreprise a été crée en 2009, ses chefs ont David Edwin Potter et Elaine Potter, les oligarques sud-africains déjà fondateurs du CIJ, dont l’adresse de domicile est le 8 Hamilton Terrace, alors que le siège du CU est situé au 10 Park Crescent. En 2010 ce sont Michael Georges Hay et James Gil Lee qui sont crédités directeurs et Dharmista Pancholi secrétaire.

En 2012 la structure est déplacé au 6 Hamilton Close, à St John Woods. En réalité les trois adresses se trouvent à une encablure de la Westminster Court, à Marylbone. De plus lorsque j’ai voulu me rendre au domicile de la richissime Elaine Potter, au 8 Hamilton Terrace, je me suis retrouvée, à quelques rues au nord de la Westminster Court et à deux pas des anciens studio Abbey Road en face d’une petite maison déserte qui ressemblait plus à un Airbnb en attente de location qu’à une demeure patricienne ou même un immeuble de bureaux d’une fondation sérieuse. De plus, aussi bien le Bureau of Investigative Journalism que le Trust of Bureau of Investigative Journalism (avec leurs administrateurs avocats de Julian Assange) ont leur siège au 6 Hamilton Close (Le BIJ de 2012 à 2020), qui enquête faite, s’avère être une toute petite entrée dans une ruelle à l’arrière du 8 Hamilton Terrace, et l’immeuble qui y correspond ressemble à un entrepôt[1]

Madame Elaine Potter et son mari David redeviennent directrice du BIJ en 2015. Elaine Potter est mentionnée comme «Philantropist », née le 21 avril 1944. Une philanthrope qui aime le pouvoir médiatique, cela est certain. Ils sont accompagnés dans leur tâche par Christopher Clark Hird le producteur de film déjà patron du CIJ.  Michael Hay quand à lui est un ancien professeur de management à la London Business School trust Compagny et James Giles Lee est un manager de plusieurs sociétés de production de films, de théâtre et de spectacle[2]. La structure en poupées gigognes du CIJ-CIJ attire donc depuis le début tout un monde de créateur de show et d’images, des producteurs de storytelling. Très peu de journalisme d’investigation et de politique dans tout cela. Il faut dire que dès sa création le BIJ bénéficie de 283 000 livres de revenus, sans qu’on puisse comprendre qu’elles sont ses liens avec le CIJ, mise à part presque les mêmes chefs.

Georges Laurence Brock et Turi Munthe arrivent à la direction en 2015. Georges Laurence Brock porte le nom d’un éminent psychiatre anglais mort en 1879 mais l’homme d’aujourd’hui, né en 1951 ne fait rien d’autre que figurer dans l’organigramme du BIJ. Turi Munthe, dont le nom est Danois, prétend être un journaliste franco-anglais spécialisé dans le monde arabe, actif toujours dans le même cercle, du CIJ et de Open Democracy[3], il est aussi dirigeant de l’agence de photos Demotix qui s’illustre dans la « dénonciation » des régimes iraniens, chinois et autres « dictatures » honnies par l’Occident.

Enfin, un des « avocats »de Julian Assange, Geoffrey Ronald Robertson, un des gérants des Doughty Street Chambers, apparait à la direction du BIJ en 2015[4]. Son adresse de résidence Aberdare Gardens est située juste au nord de Marylbone, au Swiss Cottage.

Il existe aussi une structure de charité, le « Trust of Bureau of Investigative Journalism » enregistré au registre de Charity sous le numéro de 1179275. Nous disposons de 3 rapports d’activités de cette organisation, datant de 2019, 2020 et 2021.

Ainsi nous apprenons que c’est bien Geoffrey Robertson qui dirige le Trust of Bureau of Investigative Journalisme, ainsi que Jennifer K Robinson, une autre prétendue avocate de Julian Assange, jamais inscrite au barreau anglais[5].

Le conseil d’administration comprend également Sir David C M Bell, le Dr Connor McCarthy, Mme Jodie M Ginsberg. Le rapport d’activité du Trust « Bureau du journalisme d’investigation » est signé par Sir David CM Bell, éditeur du Financial Times de 1996 à 2012 et depuis 2012 directeur de Cambridge University Press[6].

Connor McCarthy est censé être un avocat dont l’adresse est le 124 Finchley Road, nous verrons plus loin pourquoi cela n’est pas possible.

Jodie Ginsberg dirige donc aussi le BIJ-CIJ en tant que membre du Conseil d’Administration du Trust. Elle a été Directrice de Internews Europe dont le chef est Mark Stephens, ancien avocat de Julian Assange en 2010 et 2011.[7] Actuellement Jodie Ginsberg est présidente d’un « Comité pour la protection des journalistes » soutenus par les Etats Unis, tout un programme de soutien au système otanesque… Ceci n’est pas étonnant puisque Internetnews, prétendument crée à Paris, est largement inconnu des mouvements et organisations anti-OTAN françaises et que cette organisation a été partenaires de Soros lors de la guerre en Yougoslavie[8].

Mark Stephens, Président de InternetNews Europe est l’avocat qui a perdu les procès de Julian Assange de décembre 2010 à juin 2012[9]. La collusion des avocats qui ont perdu les procès d’Assange avec les financiers et les cadres des médias qui l’ont dénigré est évidente et pose un grand problème de déontologie et d’honnêteté élémentaire

. Une enquête doit être menée pour révéler si ces individus n’ont pas cherché à garder Julian Assange captif par leurs actions et leurs inactions.

Ceci d’autant plus que Internews apparait à la lecture du dernier rapport d’activité comme une officine des ministères des affaires étrangères occidentaux dont l’activité consiste à s’ingérer dans les affaires intérieurs d’Etats comme la Moldavie, la Géorgie et l’Ukraine dans un sens anti-russe, y compris cette année 2022 alors que la guerre a déjà éclaté et aussi à produire un discours de « changement systémique » de type Nouvel Ordre Mondial en direction des citoyens occidentaux (peur du covid et autres « ‘pandémie », nécessité de rationnement des ressources, peur du « changement climatique » etc).[10]

Lorsqu’on regarde la listes des « donateurs », on s’aperçoit que la structure a tout ce qu’il y a de « gouvernementale » et ne devrait absolument pas s’appeler « ONG » ou « association Loi 1901 ! » En effet, elle est financée par pas moins de 4 agences dépendantes de la Commission Européenne et une quantité de ministères des affaires étrangères, dont celui de Grande Bretagne, des Pays Bas, de Suède, de Suisse, de Norvège, ainsi que par la fondation de Soros et par la BBC ! En revanche, les intérêts du MAE français ne semble pas y être représentées directement malgré sa présence en France en tant qu’association Loi 1901 ![11]

Le budget de la structure s’élève à 14 millions d’Euros pour 2022… On voit bien que l’avocat de Julian  Assange ne fait pas partie de pauvres opposants !

Nous apprenons par le rapport de 2019 que le Trust du BIJ a reçu 185 000 livres de subventions, ce qui n’est pas une petite somme. Mais quel est exactement l’objet de cette structure n’est pas très clair. Le principal bailleur de fond est sans surprise la fondation Elaine et David Potter (155 000 livres) et le deuxième la Hollick Family Foundation (30 000 livres). Presque toute la somme, 175 000 livres a été donné au Bureau of Investigative Journalism. La structure sert donc à amener de l’argent pour le BIJ et donc pour le CIJ. Pourquoi un tel savant montage ? Ce n’est pas clair.[12] Qui finance en réalité le CIJ -BIJ ?

Clive Hollick est un important businessman de la City, banquier, financier et propriétaires de télévisions, journaux et sociétés de production. Un homme de pouvoir, encore une fois, pas un donateur désintéressé.[13]

Le projet du trust est de « promouvoir les standards éthiques de la conduite, de la transparence et de l’accord avec les lois des secteurs gouvernementaux, industriels, commerciaux dans l’organisations professionnels, les entreprises internationales et domestiques et dans le développement des initiatives outre-mer » – cette phrase est particulièrement flou et ne renseigne en rien sur l’activité réelle de la structure. Ses liens avec les structures gouvernementale comme Internetnews via des gestionnaires comme Jodie Ginsberg ou comme Mark Stephens, l’accompagnateur d’Assange au « procès » de 2011 pose la question du financement éventuels du BIJ-CIJ par les gouvernements occidentaux, derrière le paravents de ces structures écrans.

Le rapport d’activité 2020 du Trust of Bureau of Investigative Journalims répète au mot près les mêmes informations qu’en 2019. Geoffrey Robertson est bien le chef, Jennifer K Robinson une gérante adjointe du directeur, les administrateurs sont les mêmes et le budget (185 000 livres) et les financeurs les mêmes. Le rapport ne dit rien de l’activité réelle de l’organisation ; sauf que le Trust aurait versé l’argent au « Bureau of Investigative Journalism » pour son travail de « bienfaisance ». Si le Trust sert à alimenter le BIJ pourquoi existe-t-il et l’argent n’est pas versé directement au BIJ ? Parce que Geoffrey Robertson, Jennifer Robinson, les « stars » du procès Assange ne doivent pas apparaitre comme gérants du BIJ-CIJ ?

En 2021 pas de changements non plus dans la structure, les gérants, les donateurs, la somme reçue et dépensée. Comme nouveau financeur apparait la fondation John Ellerman et dans les dépenses le Bureau of Investigative Journalism le récipiendaire des subventions. A quoi sert donc le Bureauf of Investigative Journalism ?

Quand au Bureau of Investigative Journalism, les documents de l’entreprise déposé au registre « Beta Companies » mentionnent son siège au 124 Finchley Road, un peu plus au nord de la Westminster Court, mais à cette adresse, dite Marion House, se trouve uniquement une maison de production de cinéma et une société de comptabilité de spectacles et la maison est bien trop petite et modeste pour abriter une aussi vaste entreprise que le CIJ-BIJ.[14]

Il s’avère donc que les entreprise que fondent Madame Elaine Potter, les « avocats » de Julian Assange et les financiers de la City, Sir David Bell et Clive Hollick, sont domiciliée dans des boîtes aux lettres soient sont, au sens juridique du terme, des fictions. Des faux. Des « Storytelling » précisément

D’ailleurs, Clive Richard Hollick, le magna des médias et de la bourse devient directement un directeur du BIJ en 2018[15]. Assange est décidément entouré de drôle de personnages. On voit bien que ceux-ci ne sont pas ses amis, mais plutôt ses geôliers.

Nous y retrouvons aussi Richard Sambrook, directeur pendant 30 ans à  la BBC par ailleurs fondateur et longtemps directeur du Frontline Club, fief des pseudo-soutiens de Julian Assange[16].

Un autre important dirigeant du BIJ et de son Trust, Sir David Bell, dirigeant du Financial Times, se mêle aussi de la politique étrangère via sa structure War and Peace Institute Reporting[17]. Bien sûr, la cible préféré de cette structure, Cuba et l’Ukraine, deux champs d’ingérence primordiaux de l’Occident…Naturellement, au sujet de la guerre en Ukraine, c’est le soutien total à la propagande de Kiev et des gouvernement occidentaux.

Examinons maintenant les documents du BIJ. La société au numéro 07084305 est en novembre 2009, au moment ou Julian Assange affronte les premiers mois de l’incroyable harcèlement juridique désormais attaché à son nom. Le premier rapport date de décembre 2010, nous y rencontrons les premiers directeurs Michael Hay et James Giles Lee.Nous apprenons que la première subvention est donné par le « Trust of BIJ » et c’est la somme conséquente de 800 000 livres… Dont nous ne savons pas la provenance, preuve s’il le faut que le montage de structures en poupée gigognes sert à opacifier l’origine des fonds. Le Bureau of Investigative journalism se définit comme une organisation « non profit », alors même qu’elle n’est pas déclarée au registre des « charities » (seul le « Trut » l’est) et qu’en tant qu’entreprise capitaliste elle est censée vivre de vente de biens et de services et pas de subventions…Ceci d’autant plus que l’activité de l’entreprise doit être de promouvoir « production de journalisme d’investigation de qualité pour la presse et les productions audiovisuelles dans le cadre de la défense de l’intérêt public »[18].

Le rapport 2011 n’est pas très bavard sur les activités de la structures. Les directeurs restent les mêmes, et nous apprenons par une petite phrase finale que « M. Lee en tant que directeur du Trust of BIJ a reçu 955 000 livres en 2010 comme financement de la part du Trust et que de cette somme 155 000 sont dédiés aux futures projets »[19]. La somme est énorme, sans commune mesure avec ce que peut obtenir une simple association – d’ailleurs le CIJ partenaire du BIJ affiche une pauvreté scrupuleuse… A quoi sert ce quasi million ?

La première ligne de la page 8 du rapport mentionne 605 000 livres de « grants », (subventions) reçues en 2011 par rapport à 800 000 en 2010…La structure des dépenses est illisible pour le citoyen, ce qui est un comble pour les comptes d’une association prétendant défendre le bien public.

Le rapport financier 2012 est si bref qu’on ne peut rien en déduire de l’activité de la structure. Il n’est question que de « pertes », de « coûts », et les sommes sont modestes (20 000 à 40 000 livres) sans commune mesure avec la taille des subventions. C’est pareil pour le rapport 2013[20], 2014[21], 2015[22]. En 2016 apparait une ligne « cash in Bank and in hand » avec la somme importante de 348 000 livres. On aimerait savoir ce que FAIT le BIJ avec cet argent mais les dirigeants n’ont pas l’honnêteté de le dire aux citoyens curieux de savoir comment est financée la « presse indépendante » !

Dans le rapport de 2016 nous apprenons que le nombre de salariés est de 10 personnes, 11 en 2015. C’est donc une organisation importante, plus grande que le CIJ. Et pourtant, aucun rapport d’activité ne décrit ce qu’elle fait de l’argent reçu ! C’est pour le moins malhonnête,  de la part de gens qui se targuent de lutter pour le bien commun et dont la profession est avocat défenseur de prisonnier politique ! (Geoffrey Robertson)[23]

Page 6 du rapport nous apprenons que le « cash in bank and in hand », le liquide disponible est de 311 000 livres, une somme énorme ! Point 10 page 7 une subvention de 250 000 de la fondation Elaine Potter est mentionnée. C’est toujours bien plus important que les sommes allouées au CIJ dont les rapports sont détaillés. Nous y apprenons aussi que le BIJ a reçu des prêts d’ une autre structure sous contrôle de Elaine Potter, « le BIJ Service Management limited ». Selon la bonne vieille méthode capitaliste, les structures s’emboitant les unes dans les autres servent à brouiller les pistes des circuits financiers opaques et des activités qu’on veut cacher[24].

En 2017 le nombre de salariés croit jusqu’à 13 et Elaine Potter verse encore 250 000 livres dans la structure. Le BIJ s’endette auprès de la structure « BIJ Management limited » de Potter mais on ne sait pas à quelle hauteur. Seul la somme due en 2017, 18 000 livres, est inscrite.

En 2018 la somme du liquide disponible atteint 1 million de livres ce qui montre que la structure, alors dirigé par les médiatiques financiers Clive Hollick et Richard Sambrook joue dans la cour des grands[25]. Mais on ne peut toujours pas savoir ce que cette entreprise produit ni ce qu’elle vend.

L’insolente prospérité se poursuit en 2019 (1, 2 million de livres de liquidités disponibles…), en 2020 (1,423 000 de livres) et en 2021[26]. Ce n’est pas mal pour une entreprise de production de « journalisme » dont les bureaux fantômes ne sont même pas mentionnés sur la façade de la modeste maisonnette du 124 Finchley Road, siège de la compagnie de spectacle et de comptabilité …

En 2021 la liste de tous les directeurs responsables est enfin publiée : il était temps, les revenus des subventions atteignent 2 millions de livres et les frais administratifs sont de l’ordre de cette somme, le chiffre des salariés étant de 33 !.[27] Ce qui en fait une grosse structure dans le secteur des associations. On ne peut toujours pas savoir ce que fait exactement le BIJ, mais nous avons au moins, à la dernière page, une liste des dépenses.[28]

On y a apprend que le poste le plus grand sont les salaires et les cotisations sociales, 1 700 000 livres, mais on ne sait pas à quoi travaillent les salariés ! Des « Freelance journalist » obtiennent 170 000 livres mais on ne sait pas sur quoi ils travaillent  non plus et à quoi correspondent ces dépenses. Les frais multimédias sont 51 000 livres, les loyers 63 000 et les avocats 55 000. Une PME de taille respectable dont l’activité reste pourtant opaque et les liens avec ses « partenaires » CU, Trust of BIJ et BIJ management Limited mystérieux.

J’aurais bien aimé savoir quels sont les liens exacts entre les avocats de Julian Assange patrons de la structure opaque du BIJ (Robertson et Robinson, Stephens) et les financiers de la City et des médias (Potter, Sambrook, Hollick, David Bell…). Il me semble que répondre à cette question serait une bonne fois pour toute faire la lumière sur le mystère de l’invisible otage Assange et son histoire médiatique.

Il existe même une autre structure opaque le « International Bureau of Investigative Journalism » crée en 2019 dont le siège est au 111 Buckingham Road, à une encablure de la cathédrale Westminster et du Parlement britannique. Une certaine Linda Jackson en était la secrétaire en compagnie de Matthew Smith un journaliste américain inconnu,  puis en 2021 la structure est dissoute. A quoi a -t -elle servi ?[29]

Quand des organismes manquent à ce point de transparence, nous ne pouvons les croire sur paroles qu’ils sont les défenseurs de la vérité et du bien commun.

Plus personne n’est dupe. Les peuples réclament la vérité et le respect. Ce bureau des légende grotesque doit cesser !


[1]

[2] James Giles LEE personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[3] Turi Munthe – Wikipedia

Demotix – Wikipedia

[4][4]

[5]

[6] https://en.wikipedia.org/wiki/David_Bell_(éditeur)

[7] https://internews.org/updates/jodie-ginsberg-appointed-new-internews-europe-chief-executive

https://internews.org/person/mark-stephens-cbe

[8] Our History – Information Saves Lives | Internews

[9]

[10] Audited-Financial-Report-2021.pdf (internews.org)

[11]

[12]

[13] Clive Hollick — Wikipédia (wikipedia.org)

[14] THE BUREAU OF INVESTIGATIVE JOURNALISM overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[15]

[16] Richard Sambrook | Frontline Club

Richard Sambrook – Wikipedia

[17][17] Sir David Bell | Institute for War and Peace Reporting (iwpr.net)

Governance | Institute for War and Peace Reporting (iwpr.net)

[18]

[19]

[20]

[21] application-pdf

[22]

[23]

[24]

[25]

[26]

[27]

[28]

[29] INTERNATIONAL BUREAU OF INVESTIGATIVE JOURNALISM LTD. overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Curieusement, lorsque j’ai voulu me rendre au domicile de la richissime Elaine Potter, au 8 Hamilton Terrace, je me suis retrouvée, à quelques rues au nord de la Westminster Court et à deux pas des anciens studio Abbey Road en face d’une petite maison déserte qui ressemblait plus à un Airbnb en attente de location qu’à une demeure patricienne ou même un immeuble de bureaux d’une fondation sérieuse. De plus, aussi bien le Bureau of Investigative Journalism que le Trust of Bureau of Investigative Journalism (avec leurs administrateurs avocats de Julian Assange) ont leur siège au 6 Hamilton Close (Le BIJ de 2012 à 2020), qui enquête faite, s’avère être une toute petite entrée dans une ruelle à l’arrière du 8 Hamilton Terrace, et l’immeuble qui y correspond ressemble à un entrepôt. [1] Actuellement les structures ont déménagé au 124 Finchley Road, un peu plus au nord de la Westminster Court, mais tout comme les autres adresses, mais à cette adresse, dite Marion House, se trouve uniquement une maison de production de cinéma et une entreprises de comptabilité de spectacles et la maison est bien trop petite et modeste pour abriter une telle vaste entreprise.[2] Il s’avère donc que les entreprise que fondent Madame Elaine Potter sont domiciliée dans des boîtes aux lettres soient sont, au sens juridique du terme, des fictions. Des faux. Des « Storytelling » précisément.


[1]

[2] THE BUREAU OF INVESTIGATIVE JOURNALISM overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

The ultimate end of the Julian Assange storytelling? Meeting at the Royal Courts of Justice, London from 25 October to 3 November 2021. Stella Morris, Tracy Ward and the Dukes of Beaufort

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Monika Karbowska

I made my 23rd trip to England in two and a half years for the Julian Assange trial. I was in London from 25 October 2021 to 3 November and this trip, in a Europe ravaged by the Covidian dictatorship for the last 2 years, was a salutary measure, a real breath of Freedom, despite the always difficult objective of ensuring the respect of the human rights of the man Julian Assange. Never give up, despite the difficult life the regime leads us and despite the terrible violations we ourselves face in France.

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Gilles Chambault, my companion 2007-2013, who died on 30 October 2021 due to covidian madness

Unfortunately, I was not able to write my article immediately because, on my return, I was confronted with the strikes of the dictatorship in the European Union: the brutal death of my former companion, Gilles Chambault, a former activist of the Left Party and of the CADTM, on 29 October, then the terrible struggle I was engaged in to save from death my friend Alicja Tysiac, a Polish feminist activist sequestered in a mafia-like covidian hospital in Warsaw, who called me for help on 29 November. Then the system attacked other people close to me, including the father of an anti-dictatorship activist, Marian Kurmel, in the Polish town of Szczytno. In France, too, we have had to deal with illegal prosecutions and bizarre illnesses that look very much like poisonings.

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Alicja Tysiac, my Polish feminist friend, died because of the covidian dictatorship on 12 December 2021 (photo from 2010)

I suspect that Gilles was a victim of the covidian injection he accepted to provide the health pass required by his aeronautical club in La Ferté Alais. I witnessed, live, by messenger, the terrible agony of my friend Alicja, deprived of care and sequestered by the Praski hospital in Warsaw. She died on 12 December. We were able to obtain the opening of a judicial enquiry into the reasons for her death.

It is logical that I could not write my article in time due to the ordeal. I am writing it again today because positive and optimistic things should always be put on paper and give us the strength to fight.

And I do not forget my dear departed, to whom I solemnly promise justice and revenge.

On 24 October, I finished the editorial work on my articles from the beginning of the Assange case, August and September 2019, on my first trip to London for the hearing on 20 September 2019, while France was buzzing with the intense popular demonstrations against sanitary segregation and the so-called « Nazi » pass. On the evening of the 24th, I was to take the Flixbus to London to attend Julian Assange’s appeal hearing at the Administrative Court. This hearing was announced on 10 August 2021 by twitter postings and mainstream media articles as usual, as Julian Assange’s ‘lawyers’ never speak publicly at a press conference.

How the Covidian cult infiltrates public structures and private companies

A short movie of simple happiness in free London

When I decided in September to arrange to make the trip to London despite the Macron regime’s perpetual Covidian threats of impossible travel and closed borders, I had assured myself that on 4 October 2021 all entry restrictions would be abolished by that date. France was indicated as being on the ‘amber’ list, and therefore exempt from quarantine, although not exempt from PCR testing.

It was therefore a bad surprise when, on Saturday 23 October, when filling in the « passenger locator form », I noticed that the site Travel to England  Travel to England from another country during coronavirus (COVID-19) – GOV.UK (www.gov.ukhad put the quarantine at 180 countries! The green, orange and red lists have been abolished and unvaccinated people from these 180 countries must not only show a negative PCR test, but must also undergo quarantines and so-called day 2 and day 8 repeat PCR tests. Although I suspected that, as at the beginning of the year, the UK system had neither the right nor the ability to control quarantines, the prospect of subjecting myself to the constant and costly torture of PCR testing tainted my joy at leaving. Also, even though the website didn’t say that ‘covid vaccines’ would be compulsory to enter the UK, these constant rule changes made me fear the worst abuses.

But I need to get away from it all, to leave France for a while, confined in the violence of the covido-macronist dictatorship. To leave the atmosphere of anguish in which we are locked up despite the strength of our massive protests. What to do then? Not to go, to drop this violent nonsense and concentrate on our Liberation in France? Or assume that we have already verified many times that Boris Johnson’s government is not a Covid follower but that the state structures are infiltrated by the Covid sect which tries to make « false law » with a typical Nazi policy of « faits accomplis » which are void in law because they are contrary to human rights, constitutions and the UN Charter? For example, we know that it is the NHS, the venerable English health system, that is most infiltrated by private sector managers and is the most covidian. It is the NHS that is responsible for testing and quarantines, it is the NHS that wants them and imposes them.

Yet, in law, a health institution does not control the borders of a state. This is, in the tradition of the sovereign and democratic rule of law, the responsibility of the Foreign Office for legal decisions and the Border Police for enforcement. A state border does not exist in a pure state: it is always the border WITH someone ELSE. According to the principle of reciprocity, movement between two States is done according to the agreements concluded by the Foreign Affairs with the diplomatic services of the neighbouring State. Once this agreement has been concluded, the Ministry of the Interior and its police are responsible for enforcing its terms at the borders with varying degrees of cooperation with their counterparts in the neighbouring state.

Even mandatory vaccinations for entry into a state must be and are regulated by bilateral or multilateral treaties between states, otherwise there will be chaos and the end of international law.

Franco-British relations have historically been regulated by countless bilateral treaties. The most recent one fixes, in December 2020, the freedom of movement of French and British citizens on the basis of a simple passport after Brexit. Britain has signed such agreements with many European states or allowed old agreements to continue (in diplomacy any agreement that has not been formally terminated or broken still applies, even if it was signed 50, 100 or 200 years ago…).

But in the meantime, the covidian sect has struck in all the states of Europe and invented the compulsory PCR test at the borders whereas this obligation is not regulated by ANY agreement, treaty or convention. PCR tests are therefore illegal under international law. They constitute a kind of de facto warfare that leads to similar retaliation by the targeted countries under the principle of reciprocity.

When Macron imposes a blockade on European truck drivers travelling to England via Dover in December 2020 by instituting compulsory PCR testing at France’s borders, England is obliged to impose the same PCR test on travellers from France. Only subjugated, colonised countries whose elites have a slave mentality do not dare to apply the principle of reciprocity. (For example, Poland, which is subject to the USA, does not apply visas to the entry of American citizens into its territory, whereas the USA drastically closes its country to Polish nationals…).

Britain has certainly not left the dictatorial structure of the European Union to submit to the diktat of its neighbour, with which it is bound by centuries of conflict and rivalry but also by a strong fraternity of arms and destinies from two World Wars. Macron’s France seems to have forgotten that the French owe their physical survival to the British in 1940-44, and is sinking into a policy of incomprehensible and incoherent hostility towards its neighbour.

My enemies on this journey are my own country and the covidist sect that infiltrates the state structures of sovereign countries. I also know that England as an island needs open borders and free flowing traffic of people and goods. The NHS has no right to control the borders, although it tries to do so by intimidating prospective travellers on the « Enter to UK » website. But England is an island, I can’t walk there, so it’s the transporters who are in charge of demanding the PCR tests, whereas, according to the principles of law, a private transport company has no right of access to the health records of citizens, and therefore has no right to look at vaccines, quarantines or medical analyses!

So what can be done?

I was forced to take the PCR test on Friday 22 October because Flixbus is not a resistant company at all and they will apply Macron’s health pass anyway. They won’t accept me on board without it.

Looking at the « Passanger Locator Card » I see that it has an « exempt of self isolation » box. Amongst the few exempted professions (diplomats, international civil servants, truck drivers…) there is a box « COP26 UNFCCC registered participant (England and Scotland only) – HMG Letter required ».

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Londres-24.10.2021-1-1024x594.png.
First Passanger Locator Form on 24 October 2021

Participants at COP26 in Glasgow from 2-12 November 2021 are therefore exempt from quarantine! Interesting! First of all, I fill in the paperwork honestly: date of departure, arrival, bus number and company, friend’s home address, passport. Then I have to do the bloody PCR test on the 2nd and 8th day of arrival. It’s painful and inconvenient, but maybe I’ll have to do it. The matter gets worse when I discover that the website requires me to book and pay for a test in advance… A list of companies is given, but some tests cost 50 and others 300 pounds. Why such a difference? Which one is the right one? I choose a medium priced company, but both tests cost 200 pounds, 230 Euros! That’s a lot of money for a sea mile from Calais to Dover… So I decide to pay only for the first test, 77 Euros anyway. I pay on the company’s website, I get the invoice, I tell myself that I will do the return test, I don’t even intend to stay long enough to be obliged to do the 8th day test!

This website of the test companies is such a mess that we don’t understand anything and obviously there is no phone number to get information. I decide to put the screenshots of the incomprehensible sites in front of the controllers and to defend myself in case of problem.

I have to enter a number I got from the test invoice to validate the « Passanger locator form ». I can’t do it, the site refuses. The number doesn’t work. So I decide to validate « Cop26 UNFCCC registered participant » while checking « Testing exemption declared » and « I need to self isolate ». Further on, I confirm that I am exempt from on-site testing: « Are you required to book a COVID-19 test package for when you arrive in the UK? No, I am exempt« . No, I am exempt »).

So I split the difference: I declare COP26, but I accept the quarantine while declaring that I don’t have to test. But just in case, I have the certificate of the paid test at hand!

After all, it would be a very good idea to go to Glasgow… As a human rights organisation we have a say in the increasingly liberticidal policies imposed under the guise of « saving the climate » and since Johnson is urging us to go by deciding that the Covid does not affect the participants of COP26... why not accept his invitation? In case of problems, I still have the bill for the test.

I spend my last evening in Paris, on 24 October, melancholically drinking glasses of wine in a local resistant café not far from the Flixbus station…. I can’t wait to leave, but travel is no longer a pleasure, a discovery and a renewal of the senses and identity, but an intense source of stress through which the Covidian cult tortures free people.

I arrive at the Bercy bus station half an hour before the 10.30 pm departure. But then, on the way to the station, I get a strange text message « you have to change the passanger locator form ». What is this now?  The 700 bus is already in place, next to it are two employees in yellow waistcoats marked « Flixbus ». With some apprehension (what else are they going to ask me?) I present my passport, my ticket, the PCR test and the printed Passanger Locator Form. But then the young black man says to me « you have to change the Passanger Locator Form. You can’t put « Flixbus », but you have to put P and O, the boat company for the Calais-Dover route ».

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The second Passanger Locator Forum imposed by Flixbus with the false information of P and O

I am still thinking that this is illegal. Why does Flixbus deny any responsibility for the journey they are making to the UK authorities when I bought a ticket from them and am getting on THEIR vehicle? Why do we have to lie? Where is the trick? And if something happens, who will take responsibility? Who will pay? Is Flixbus travelling illegally to England and therefore needing to hide behind the ferry operator? And why is Flixbus no longer using the Eurostar?

I would like to ask the staff these awkward questions but I fear they will retaliate by denying me access to the train. My apprehensions are well-founded, as the young man who works for the German company says that many people are refused access to the train every day and this leads to violent disputes, hence the presence of heavily masked, black-clad security guards with inconvenient dogs on a leash. This is a far cry from the freedom of movement that spearheaded the imposition of the European Union on our lives

The young employee checks that I have erased Flixbus from my document in favour of the P and O company. Then, everything speeds up because there are not many of us. The driver, who is alone, (he) takes a look at my passport and my PCR test and doesn’t ask for anything else… My luggage is deposited and I go to settle down… I was hot with my PCR and quarantine test exemption. But to make it official, I hide under my veil to remove the mask (a good sign is that the driver wears his under his nose ostensibly…) and I open my computer to register our association on the COP26 website. It’s a fairly simple operation to do and the conference website is interesting. If I have time, I would be well inspired to go to Glasgow.

It’s clear that Boris Johnson’s government needs a variety of citizens’ groups to counterbalance the weight of the « climate zealots » in the negotiations that will affect the future of his country and our lives. The least we can say is that the British Prime Minister will be satisfied with the vague and non-binding agreement that will be the outcome of the great ridiculous rave of the « Conference of Parties » in Glasgow (what exactly does this term, which has no legal reality, mean?).

As I collect my registration certificate from the COP website, time is running out. It’s almost midnight, we still haven’t left. I hear shouting outside. With other travellers, worried, we try to understand what is going on. It appears that some passengers who were refused boarding because of the lack of a PCR test had abused the young driver. He refused to work and left his post. I didn’t know that Flixbus, a German low-cost company that until now has employed almost only Polish posted workers, will accept withdrawal rights in 2021! I am very worried. I know that Flixbus doesn’t care what happens to us, the passengers. We have paid for our seats, but they will probably cancel the route altogether as they have done dozens of times during 2020. As of today Flixbus already owes me 350 Euros in cancelled bus fees from March to December 2021… The man being turned away is shouting at the top of his lungs « but I paid for my seat! You don’t have the right to kick me out! You have to pay me back!

We totally agree with him. But in the covid dictatorship our human rights to the free disposal of our bodies are scorned, so how can we assert our rights as consumers which seem so secondary? I phone my friends who advise me to wait. Time passes, the other travellers are more and more worried but remain very submissive. At 1am, when the station is empty, a blond man in his forties arrives. In an imperative voice he tells us to get out and remove our luggage. He’s not going to start checking tickets, passports, tests, and the passanger ocator form again? No, he orders us to take our luggage out and ? to bring it back in again. We do this like sleepwalkers, excited and worried. This manoeuvre is pointless but we can’t say anything, otherwise he’ll kick us out of the bus and I’m too happy that he doesn’t check the papers anymore.

Finally, he orders us to get back on the bus, sits behind the wheel, closes the door and drives off. We’re off. Under my veil I fall, relieved, into a deep sleep filled with nightmares.

Two hours later, I wake up with a start. It is 4am and we are in the control area of the port of Calais, in front of the PAF booths. The driver shouts « everybody up! Get your passports and vaccination certificates ready ». Travellers look at each other in terror. I hear an Anglo-Pakistani family sitting next to me ask: do you need the covid vaccine to leave France? I am very irritated.

It’s illegal! He has no right to scare people like that! No one can force someone to have a vaccine to LEAVE a territory, only to get in! The Police do not have the right to prevent a French citizen from LEAVING the country or to impose conditions on his exit! This is sequestration! Nobody has the right to prevent someone from leaving a country! It is a violation of article 13 of the Universal Declaration of Human Rights and the principles of international law!

I curse the driver for his gestapist tone giving orders to camp prisoners but also because he took us by surprise. I don’t have time to find in my computer the text of the UN Declaration of Human Rights to put under the nose of the French cops. The covidian kapos always implement the tactic of exhausting resistance and terrorising people at the last minute. I have to get out of the bus with my papers and queue up at the Police Aux Frontières, which I’ve been through more than 20 times in 2 years. The French policemen are young and some of them wear masks nonchalantly. Surprise, it goes very fast. The young policeman examines my face which I extract from the mask and gives me back my passport. That’s it. We cross the corridor and get back on the bus which will go a few hundred meters towards the British premises.

The driver looks at us mockingly. I’m beside myself. He has terrorised us and lied to us. Of course I am right and the law applies. The police don’t have the right to impose vaccination requirements on people leaving French territory. I want to say something to him, but I can’t yet. Obviously this man, a Flixbus employee, has been instructed to make people BELIEVE that covid vaccination is compulsory to leave France. Does he receive covid commissions to lie like that, to propagate the vaccination? And if so, who bribes him? The pharmaceutical companies directly or Flixbus who receives his illegal bribe from them?

But I have to swallow my anger, we have to cross the British border police station. I haven’t been back to the British post at the port of Calais since October 2020. Now threatening covidian posters adorn the walls of the post and the staff, older than the French cops, wear masks. But the woman who receives me is very friendly, she scans my passport, doesn’t ask for anything and I don’t think my Passanger Locator Form appears on her screen. Welcome and have a nice trip. That’s all. Britain immediately appears to be the only normal country in all of this covidian madness in Europe. The border police respect the law. They check passports.

I am stunned but I don’t have time to exult at having passed so easily. The black mass of the boat slowly approaches the docks drowned in the autumn night. The despicable Flixbus man tells us to get back on the bus and says: « Now the serious stuff will start. The carrier will check your papers. Everything has to match, otherwise we won’t be able to leave. If you don’t have your vaccine, I’ll leave it here » On top of that, we are subject to collective responsibility!

I stay on the phone with my friends on speakerphone, they will be witnesses. We have understood the trick. The police of both countries respect the Law, but the covidian sect has monopolised the transport and it is through them that the sect wants to impose the vaccines to the travellers taken hostage by Flixbus and the maritime company P and O. I remember that it was this company which in December 2020 refused me at Dover because I didn’t have a bike and never reimbursed the ticket… They allow themselves everything because they are a private company and unlike the borders of the continent you can’t cross a maritime border by your own means.

I search the internet for ‘enter to UK’ and I am the last one out. A blonde woman is sitting in a brand new motorway-style booth. I give her my passanger locator form and my passport. She says sternly, « Where is your vaccination? » I counter: « The covid vaccine is not compulsory to enter England ». She raises her voice: « Of course it is! The proof! » She points to her computer on which there is a shipping company intranet but not the government website.

I keep my phone in my hand and tell my friends what is going on. The man from Flixbus is irritated and backs away. I say, « I am a member of a human rights organisation and our lawyers are listening to you. No covid vaccine is required to enter the UK. Only the border police can check what documents are required. I have just crossed the border. The British police did not ask me for a vaccine. I’m standing here because the British police let me through »/

The woman stands quietly. She looks at the driver who starts shouting: « You’re holding us up! I’ll leave you here! If she tells you that’s how it is, that’s how it is! »

I answer: « But she is not the British police but an employee of P and O. P and O doesn’t have the right to carry out border controls because it’s a private company that can’t replace the state. And Flixbus for which you work does not mention on its website, nor on the Flixbus Paris-London ticket that I bought and that you checked, that the vaccine is compulsory to travel from Paris to London with Flixbus. You are responsible for not informing me as a Flixbus company ».

I insist heavily on « Flixbus » because he knows that his colleagues have forced us to erase Flixbus from our documents and mention « P and O ». There is a trick and I’m going to put it in the balance.

My friends advise me over the loudspeaker. The woman from P and O finally takes my documents. I added the PCR test and the certificate of purchase for the second test for the second day. She says to me « We are the carrier and we can object to you coming on board ».

I replied « Of course, as a private company you have the right. But the vaccination requirement must be clearly mentioned in your documents, on your ticket. I didn’t buy a ticket from you, but from Flixbus. And you have proof on my ticket that Flixbus does not inform its passengers of the obligation to present a covid vaccine to board. Do you work for Flixbus? » – With this last question, I turn to the driver.

And what a surprise! He lowers his voice and says softly: « In fact, I am a self-employed person, I am not an employee of Flixbus but a subcontractor. I lose money if we miss the boat and I don’t decide what Flixbus does. » Ah, here we are! This whole operation is illegal and pure moonlighting…

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The guy withdraws from the power game, I feel that he wants me to pass, I only have to convince the surly P and O employee. In the meantime, she has understood that I represent a human rights association and that witnesses are listening to our conversation by interposed telephone. I repeat that the government website does not mention any compulsory vaccine against covid, I point out the site, failing to put the site under her nose, I persist with my « passenger locator form » devoid of any vaccination obligation. I leave in the shade the other incongruities of the British site with the quarantines, the tests and their control by the National Health System.

Suddenly, the driver looks at my PCR test in my hands and says, « Yes, you have the vaccine! » He calls the PCR test a vaccine! I don’t know if he is sincere and stupid or if this is the only way he can get out of this tense discussion. He takes my paper and hands it to the P and O employee. She plays along and takes the document. He looks at me and I say nothing. She suddenly becomes friendly, checks, says « it’s negative », notes something in her hand and doesn’t ask me any more questions. I am free.

Both of them pretended that the PCR test meant ‘vaccine’!  P and O and Flixbus are obviously breaking the law, propagandising Pfizer’s vaccines by holding travellers hostage… Subcontractors are complicit… But this man and woman have come to fear that their company’s process will be exposed. I am still in shock.

Then the atmosphere relaxes. We get back on the bus, the man has mellowed. He brings his vehicle into the boat, we exit into the garage and make our way to the upper decks to the sound of the familiar safety controls. Unlike the bus where the driver has abandoned the terrorism of the mask, at P and O’s there is a relentless rigour about the subject. I find the bar where I like to sit. I buy a tea with milk and English biscuits and I lie down on a bench hidden under my scarf and without a mask in front of the large bay window overlooking the sea. I don’t have time to enjoy the crossing, I sleep like a log. We are so late that the day breaks over the majestic white chalk cliffs of Dover when I wake up.

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I’m glad to see them, especially as the sun is shining so brightly. I examine the little houses nestled under the cliffs that I saw up close on my trip to this port in December 2020 and the glass windows of the British army’s World War II command post in the cliffs below the castle.

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The view of the sea, the cliffs and the town is magnificent. The bus begins the climb from the port motorway junction onto the cliffs and we are off to London. I go back to sleep immediately.

London The Free

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The weather is bright and golden as the bus pulls into the southern suburbs of Greater London. I wake up and look out over the beautiful lawn of the Heath public garden between the entrance to Greenwich Observatory and Lewisham Common, then the small houses of New Cross with the Caribbean restaurants and bookshops of nearby Goldsmith University. I recognise the warm, elegant pubs on the avenue that we frequented two years ago, in October 2019, when we went on a power trip to free Julian Assange. These are great memories of a time so near and yet so far. The Covidian dictatorship has taken us all into another space-time by violently erasing what was beautiful and free about life in the period of globalisation achieved from 1999 to 2019. But history teaches us that no space-time, even the most violent, is eternal. I have been fighting since 1989, but today I am fighting even harder than during these 30 years for ‘another possible world’, one of justice and fraternity, and I know that we will win.

The bus passes through London, destroyed by the Nazis and poorly rebuilt after the war in the Elephant Castle district, then Vauxhall Bridge and finally the Victorian mansions of Pimlico. We arrive at Victoria Coach Station and I am overwhelmed with emotion.

The passengers are in a hurry to leave the vehicle, I collect my luggage, then I stand in front of the driver standing in front of his door. I tell him with a detached air that since he has informed me that he owns a transport company, I would like to have his details to travel with him, Flixbus seeming too uncertain these days. The man’s face takes on an ironic expression: « I don’t have a website ». So I attack him: « Why did you lie and make people believe that you have to be vaccinated to leave French territory? You know that’s not true. Nobody has the right to impose conditions on someone who wants to leave a territory, to leave their own country. It is contrary to the Constitution and the Universal Declaration of Human Rights. Why do you terrorise people? Are you doing Pfizer’s propaganda? Do they pay you? »

The man doesn’t seem surprised. He looks like a kapo and shouts, « But it’s true! I raise my voice too: « Are you making fun of me? Neither the English nor the French police have demanded a vaccine. And for good reason, they respect the law, unlike you, your company and Flixbus. You are breaking the law. You do not have the right to terrorise your customers. Our human rights association will make it known ».

I am surprised to see the man’s face soften. He even smiles: « But I brought you to the right place » he says in an almost conspiratorial voice. I stare at him. With these words, he has confirmed that I am right. I answer: « Yes, that’s true. Have a nice trip ».

I turn my back on him, grab my bag and head for the exit. As soon as I breathe in the street in front of the red brick buildings and plane trees of Buckingham Palace road, I shake off the hated gag. What I have just experienced is confusing. Yet I breathe a different air, an air of freedom. I can’t believe my eyes: everything looks normal! No one is wearing a mask, people are moving around peacefully, you can feel the lightness in the air. I enter the Victoria station by the back entrance, I walk along the shops including Barett and Noles where I buy my essential rose oils, Bach flowers and other natural products that are too expensive or inaccessible in France. My heart fills with joy: no mask anywhere! I feel almost naked without mine, as Saudi, Afghan or Iranian women feel when they leave the countries subject to the veil and arrive in countries where it is allowed to freely dispose of one’s body… Even in the great hall of the Victoria station, whereas in January the security guards chased away the « without mask », there is no trace of covidian oppression anymore! It’s great!

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London, Seymour Place Marble Arch
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Swimming Pool at Seymour Place
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Seymour place behind the Westminster Court

I get off with emotion in the underground, the ultimate bastion of covidianism because it depends on the very covidian Mayor of London. But there too, the crowd is good-natured, only a third of the travellers are masked. The vast majority live normally. It is the experience of the underground that makes me realise how much I live in the oppression of the body in France. I am delighted to be able to contemplate the faces of all the colours of the great British capital: the young, the old, the children, the executives, the blacks, the Indians, the Poles, the workers in yellow and orange waistcoats… I never tire of looking at human faces. That’s what’s been destroying me in France for the last two years: not seeing the faces, the personality of human beings. Not recognising them, not reflecting myself in their faces. Yes, more than ever, human beings only exist because they are in CONNECTION with others!

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oriental cafes behind Westminster Court

Walking from Marble Arch north of Hyde Park to the little Victorian house where my Oyo hotel is nestled, I have the exhilarating sensation of being in the capital of Liberty. That feeling that the Free French describe so well in books about the Resistance, at once intoxicated by Freedom, relieved to know that there are free countries, but worried for their country and for fragile England. I finally understand what these descriptions mean. I am happy to be free here and sad to know my France is captive.

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Harcourt Street behind Westminster Court, with Shillibeer Street dead end and view of the back door of the court

My hotel is further south of Westminster Court and Paddington where I usually stay. But once the Covidian dictatorship is fought off, capitalism takes over and hotel prices are back to 2019 levels, £100 a night rather than £40-50. Only this off-centre hotel, surrounded by small flowery cafes and completely renovated, has not yet regained its clientele and its price is affordable. A short distance away is the « Arabic-speaking » district where Iraqis, Egyptians, Moroccans and Lebanese run restaurants, grocery shops and pharmacies on Edgeware Avenue. The mask no longer exists in the hotel where the Pakistani manager welcomes me kindly and asks me no covidian questions. I enjoy a hearty feast in a popular Lebanese restaurant and I never tire of observing the faces of the guests. What a contrast with sad, tense and worried France! I even take a photo of myself with a view of the restaurant and send it to friends in France: it is very important to spread the word that we live normally, without Nazi pass and without mask in England.

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London first day the happiness of the Lebanese restaurant

Then, I go up to Paddington in Norfolk place. The Frontline Club is open, it seems to function normally but in the afternoon its restaurant is deserted. This is normal, I know that its clientele are the executives of the Imperial College of London opposite and that they only meet here late in the evening. I enjoy a cup of tea while listening to light 80s music in the stylish Fountain Abbey pub on the corner of Praed Street and Norfolk Place opposite Alexander Fleming’s laboratory at St Mary’s Hospital. It’s been so long since I’ve been able to experience the simple pleasure of going to the pub and watching people having fun and chatting!

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Our Westminster Court Lawyers’ Cafe, Harcourt Street
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Westminster Court as we knew it for the Assange trial from September 2019 to December 2020
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Construction works behind the Westminster Court after the destruction of the disused Church Army building
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I even feel a kind of euphoria observing the life of this neighbourhood pub, filled with young people in gangs, women with their girlfriends, men getting ready to watch their favourite sports programmes on the TV screens hanging on the walls. I choose a good Irish beer by the pint and the smiles of the young waiters and waitresses delight me. It’s been so long since I’ve seen human faces in social life! I realise more than ever that the mask is a gag designed to cut human beings off from each other, to make them lose the taste for communication and consequently the purpose of its imposition is to destroy all social life which thus veils itself from meaning. Poor France has been in destruction under the covidian niquab for nearly two years!

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Pâtisserie marocaine à Paddington

The young Englishmen at the bar understand that I am French and look at me a little more attentively. Perhaps they are wondering if the French tourists who so populated Paddington before the fatal shock of March 2020 are coming back. The Moroccan manager of the Panache Café, opposite the Frontline Club, where I’ve made my home since fighting for Assange, confirms to me later that the hotels around the square are now quite full. That said, I notice more tourists from the Persian Gulf countries than my compatriots, whom I will only see the next day in Covent Garden.

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Edgeware Road at Paddington
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the Fountain Abbey pub in Paddington with my Yugoslavian Fish and Chips next door

The more I enjoy seeing the inhabitants and visitors of London, the more I feel that our European continent is sinking into darkness. A real dark and evil darkness. Of course, England’s sovereignty is fragile, the enemies of Brexit numerous and home-based. The most powerful are the ruling Mounbatten Windsor clan in conciliation with the thurifers of Klaus Schwab and Co’s covid digital world coup. England needs links with the outside world to survive: labour, tourists, capital and trade… Travel cannot be so restricted over time or it will be strangled. But the English people have shown their ability to resist the Covidian dictatorship with numerous powerful demonstrations over the past year… They will not be let down, I am even more convinced of this when I observe their discreet joy in living their daily freedom.

I am very happy to be here, even if I still have to prepare myself for the trial that awaits me.

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The Frontline Club and Panache Café opposite, Norfolk Place.
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Norfolk place, view of St Marys Hospital
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Sussex Gardens and Norfolk Place intersection
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Southwick Mews

Before the traditional dinner at my cheap Yugoslavian fish and chip shop opposite the Frontline Club, I meet an excellent and kind hairdresser in a salon opposite the Imperial College of London. Zeina is from Burkina Faso and she is delighted to speak French with me. She asks me at length about the situation in France and immediately shows solidarity with the protests against the health pass. « That’s why I can’t visit my family in France, we can’t do anything, we can’t go anywhere. I wonder if I should get vaccinated…. What do you think? » Emboldened, I tell her about the dangers of experimental injections and explain to her how forcing people, taking them hostage, depriving them of their social life is a terrible violation of human rights. She agrees. As she cuts and braids my straight hair in a virtuoso cut that will last no less than 3 months, I listen to her talk about her life: she is a university graduate but her situation as an immigrant is dependent on the political situation of her family. Her father, a lieutenant of Thomas Sankara, was assassinated with him and exile was the only way for her and her family to survive. I am very moved by her confidences and she is equally moved when I tell her about my friendship with the Balai Citoyen movement, my trip to Burkina Faso and my meeting with Blandine Sankara. We talk for a long time and she, all the more free, as the living room is deserted and her boss does not understand French. At the end, she expresses the hope that we will soon be able to put an end to the Covidian madness, that free travel will resume and that tourists will once again populate this district which needs them to survive economically.

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shops in Norfolk place, normal life
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Hotels in Norfolk square, normal life

I leave her all dapper with my beautiful cup and very touched by this powerful account of a life of struggle. We exchange contacts. What a joy to make such a beautiful encounter in this cosmopolitan metropolis!

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The Frontline Club of Vaughan Lockart Smith
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Sir Alexander Fleming’s pub, normal life
Normal life in London on 25 October 2021, Pub in Paddington

The next day, Tuesday 26 October, after a good night’s sleep in my friendly hotel, I enjoy festive London even more. I have a huge brunch of chickpea soups, various salads and galette in a stylish Egyptian restaurant near Marble Arch. The eagerness of the smiling waiters is matched by the emptiness of the very large room. Surely the customer is wanted and I enjoy the good prices and hearty food. I almost have the impression that the health pass at the entrance of restaurants in France is only a bad dream and that this ubiquitous experience cannot, cannot ever last… who can want to go to a restaurant to be monitored by the government in the shape of Big Brother straight out of the film « Brazil »?

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Wellington Pub, corner of Wellington Street and Strand Street, theatre district, between Aldwych and Temple. Normal life continued

More difficult is the search for a swimming pool, a place from which I am banned in France from now on like the Jews were in Germany in 1933. Of course, there is no health pass in England, but the Covidian London council controls swimming pools and gyms and has solved the problem of kicking out the undesirables in the following way: the management of all swimming pools is entrusted to private companies and they require users to register with their names, addresses and telephones on a website in specific time slots. Thus, Big Brother Covid knows exactly which bodies have dived into the public water and at what time and minute. The only thing left to do is to limit the use of each slot to 5 people and that’s it: only the bobos living next to the place, having a credit card to pay on the site and not bothered by the state control on their bodies will be privileged to use the place. The beautiful historic swimming pool in the sports centre of what was once a working class red light district in Seymour Place, just behind Westminster Court, now has only two free slots at times that are incompatible with my schedule. The boy at the reception who had so kindly welcomed me there in the morning had obviously not fully understood himself the perversity of the system he works for since he had told me that access is free for everyone…

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Strand Street Waterloo Bridge – the Crown café bar, with its « support independent business » sign

Indeed, I have to move to the Aldwych area in the centre to spend the night as close as possible to the Royal Courts of Justice and to be able to face tomorrow’s Julian Assange hearing early in the morning.

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Covent Garden, normal life

When I get on the tube I notice that there are many more masks today than the day before. I myself persevere in the freedom to breathe and I don’t wear one. Were there any government announcements on TV? Yet Boris Johnson assured us a week ago that the mask was over. But perhaps the Mayor of London is not following the government’s lead? Getting off at Covent Garden station, I ask the security guards at the entrance what I should do. The young man looked at my touristy appearance and said: « Madam, I don’t know if the mask is compulsory either. If you have any problems, use your scarf ». A fine admission of the current political chaos!

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Covent Garden, normal life in French restaurants…but not in France!

Several details strike me as I stroll through the foot streets of Convent Garden Square and down the small streets lined with theatres, music halls and the Royal Opera House. First of all the crowd is huge! It is festive, noisy, screaming! Made up of families, lots of children, young people in gangs, whole groups… This crowd looks whiter than the one in Paddington, but also less stuffy. I suddenly realise that it’s the week of the school holidays before Halloween. There are many children screaming and playing, happy to go to the show with their parents who are just as happy to see their friends and have certainly come from the provinces or the suburbs to enjoy the shows in the capital. I will see queues in front of the box office of theatres, cinemas and in front of the posters of the music-hall le Roi Lyon. Naturally, no one wears a mask and this atmosphere of joy favours a renewed consumption: the shops selling trinkets, cosmetics and clothes are full. I know that no one wants to go shopping with a mask on and I can see the difference when this obligation disappears for both customers and employees.

Covent Garden life and joy

I have never been so happy to return to the consumer society that I have been so critical of for 35 years of my life! But neither can culture be lived freely if one is subjected by the state to the anti-life gag, nor social bonding. Restaurants, pubs and cafes are full of happy people. There is a whole block of French bistros with French menus served by French-speaking waiters. It makes me feel funny to see the French art de vivre flourishing in London while it dies in Paris under the dictatorship of health control.

Covent Garden children’s joy of life

I also realise that there are many French people in the area. I notice middle class families going to the show with their children. Further down, in the area of the London School of Economics and Kings College, there are groups of young people, obviously students, wandering around happily together, speaking French loudly. Every 20 people, I pass French people. Clearly, the upper middle class knows where to go to find Freedom and has had time to send its children, despite the price of private education, to a place that’s better than the leaden cloak of the health dictatorship.

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Strand Street, the street of my hostel

The poor French are also in London, as they were before the covid: the young hostess at my modest Strand Street hostel, at the corner of Waterloo Bridge and Aldwych Avenue, is a worker from the North of France. So the French are emigrating to London, for political and economic reasons, that was my second observation.

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view from my hotel, Strand Street, Aldwych and the Wellington pub
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view from my hotel, the Sommerset House cultural centre

Once settled in a collective room under the roof but entirely empty, I go to lunch in the elegant traditional pub « The Wellington« . I weep with joy as I watch the young people having a good time to the music, chatting and laughing together, whether they are consumers or workers behind the bar. I can’t take my eyes off their beautiful faces, I feel like I’m breaking out of a dark prison and discovering the beauty of humanity. The same is true of the thousands of students I pass all over the neighbourhood.

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The London School of Economics at Aldwych

Through the large windows of the modern buildings of the two prestigious universities, I can see that the mask is banished and that changes everything in the life of these young people!

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Free students without masks in the lobby of the London School of Economics

What a contrast with France, where university professors impose the mask on students 12 hours a day and take advantage of every government announcement to isolate them in front of the computer. I totally understand that French families who can afford it have already, after a year of health dictatorship, organised the exile of their children to study in England.

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Unmasked students at the London School of Economics, 26 October 2021

Preparing for Julian Assange’s trial

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I walk along the High Commission of Australia, Strand Street towards the Royals Courts of Justice

I walk along the imposing imperial building of the Australian High Governorate opposite my hostel and head behind the church towards the neo-Gothic building of the Royal Courts of Justice. At 3.30 pm the big gate is wide open, and I am greeted in a sort of dark and deserted nave by rather elderly guards. This is the only place where you have to put on a mask, but these employees are rather debonair. I pass through the security gate and examine the wooden displays in the centre of the nave: under glass windows, plans of the day’s hearings are displayed. There are several courts in this large complex of buildings. Julian Assange is supposed to be tried by the Administrative Court of Appeal. I spot the right poster, but only the day’s hearings are listed. I ask the employees who kindly find the website where the next day’s schedule will appear from 4.30 pm. But they don’t know if I can take my computer with me. « It’s the judge who decides each time. You won’t know until tomorrow »

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Royal Courts of justice, Tuesday 26 October 2021 at approximately 4pm

Before leaving, I walk around the gallery that serves the courtrooms. I see that there are 18 rooms, but that only 3 or 4 are occupied. The others are empty. However, there are many hearings in the building because the poster of the day indicates numbers 67, 72, 73… where are these rooms?

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internet site Royal Courts of Justice daily cause list 10 March 2022 – GOV.UK (www.gov.uk)

At 4:30 pm, I notice that an update of the website shows the « Case details » CO/150/2021 the Government of United States of America v. Assange at 10:30 am ». It’s blurry, but it’s there, « court 4 and court 1 », with an overspill. I find court 4 at the end of the right-hand corridor, court 1 must be on the balcony. The judge is Chief Justice and Lord Justice Holroyde. The title of the Assange case is all the more unclear as the other cases are more precisely entitled «Ms justice Julian Knowles: Kiesielewski versus Regional Court in Szczecin, Poland.« 

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When a Polish citizen challenges his deportation to the city of Szczecin where the judge is prosecuting him, the institution he is fighting against is mentioned in full. By far the most frequent legal wrangling of Eastern European citizens with their own countries and subsequent extradition by Great Britain is in this place, as in the Westminster Court. Poles, Latvians, Czechs, Hungarians, Romanians are challenging court judgments or prosecutors’ decisions from Szczecin, Buda, Zielona Gora, Cluj, Plzen….[1]


[1] Royal Courts of Justice daily cause list 26 January 2022 – GOV. (www.gov.uk)

Assange is being prosecuted by a strange entity that bizarrely calls itself the US government, even though the US is neither united nor a state(s), and its Constitution provides only for a Congress and a president who heads an administration. Furthermore, it is a court of law or an attorney who is supposed to prosecute Assange but no legal authority is mentioned by the administrative court.

There is also another version « the Queen of Application of (name of citizen) versus Secretary of State of Home Department » which indicates the citizen’s appeal of a decision of the Home Office, and here we find English names. However, only a few cases will be tried in rooms 1 to 5, the others are elsewhere, perhaps in the buildings at the back of the neo-gothic nave.

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Judge Timothy Holroyde is, like all judgesof Appeal Courts, a member of the Queen’s Privy Council. But he is also a man who lectures at universities and appears in books and crime novels in which he plays himself. A certain Claire Holroyde also appears, a novelist. Despite a legal career that began in 1977, I can only find a trace of him in a trial of a dark Romanian oligarch in the year of the covid[1].

I walk around the huge complex of the Royal Courts of Justice to find that it has at least 6 entrances. At the back of the historical building, buildings from the 70s and 80s in bunker style are attached. This modern part can be accessed from the Bell Yard entrance and Carey Street. These working courts face the London School of Economics via Clement’s In and Grange Street. The next day, alas, I alone will not be able to monitor all these exits.

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Carey Street, behind the court
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Carrey Street behind the court

[1]  Timothy Holroyde – Wikipedia

Guest Lecture – The Role of the Sentencing Council – Law & Criminology (edgehill.ac.uk)

Lifers: Inside the Minds of Britain’s Most Notorious Criminals – Geoffrey Wansell – Google Livres

Nova Group v. Romania, Judgment of the High Court of Justice of England and Wales (Extradition Appeal) [2020] EWHC 2709, 20 oct. 2020 (jusmundi.com)

La comète – Claire Holroyde – Babelio

Stella Moris’ lies, Tracy Ward’s lies and the Beaufort family’s properties

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Julian Assange, the sheet on the door of room 4. Photo taken on 30 October, it was still there

Once my analysis is done, I take the tube to Knightsbridge. The purpose is to verify the claims of Stella Moris Smith Robertson who states in a testimony currently published in the media[1] that she lives at the « London home » of Baroness Tracy Ward Sommerset, former actress, Duchess of Beaufort, wife of Henry Somerset, Marquis of Worcester 12th Duke of Beaufort.

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Stella Morris and Tracy Ward Worcester in Swiss media
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Stella Morris, Tracy Ward and Assange in the « The Autralian »
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Media Storytelling about Assange, Fitzgerald and Tracy Ward

As Moris Smith Robertson states that Julian Assange will be living with her in this house if he is bailed, or with John Shipton who is also staying with Tracy at her property in Gloucestershire, it is important to check whether this information is plausible or false.[2]

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Stella Morris’ alleged testimony on Assange, Tracy Ward and her London home, 24 March 2020
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A signature of Stella Morris (her pseudonym!) as a witness

However, the media is quick to give the Sommerset-Worcester address of 28 Halsey Street, associated with its sustainability NGO, Farms not factories and the famous Gloucestershire property, Badminton[3].

Halsey Street happens to be in a nice area of elegant little houses behind Harrod’s. To get there I pass Harrods, which is next to the building at 3 Hans Crescent Street where the Ecuadorian state-owned facility in which Julian Assange was allegedly held captive for 7 years, from 19 June 2012 to 11 April 2019, was located. I have repeatedly, in this blog, deconstructed the impossible storytelling of what is not an « embassy » with many pictures[4]. . Today, I am curious to see what is there.

As I walk along the illuminated Harrod’s, I notice in the crowd that rushes towards the luxurious limousines parked in front of the entrance, the presence of several French families. So the rich French have also deserted their homeland under the yoke of the Covidian dictatorship and prefer to do their luxury shopping without masks in Free London!

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Harrods opposite to 3 Hans Crescent Street, 26 October 2021 6.30 PM.

Surprisingly, standing on the corner of Basil and Hans Crescent Street, I see that the Ecuadorian room on the first floor is all lit up too. Everything indicates that a reception or a meeting is taking place there. A beautiful black Mercedes with Diplomatic Corps plates is parked in front of the entrance. People come out of the building and get into the car. On the eve of Julian Assange’s ‘trial’, Ecuador is abuzz with activity in London. Is the flat once again home to Raphael Correa, the former president who has just participated in a debate in Brussels about Julian Assange?

Hans Crescent Street 3, 26 October 2021 at approximately 6.30pm

It’s dark when I find myself a few hundred yards down Halsey Street in front of the narrow one-storey, two-window building and the picture I take is blurry. It is empty and deserted, no lights are on and above all a large palisade bars the front door and the ground floor. Tracy Ward Somerset’s house, where Stella Smith Robertson says she is staying, is being renovated. There is also no sign of a letterbox indicating the presence of Tracy Ward Farms not Factories offices.

If Julian Assange were to walk free tomorrow, he would certainly not live here. This is all the more unlikely as Henry Fitzroy Somerset 12th Duke of Beaufort divorced Tracy Ward in 2018 and the land registry clearly indicates that he alone owns this plot today.

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28 Halsey Street Land Registry

As for the Badminton property, Tracy Ward’s former husband does not even own it today as the current land registry shows that the sole owner is David Robert Somerset 11th Duke of Beaufort. The Duke died in August 2017 and Tracy Ward shared with the press her hope of inheriting the property from her father-in-law. The estate is clearly not settled at this time.

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Land Registry of the Badminton Land and Castle

However, it is an obvious abuse of her position to present herself as the chatelaine of Badminton and Duchess of Beaufort at present, as only the old Duke’s children will inherit the property and only secondarily any children the woman may have had with her former husband, Henry Somerset, son of David [5].

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Tracy Ward would like to be Duchess Beaufort but isn’t anymore
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David Sommerset, 11 Duke of Beaufort, died in 2018 but still owns Badminton Castle

Although Stella Moris Smith Robertson insists that she has close ties to Tracy Ward[6], whom she presents as the godmother of her children allegedly conceived with Julian Assange, there is clearly no relationship between her and the Dukes of Beaufort David the father, Henry and Edward his sons, who own the Beaufort fiefs[7]. But does Julian Assange have any connection with the British aristocracy, this family or another? The question remains open.

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Tracy Ward, actress and former wife of Henry Somerset 12th Duke of Beaufort
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Henry Fitzroy Somerset 12th Duke of Beaufort, owner of 28 Halsey Street and legal heir to Badminton Castle
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Edward Sommerset, second son of David, 11th Duke of Beaufort and legal heir to Badminton Castle, here at a trial where he is accused of drug use and domestic violence

Farms not factories, which aims to fight industrial farming and food sovereignty, is based at 28 Halsey Street and Tracy Ward Worcester is credited as its director [8].

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A quick analysis of the official documents filed on the Beta Companies website shows us that if the company’s head office is, in 2020, indeed officially at 28 Halsey Street in London, thus in the property of Henry Somerset, Marquis of Worcester and 12th Duke of Beaufort, and this despite the fact that no trace of an office is visible either on the letterbox or to the naked eye, Mrs Tracy Ward is not the director, but Mr Alastair Thomas Nelson Kenneil at the time of the opening of the company on 27 March 2020.

In June 2020, Mr Ian Worrall and Mr Neil Lodge were appointed as Directors of Farms not Factories. A memorandum dated 9 July 2020 even transforms the company into a « charity », i.e. a non-profit association [9].

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A record of the General Meeting is even available for 8 July 2020, signed by A. Kenneil, and mentions the presence of Ian Worrall and Neil Lodge. Mrs Tracy Ward Worcester was absent. The meeting was held at « the Cottage » in Badminton. This became the official address of the organisation on 28 March 2021 [10. The first financial statement for Farms not Factories is dated March 2021 and is for Zero pounds.

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Why does Ms Ward credit herself with a position she does not officially hold? Why does she use the name « Worcester » (and therefore the title Marchioness), which is part of her former husband’s surname, when she has been divorced since 2018?

Why does Mr Henry Somerset, Marquess of Worcester, not appear in these legal arrangements when he is the owner of the house at 28 Halsey Street, the first official seat of Mrs Ward’s structure, and also of the name and title of nobility « Marquess of Worcester » which Mrs Ward uses very frequently in the media for her publicity and which she displays as her own on the Farms not Factories website?

Interestingly, the new headquarters of this structure is in a small mansion called The Cottage Badminton, located on the corner of Kennel Drive and High Street in Badminton. The Google map shows that this small property adjoins the huge park and castle of Badminton, still owned by David Somerset 11th Duke of Beaufort despite his death in 2017 [11]. The direct heirs to the castle are his sons, including Henry, Mrs Ward’s former husband. The companie that she says she runs but does not manage is therefore located in a house whose presentation « the Cottage Badminton » maintains in the minds of media readers the confusion with Badminton Castle located a few hundred meters away.

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But who owns Badminton Cottage? Unfortunately, it is impossible to know. The land registry oddly tells us that exceptionally no title deeds are available for this possession, which does not mean that it is not registered. In a way, this means that the owner of this villa has the right to remain (in) secret whereas the LandRegistry is a very well done, structured database with very reliable information that Wikijustice has been consulting since the beginning of our investigation on Julian Assange.

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Empty Land Registry for the Cottage Badminton
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the Cottage Badminton on the Web

The very few times that title information is missing from the land registry is when the putative owners may be the (Queen – I would delete queen. We have shown that she is not. Her name is Bowes Lyon. We don’t know what her husband’s name is) Elizabeth von Sachsen Coburg Gotha known as Mountbatten Windsor or other members of the so-called Mountbatten-Windsor (royal) family. This is the case, for example, for the central part of the former Earlswood children’s psychiatric hospital, whose property we analysed and which was known to have been created by the von Sachsen Coburg Gotha know as Mountbatten-Windsor family.

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So who in high places is protecting Mrs Tracy Ward whose friends officially running Farms Not Factories were able to meet and declare the headquarters of their structure in this ancient house adjoining the family castle of the Duke of Beaufort and Marquis of Worcester[12]

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What is certain is that the Beaufort family is one of the oldest noble families descended from the Plantagenets, a family much older than the German Saxe Coburg Gotha who almost broke into the British throne in 1837. However, the Mountabatten-Windsor, masters of the Commonwealth, can boast close links with the Dukes of Beaufort, the latter’s castle having served as a refuge during the war and as the setting for the marital saga of Charles of Wales, aka Battenberg, aka of Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg, (after his presumed father) and Diana Spencer, which ended so tragically for the latter[13].

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Coat of arms of the Dukes of Beaufort with fleur-de-lis and Norman Lions

This castle is a centre of power in Britain and it is therefore interesting for us to read and hear that Julian Assange is being held there, either as a captive since we have believed from the beginning that he is being held hostage in a structure belonging to the Mountbatten Windsor brotherhood and not, in fact, under the control of Boris Johnson’s government. By far the most frequent legal disputes of Eastern European citizens with their own countries followed by extradition by Great Britain are in these places, as in the Westminster Court.

Tracy Ward prides herself on being a revolutionary by participating in the fashionable Extension Rebellion movement just before the cut-off of Operation Covid 2019 in March 2020. However, having lied on official documents, as she is not a director of Farms not Factories, nor the owner of 28 Halsey Street where this structure does not actually have offices, we are entitled to doubt her claims in all other areas. [14]

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Badminton Castle, worth £15 million

In trying to understand who Ms Ward is, we learn that the director of the structure she says she runs, Alaistair Kenneil, is a documentary filmmaker [15]. He has indeed made some films about factory pig farms but, surprisingly, he is not connected to the farmers’ unions or to the British, European and global associations that are actually fighting for agriculture and food sovereignty, such as the famous Via Campesina network.

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Tracy Ward with Alaistar Kenneil, the real director of her company

Its co-director, Ian Worrall, may be linked to the Bitcoin scene, so has nothing to do with the bitter struggles for organic farming and food sovereignty waged by farmers and urban activists around the world for over 30 years urban activists[16]. It is difficult to find any information about the second co-director of Farms not Factories, Neil Lodge, other than his official address, the « lower woods lodge inglestone common » in Badminton [17].

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This is known as a Gloucester nature and geological reserve, located in Wickwar, a very old village 10km from Badminton Castle. Is the person who is leading the 2021 General Assembly of Mrs Ward’s structure the custodian of the nature reserve so close to the Beaufort’s land to live there permanently[18] ?

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The Gloucestershire Wildflife Trust which manages this nature reserve is a wealthy organisation with 87 employees and a budget of £1 million, whose founding history and board of trustees include some prestigious aristocratic names[19].

Tracy Ward appears to be closely associated with The Price of Progress Production Limited, a television programme production company [20]. The company is based at the Cottage in Badminton. It was founded by Henry (Harry) John Fitzroy Somerset Marquess of Worcester, at the time her husband, and herself as Tracy Ward Worcester in 2006.

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Her and Henry (Harry) John Fitzroy Somerset’s address at the time was the famous Badminton Cottage, which suggests that Henry Somerset, now the Duke of Beaufort, still owns it 21.

In 2006, Mrs. Ward’s profession was « film maker ».

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In 2007, a new secretary, Adrian Robert Kilmartin, was hired and Henry John Worcester resigned as the prestigious name of his wife’s company. Mrs Ward, who calls herself the Marchioness Worcester, and her partner Kilmartin become the sole shareholders of the movies production company [22]

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. Mr. Kilmartin is housed in a house, Church Farm, very close to Badminton Castle and the Cottage. At the end of 2008, Alastair Kenneil, born in 1948, took over the management of Price of Progress Production but Tracy Worcester signed the 2009 financial statement as « Director »»[23].

She officially became a director of the company in February 2010, still signing as the ‘Marquise’ of Worcester [24]. In 2011, she remains the sole shareholder of the company, which she co-manages with Alastair Kenneil and for which Kilmartin is secretary. The company was dissolved in 2014.

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Mrs. Ward is also a director, for 2 years, of a company created in 1946, the Soil Association, a structure whose objective is the preservation of the soil, nature and the environment, whose creators also belong to the British aristocracy like Eve Countess of Balfour[25]. Eve Balfour is known as a pioneer of organic farming. Mrs Ward, a television director, managed to become a member of the Board of Directors of this company from 1994 to 1998[26].

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Despite the intense media presence of the « Farms not factories » campaign, the actual track record of the film company that Tracy Ward and Alastair Kenneil ran for 8 years, the Price of Progress Production has a more than modest track record.

Adrian Robert Kilmartin, their collaborator, appears as a director of 22 companies, while still being domiciled at Church Farm Action Turville in Badminton [27], very close to the Badminton Castle, but there is no further information on him. Among his companies of which he is a director are many security companies called NHP Securities No…, fund management companies, health companies and have a long history of 20 to 30 years. Their activities are often described in vague terms as « other activities » and Mr Kilmartin sometimes appears as an accountant.

Mrs Ward’s political activity in the field of the environment and organic farming appears to be more of a media show in which she is the star as a former actress and former wife of a man from a prominent family.

She is not the owner of her former husband’s London home and is unlikely to be the owner of the Badminton Cottage where she and her friend Kenneil ran their audio-visual production company. As her statements do not stand up to scrutiny any more than those of Stella Morris, one wonders why she is being touted as a close associate of Julian Assange.

In my opinion, it would be better for him to stay away from people whose media show does not cover real, genuine and provable activity. Unless Julian Assange’s real « hosts » are the Dukes of Beaufort, so close in history to the royal power in England, and the name « Tracy Ward » only serves to cover this fact with a modest and murky veil….What links the artistocracy and the ruling family, then, to the distinguished man we saw and communicated with in a special way in Woolwich Court on 27 February 2020 just before the violence of the Operation Covid?

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I end my evening at the Wellington pub, set up by a kindly young waiter with a smile on his face on the first floor, on a wide leather bench in front of a large, well-polished zinc bar and huge mirrors. The bar is served by an adorable young blonde girl who prepares the drinks while joking with her colleagues of the same age.

I listen to their young conversations, I am fascinated by their beautiful faces, their joy of life while thinking of my poor France and its young people deprived of this simple happiness. They don’t seem to be surprised by my sometimes hesitant English and my allure as a lady with a hat, so French: the French, good middle-class tourists, make up half of their clientele this evening. While enjoying my huge fish, chips, green peas and an excellent beer, I take some pictures of the scenery and the smiling girl. It is so important to show in France that nobody wears the covidian muzzle anymore.

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It is with regret that I return to my room under the roof, with a view of the Wellington-Strand street intersection, my pub and the neoclassical Sommerset House, home of artistic and literary institutions, with the Thames in the background. Beforehand, I stop off at the small Tesco to prepare my provisions for the next day’s battle: nuts, dried fruit, dry cakes and juice, as the hours of fighting will be long the next morning.

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Somerset House

[1] https://context-cdn.washingtonpost.com/notes/prod/default/documents/1faa4572-d776-4dcb-94c7-110abf7c7ceb/note/36d6ed33-c5a0-4c0f-a024-bf07831d297a.

[2] Tracy Somerset, Duchess of Beaufort – Wikipedia

Tracy Somerset, duchesse de Beaufort (stringfixer.com)

London judge denies bail to WikiLeaks founder Assange (theaustralian.com.au)

Julian Assange Denied Bail During U.S. Extradition Appeal (bloombergquint.com)

About Us • Farms Not Factories

[3] Meet Britain’s least likely duchess Tracy Worcester | Daily Mail Online

Tracy Somerset, duchesse de beaufort également connu sous le nom de tracy ward, Tracy Tracy worcester somerset,photographié dans sa maison à Badminton Photo Stock – Alamy (alamyimages.fr)

Tracy Worcester: ‘Mummy’s got to save the planet’ | The Independent | The Independent

tracy worcester badminton – Recherche Google

[4] Romantic end to the Julian Assange case? Objections, analyses and actions of Wikijustice – Part 1 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Romantic end to the Julian Assange case? Objections, analysis and actions of Wikijustice – Part 2 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

20 septembre 2019, Westminster Magistrate Court, l’audience de Julian Assange qui ne devait pas avoir lieu – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[5] Duke of Beaufort’s wife insists she will be Duchess despite four-year separation (telegraph.co.uk)

[6] Stella Morris et Julian Assange: «On adorerait vivre en Suisse» | Illustré (illustre.ch)

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[7] Lord Edward Somerset jailed for beating wife Caroline – BBC News

Henry Somerset, 12th Duke of Beaufort – Wikipedia

[8] About Us • Farms Not Factories

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Farms-not-factories-photo-1-1024x576.png.

[9]

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Farms-not-factories-charity-1-1024x576.png.

[10]  

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Farms-not-factories-the-cottage-1-1024x576.png.

[11] 7 The Limes – Google Maps

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Maison de Beaufort — Wikipédia (wikipedia.org)

[12] Badminton House – Wikipedia

Tracy Worcester: ‘Mummy’s got to save the planet’ | The Independent | The Independent

House and Heritage – Publications (facebook.com)

[13]  https://www.dailymail.co.uk/news/article-4803898/Rock-n-roll-duke-plays-band-inherited-315m.html

House of Beaufort – Wikipedia

[14] Lucy Yorke-Long gets engaged to Duke of Beaufort Bobby Worcester | Daily Mail Online

[15] Alastair Kenneil – IMDb

[16] Ian Worrall – Co-founder @ MyBit – Crunchbase Person Profile

[17]

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Neil-Lodge-Badminton-1-1024x576.png.

[18] Lower Woods – Wikipedia

[19] Gloucestershire Wildlife Trust – Wikipedia

GLOUCESTERSHIRE WILDLIFE TRUST – 232580 (charitycommission.gov.uk)

[20] THE PRICE OF PROGRESS PRODUCTIONS LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[21] application-pdf

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Harry-cottage-Price-of-Progress-Production-1-1024x576.png.

[22]

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Adrian-Killmartin-et-la-marquise-Tracy-1-1024x576.png.

[23]

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Tracy-marquise-director-2009-1-1024x576.png.

[24] application-pdf

[25] Eve Balfour — Wikipédia (wikipedia.org)

[26]

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[27]
Adrian Robert KILMARTIN personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Londres en liberté – 29.10-3.11.2021 – La City et autres lieux de pouvoir. A la recherche de Jacques Attali

Monika Karbowska

Quelques lieux de pouvoir en Angleterreles Royal Courts of Justice, entre le cinéma et les Rotschild

Après le 27 et le 28 octobre consacrés au « procès » de Julian Assange, je consacre la matinée du vendredi 29 octobre au débriefing avec mes collègues de Wikijustice. Je réponds aussi aux appels des amis et des militants de France qui, sous le coup du storytelling médiatique déchaîné dans « l’affaire Assange », se rappellent que je suis la seule à être sur place et que je peux leur donner des informations bien plus précises et tout à fait différentes. J’ai ainsi envoyé les photos de mon attente devant les Royals Courts of Justice à Gilles Chambault dans la matinée du 27 et celle du 28 octobre. « Bon courage si tu es sur place » – m’envoie-t-il par SMS. Je lui réponds « Oui je suis là, et c’est une très mauvaise pièce de théâtre ». 

Théâtre devant les Royal Courts of Justice le 28 octobre

Gilles m’envoie des articles et photos du storytelling, je lui envoie la réalité : Jamie et Eric allongés par terre, Christophe Deloire, Georgina, les faux avocats avec leur tricycle de cirque, les murs sombres de la bâtisse néogothique. Gilles a toujours aimé ma façon de diriger nos découvertes dans nos voyages. Je sens qu’il brûle de me rejoindre en Angleterre. Pourquoi pas ? Après tout, nos voyages se sont toujours passés dans une entente parfaite.

Je pense encore à lui à 11 heures le jeudi 28 car je lui envoie une photo dont je sais qu’elle lui plaira : je lui souris devant la voûte néogothique coiffée de mon chapeau de la chapelière de Fécamp, ce chapeau stylé qu’il m’a offert lors de notre voyage dans cette ville avec mon neveu, en février 2008.

Ce fut l’une des dernière image qu’il a pu voir de la vie et du bonheur.

Au moins peut-être ai-je pu lui donner ce bonheur, bien que je n’ai pas pu lui sauver sa vie.

Le vendredi 29 octobre à midi il est décédé brutalement.

Mais je ne le savais pas alors. Le vendredi 29 octobre à midi je finissais mes conversations débriefing dans le beau foyer club de gauche du Strand Hostel.

Le sympathique foyer du Strand hostel

Une femme assise à une table voisine m’interpelle lorsqu’elle m’entend parler d’Assange. Elle fait partie de ceux qui sont venus à la manifestation devant le Musée National de la Justice. Elle me pose des questions sur ce que j’ai vu à l’intérieur du bâtiment lorsque je lui explique qui je suis et la lutte de Wikijustice. Comme beaucoup d’Anglais de la classe ouvrière, elle admire les Gilets Jaunes et rêve d’une grande révolution populaire dans son pays. Et ce d’autant plus qu’elle m’avoue être pauvre et habiter une province abandonnée du pouvoir élitiste. Elle est aussi très hostile à la monarchie et de la confrérie « Windsor » en particulier. Elle m’avoue n’être venue que parce que « quelqu’un » lui a payé le train. Décidément, Julian Assange ne peut compter que sur le peuple pauvre pour rester en vie, même si ce peuple est impuissant à le faire sortir de la forteresse windsorienne dans laquelle il est captif.

A midi donc je quitte le Strand Hostel pour regagner Paddington, les quartiers centraux étant bien trop chers pour moi aussi ! Cependant, avant de quitter le quartier je déjeune au Crown Bar toujours dans l’optique de lutter pour la survie des indépendants contre l’oligarchie mondialiste. Je parle avec la jeune serveuse yougoslave de la situation, sans toutefois rentrer trop dans les détails du «covid ». Elle me dit que la situation s’améliore, les touristes reviennent et « Nous allons gagner la lutte pour revenir à la vie et toute cette histoire terrible ne sera qu’un vilain souvenir ». Nous nous sourions, car nous avons compris qu’on est toutes les deux dans la Résistance.

Hôtels à Paddington

A Paddington je gagne un autre petit hôtel réservé sur internet, il est tenu par un couple de Polonais un peu âgé. La réception et le foyer sont dans un pub chaleureux ou je peux écrire, boire mon thé et discuter à loisir. Cependant j’ai hâte de retrouver le Panache Café ou je raconte mes aventures des Royals Courts car ses propriétaires ont connu Assange en 2010,  mon « Fish and Chips » yougoslave, les pâtisseries marocaines à côté du Consulat à Praedt Street. Je jette un coup d’œil au Frontline Club mais aucun des protagonistes du théâtre de la veille, pas même Vaughan Lockart, ne semblent présents dans les lieux. Je salue ma petite coiffeuse burkinabée et je vais chercher mes chaussures chez un cordonnier, un travail parfait pour 8 livres, deux fois moins qu’à Paris, chez un artisan d’une politesse artistocratique. Je finis ma soirée au café irakien « Anwar Burj Alarab » garni de curieuses photos en noir et blanc de l’Irak des années 50. L’ambiance est chaleureuse et studieuse, ou les hommes fument dehors les pipes à eau pendant que je m’attable à mon ordinateur devant des thés aux pignons apportées par une aimable serveuse. En fait, je suis en vacances.

J’aime beaucoup l’ambiance du quartier mais je ne peux y rester. Les hôtels ont retrouvé leur vrai prix d’avant le covid, c’est-à-dire 100 Euros pour une chambre très simple, mon hôtel tenu les Polonais s’avère mal agencé. Il est surpeuplé par des groupes de jeunes venus de province s’amuser pour le grand week-end de Halloween après un an de dictature covidienne sans plaisirs. Les salles de bains collectives sont occupés en permanence par des filles se coiffant et se maquillant. Mais c’est le froid dans les chambres qui me décide à le quitter et revenir au Strand Hostel puisque je veux refaire le tour du quartier des tribunaux.

Ce fut une erreur de le quitter. Lorsque samedi matin 30 octobre, une très belle journée ensoleillée d’un automne doré, je me retrouve devant la jeune réceptionniste française qui m’avais accueillis mardi, elle est désolée « tout est pris car pour le week-end nous avons beaucoup de visites de province, tout le monde vient s’amuser dans les boîtes, les théâtres, les music- hall. Et surtout maintenant, après les fermetures du covid et surtout aujourd’hui, c’est le samedi d’Halloween » !

Le High Governorate de L’Australie, début de l’exploration des lieux de pouvoir de la City of London

Je peux néanmoins m’installer dans le foyer désert et chercher un autre lieu sur Booking. Une fois réservée ma place au Safestay Kensington Holland Park dans le parc à une encablure du château de Kensington, mais à l’opposé d’ici, la gentille réceptionniste accepte que je laisse mon sac en dépôt pour effectuer tranquillement ma visite du quartier.

En face du Kings College et devant la statue de Gladstone nous sommes encore à Westminster

Je commence ma visite sous la statue imposante de Gladstone en face de l’Eglise Saint Clément le Danois, en face du High Governorate Autralien. De nombreux étudiants vaquent à leurs occupations, entre les salles de cours et les bibliothèques du Kings College et de la London School of Economic, en face de l’Eglise et jouxtant les Royal Courts of Justice.

Sur le plan on distingue bien la ruelle Clements Inn qui sépare le complexe des tribunaux de la London School of Economics

Justement, je retrouve mon chemin du 27 et 28 octobre : longer la London School of Economic, le square parking avec son entrée néogothique vers les cours de justice dont les immeubles austères des années 70 se dessinent au fond, puis devant la porte en bois et la grille en fer des Royals Courts of Justice, dont j’ai fini par comprendre qu’elles sont un complexe muséal. Alors je m’arrête en face du Dragon de la City et l’imposante bâtisse jouxtant les tribunaux : la Old Bank of England. Aujourd’hui c’est un pub de luxe, mais ses drapeaux britanniques sur la façades attestent que ce lieu fut un haut lieu du pouvoir : une importante succursales de la Bank of England en face des lieux de pouvoir judiciaires, les tribunaux royaux, l’ordre des avocats (la Law Court dans l’impasse Yell Yard), puis toute la rue Fleet Street qui commence là et qui fut pendant 200 ans la rue de la presse avant que Robert Murdoch ne casse cette vie en 1986[1].

Old Bank of England et Dragon gardien de la City
Roual Court of Justice avec au fond la Old Bank of England
Royal courts of Justice, Dragon de la City et Old Bank of England
L’immeuble à l’angle de Fleet street et de Chancery Lane, jouxtant la Old Bank of England
Chancery Lane et Fleet Street, à louer…

Aujourd’hui il ne reste rien de l’histoire de la presse anglaise dans ce lieu, sauf les quelques pubs… Mais qui dit Bank of England dit City of London Corporation et surtout famille des Rotschild, dont l’histoire et la fortune est inséparable de l’économie et du pouvoir politique et économique britannique mais aussi mondial depuis 1815. J’ai déjà commencé à comprendre le rôle de la famille Rotschild dans le capitalisme européen depuis le 19 siècle, véritable « service secrets avant les services secrets » en Europe depuis 1813, avec des multiples et rapides liaisons secrètes entre les différentes « Maison Rotschild » en Europe, avec toujours la bénédiction et le soutien discret de la Maison de Hannovre à Francfort sur le Main, la famille de Hesse Darmstadt qui est à l’origine du pouvoir des Saxe Coburg Gotha sur l’Angleterre et qui a crée de toute pièces l’influence et secrète Famille Battenberg, cœur du pouvoir  en Europe depuis 1850 entre les Romanov, les Hohenzollern et les Saxe Coburg Altenberg et Gotha baptisés « Windsor » sur le tard pour brouiller les pistes de leur origine[2].

En face de la Old Bank of England la Lloyds
La taverne du diable en face du Dragon …

 Ce qui est curieux est que j’ai pu finir des études d’histoire de plutôt bon niveau en France et en Pologne sans jamais vraiment étudié le rôle des Rotschild dans la construction des dynasties possédant pouvoir politique et économique en Europe. Il a fallu le naufrage de la dictature « covid » en Europe, les doigts accusateurs des dissidents trumpistes « Q anon » pointés vers les « Rotschild » comme responsables de cette manipulation d’octobre 2020 à avril 2021, pour que soit obligée de me documenter sérieusement sur l’histoire de cette famille européenne aussi puissante que secrète[3]. L’étude des bilans financiers du RITCP (RIT Capital Partners), la holding dirigé par « Lord Rotschild » a un pouvoir qui n’est effectivement pas anecdotique.

Introduction au rapport annuel du RTICP de 2016

En examinant les rapports annuels du RITCP nous apprenons (entre autres) que la holding de Rotschild détient effectivement des avoirs des banques centrales britanniques et allemandes, mais aussi des participations dans les fonds d’investissements de Charles Schwab, un allié des oligarques américains Carnegie et dans le fond Hamilton, les Hamilton étant une puissante famille possédant de nombreux avoirs dans le monde anglo-saxon.

Leadership | About Schwab

Nous attendons toujours que de sérieux journalistes d’investigations se penchent sur les bilans financiers des entreprise de la Holding RITCP et de leur rôle dans l’économie et le pouvoir politique mondial actuel[4].

Reports | RIT Capital Partners plc

Rotschild et Murdoch ont bien entendu travaillé de concert en investissant dans Genie Energy, une entreprise pétrolière tenue par le vice-président des USA de Georges W Bush, Dick Cheney.

L’entreprise des Rotschild a aussi investi dans les holding pharmaceutiques Watson et Robin Hood appartenant au sud-africain Antony Tabaznik via sa multinationale de médicaments génériques Arrow.

Rapport d’actitivité de RTICP en 2010
Rapport d’activité de RITCP signé Rotschild mentionnant son investissement dans les entreprises de Tony Tabaznik
Arrow et Robin Hood, rapport d’activités de RITCP en 2010

The Team | Amynepharma[5]

Or Antony (Tony) Tabaznik est un des visiteurs de Julian Assange lors de sa captivité du 3 Hans Crescent Street…

Un proche des plus puissants financiers de la City, des « Rotschild », a donc eu un accès privilégié au captif Assange.. Pour quelle raison? Je me pose cette question, sans pouvoir encore y répondre.

VISITAS-ASSANGE-2015-LF-1.pdf (periodismodeinvestigacion.com)

Un autre lien entre le « récit Assange » et les pouvoirs financiers et politiques mondialistes est le personnage de Stella Morris aka Sara Gonzalez Devant. La personne qui se fait passer dans les médias pour la « fiancée » de Julian Assange apparait sous le triple nom de « Stella Morris », « Sara Gonzalez Devant » ou « Stella Smith Robertson ».

Sous le nom de « Sara Gonzalez Devant » elle a été étudiante au Canada soutenue par la Fondation Jeanne Sauvé. Son directeur de recherche fut Stephen Saideman, selon le site de la fondation.

Archives de la Fondation Jeanne Sauvé

Or, Stephen Saideman n’est pas un militant contre le système: selon son propre site internet, il a travaillé comme conseiller pour l’OTAN et il dirige le think thank gouvernemental Réseau pour la Défense et la Sécurité du Canada. De plus il a été subventionné pendant des années par le Council on Foreign Relations, le plus puissant think thank de l’armée et du gouvernement des Etats-Unis.

About Me — Stephen M. Saideman (stevesaideman.com)

Au vue des entreprises les plus puissantes de la planète qui financent cette structure, on ne peut que penser que le professeur Saideman et ses étudiants (par conséquent Sara Gonzalez aka Stella Morris également) sont parfaitement bien intégrés dans le système des puissances financières et politiques aussi bien de Wall Street que de la City of London Corporation. Saideman n’est pas un dissident et Stella Morris aka Sara Gonzalez Devant fait également partie du système mondialisé dominant. Il apparait que sa complicité avec MC McGrath, l’informaticien subventionné par Peter Thiel et sa société proche de la CIA Palantir, que j’ai pu observer à la fin du show « Free Assange » organisé le 28 octobre, est donc tout à fait logique.

voir La lutte pour Julian Assange le 27-28 octobre 2021 – le spectacle, fausses et vraies cours de justice, Stella Morris et MC McGrath – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

The Stella Morris Case – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 1ère partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 2ème partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Le cinéma au « tribunal »

J’en suis dans mes réflexions sur le pouvoir des « Rotschild », vrais ou fantasmés, lorsque je remarque sur la « Old Bank of England » est flanqué sur sa droite par une maison plus petite à l’élégante façade rouge ornée d’un bas-relief de griffons. Les griffons de l’emblème de la City of London Corporation ? Le bel immeuble est vide et les méchants panneaux « to let » « à louer » posés sur les vitres attestent d’importants changements de pouvoir dans ces lieux. Depuis les fermetures covidiennes, la City est vidée, elle semble disparaitre, sans que le citoyen n’en soit informé.

La maison aux griffons à la limite de la City of London Corporation, de la commune de Westminster et de la commune de Camden

Car ici commence bien la City of London Corporation et son pouvoir extra-territorial : en face de la maison vide aux griffons se dresse un immeuble sans âme des années 80 et sur sa façade est apposé la plaque « Fleet Street » avec l’emblème de la City. La rue Lane Chancery qui monte vers Hollborn, la quartier des avocats derrière les tribunaux, marquent la délimitation entre le pouvoir de l’Angleterre souveraine et celle de la corporation internationale des banquiers, plus vieille que le pouvoir royale de cet Etat.

Limites de la City et de Camden
l’emblème de la City of London Corporation

Alors l’affaire Assange se déroule toujours sous auspices du pouvoir de la City, comme elle s’est déroulé au cœur de la City à la Old Bailey, en septembre l’année dernière.

En face de la Old Bank of England et des Royal Courts, un autre endroit de pouvoir mondial : La banque Lloyds[6], à laquelle est adossée le registre maritime mondial Lloyds, le plus vieux registre de classification de bateau, sans lequel la mondialisation économique et l’expansion de la Maritime Law, la Loi de maritime, n’aurait pu se faire. Sur cette maison, une plaque « Devil Tavern, demolished in 1787 » (Taverne du diable détruite en 1787) est encadré par la mention « Corporation of the City of London ». Nous sommes bien dans cœur du pouvoir « mondialiste » tant décrié par les souverainistes et autres « Q-anon » ! Derrière le kiosque et le petit café « The George » se déroule le grand complexe du Inner Temple, la corporation des avocats et juristes issus des Templiers anglais, les corporations de juristes étant un pilier du pouvoir du royaume anglais puis britannique[7].

Lloyds
Café Soho en face des Royal Courts of Justice
Café Saint Georges côté Westminster, en face des Royal Curts of Justice

La petite croix honorant la mémoire des héros de la RAF sur le mur de l’église Saint Clément parait brusquement très modeste, écrasée par l’histoire millénaire du pouvoir des banquiers et et des ordres militaires religieux et autres associations liées par le secret et le pouvoir comme les francs-maçons, également désignés aujourd’hui, à tord ou à raison, comme responsable du pouvoir mondial et hostile à la souveraineté des nations. [8].

Croix de la RAF sur l’église St Clément
Lloyds et Barclays

Je reviens vers mes pas pour examiner de plus près les cours de justice. Pour cela j’emprunte le passage Clement Inn entre la London School of Economics et la grille des Royal Courts of Justice.

Entrée de Clements Inn entre la London School of Economics et les tribunaux

J’aboutis à la Grange Court, un étroit passage entre la grille de l’école et le bâtiment austère des années 70 qui abrite le Thomas Moore Buidling et le Queens Building, les vraies cours de justice en exercice. Je contourne donc ces bâtiments explorés le 28 octobre, lorsque je cherchais le lieu ou déposer ma plainte. J’ai tout le loisir d’en observer l’agencement.

Passage Clements Inn
Grange Court au bout du passage Clements Inn, à gauche les vraies cours de justice, Queen’s Building et Thomas Moore building
Le Queen’s building, avec ses nombreuses cours de justice
En sortant de Grange court dans Carey Street, vue sur le Queens building et le bâtiment néogothique central

Je passe à côté de la galerie qui les relient au bâtiment central néogothique ou j’ai passé dans ce temps. C’est à cette endroit, dans la rue Carey, que je remarque plusieurs grands camions de retransmissions de télévision ou de cinéma, marqué « MBS equipement ».

Les camions de télévision et de cinéma devant les Royal Courts of Justice, le musée de la justice, Carey Street

J’arrive à l’arrière des Royals Courts of Justice et je vois alors que la rue est barrée et un amoncèlement impressionant de bric à brac de meubles, de caméras, de projecteurs, d’accessoires divers encombre la chaussée. Des techniciens en gilet jaunes s’activent entre les camions et leur outils. Pas de doute, c’est un tournage de film avec les Royals Courts comme décor ! Je questionne deux jeunes filles qui gardent un stand garni d’objets historiques, des vêtements de l’époque de la seconde guerre mondiale, semble-t-il. Elles confirment, c’est bien un tournage de film !

Tournage de film Carey Street en face des Royal Courts of Justice

Normalement, je n’ai pas le droit de photographier, mais je peux passer. Alors je passe dans la rue entre les pubs fermés et le batiment qui plus que jamais fait figure de musée et pas de véritable tribunal. Je photographie néanmoins des véhicules, des barrières rouges et un panneau avec des affiches des années 40 « Avis à la population » et « Français allez travailler en Allemagne » ! Pas de doute, ce sera un film sur l’occupation nazie et ce décor est censé représenter la France des années noires. Personne ne me dit rien, car avec mon pas décidée, mon chapeau, mon manteau et mon sac, j’ai sûrement l’air d’une productrice qui vient inspecter l’avancement la préparation du tournage.

Décor de film en tournage Carey Street

Ainsi, je tourne dans une petite ruelle Bishops Court au nord du Yell Yard qui est relié à la Chancery Lane, la rue délimitant la City de la ville de Westminster et menant à Hollborn, le quartier des avocats. D’ailleurs, l’imposant bâtiment en brique que je longe jusqu’à la rue Holborn est le Lincoln’s Inn, le deuxième des quatre guildes de juristes issues du Moyen Age[9].

Le Lincoln’s Inn dans la rue Chancery Lane

Il est intéressant de constater qu’avec le Lincoln’s Inn commence la vaste commune de Camden, la guilde est située dont à la lisière de Westminster, de la City et de Camden. Les « Inn’s court », les guildes de juristes ayant toujours bénéficié d’un statut libre, c’est-à-dire qu’elles n’obéissent ni au gouvernement, ni au pouvoir royal ni au pouvoir des hommes de la City, il me semble donc que ces hommes et ces femmes ont tout les atouts en main pour devenir un « pouvoir mondialisé », extraterritorial.

Lincoln’s Inn

Au nord du Lincoln’s Inn, le long de la Holborn Road je reconnais le Grays’Inn, le vaste complexe de bureaux, de jardins, de salles historiques et d’église ou nous nous sommes rendus avec mon collègue de Wikijustice, le 23 septembre 2019 rencontrer l’avocats de Julian Assange appartenant en théorie à cette confrérie via le cabinet d’avocat Gray’s Inn : Mark Summers. Nous avions été reçu par un méfiant manager, Paul Venable, qui nous avait indiqué que Summers était absent mais que Edward Hamilton Fitzgerald prendrait l’affaire Assange en main, ce qui se passa en février 2020[10].

Newmans Row et Serle Street derrière les Royal Courts of Justice – avec les camions de cinéma
Le Cadastre, Land Registry, en face du Lincoln’s Inn, à m’angle de Serle Street

Je tourne dans une petite impasse entre deux pubs, je me retrouve entre le beau square intérieur Lincoln Fields et les imposantes bâtisse en briques de l’ordre des avocat. Les camions de la télévision stationnent dans toute la longueur de la rue Newmans Row puis Serle Street, jusqu’à la flèche néogothique des Royal Courts tout au bout. La rue Carey est définitivement barrée sur ma gauche, impossible de passer à pied. Les caméras tournent, tournage du film est en cours.

Imposante entrée des Lincoln’s Inn, lieu de pouvoir politique, juridique et historique

J’ai encore plus l’impression que les Royal Courts ne servent pas à rendre la justice, mais à servir de décor de film et de spectacle, de jeux de rôle aussi, comme celui du procès de Julian Assange.

Sur la Serle Street je remarque un immeuble portant à l’entrée le panneau « Land Registry ». C’est le cadastre anglais qui m’aide si bien à trier le faux du vrai, à confronter le storytelling à la réalité des faits, qui possèdent les lieux et les bâtiments.

Serle Street arrivant sur les Royal Courts of Justice, côté nord

Je reviens vers le Queens building, j’emprunte la Grange Court, le Clement Inn, je me retrouve devant l’Eglise Sankt Clement, et sa mélancolique croix d’hommage aux tombés de la RAF. Les cafés en face sont bondés, la bijouterie et la boutique de vêtements masculins situés côté City retrouvent quelques clients. Les Royal Courts of Justice resplendissent sous le soleil. Le dragon garde la City, même si elle semble dépérir économiquement en tant que territoire. A moins que le gouvernement anglais n’ait décidé de la nationaliser pour de bon et mettre fin à cet enclave millénaire de pouvoir mondialiste au cœur de sa capitale souveraine.


[1] Fleet Street – Wikipedia

[2] Le livre « Die Battenbergs, eine Europäische Familie » Waldemar Kramer, 2019, Wiesbaden, m’a fournit beaucoup d’indications précieuses.

[3] Le seul livre de bonne facture sur les Rotschild est l’œuvre d’un journaliste anglais dans les années 60 : Frédéric Morton «Les Rotschild », Editions j’ai lu, 1962

Amazon.fr – Les Rothschild – Frederic Morton – Livres

[4] RITannual2001.pdf (ritcap.com)

https://www.ritcap.com/

RITCP GP LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[5] Je m’étonne moins des publications du site DOCUMENTARY – Julian Assange: 2010-2022 (julianpaulassange.com) « propriété de General Sands » qui place « Julian Paul Assange » sous la dépendance de « Jacob Rotschild », concept-raccourcis pour désigner les financiers de la City.

[6] Lloyds Bank – Wikipedia

Lloyd’s Register – Wikipedia

Admiralty law – Wikipedia

[7] Templiers en Angleterre — Wikipédia (wikipedia.org)

Inner Temple – Wikipedia

[8] Knights Templar – Wikipedia

Knights Templar (Freemasonry) – Wikipedia

[9] Inns of Court – Wikipedia

[10] 20 septembre 2019, Westminster Magistrate Court, l’audience de Julian Assange qui ne devait pas avoir lieu – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Kensington, les discrets lieux de l’aristocratie

Je me déporte avec mon sac de l’autre côté du Hyde Park, dans un autre quartier de pouvoir : Kensington. J’y retrouve un autre hostel, confortable avec un foyer aux grandes baies modernes ouvertes sur le magnifique parc. La vie a repris pour de bon, l’hostel est plein de jeunes gens visitant Londres ou cherchant du travail. Le lundi ce seront des groupes d’élèves qui occuperont l’espace de leurs rires radieux. Dois-je rappeler qu’aucun masque n’entrave notre joie de vivre, ni dedans ni dehors ?

le fameux palais de Kensington des « enfants royaux »

Un jeune Iranien vient me parler plusieurs fois alors que je travaille sur mon ordinateurr devant mon thé dans le foyer de l’hostel. Il veut que je l’aide à écrire son CV car il cherche du travail. Je hoche la tête et je lui explique que je suis étrangère, Française et que la technique du CV est très culturelle et différente selon les pays. Je sais écrire un CV français mais je ne sais pas très bien de quoi doit avoir l’air un CV en Angleterre. Mais je veux bien jeter un coup d’œil à son CV en ce qui concerne son aspect général. Il s’en suit une conversation sur Brexit, le covid et le marché du travail en Angleterre. Contrairement à ce que dit la propagande en France l’activité économique a plutôt l’air de reprendre ici. J’ai remarqué plusieurs devantures de magasin comportant les annonces d’emploi ! Si les patrons cherchent leurs salariés directement dans la rue avec l’annonce en vitrine, c’est qu’il y a plus d’offres que de demande, un bon signe pour les travailleurs !

Je discute avec le jeune hommes le samedi soir, puis le lendemain dimanche. Le Lundi 1 novembre il vient me retrouver radieux : il n’aura pas besoin de mes services, il a déjà trouvé un boulot dans un pub ! Je l’encourage pour son premier job et je ne peux que constater que le Brexit marche car il y a de l’emploi pour les travailleurs ! Un moment je me demande si je ne ferai pas mieux d’émigrer ici plutôt que de rentrer dans ma terrible patrie, si terriblement en souffrance et en déliquescence, la France, l’Europe continentale et l’Union Européenne aux mains de la secte covidienne…

Hostel dans le Holland Park

Samedi soir je fais un état des lieux sur quartier. Le Holland Park est séparé du château royal des « enfants royaux » par un petit quartier très sympathique de villas victoriennes sous d’imposant platanes, de résidences luxueuses et de petits restaurants animés. La Kensington Palace Garden est une rue bordés de manoirs de l’aristocratie du système britannique et mondial entrecoupée de résidence diplomatiques anciennes. Elle est interdite à la circulation le soir, ce que j’ai pu constater en janvier 2021 et surveillée par la Territorial Police Group, l’unité anti-terroriste de la police municipale de la ville du Grand Londres, la seule police existant au Royaume Uni.

Entréé de Kensington Palace Gardens

Mais au sud du quartier des aristocrates, la vie de citoyens ordinaires se déroulent paisiblement vue la Kensington avenue. Certains établissement sont des clubs mondains et sélectifs, d’autres sont des restaurants de quartier. En face de l’Eglise Sankt Mary’s Abbot j’avise un restaurant chinois dont la large vitrine est directement ouverte sur la rue. Ce qui me plait est qu’il est plein, que les convives sont assis très proches les uns des autres et que l’élégante femme qui se tient derrière le bar ne porte pas de masque. Un rapide coup d’œil sur les prix de la carte et je m’installe à l’intérieur à côté d’une famille dont les deux enfants s’agitent en finissant de grandes assiettes de nouilles sous les yeux bienveillants de leur père. Ils ont l’air très heureux de la journée de vacances passés et je pense toujours douloureusement aux enfants de France terrorisés sous leur masque par leur professeurs et par le gouvernement et aux parents français incapables de les défendre face à la perversité du régime.

Résidence de luxe à Kensington

Je suis très contente de côtoyer de si près des humains dans l’étroite pièce et heureuse de manger un énorme plat de fruits de mer, librement. Sans que personne ne songe à exiger de moi de certificat de « pureté vaccinale ». Libre Angleterre, oui, comme en 1940 !

Avant de rentrer je fais un tour dans le grand supermarché alimentaire Kensington Arcade situé au-dessus du métro du même nom. Je voulais voir si les rumeurs de pénurie de nourriture en Grande Bretagne, propagées par les média français suite au Brexit étaient vraies. Mes amies communistes m’avaient déjà assuré que c’était faux, mais je voulais vérifier par moi-même le contenu des rayons, même si un seul magasin ne peut pas épuiser tout le sujet. Ce qui m’a surpris en me promenant dans les allées du supermarché, ce fut non seulement son opulence et l’abondance de produits variés. Après tout, je me trouve ici dans un quartier riche de Londres à deux pas du palais royal ! Ce qui m’a frappé, ce fut la richesse des produits européens exposés et les prix plus que modérés ! En effet, j’ai vu du fromage et de la charcuterie italienne, des vins français et italiens, des légumes hollandais, des fruits espagnols, du poisson d’Irlande… Des produits même que je n’avais jamais vus dans nos pays européens et que je retrouvais là après le Brexit, joliment emballés et mis en valeur avec la provenance régionale mentionnée pour chacun d’eux ! En ce qui concerne les prix, j’ai retenu un exemple frappant : sur un présentoir un triangle de Brie de Meaux AOC était vendu 1,6 livres, soit 2 Euros ! Pourquoi ce produit français et d’autres italiens et espagnols sont-ils aussi bon marché ici ? Peut -être parce que sorti de l’UE la Grande Bretagne peut enfin abandonner l’inique TVA à 20% imposée par Bruxelles, et en baissant la TVA modérer les prix pour relancer la consommation… Même si elle continue à acheter des produits européens !

La preuve que la propagande anti-britannique des médias est mensongère et condamnable, puisqu’en fait de pénurie, les Anglais achètent à nos pays encore plus de produits alimentaires qu’avant ! (et que nous n’avons rien d’autres à vendre sur notre continent appauvri…). Cela ne les empêche pas de mettre en valeur quelques produits anglais : jambon, cheddar, poisson, tout ce qui est « british » est dûment signalé par un petit drapeau. Mais aucun chauvinisme dans ce patriotisme: la singularité de chaque produit est mise en valeur de la même façon, du moins dans ce magasin, pourtant si proche des lieux de pouvoir.

A la recherche du Special Operation Executive

Le dimanche 31 octobre j’ai décidé d’aller au musée, une visite qui m’est désormais interdite en France par la discrimination instaurée du pass sanitaire. Je me suis fait une joie de vivre un instant comme une citoyenne normale qui profite de son dimanche pour se détendre et se cultiver dans la capitale occidentale historique ou elle réside. J’ai décidé de voir le National Army Museum, le Musée de l’Armée, dans le quartier de Chelsea, à deux pas de la Tamise, afin d’y retrouver des informations sur le Special Operation Executive, le service secret de Churchill destiné spécialement à aider les Résistants anti-nazis en Europe et sans le soutien duquel l’action du BCRA pour la Résistance française n’aurait pas pu survivre. En effet c’est bien le SOE qui fut en charge des liaisons de courrier et de parachutage d’armes et du transport des Résistants français de France à Londres et de Londres en France via les petits avions Lysander ou la flotille secrète de petits bateaux entre l’Angleterre et la Bretagne ou Gibraltar et Marseille.

Jean Moulin, Henri Frenay, Lucie et Raymond Aubrac, Claude Bouchinet Serreules, Pierre Brossolette, le colonel Passy et le colonel Rémy ont tous eu recours au services du SOE pour la France Libre. Ayant trouvé les traces d’une intéressante exposition, je me faisais une joie de la voir « en vrai »[1].  

A vrai dire, il n’y a pas de pass sanitaire en Angleterre, mais il y avait encore des mesures covidiennes : pour aller au musée alors que l’entrée était gratuite, il a fallu que je réserve la place par internet avec mon nom et mes coordonnées. Le traçage se fait ici aussi hélas, plus subrepticement qu’en France, mais il existe malheureusement.

Avant de prendre le métro à Earls Court, j’ai fait un tour par ce quartier de petites maisons et de restaurants que j’aimais tant quand j’ai séjourné en novembre et décembre 2019 dans ce coin à sortie typiques des jeunes étrangers et Londoniens. Je voulais voir ce qui a changé depuis le Covid. Dans la petite rue pittoresque de Hogarth Place les petits restaurants malais, indonésiens et philippins ont l’air de souffrir. Ils sont vides et désaffectés. Le restaurants français qui leur faisait face dans la ruelle a fait faillite et a disparu.

Hogarth place avant le covid

Le « Kings Hogarth », pub traditionnel à l’angle de la Kenway Road qui fut mon quartier général en octobre et décembre 2019, et ou j’ai écrit mes textes les plus importants sur Assange, est fermé et d’après la carte il a triplé ses prix ! Plus jamais donc je n’aurai mes breakfast anglais copieux en version végétarienne avec un excellent thé à 7 livres tout compris… Le covid est passé par là, c’est-à-dire la spoliation des petits propriétaires et leur expropriation au profit de grands groupes au détriment de l’art de vivre, du pouvoir d’achat et du lien social et culturel[2]

Je suis peinée, mais pas surprise. A Wikijustice nous avons dénoncé la dévastation économique de l’opération Covid dès son premier jour.

le charme du quartier de Pimlico en direction de Chelsea

Je prends le métro pour descendre à la station Pimlico et me promener dans le charmant quartier victorien de Pimlico, avant de remonter vers Belgravia, traverser la ligne de chemin de fer derrière la station Victoria et longer le grand par et les hauts murs en briques de l’hôpital royal de Chelsea.

Le National Army Museum, un bâtiment moderne, se trouve juste derrière sur la Royal Hospital Road. Je n’ai pas de problème avec le ticket gratuit, on ne me demande pas de pièce d’identité et mon mail d’enregistrement est suffisant. Je suis évidemment très contente de ne pas devoir porter de masque lors de la visite. Le musée est plein d’enfants avec leurs parents, il y une librairie et une jolie cafétéria dont les belles baies vitrés donnent sur la rue ensoleillée.

Mais je suis très déçue par l’exposition. Dans les quelques salles du sous-sol et de l’unique étage, la part belle est faite aux guerres coloniales asiatiques et à l’épopée anglaise contre Napoléon. Bien sûr, il est toujours intéressant de voir comment un héros national d’un pays devient un ennemi chez l’autre, et utile de constater que les Anglais présentent Bonaparte comme un adversaire de valeur, car quelle gloire auraient-ils de vaincre un ennemi vil et stupide ? Mais je suis très surprise de voir que la Seconde guerre Mondiale est réduite à une seule salle dont l’agencement est incompréhensible car non chronologique. Les uniformes, les armes, les avions et le matériel du débarquement anglo-américain en Europe sont bien mis en valeur, mais on peine à trouver un sens à toute cette équipée. Car en effet, il n’y a aucune explication sur la guerre en Europe, rien sur l’Allemagne et surtout un silence total sur le nazisme !

Ma surprise est encore plus grande lorsqu’en suivant la visite je me retrouve dans une salle qui expose la vie quotidienne dans la zone d’occupation britannique de l’Allemagne suivi un layus sur la vie quotidienne en RFA de 1949 à 1989. Je retrouve les sempiternelles jérémiades occidentales sur l’horreur du « check point Charlie » que je connais bien pour avoir vu l’endroit de mes propres yeux avant 1989. J’ai donc la comparaison entre la réalité et la propagande post-1989. En effet, les propagandistes occidentaux sur le pauvre Berlin divisé se gardent bien de mentionner qu’ils n’ont EUX pas conquis Berlin, mais ce sont bien les Soviétiques qui l’ont fait à leur place et que les Soviétiques ont été assez sympa de donner à chaque pays occidental une zone d’occupation à Berlin alors qu’ils auraient bien pu, selon les Lois du vainqueur, se garder la ville pour eux tout seuls !

Mais il n’y a pas que ce silence coupable qui m’agace. Ce qui me gêne le plus dans cette mise en scène est l’absence totale d’explication POURQUOI les Anglais se trouvent-ils brusquement là à Berlin ?! Bien sûr, la propagande actuelle va jusqu’à écrire en toutes lettres que les relations entre soldats britanniques et populations civils allemandes ont été excellentes de 1945 à 1989, contrairement à la zone d’occupation soviétique ou RDA (franche rigolade…). Mais au fait, pourquoi les Anglais ont -ils du venir ici embêter ces pauvres Allemands ?

Ah oui, Hitler, le nazisme… Et bien, je découvre qu’au musée de l’Armée il n’y a RIEN sur le nazisme. Les jeunes générations ne comprendront pas en venant ici pourquoi des millions d’Européens sont morts de 1939 à 1945. Ils ne sauront rien non plus sur pourquoi, comment et par qui une grande partie du centre de Londres a été détruite par des bombardements en 1940, ils ne sauront même pas ce que ce sont les si gentils Allemands qui ont d’abord bombardé les Anglais… Ils ne comprendront pas davantage pourquoi l’Europe a été divisée pendant 45 ans, pourquoi il y a eu deux Allemagnes ni pourquoi elles ne se sont pas réunifiées toutes seules spontanément en 1945… Et je ne parle pas de la Pologne qui n’est même pas située sur une carte, alors même que tant de Polonais, aviateurs, soldats, déchiffreurs de Enigma, marins, ont donné leur vie pour la Liberté des Anglais ici-même…

Je suis tellement choquée que je voudrais immédiatement mentionner ma désapprobation face cet effacement de la mémoire historique et politique dans un quelconque livre d’or du musée. Mais avant je me rappelle que je suis venue pour le SOE… Au rythme où va la destruction de toute connaissance je me demande même si les jeunes employés du musée vont savoir de quoi je parle. Je me dirige vers une petite librairie ou quelques rares livres sur la seconde guerre mondiale sont surtout des mémoires. Il n’y a pas de monographie sur le SOE. Je me tourne alors vers une jeune vendeuse et je lui pose la question du SOE. Effectivement, elle ne sait pas ce qu’est le SOE, mais lorsque je lui montre le site internet sur mon téléphone elle se rappelle brusquement « mais oui, c’était une exposition temporaire il y a quelques années ! Hélas, rien n’a été retenu sur le SOE dans les collections permanentes ». J’engage la conversation et je formule doucement ma critique à l’égard de la présentation a-historique et a-chronologique. Je lui fais valoir que je suis Polonaise, venue exprès ici pour trouver des informations sur la glorieuse luttes des Britanniques contre les nazis et je… ne trouve rien.

Elle acquiesce et ce que je dis la fait réfléchir. « Vous avez raison. Tel que c’est présenté sans chronologie on ne comprend pas pourquoi la guerre a éclaté. Et c’est vrai que l’explication sur le nazisme manque. Je m’y perds moi aussi. D’ailleurs vous n’êtes pas la seule à le dire ».

Maintenant que je l’ai convaincue, elle veut m’aider et appelle un conservateur du musée, aussi jeune qu’elle. J’explique au garçon ce que je cherche sur le SOE, il regarde la boutique, le catalogue, puis fini par me dire désolé, que la seule façon de progresser, outre de me rendre à l’Imperial War Museum mieux pourvu, est d’acheter un livre sur le SOE sur internet ! Il me montre un ouvrage qu’il considère comme essentiel, [3].

Mais moi, grâce au livre de l’excellent et émouvant Docteur Henri Rosenscher, Juif Polonais socialiste qui fit la campagne de Tunisie et le maquis du Vercors dans le Special Detachment du SOE, j’ai fait finalement la connaissance d’un monument du SOE, Francis Brooks Richards. Par le biais de cette émouvante photo issue du livre du docteur Rosenscher et présentant le « King of Cap Serrat » (le Cap Serrat se trouve à une encablure de Tabarka et fut une lieu d’intense combats des Alliés contre l’armée nazie en Tunisie au printemps 1943), j’ai remonté les informations jusqu’à cet excellent livre qui m’ouvre les portes de la connaissances des actions du SOE, des voyages en mer aventureux et d’un héroïsme qui fut autant sacré qu’il fut en réalité rare, dans des sociétés pétrifiées par l’obéissance à un pouvoir violent, comme aujourd’hui.

Excellent livre de mémoires de guerre du Docteur Henri Rosenscher, 1982
Portrait de deux amis: Henri Rosenscher, Français d’origine juive polonaise, officier du Special Detachement, et Francis Brooks-Richaards, aristocrate anglais, officier du SOE et créateur et commandant du Special Detachement (photos issues du livre du Dr Rosenscher)
La bataille contre les nazis en Tunisie. La lutte pour le Cap Serrat
La guerre contre les nazis en Tunisie. Carte dessinée par le Dr Rosencher
Les garçons du Special Detachment , dépendant du SOE
L’excellent livre de Francis Brooks Richards sur les petits bateaux qui assurèrent les liaisons entre la France occupée et l’Angleterre en lutte (et qu’il organisa…)

Je rentre à pied en me promenant dans les quartiers animés et élégants de South Kensington, longeant à un moment donné l’imposant Lycée Français Charles de Gaulle à un croisement de Brompton Road et Harrington Avenue remplie de cafés et de restaurants, de boulangeries françaises. Je me rappelle ainsi que la France n’est que temporairement celle de Macron, soumise et enfermée dans une obéissance folle et auto-destructrice. Une vraie France fière et digne existe … éternellement, je l’espèr,e comme l’a proclamé un certain de Gaulle. Et qu’elle sera vainqueure au final.

Lycée Charles de Gaulle à South Kensington

[1] Special Operations Executive | National Army Museum (nam.ac.uk)

[3] Amazon.fr – Soe: The Special Operations Executive 1940-46 – Troy, Thomas F. – Livres

A la recherche de Jacques Attali dans la City of London Corporation

Le lundi 1 novembre est encore une belle journée ensoleillée mais bien plus froide. Je reprends le métro pour revenir vers le Dragon qui garde l’entrée de la City, là ou la Fleet Street rejoint la Strand Street juste en face du « Westblock », l’entrée de droite du bâtiment des Royal Courts of Justice, sous l’imposante tour néogothique. C’est juste là que finit la ville de Westminster, la Londres anglaise et commence la City of London Corporation, l’enclave privée plus ancienne que le Royaume d’Angleterre et un des sièges du « gouvernement économique mondial » des banquiers.

Sous la porte principale, je remarque encore une manifestation, semblable au « rallye » organisé pour Assange, un rassemblement apparemment « pour les droits des femmes », mais qui ressemble plus à un événement ludique qu’à une protestation politique. J’entame ici mon périple dans la City à la recherche des lieux ou aurait vécu et travaillé Jacques Attali.

Fleet Street en avant vers la City

Pourquoi enquêter aujourd’hui sur Jacques Attali ? L’importance du personnage comme « créateur » et « éducateur » d’hommes politiques qui nous gouvernent comme Macron n’est plus à démontrer. Celui qui se présente lui même dans les médias comme tireur de ficelles occulte des marionnettes politiques est en poste depuis 1979 autour de François Mitterrand, sans qu’on sache si c’est l’ancien cagoulard Mitterrand qui utilise Attali ou si c’est celui-ci qui « crée » le mitterrandisme comme structure sociale et politique.

Henri Frenay en 1946

En tout état de cause Attali, plus jeune que Mitterrand, ne « crée » pas le personnage, car Mitterrand est mis dans les hauts cercles du pouvoir par Henri Frenay, fondateur de l’organisation résistance Combat et ministre dans le Gouvernement Provisoire de juillet 1943 à février 1946. En tout état de cause Mitterrand aurait été présenté à Frenay par Pierre Bénouville, un militant de haut niveau de la Cagoule devenu en décembre 1942 un compagnon et un intime du résistant Frenay. C’est aussi Pierre Bénouville qui tout au long du 20ème siècle va décerner à Mitterrand des brevets de Résistance pour lui assoir une légitimité que le détenteur de la francisque pétainiste n’a manifestement pas[1].

FRANCE – CIRCA 1951: Pierre de Benouville (born in 1914), French general, politician. Deputy and writer under the name of Guillain de Benouville. Paris, on 1951. (Photo by Martinie/Roger Viollet via Getty Images)

Mitterrand traverse donc tout le 20 siècle dans les cercles du pouvoir en France, de 1943 jusqu’à sa mort, et son influence a perduré bien après janvier 1996 et perdure jusqu’à nos jours par l’action à long terme d’hommes comme Bénouville, Attali et par l’influence du banquier et vendeur d’armes, également ami d’anciens Cagoulards et de Roland Dumas, Joachim Felberbaum aka Jean Pierre François[2].

Unique livre existant sur Jean Pierre François aka Joachim Feldweber, ami de Mitterrand, d’Attali, et de cagoulards comme Raymond Abelio soutenus par Bénouville

La Cagoule ou CSAR (Comité Secret d’Action Révolutionnaire) était un mouvement et une organisation fasciste française qui visait à prendre le pouvoir en infiltrant les structures de pouvoir. Cette organisation a commis un coup d’état (le 6 février 1934), des attentats, des meurtres, a stocké des armes et a collaboré avec les services secrets mussoliniens et franquistes et très probablement nazis et américains. Aucun de ses membres, même ceux qui se sont vanté d’avoir commis des crimes de leur propres mains, n’a jamais été condamné[3]. Dans l’état actuel des choses nous ignorons si Jacques Attali a fréquenté des membres de la Cagoule, mais il est certain qu’il a bien connu Joachim Felberbaum, le « mystérieux banquier » de Mitterrand, Autrichien vendeur d’armes en Suisse et collaborateur de cagoulards.

L’ami banquier le mystérieux conseiller de François Mitterrand – Bernard Violet – Achat Livre | fnac

photo issue du livre de Bernard Violet « L’ami banquier. Le mystérieux conseiller de François Mitterrand », Albin Michel 1998

 

Ce qui est sûr aussi et qui saute aux yeux aujourd’hui des citoyens français déboussolés par l’idéologie mortifère dans laquelle le régime Macron les plonge depuis deux ans, est que les écrits de Jacques Attali abondent en éléments idéologiques fascisants – eugénisme, transhumanisme, gouvernement mondial des élites contre les peuples, ravalement des humains au rang de bétail à gérer…

Extraits de « L’ordre Cannibale (Vie et mort de la médecine) » de Jacques Attali (Grasset – 1979):

« On ne cherche plus à guérir les maladies de la clinique mais à produire des hommes normaux, conformes à la copie, et à leur faire consommer une normalité génétique industriellement produite. On laisse même entendre des bruits qui ouvriront des marchés : on peut manger du sucre s’il existe des pancréas artificiels, fumer si l’on dispose de prothèses de poumons. Donner à consommer redevient thérapie. (…) Comme les vieillards incas distribuaient les corps des sacrifiés, comme les apothicaires flamands achetaient des corps au bourreau, aujourd’hui le département de pathologie du Général Hospital de Columbia vend des foetus aux laboratoires pour mener des recherches sur les maladies héréditaires, sur certains cancers et sur des maladies congénitales. Des cellules foetales humaines sont utilisées pour la culture de certains virus qui ne se développent pas sur des cellules animales, pour la mise au point de certains vaccins, pour des études de toxicités ou pour des recherches de génétique ou d’immunologie. (…) L’hôpital, théâtre de guérison où la mort se masque, devient lieu de mort où la vie s’oublie ; les vieux et les mourants y deviennent la matière première de l’élaboration des prototypes de prothèses nouvelles et on rentabilise leur hébergement en les utilisant dans l’expérimentation des prothèses.

Dans la connivence de l’argent, de la vie et de la mort, le mouroir s’intègre à l’industrie, l’hôpital à l’usine, comme jadis l’hôpital général à la fabrique ou plus récemment les camps au Konzern. (…) Les bio-ingénieurs, salariés privés ou publics, organisent la vente et l’installation de prothèses. Un ensemble de professions et d’entreprises se disputent l’invention, la production, l’exploitation, le service après-vente des prothèses. (…) L’efficacité de l’Ordre de vie ne se juge plus à l’espérance de vie, ni même à la capacité économique de la copie, mais à la valeur marchande de l’objet-vie lui[1]même, partiel ou total. L’efficacité est atteinte quand le coût du travail humain dans la santé se réduit avec l’élimination par la prothèse biologique d’une partie de la chirurgie… (…) Avec la thérapeutique change ainsi le sens de la vie. L’Ordre des codes renvoie la démographie humaine à celle des objets, aujourd’hui maîtrisée. Alors que la production des hommes est proliférante dans la mesure où leur durée de vie n’est pas contrôlée, celle des objets l’est par obsolescence. La stabilisation du rythme démographique et la modulation de la durée de la vie est donc pensable, non plus par le cannibalisme, l’infanticide, le travail forcé ou le contrôle des naissances mais par une pure régulation de marché, à l’image des « chèvres-pieds » dont rêvait Diderot. La famille n’est plus alors qu’un des lieux de production, parmi d’autres matrices, à la demande d’entreprises ou états, de certains types d’enfants ou d’hybrides de qualité spécifiée. L’objet-vie n’est plus un capital à valoriser, ni une force de travail à entretenir, mais un objet de consommation. Il se réduit à l’échelle unique de l’équivalent universel, la monnaie, et l’insaisissable diversité des hommes aux quelques pauvres nombres de marchandises. (…) D’abord la mort imposée, un pouvoir planificateur interdisant à quiconque de survivre au-delà d’une certaine durée économiquement décidée, la vie programmée. Puis, la mort refusée, l’Ordre des codes autorisant l’infinie substitution des prothèses d’une même matrice, la vie éternelle. Enfin, la mort niée, l’intégration économique de la vie et de la mort dans un continuum, sans passage brutal de la vie à la mort, la vie-morte.

Dans chacune de ses phases, l’inégalité devant la mort sera celle des vivants devenus marchandises : purement monétaire et non plus comme aujourd’hui, culturelle. L’égalité devant la mort deviendra son uniformité. (…) L’objet-vie est donc le marché et le fantasme du capitalisme à venir, le rêve de marchandise impériale. Quand il se met en place, l’économie est complètement transformée. L’énergie n’est plus l’essentiel, l’information devient le pouvoir majeur? Une grande partie du travail vivant peut être fait non par des hommes mais par des fractions élémentaires du vivant par de la vie-outil. (…) Il n’y a plus alors de crise possible : dans la dissolution du travail, dans la confusion entre vie, objet et outil, le producteur ainsi produit, vivant a-humain, devient un élément du capital ; et sa rémunération est entretien d’un capital et non plus reproduction de la force de travail. Si le travail vivant n’est plus du travail humain, si prothèses biologiques, enzymes et chimères, vie sans conscience et sans classe produisent de la valeur sans recevoir de salaire, alors se bouleverse le schéma de l’économie politique et la loi de valeur : marchandise comme les autres, l’homme s’échange, consommé par des marchandises, donc à reproduire comme une marchandise et non plus comme une force de travail en lutte. Il ne produit plus de travail mais il réalise la valeur produite par des chimères, des vies outils. (…) Le neurologue américain Delgado, extrémiste de l’Ordre des Codes, suggère d’auto surveiller le comportement d’individus jugés prédestinés à la déviance, en implantant des microprocesseurs de type DCS dans la zone frontale de leurs cerveaux afin de surveiller à distance leur agressivité et de libérer automatiquement un calmant si nécessaire. (…) la société n’est qu’un conflit de territoire entre familles de gènes ».

Si je cherche les traces de Jacques Attali à Londres c’est simplement parce que la banque qu’il a crée, la BERD, est réputée avoir son siège ici dans la City et que deux autres entreprises qu’il a crée sont implantés ici.

Je longe l’imposante Vieille Banque d’Angleterre et le Centre International d’Arbitrage à gauche, la Lloyds et la Barclays à droite et je poursuis sur la Fleet Street en direction du cœur de la City, la cathédrale Saint Paul.

Ce que je constante, ce sont les nombreux magasins vides, les espaces à vendre et à louer ainsi que des soldes massives annonciatrices de faillites et de reprises.

Très nombreux magasins vides… la City en faillite?

Seuls quelques restaurants historiques subsistent comme le « Old Cheshire Cheese » réputé l’un des plus vieux de Londres depuis le 16ième siècle. Effectivement, cet après midi il n’y a pas foule sur cette artère centrale historique de Londres.

Arrivée au croisement de Fleet Street, Ludgate Hill et de Farrington à quelques centaines de mètres de la Old Bailey, je constate que même le restaurant indien situé dans l’immeuble ou nous avions loué notre appartement pour le procès d’Assange en septembre 2020 a disparu. Toutes les autres boutiques de Ludgate Hill en direction de la cathédrale Saint Paul sont dans le même état de désolation économique. Il en est de même au nord de la Old Bailey sur Newgate Street.

Fin de Fleet Street, croisement de Ludgate Hill avec Farringnton, magasins à louer
meme croisement, vue sur Fleet Street
Meme croisement, Ludgate Hill direction La cathédrale Saint Paul
Ludgate Hill magasins vides
Ludagate Hill magasins vides
30-32 Ludgate Hill, 44-46 Ludgate Hill et l’Eglise Saint Martin Ludgate
30-32 Ludgate Hill
Au 6ème étage se trouvait la société de Jacques Attali, Clampton Limited. Tout est vide aujourd’hui

Les entreprises de Jacques Attali à Londres et à Paris

J’arrive devant le 30-32 Ludgate Hill, un immeuble de 7 étages entre l’église Saint Martin et la cathédrale Saint Paul. A l’aspect de ses fenêtres je constate qu’il est vide. Au rez-de-chaussée le pas de porte est à louer. Le 6ème étage tout en haut parait vide aussi : c’est ici qu’était censé se trouver Clampton Limited, entreprise crée par Jacques José Mardoché Attali en 2004, selon le registre britannique des entreprise, Beta Companies[4].

Comme la plupart des entreprises britanniques, son ouverture formelle est faite par un agent spécialisée dans ce type de procédure Portman International, puis le premier directeur est Bruno Boesch, un avocat suisse. En 2005 les actionnaires sont deux : la SARL ACA au 28 rue Bayard, Paris 8ème et Solvica Corporation, sis dans la République du Panama. En 2006 un certain Thomas Valode, né en 1974 donc âgé de 32 ans, devient le directeur, il a comme adresse le 4 rue Lebouteux à Paris et comme profession il est « Partner Attali and Associates ». Clampton Limited est en 2005 une PME avec 322 000 livres d’actif. Les deux actionnaires restent les entreprise françaises ACA et panaméenne Solvica Corporation. Il n’y a pas de changement notable de 2007 à 2010, les actifs diminuant même de moitié. Ce n’est qu’en 2010 qu’officiellement Jacques José Mardoché Attali né le 11 novembre 1943 devient directeur de la structure, tout cela pour que la modeste PME avec 176 000 livres de réserve de capital soit dissoute quelques mois plus tard le 31 mai 2011.

Ludgate Hill vers la cathédrale Saint Paul
au nord de Ludgate Hill entrée de la rue de la Old Bailey

Qu’est ce donc que cette structure et qui sont donc ces personnes ? Quelle réalité recouvrent ces noms, ces documents, ces adresses et ces chiffres ? Déjà dans ce système de poupées gigognes plusieurs autres structures interviennent: certaines servent par exemple de secrétariat comme ETC Investment Limited et RM Registrars Limited. Chaque structure se décompose en 15 autres entreprises actionnaires de l’entreprise mère et par elle reliés à l’entreprise de M. Attali[5].

Le plus important cependant est que le registre des sociétés britanniques oblige M. Attali à mentionner une adresse personnelle de résidence et une date de naissance : c’est le 123 Avenue Achille Peretti à Neuilly sur Seine ou je me suis déjà rendue pour vérifier ce qui s’y trouve.

En ce qui concerne les noms des personnes, je ne peux rien apprendre par internet sur Bruno Boesch, avocat suisse dont aucun cabinet ne figure nulle part. La seule information publique est que l’homme, né en 1949, a été de 2004 à 2009 administrateur de l’Eglise suisse à Londres, de 1997 à 2005 celui de Nordic Holdings Limited, et en 1994 de « 9 Herfort Street Limited », en tant que « british lawyer », avocat britannique. Bruno Boesch vis-à-vis de la société de Jacques Attali a donc tout du prête-nom.

C’est un peu aussi le cas de Thomas Valode, un diplômé d’Assas en 1997, dont la seule occupation pendant 10 ans, de 1999 à 2009, fut d’être « associé » de Jacques Attali comme le dit son CV Linkedin[6]. Eclectique, aujourd’hui Thomas Valode s’intitule « Home Catcher », en bon Français agent immobilier.

L’entreprise SARL ACA sise au 28 rue Bayard figure bien au Registre du commerce avec un numéro de SIREN mais elle n’est plus sur www.societe.com. A moins que « ACA » signifie « Action Collective Avocat », c’ets à dire que ce serait encore un cabinet d’avocat qui sert de prête-nom. Fait curieux, le 28 rue Bayard qui appartient à Cofi Paris, borde l’Avenue Montaigne à quelques centaines de mètres de l’Elysée. Je me déplacerai dès mon retour à Paris pour voir ce qui s’y trouve : l’immeuble, luxueusement rénové, il est accolé aux vitrines de Chanel. Par contre, si Cofi Paris figure bien dans l’interphone des entreprises, il n’y a pas de trace de la SARL ACA de Jacques Attali.

Registre du commerce français avec ACA
Rigistre du commerce britannique avec ACA et Solvica

Mais qu’est-ce que Solvica Corporation, l’actionnaire principal de Clampton Limited, l’entreprise londonienne de Jacques Attali ? Apparemment c’est une importante société industrielle produisant des solvants, des revêtements, des adhésifs et des encres[7]. Son site internet mentionne des bureaux aux Pays Bas, en Allemagne et en France. Solvica est bien répertoriée sur le site www.societe.com, au numéro de SIREN 843567116, avec comme activité le commerce de gros de produits chimiques et un ou deux salarié. Cependant elle n’apparait pas à l’adresse du 9 rue du 4 Septembre à Paris, sa présence en France est plus symbolique que réelle.

En revanche, l’adresse figurant sur le registre anglais étant celle du Panama, je n’ai aucun mal à la retrouver sur dans la base de données de ce paradis fiscal d’Amérique Centrale[8]. Retrouver la présence de Jacques Attali au Panama est encore une autre enquête. Pour l’heure j’examine les dirigeants officiels de Solvica : Eduardo Leon Herbert est un Dominicain qui possède l’entreprise Lothian Shelf en Angleterre, Eduardo Leon Martinez est un nom trop commun pour qu’on puisse déterminer de quelle personne exactement il s’agit et Beatrice Martinez dirige la société de Consulting UX-IA Consulting à Londres[9]. Aucune de ces personnes n’est liée à Solvica de Grande Bretagne qui est est dirigée par Quaiser Zaman Shah[10]. Le gestionnaire de Solvica au Panama est d’ailleurs Anzolas Robles, un grand cabinet d’avocats [11]

Solvica au registre du commerce panaméen

Comment, dans cette jungle d’entreprises aux bureaux souvent fantômes et sièges dans les paradis fiscaux, retrouver la trace des activités réelles de Jacques Attali, personnalité politique française ?

Je poursuis ma marche à travers la City of London Corporation.

Le coeur historique de la City of London Corporation est la cathédrale Saint Paul avec la statue de la reine Elisabeth Tudor
Parvis de la cathédrale Saint Paul. Masque dans l’église, peu de touristes, la City souffre économiquement…

Avant d’arriver à l’adresse suivante, j’ai bien vérifié qu’il a existé de 2016 à 2020 un « Attali Groupe » et de 2010 à 2016 un « Attali Investment Partners ». Dans l’organigramme de cette dernière entreprise, point de « Jacques Attali », mais un nom qui sonne bien français, Bertrand Guislain Yves Gauquelin Des Pallières ainsi qu’un nom italien, Alessandro Benedetti.

liste des documents avec noms des directeurs de Attali Investment Partners

La première directrice de « Attali Investment » en 2010 fut une certaine Barbara Kahan : mais je ne suis pas surprise d’apprendre par un site de conseil juridique, que « Barbara Kahan » n’est pas une personne réelle, mais un espèce de « concept de dirigeant », c’est-à-dire quelqu’un qui donne son nom pour une boite aux lettre vide afin de, en échange d’une rémunération, permettre à une entreprise fantôme d’avoir une adresse à Londres, en l’occurrence dans un petit immeuble de la banlieue Nord, 788 – 790 Finchley Road, Hampstead[12]. Il s’agit bien entendu d’une escroquerie et l’enquête criminelle menée par les autorités britanniques à ce sujet a révélé que l’immeuble abritait plus de 200 entreprises enregistrées au nom de Barbara Kahan, elle-même âgée de 88 ans.

La première directrice de « Attali Investment » est une personne dont le nom a été utilisé comme escroquerie

C’est tout de même étrange qu’un homme aussi sérieux et puissant que « Jacques Attali », conseiller de tous les président français depuis 1979, véritable « faiseur » de présidents de la 5ème République du début du 21ème siècle ait besoin d’avoir recours à ce procédé douteux pour créer ses entreprises[13].

Quand à Bertrand Ghislain Yves Gauquelin de la Pallières, l’homme est crédité de plusieurs entreprises à Londres, mais si sa nationalité est française, son adresse de résidence varie entre l’Italie, la Suisse et la Hongrie[14]. La famille Gauquelin de la Pallières a l’air d’exister, mais il est impossible de trouver la moindres information sur Bertrand Ghislain Yves et encore moins sur ses liens avec « Jacques Attali », à part le fait qu’il dirige jusqu’en 2016 ce « Attali Investiment Partners».

bertrand ghislain yves gauquelin des pallieres – Recherche Google

C’est pire encore avec Alessandro Benedetti, son acolyte né en 1961, car ce nom est très commun et comme il a signé un document l’intronisant directeur de concert avec « Barbara Kahan », on a tout lieu de penser que l’homme est soit un être fictif, soit un escroc, soit un prête nom[15].

Naturellement, l’une des organisations les plus connues dont Jacques Attali est réputé le fondateur est la banque de microcrédit Planet Finance[16]. Une des branche de cette structure est Positive Planet International, une entreprise française basée à Courbevoie et inscrite au Greffe de Nanterre dont effectivement Jacques Attali apparait comme le PDG[17] mais seulement depuis 2020, l’ère du covid.

A Londres, Planet Finance a été fondé dès 2002 et se situe au 200 Aldersgate, un imposant et froid immeuble au cœur de la City, quartier du Barbican, juste à nord de la cathédrale Saint Paul. L’adresse change deux fois encore, puis en 2013 l’entreprise déménage son siège au 6 Sankt Andrew Street, toujours à une encablure de la cathédrale londonienne. Dans le succinct compte-rendu d’activités de 2004, nous trouvons la liste des membres du Conseil d’Administration avec en tête, Jacques Attali[18].

Qui sont donc les hommes d’Attali à Londres ? Nous y trouvons sans surprise un avocat, Armel Conyers Cates, déjà âgé car né en 1943. [19]

Puis nous remarquons Arnaud Ventura, né en 1973, donc à peine trentenaire au moment de son association avec Jacques Attali dans cette structure anglaise. Arnaud Ventura est un homme du système de Davos, un Young Leader cher à Klaus Schwab : il est donc membre du Forum Economique Mondial, fondateur du groupe de micro finance en Afrique Baobab Groupe avec 700 000 clients, il est un leader de la « French American Foundation » et un co-fondateur de « French China Fondation »[20] ! De plus, l’homme lige de Jacques Attali est un collaborateur de Benjamin de Rotschild et de la banque Dexia, cette banque belge qui s’est bien illustrée dans sa faillite frauduleuse lors de la crise de 2011[21].

Arnaud Ventura apparait bien comme le pilier du « système Attali » et le lien entre le marionettiste d’Emmanuel Macron et Klaus Schwab. Son adresse de résidence déclarée, 5 rue Joseph de Maistre dans le 18ème arrondissement de Paris, se trouve sur la Butte Montmartre, dans ce Paris si « bourgeois bohème  d’Amélie Poulin» prisé par les hommes nouvellement enrichis de sa génération.

La deuxième personne à signer la création de « Planet International » est Alice Nègre, une jeune spécialiste des prêts bancaire en milieu rural[22]. Elle apparait comme une technicienne du milieu bancaire censée donner une crédibilité au projet. Le troisième homme d’Attali est encore plus intéressant puisqu’il s’agit de Pehr Gustav Gyllenhammar, un important homme d’affaires suédois, né en 1935, propriétaire de Volvo et un des directeur du groupe Rotschild Europe.[23]

Cet oligarque occidental compte également dans le Big Pharma avec son entreprise Pharmacia (ce qui ne peut pas manquer de nous intéresser à l’ère du covid et de la toute puissance politique de ces groupes sur nos vies) et surtout, il influence directement la vie politique de France et la vie des Français en étant membre de la fameuse « Commission Attali » qui a présidé aux destinées et à la carrière d’Emmanuel Macron , un Macron qui nous apparait plus que jamais comme un figurant. L’influence de Pehr Gustav Gyllenhammar, oligarque suédois, sur la vie politique de France est contraire aux intérêts et à la souveraineté du pays, mais personne jusqu’à présent ne s’est soucié du rôle de ce représentant de Jacques Attali dans nos vies.

Pehr Gustav Gyllenhammar, le marionettiste de Jacques Attali?

Linda Janes Hawkins (dont le nom sonne familièrement à nos oreilles puisqu’il s’agirait du nom de naissance de Julian Paul Hawkins/Assange) dirige la société Kinnevik Capital à Londres, mais surtout elle est la secrétaire particulière de Pehr Gyllenhammar, comme nous l’apprend le journal suédois « Aftonbladet » (celui ou Julian Assange devait travailler avant d’être poursuivi par celui-ci même pour les accusations de viol). [24]

Document de création de Planet Finance signé par les hommes et les femmes d’Attali en 2002

Enfin nous pouvons compléter la liste des hommes de Jacques Attali fondateurs de Planet Finance Uk par Keith Clark et Samantha Jubb. Keith Clark est un professeur de l’Imperial College of London spécialiste de robotique, informatique et intelligence artificielle[25]. Nous ne savons pas quel rôle peut il jouer dans le prêt bancaire pour pauvres, mais il est assurément l’homme d’un secteur clé dans le business du Forum Mondial de Davos, la finance et le contrôle numérique de l’Humain.

Samantha Jubb quant à elle est une jeune spécialiste en biologie génétique : depuis 2 ans à l’ère du covid, elle travaille à « la Quantification de la charge virale du VIH-1 par extraction de l’ARN, purification, transcription inverse et quantification en temps réel de l’ADN »[26].

Le professeur de l’Imperial College of London, Keith Clark, homme lige de Attali
Samantha Jubb spécialiste de la manipulation de l’ADN, femme lige de Attali. Pas de photo disponible, seulement un CV Linkedin

La manipulation de l’ADN humain, le contrôle du corps et des finances humaines via le numérique… assurément les « partenaires » de Jacques Attali, les piliers de son entreprises, sont au cœur du projet politique global du Forum de Davos, et ce dès 2002…

Cette volonté de contrôler la totalité des activités humaines n’est pas nouvelle puisque Jacques Attali en collabore dès 2011 avec Pierre Bergé, successeur de Yves Saint Laurent, Guy Geoffroy de Bézieux, alors président de l’UNEDIC, aujourd’hui celui du Medef et avec l’Institut Pasteur, dont le rôle dans la recherche sur l’ADN est bien connu désormais du grand public[27].

En 2006 c’est Stuart Godfrey Popham qui se joint à l’entreprise Attali : il est le conseiller de la confrérie Windsor, président du Chatham House, puissant think thank de politique étrangère du monde anglo-saxon et vice-président de la banque Citygroup. Un fervent opposant au Brexit et à la souveraineté britannique aussi[28]. Un monument de la finance donc, dont le pouvoir peut être être comparé à celui de la famille historique des Rotschild.

Jacques Attali a vraiment de la chance que son initiative au sujet du micro-crédit aux pauvres ait à ce point la faveur de la puissance financière anglo-saxonne. A moins que ce ne soit pas le Français Attali qui dirige les financiers anglo-saxons, mais plutôt ceux-ci qui se servent de la structure du Français pour s’immiscer dans la vie politique et économique de la France…

En 2007 un jeune financier actif dans les pays d’Asie Centrale, Sébastien Duquet rejoint la direction du groupe « Attali »[29] puis en 2010 c’est François Durollet, un ancien de Dexia, qui devient son responsable de partenariat « public-privée  contre l’exclusion »[30]. Ils sont rejoints de plus par Valérie Kuder Gut, responsable de levée de fonds, ancienne collaboratrice de Silvio Berlusconi[31].

Il n’y a pas d’autres informations disponibles sur Planet Finance, si ce n’est le fait que Jacques Attali est bien mentionné comme son Directeur dans les documents de 2013, avec comme adresse le 123 avenue du Roule à Neuilly sur Seine, en fait l’ancien nom de l’avenue Achille Peretti[32]. Le siège de Planet Finance est alors définitivement stabilisé au 6 Sankt Andrew Street. En 2015 la société est dissoute sans qu’aucune raison ne soit fournie.

PLANET FINANCE (UK) people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

A la recherche des entreprises de Jacques Attali, il convient néanmoins de rappeler que le nom d’ Attali est très commun aussi bien en France qu’en Angleterre. Il fait même un peu office de « Dupont » des Juifs séfarades d’Algérie. Dans le registre des entreprises anglaises, c’est justement l’adresse à Neuilly sur Seine qui identifie « Jacques Mardoché Attali » comme l’homme qui prétend faire et défaire les présidents en France depuis François Mitterrand[33].

6 St Andrew Street, fief de Planet Finance de Jacques Attali

Pour retrouver le 6 St Andrew Street, je dois retourner sur mes pas au croisement de la Ludgate Hill, Fleet Street et Farrington Street, proche de la Old Bailey.

Croisement Ludgate, Fleet Sreeet et Farrington street
Entrée de St Andrew Street, coeur de la vieille City of London
St Andrew Street, Goldman Sachs à droite

J’emprunte une voie piétonne allant vers le nord, la St Bride Street et je m’y retrouve entre deux imposants immeubles de bureaux style « Levallois Perret années 90 » laids et uniformes. Le hall d’entrée de celui de droite est rempli d’écrans publicitaires qui expliquent « les valeurs » de la banque… Goldman Sachs. L’immeuble d’en face porte le numéro 20 et celui qui lui jouxte le numéro 6 de St Andrew Street. Nous sommes dans le Saint des Saints. L’entreprise de Jacques Attali et de ses parrains de la City se trouve stratégiquement en face de la banque Goldman Sachs !

Goldman Sachs, quasiment en face du 6 St Andrew Street
Numéro 20 de St Andrew Street, voisij du 6 et situé en face de Goldman Sachs
St Andrew Street premier immeuble à droite, Goldman Sachs deuxième à gauche

Le 6 St Andrew Street est également un immeuble rougeâtre de style béton et verre années 80, mais il fait face à une joli petite maison de brique ancienne, le St Andrew Courty house. La maison semble être la paroisse de Saint André et l’Eglise du même nom est située juste en face dans un petit square. Les lieux respirent une sérénité qui tranche avec la vocation de domination, de pouvoir et d’argent de ce territoire. Je me repose un moment sur un banc du square en observant les lieux.

St Andrew Courty House, paroisse du 17 sicèle en face du 6
Eglise St André en face du 6 St Andrew Street
Vue du sympathique square St André autour de l’église sur les immeubles attenants au 6 St Andrew Street

Je ne peux que constater que le 6 St Andrew Street est entièrement vide, aucun nom d’aucune entreprise n’est affiché à l’entrée, aucune lumière aux fenêtres. Planet Finance a cessé d’exister. L’immeuble a même l’air abandonné – la porte d’entrée est condamnée par des planches noires, le sol du hall est jonché de cartons… Le petit « Holborn café » attenant est fermé, visiblement faute de clientèle. Je me renseigne auprès de l’hôtesse d’accueil du numéro 20 voisin. Non, elle ne connait pas Planet Finance. Oui, l’immeuble voisin est vide depuis un certain temps.

Le 6 St Andrew Street est désaffecté
Café et magasin fermés à coté de l’immeuble vide

Un peu plus tard je vérifie sur le cadastre à qui appartient l’immeuble du 6 Saint Andrew Street. Surprise, il s’appelle Ray House, s’étend du numéro 6 au numéro 16, et appartient au… Maire et à la communauté et aux citoyens de la City of London Corporation ! (Mayor and Commonalty and Citizens of the City of London) ! En clair, c’est un bâtiment public que la Mairie a mis à la disposition des grands financiers et industriels mondiaux qui pilotent leur poulain français Jacques Mardoché Attali ! Et maintenant que ces donneurs d’ordre passent à autre chose, le bâtiment vidé attend un autre bénéficiaire[34] !

Ayant constaté cela, il ne me reste plus qu’à vérifier si la troisième entreprise de M. Attali à Londres existe, la fameuse BERD, Banque Européenne pour la Construction et le Développement. Elle se trouve au Bishopsgate, un peu plus loin, là où la City of London Corporation a mordu sur les vieux quartiers de l’Est, dont le quartier populaire pakistanais Whitechapel que j’avais encore connu lors du Forum social Européen de 2004.

La BERD existe – t-elle?

La Old Bailey ou Assange a été acquitté le 4 janvier 2021

Je marche sur Newgate Road, le long des hauts murs familiers de la Old Bailey. Je passe devant de nombreuses boutiques sinistrées par la crise covidienne et devant la Bank of America, puis je près du métro de la cathédrale Saint Paul.

vitrine de boutique sinistrée en face de la Old Bailey
Boutique sinistrée en face de la Old Bailey

Je traverse le complexe bétonné du Barbican Center, dont le style « brutalisme » des années 60 me saute aux yeux plus que la vocation culturelle de l’endroit car les promeneurs ont plutôt le style costard cravate du monde du business. Cet ensemble est typique des réalisations urbanistiques d’après guerre si fréquentes aussi dans les pays de l’Est. Il témoigne de la volonté d’une reconstruction un peu hâtive du centre historique de Londres détruit par les nazis.

Le Barbican Center avec l’emblème de la City of London Corporation

Puis les quartiers de l’Est se dévoilent, anciennes maisons ouvrières boboisées, cafés et restaurants faussement populaires. En observant les jeunes professionnels au look « métrosexuel », je note qu’ils discutent dans les bureaux aux larges baies vitrées entièrement sans masque.

Selon Google, la BERD se trouve au « One Exchange Square ».

Le « One exchange Square » est un immense quadrilatère de bureaux entourant une cour intérieure condamnée pour travaux. C’est un espèce de vaste « palais du business » comme le système en a construit des milliers, partout dans le monde, et spécialement en Europe de l’Est où la notion de « quartier des affaires » était inconnue avant 1989 – les bureaux se trouvaient sous la régime communistes dans le centre-ville et étaient intégrées à d’autres infrastructures, universités, centres culturels.

Le One Exchange Square compte 10 étages, de grandes fenêtres, un aspect luxe tapageur avec un grand escalier menant à une porte à tourniquet, des candélabres faussement stylés, des enseignes criardes de chaines de restaurants et un Starbucks au rez-de-chaussée.

Le One Exchange Square est en réalité le 175 Bishopsgate

J’en fais le tour. Très vite je m’aperçois qu’il y a erreur chez Google : le « One Exchange Square » c’est le nom de la cour intérieure interdite au public et vide d’immeubles. L’entrée du bâtiment se trouve plutôt sur la rue au 175 Bishopsgate, une adresse qui n’apparait pas spontanément sur Google quand on y cherche la European Bank for Reconstruction and Développement, la BERD[35].

Rampe vers la cour intérieure ou il n’y a aucune entrée sauf le garage. Les agents de sécurité me chassent

Je cherche l’adresse réelle de la banque sur son site internet, mais je ne le trouve pas. On ne peut pas contacter la BERD autrement que par mail ou par téléphone. Bien. Je cherche l’adresse dans le « annual report » ou le « financial report » de la BERD . Sous la signature de Suma Chakrabarti, le président et Andras Simor, Senior vice-président, aucune adresse, seulement « ‘London ». Je la trouve tout en bas du document, c’est One Exchange Square[36].

J’insiste donc auprès d’agent de sécurité gardant une imposante porte de parking qui avale des dizaines d’autos sous la dalle en béton du One Exchange Square : ils sont formels, il n’y a aucune entrée au One Exchange Square. En fait, ils le confirment, le « One Exchange Square » est un peu une adresse fictive, pour faire joli. C’est l’adresse de la dalle en béton autour de laquelle s’ordonne l’immeuble. La véritable entrée est au 175 Bishopsgate.

Les entreprises du One Exchange Square

Je trouve un panneau sur lequel figurent les entreprises qui se trouvent dans le vaste bâtiment : Exchange Arcade, Exchange Square, Bishopsgate, Broadgate Plazza, sous ces appellations dont seule l’adresse du 175 Bishopsagate est une adresse réelle, je n’y vois que les noms des cafés et restaurants du rez-de-chaussée. Alors je me tourne vers l’entrée principale et effectivement, le hall d’entrée illuminé en haut du grand escalier est surmonté d’une grande enseigne « European Bank for Reconstruction and Développement ».

Faux luxe de l’entrée principale
Le luxe de l’entrée masque une modeste entresol ou se trouve la société de Jacques Attali

Je pousse le tourniquet et je me retrouve dans le hall. Surprise, c’est petit comparé au luxe du dehors. Il s’y trouve une petite guérite où se tient un hôte d’accueil, un ascenseur de taille modeste et un petit escalier qui mène visiblement à un entresol. Rien qui indiquerait une banque brassant des milliards et investissant dans des dizaines, des milliers de projets dans 50 pays, principalement les pays anciennement communistes, comme le proclament les rapports annuels et les nombreux articles sur son site internet[37].

Hall d’entrée de la BERD, guérite, ascenseur et escaliers pour l’entresol

Je me dirige vers l’homme à l’accueil et je lui débite un petit couplet sur mon ONG polonaise qui soutient des projets de développement durable en Europe de l’Est. Justement, puisque c’est la COP21, j’en profite pour voir ces investisseurs bienfaiteurs connus à travers toute l’Europe. Pourrais-je prendre rendez -vous ? L’homme parait un peu inquiet. Non, on ne peut pas prendre rendez-vous. En fait on ne peut pas rencontrer de responsable. Il faut écrire par internet, proposer son projet sur le site. Et on sera recontacté. Dommage, puisque je suis à Londres… J’en profite pour observer, bavardant pour gagner du temps.

Storytelling de la BERD sur elle -même

Pas de doute, il n’y a pas d’autres étages de la BERD que cet entresol au bout du petit escalier. D’ailleurs, deux jeunes employés sortent d’une petite porte et descendent l’escalier. Je ne pourrais pas avoir plus d’informations. Mais il me semble évident que l’imposante entrée est un bluff destiné à cacher l’inexistence d’une véritable activité dans ce lieu. En effet, selon le cadastre[38] N° NGL770396, le One Exchange Square et le 175 Bishopsgate sont le même immeuble qui est la propriété d’une société immatriculée aux Iles Vierges dont le locataire principal est la Malaysian Bank[39].

La BERD ne fait que sous-louer un ou deux étages, variables selon les années depuis 1991, à la Malaysian Bank. Parfois la BERD avait à sa disposition les unité 13, c’est-à-dire le rez-de-chaussée du 175 Bishopsgate, parfois les unités 18 et 19 qui correspondent à un entresol au Exchange Arcade et encore l’unité 24 qui est une « mezzanine » côté Exchange Square[40]. De modestes locaux commerciaux comme on peut le voir alors qu’une vingtaine d’entreprise possèdent des baux avec la Malaysian Bank.

Les vraies et modestes bureaux de location de la BERD

On s’attendrait à ce qu’une banque aussi importante en Europe fondé par un homme aussi puissant que Jacques Attali possède ses propres locaux mais elle n’est modestement que sous-locataire d’un pas de porte et de deux entresols. Etrange.

Mais le plus choquant est que… La BERD n’existe tout simplement pas dans le registre des entreprises britanniques ! En effet, aucune trace de la BERD dans Beta Companies ![41]

Comment se fait-il qu’une banque puisse ne pas avoir d’existence juridique sur le sol anglais ?

Je suis médusée, d’autant plus que le site internet de la BERD n’est pas avare de documents, de rapports annuels et de rapports financiers. Mais depuis le covid nous savons que rien n’est plus simple que de publier sur un site internet un storytelling qui est une pure fable sans aucun lien avec la réalité.

Ce lien avec la réalité semble être le cadastre qui mentionne bien la BERD, mais comment la BERD peut-elle signer un contrat de location avec la Banque de Malaisie si elle ne peut prouver d’existence légale ?

Peut -être que la Grande Bretagne possède un registre spécial pour les banques ? Je vérifie avec des noms de grands établissements, Lloyds et Barclays. Mais non, ces banque ont bel et bien une structure juridique et leurs documents financiers légaux, riches de centaines de pages, sont autrement plus fournis que ceux de l’entité fantôme de Jacques Attali ![42] Je trouve même la succursale de la Société Générale à Londres[43]. Mais pas de Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement.

Peut-être que la BERD, qui prétend faire le bonheur des peuples d’Europe de l’Est en finançant des projets de développement est-elle répertoriée dans le registre des « charity », structures de charité ? Mais il n’y a rien non plus sous ce nom dans le registre britannique spécialisé [44] et rien non plus sous le nom de Jacques Mardoché Attali.

La structure dite « BERD » inexistante juridiquement, est pourtant soutenue officiellement par Charles Windsor, le futur chef d’Etat de la Grande Bretagne[45]… Aujourd’hui cette « BERD » est dirigée par Odile Renaud Basso[46], une ancienne Directrice du Trésor Français, donc par une haut fonctionnaire française. Elle est entourée d’une pléthore de banquiers et hauts fonctionnaires de toutes les nationalités européennes[47]. Son prédécesseur, Suma Chakrabarti est un administrateur du fameux Overseas Development Institut[48], think thank de l’’Etat britannique planifiant depuis 1960 la politique néocoloniale de l’Empire actuel. Un think thank d’ailleurs largement financé par les ministères des affaires étrangères australiens, suédois, danois, britannique, américain, allemand, en plus de Bill Gates, Ikea, Ebay et autres grandes entreprises[49].

Pendant 10 ans le président de la BERD sera 1998 à 2008 Jacques de la Rosière, un ancien gouverneur de la banque de France et haut fonctionnaire français mis en cause dans le scandale du Crédit Lyonnais[50]. C’est aussi un des dirigeants du système monétaire mondial, à la tête du FMI dans les années 80 et à l’origine de la Banque Centrale Européenne par la fondation du serpent monétaire européen au cours de ces années fondatrices de l’UE ultralibérale et anti-démocratique que nous subissons aujourd’hui. Jacques de la Rosière de Champfeu est aussi un communicant, il a été actionnaire et dirigeant de Reuters à Londres de 1984 à 2009 c’est-à-dire pendant 25 ans[51].

Jacques de la Rosière de Champfeu est le banquier qui a dirigé la BERD. Mais selon quelles modalités juridiques?

Cependant ce n’est pas cet homme puissant qui crée formellement la BERD.

Les prétendus « basic documents » fondateurs de la BERD, publiés sur le site de la structure, consistent en un « accord de création » signé le 15 avril 1991 par Jacques Attali et John Major. John Major signe l’accord au nom du gouvernement de la Grande Bretagne. Jacques Attali signe simplement « for the EBRD » « au nom de la BERD »[52]. Ce document est surprenant.

Première page de « l’accord portant création de la BERD »

Comment un chef de gouvernement peut-il engager son pays dans la création d’une structure dans laquelle des gouverneurs de banques centrales d’autres pays seront amenées à envoyer des fonds et désigner des représentants ? Aucun chef de gouvernement ne peut signer un document au nom d’un chef de gouvernement d’un autre pays puisque seule la règle de souveraineté s’applique dans les accords internationaux.

John Major n’a juridiquement pas le droit d’engager le nom de 40 pays qui sont censés déposer des fonds pour financer cette banque et obtenir des parts de capital dans la structure. Quant à Jacques Attali, sa présence dans ce document relève de la tautologie pure : il signe la création de la structure « au nom de » la structure dans une procédure inouïe d’auto-engendrement ! Comme s’il était un Dieu supérieur au droit international et à la souveraineté des Etats ! Il s’autodésigne directeur de la structure qu’il se donne le droit de créer ! Et prétend de ce fait représenter des Etats qui sont sommés de verser des fonds dans sa structure !

Signatures (fausses) de Attali et Major sous l’accord de création de la BERD

Ce curieux accord n’a donc aucune base légale. Attali s’y présente comme s’il était déjà le maître du monde, le chef de tous ces Etats réunis dans une seule banque, comme s’il avait le droit d’engager la responsabilité de ces peuples et de ces Etats en créant cette structure dont il est auto-désigné responsable, au coté du premier ministre britannique !

De fait, un individu, qui ne représente pas un Etat (et Jacques Attali ne représente pas alors la République Française) ne peut pas signer d’accord avec un Etat, la Grande Bretagn,e par le truchement de son premier ministre. Seul un Etat peut signer un accord avec un autre Etat. Les relations qu’un individu entretient avec un Etat dont il n’est pas le citoyen ne peuvent être que de l’ordre de l’obéissance aux Lois de cet Etat, selon les accords bilatéraux que l’Etat dont il est le ressortissant a signé avec l’Etat concerné.

Lorsque Jacques Attali ouvre une entreprise en Grande Bretagne, demande une carte de séjour ou achète un immeuble, il s’engage à respecter la Loi britannique tout en étant protégé par la France en tant que citoyen français. Il ne signe en aucun cas un accord d’égal à égal avec la Grande Bretagne, il obéit à ses Lois. L’accord « Attali-John Major » de 1991 est donc une aberration juridique, un faux !

En lisant ce texte on a l’impression que Jacques Attali prétend avoir créé le 15 avril 1991 ad hoc un embryon de banque centrale d’un gouvernement mondial, en prétendant représenter avec John Major l’action de 40 Etat alors que sa structure n’a aucune existence juridique légale. Elle est donc un faux. Cet accord n’a pas d’existence légale également car il ne répond devant aucune juridiction et que la structure qu’il crée n’est enregistrée dans aucun Etat membre des Nations Unies.

On ne peut que se poser deux questions majeures : comment se fait-il que John Major a signé en 1991 un faux ? Deuxième question : qui est donc Jacques Attali ?

De plus, l’accord de création de la BERD mentionne comme siège de la structure la ville de  » Londres » mais il ne précise pas de quel droit national relève l’entreprise. Or, dans notre monde, selon le droit international, seuls les Etat sont souverains. Une entreprise qui a un siège sur un territoire relève de la juridiction de cet Etat. Certes, la City of London Corporation où se trouve l’immeuble dans lequel la BERD loue le local que je viens de voir, se prétend indépendante du gouvernement britannique et de la juridiction anglaise.

La City of London Corporation ne dépend que du souverain britannique selon l’antique conception de l’allégeance féodale et elle ne suit que la Loi de la Mer, la Maritime Law. Mais si tel est le cas, le souverain britannique étant quand même le chef d’Etat du territoire anglais sur lequel se trouve la City, la BERD ne peut prétendre avoir son siège sur ce territoire et ne pas être enregistrée sur les registres des entreprises anglaises. C’est tout simplement une violation de la règle de souveraineté des Etats sur leur territoire.

La Malaysian Bank et ses locataires

Ce document qui fait fi de la souveraineté des Etats et des règles du droit international rappelle la prétention qu’a l’OMS depuis 1946 à s’ériger en gouvernement mondial par son acte fondateur qu’elle appelle « Constitution », un texte qui ne respecte pas la Charte des Nations Unis et la souveraineté des Etats, un texte illégal donc.

L’OMS ment depuis des décennies en se présentant aux citoyens comme étant une agence subsidiaire de l’ONU, ce qu’elle n’est pas, comme Wikijustice Julian Assange l’a analysé dans notre Circulaire[53]. De la même façon, la BERD n’est pas une banque, elle n’a pas d’existence légale et se prétend une structure dont les décisions procèdent d’un auto-engendrement parfaitement illégal.

Laideur de la nouvelle City

Il fait nuit, je me dirige à travers la si laide City des tours. Arrivée devant le métro Aldwych je me restaure dans un restaurant coréen sympathique ouvert dans une des dernières vieilles maisons ouvrières rescapées des destructions néolibérales. Sur mon chemin de retour j’ai tout le loisir de réfléchir à mes perturbantes découvertes avant de regagner mon hôtel.

Références:


[1] Voir les mémoires de Henri Frenay, « La nuit finira. Mémoires de la Résistance 1940-45 », Robert Laffont 1973

La Nuit finira mémoires de résistance 1940-1945 – Henri Frénay – Achat Livre | fnac

Pierre Bénouville « Avant que la nuit ne vienne. Entretiens avec Laure Adler », Editions Grasset 2002

Avant que la nuit ne vienne, de Pierre Benouville de, Laure Adler | Éditions Grasset

François Gerber, « Mitterrand, entre Cagoule et Francisque 1935-1945 », L’Archipel, 2016

Mitterrand, entre Cagoule et Francisque (1935-1945) : François Gerber – 9782809820430 | Cultura

[2] Bernard Violet, « L’ami banquier. Le mystérieux conseiller de François Mitterrand », Albin Michel 1998

L’ami banquier le mystérieux conseiller de François Mitterrand – Bernard Violet – Achat Livre | fnac

[3] Philippe Bourdrelle « La Cagoule », Marabout 1970

la cagoule de bourdrel – AbeBooks

[4] CLAMPTON LIMITED filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[5] BARRINGTON COMPANY SECRETARIES LIMITED personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[6] Thomas Valode | LinkedIn

[7] « Solvica B.V. is a European supplier and producer of testing equipment for coatings, inks, adhesives and sealants. Our many years of experience and depth of technical expertise in these fields makes us uniquely qualified to deliver effective solutions and advice for your queries », Contact (solvica.com)

[8] SOLVICA GROUP, INC. :: Panama :: OpenCorporates

[9] UX-IA CONSULTING LTD filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Eduardo Leon HERBERT personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[10] SOLVICA LIMITED people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[11] https://www.anzolaw.net/

[12] « When checking out these serves – particularly the latter two – one may find that they are tight to Mrs. Barbara Kahan, director of (amongst 16,942 other companies) Company Directors Ltd., and not quite irreproachable. She ‘lives’ on 2 Woodberry Grove in the Winnington House in North Finchley, London, together with 8,093 roommates and 11,172 companies. She is 82 years old. Most probably, Mrs. Kahan is involved in the trading of (empty) corporations, and providing these corporations with fancy sounding corporate headquarters addresses in London, telephone call and mail handling and as many secretaries and directors as requested. Not surprisingly, Mrs. Kahan and her associates did not just do this for Freidl and Rucker, but for an incredible amount of other (probably mostly good-natured) individuals and foreign companies. However, the services of people like Mrs. Kahan are incredibly handy when one is trying to commit bankruptcy fraud ».

Is Barbara Kahan not a real person , and why would a new company (justanswer.co.uk)

ATTALI INVESTMENT PARTNERS LTD filing history – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[13] How north London company formation agents have been abused by criminals | Hampstead Highgate Express (hamhigh.co.uk)

[14] Bertrand Guislain Yves Gauquelin Des Pallieres – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[15] application-pdf

[16] Groupe PlaNet Finance | MicroWorld

[17] POSITIVE PLANET INTERNATIONAL (COURBEVOIE) Chiffre d’affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM – 421020033

[18]

[19] Armel Conyers Cates (born March 3, 1943), British solicitor | World Biographical Encyclopedia (prabook.com)

[20] Arnaud Ventura | World Economic Forum (weforum.org)

Arnaud Ventura – Ambition Africa (businessfrance.fr)

Arnaud VENTURA MEMBRE FONDATEUR | France China Foundation

[21]

[22] Alice Nègre | CGAP

[23] Pehr G. Gyllenhammar — Wikipédia (wikipedia.org)

[24] Gyllenhammar gift för tredje gången (aftonbladet.se)

[25] Keith Clark’s Home Page (ic.ac.uk)

Keith Clark (computer scientist) – Wikipedia

[26] (1) Samantha Jubb | LinkedIn

[27] Agence LIMITE – Philippson, Ronald Cohen, Bergé, Attali, Roux de Bézieux… des philanthropes à l’appel aux Assises de la Philanthropie du 23 juin (agence-limite.fr)

[28] Stuart Popham – Wikipedia

PLANET FINANCE (UK) people – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[29] Sébastien Duquet (convergences.org)

[30] Durollet – 16ème Université d’Hiver de la Formation Professionnelle (centre-inffo.fr)

[31] https://www.linkedin.com/in/val%C3%A9rie-kuder-gut-3153bbb7?originalSubdomain=fr

[32] application-pdf

[33] Attali – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[34]

[35] EBRD London headquarters

[36] EBRD Financial Report 2020

[37] EBRD news and events

[38]

[39] « PNBJ I LIMITED (incorporated in Jersey) of 26 New Street, St Helier, Jersey , Channel Islands, JE2 3RA. Lender(s) : Ocbc Bank (Malaysia)

04.03.1999 Parts of 175 Bishopsgate 01.10.1992 NGL700932 From 8.11.1991 to 24.12.2016 NOTE 1: During the subsistance of this lease, the Leases dated 10 December 1991 and 12 May 1992 referred to above take effect as underleases NOTE 2: By a Deed dated 29 April 2003 made between (1) B.L.C.T. (PHC8) Limited and (2) European Bank for Reconstruction and Development the terms of the lease were expressed to be varied. (Copy Deed filed) 6 04.03.1999 Unit 13 (Ground Floor 22.02.1994 NGL716285 Level) 175 Bishopsgate From 22.2.1994 to 5.1.2017 7 04.03.1999 Units 18 and 19 (Ground 12.04.1994 NGL717986 Floor « Phase Deck » Level) From Exchange Arcade 15.12.1993 to 24.12 2016 (determinable)

[40]

[41] European Bank for Reconstruction and Development – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[42]

[43] SOCIETE GENERALE overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[44] Search the register of charities (charitycommission.gov.uk)

[45] Prince of Wales attends EBRD Governors’ dinner

[46] Odile Renaud-Basso — Wikipédia (wikipedia.org)

[47] Jürgen Rigterink, EBRD

[48] Sumantra CHAKRABARTI personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[49] odi funders 2019-20

odi funders 2019-20

[50] Jacques de Larosière — Wikipédia (wikipedia.org)

[51] THOMSON REUTERS FOUNDERS SHARE COMPANY LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[52] Basic documents of the EBRD

[53] wikijustice-contre-la-dictature-sanitaire.com/wp-content/uploads/2021/11/Circulaire-Informative-Fonction-Publique-et-Citoyens-WJJA.pdf pages 27-57

Qui est donc Jacques Attali, l’homme qui commande aux Etats ?

Selon sa page officielle, le père de Jacques, Simon est un commerçant parfumeur d’Alger. On ne sait rien de sa famille, de sa place dans la société de l’Algérie coloniale ni de sa fortune. Le nom d’Attali étant tout à fait commun dans la communauté juive algérienne, sans recherche de terrain et d’archives poussées il ne serait pas facile de retrouver qui était Simon Attali. La famille de Simon Attali serait arrivée en France en 1956. On ignore quelle a été son attitude pendant la seconde guerre mondiale, lors du vichysme et lors du Débarquement alliés en Algérie le 8 novembre 1942. On ne sait rien non plus de son rapport aux événements politiques, à la décolonisation et l’indépendance de l’Algérie, à la guerre en Algérie menée par l’armée française, face aux différents putschs que l’armée mène afin de garder l’Algérie comme colonie française.

Jacques Attali — Wikipédia (wikipedia.org)

Né en 1943, Jacques Attali est censé avoir intégré le prestigieux lycée Janson de Sailly où sont éduqués alors les fils de l’élite bourgeoise française du 16ème arrondissement. Ceci est pour un fils de boutiquier pied-noir fraîchement arrivé en métropole un exploit dans ces années 50 au cours desquels les hiérarchies sociales sont loin d’être abolies. En 1965 Jacques Attali aurait obtenu le diplôme de l’Ecole Polytechnique. Comme intégrer Polytechnique n’est possible qu’après deux ans de classes préparatoires, on suppose qu’il les a effectuées à Janson de Sailly, quoique aucune source ne le mentionne.

Jacques Attali – Le site officiel de l’écrivain, économiste et conseiller d’Etat honoraire

La seule preuve que nous avons de son diplôme de Polytechnicien est la photo d’un jeune homme dans un bulletin des élèves de Polytechnique « la jaune et la rouge », photo légendée par la phrase « Attali major des élèves promotion 1963 remet le souvenir au professeur Julia »[1]. Il n’y a pas de prénom et la ressemblance entre le jeune homme de la photo et le « Jacques Attali » qui apparait dans les livres sur François Mitterrand et les émissions télévisées des années 1980 est forcément vague.

Le prénom « Jacques José » figure par contre en tête du classement de la promotion 1965, page 29 du petit journal. Entré en 1963, il est déjà sorti diplômé en 1965 alors que le cycle de formation d’un ingénieur est de 4 ans… Admettons que le brillant Attali ait pu effectuer ses 4 ans d’études d’ingénieur en seulement 2 ans. (Mais il est douteux que ce type d’accélération ait existé dans les rigides années 1960°). De plus, les Polytechniciens doivent suivre deux ans de cours d’une spécialisation militaire dans une Ecole d’ingénierie militaire, et Attali n’a l’air d’avoir aucun grade militaire, ni même d’avoir fait un service militaire. Il n’y a pas non plus aucune photo de Jacques Attali dans le célèbre uniforme de polytechnicien.

https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fwww.lajauneetlarouge.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2015%2F07%2Fjr-197-gmx.pdf%2Findex.html

Par la suite il intègre Sciences Po Paris et en deux ans obtient un diplôme. C’est tout à fait plausible puisqu’un étudiant déjà diplômé d’un bac plus 4 peut entrer à Sciences Po sur dossier pour effectuer une année de maîtrise. Le diplôme de Jacques Attali n’a jamais été publié mais son nom figure sur le site internet des anciens de Sciences Politiques pour l’année 1967[2]. Puis il passe le concours de l’ENA dont il obtient le diplôme en 1970. L’association des Anciens de l’ENA ne met pas la liste des membres sur son site internet, nous ne pouvons donc pas dans l’immédiat vérifier si Jacques Attali est vraiment diplômé de l’ENA

Puis Jacques Attali aurait obtenu le doctorat d’Etat en économie à l’Université Paris Dauphine en 1972.  Sa thèse porterait sur « La Théorie de l’ordre par le bruit dans la théorie économique » et aurait été dirigée par Alain Cotta. Ici, cela se corse un peu. D’une part l’homme aurait quasiment 12 ans d’études supérieures post bac derrière lui (en incluant les deux ans de classes préparatoires nécessaire à l’Ecole Polytechnique) ce qui dans les années 1960 est peu crédible. Il faut comprendre qu’en réalité, dans famille de petite bourgeoisie, la nécessité de gagner sa vie avec son diplôme, surtout lorsqu’on est Polytechnicien, se pose rapidement à un jeune homme de 29 ans en 1972.

D’autre part, à l’époque une thèse d’Etat nécessitait entre 5 et 8 ans de travail et il était impossible de commencer un travail de recherche de thèse si on n’avait pas été formé dans la discipline. Or Jacques Attali n’est pas économiste. Ingénieur ayant une formation de sciences politiques et d’administration, il n’a jamais travaillé dans une banque et ne peut donc être qualifié en 1991 pour en diriger ni à fortiori en créer une. De même, n’ayant aucun cursus d’économie en 1968, il ne peut l’enseigner alors, car les disciplines étaient à cette époque assez rigidement cloisonnées. Tout au plus à la fin des années 70 ou 80, peut-on le créditer de conférences ponctuelles, ou de cours en vacation. Il n’est pas enseignant-chercheur. De toute façon, son parcours d’enseignant reste à prouver: il serait nécessaire pour cela d’accéder au programme de cours des années 1970 des universités et écoles ou il prétend avoir travaillé.

Il y a 22 personnes du nom de « Attali » qui ont soutenu des thèses dans le Fichier Central des Thèse. La thèse de Jacques Attali n’y figure pas[3]. Elle se trouve par contre dans le catalogue universitaire Sudoc[4]. Alain Cotta y est bien mentionné comme « directeur de thèse », mais il s’agit très probablement du livre que Jacques Attali a publié en 1979 sous le titre de « La théorie de l’ordre par le bruit dans la théorie économique » et non pas d’une thèse déposée à la bibliothèque universitaire pour sa soutenance. Cet article du journal « le Temps » par exemple, qui présente la parution du livre « l’Ordre cannibale » de Jacques Attali en 1979, parle de son livre sur le « bruit » paru aux PUF en 1977, et non pas en 1979[5]. Mais lorsque nous examinons les auteurs aux Presse Universitaires de France, il y a bien un Mickaël Attali, mais pas de Jacques[6].

Finalement je réussis à trouver un livre publié aux Editions de Poche en 2009 et intitulé « Bruits. Essai sur une économie politique de la musique »[7]. Il s’agit d’un essai d’anthropologie de la musique, et pas du tout d’un ouvrage d’économie, malgré la mention de l’éditeur qu’il s’agirait d’une réédition de l’ouvrage de 1977 au PUF, la prétendue thèse de Paris Dauphine de Jacques Attali. Voilà Attali intronisé musicologue et anthropologue en 1977 à l’âge de 35 ans, sans aucune formation préalable.

Il s’avère aussi qu’il est crédité être aussi chef d’orchestre ! Il dirige la 25ème symphonie de Mozart ! [8] Lorsque je lis cela sur les différents sites élogieux ainsi que sur son propre site, je trouve cette affirmation grotesque. Comment croire qu’un métier aussi spécifique qui nécessite des années d’apprentissage depuis l’enfance, un talent certain, et une formation très particulière, puisse être exercé par un homme qui a une formation d’ingénieur, de politicien et éventuellement d’économiste ? Si on peut croire au diplômé de Sciences Po ayant une petite formation en économie, autant la musique ne peut être que du domaine de l’amateur… Croire et dire le contraire équivaut à raconter une fable pour enfants très naïfs[9].

Mais revenons à la thèse de doctorat supposée de Jacques Attali. En la cherchant nous pouvons constater que Alain Cotta, son supposé directeur de thèse, a dirigé 20 thèses mais aucun de ses thésard ne porte le nom de Jacques Mardoché Attali[10]. Mais qui est donc Alain Cotta ?

Fils du maire de Nice SFIO Jacques Cotta et frère de la journaliste Michèle Cotta, Alain Cotta « participe à la création de l’université Paris Dauphine et dirige jusqu’en 1975 l’UFR des Sciences de Organisations ».[11] Auteur pléthorique d’une trentaine d’ouvrages de vulgarisation d’économique et de prospective, il a aussi été membre du très atlantiste et anti-communiste Comité des Intellectuels pour l’Europe des Libertés[12]. Curieuse coïncidence, le terrain de l’Université Paris Dauphine et son immeuble étaient à l’origine destinés à accueillir en 1957 le commandement intégré de l’OTAN, mais le Général de Gaulle ayant expulsé l’OTAN de France, l’endroit fut alors affecté à la création d’autres armes offensives atlantistes, l’économie néolibérale[13]

Né en 1934, Alain Cotta est l’aîné de Jacques Attali que de 9 ans. Ce petit écart d’âge et d’expérience nous conduit à constater que la relation des deux hommes en 1972, date supposée de la soutenance de thèse de Jacques Attali, n’est pas celle d’un professeur avec un étudiant, mais celle d’un collègue de travail un peu plus âgé qui assure une place à son protégé – Alain Cotta a alors 38 ans et Attali 29 ans. Ceci est encore plus vrai que l’Université Dauphine est encore en chantier. Après mai 68 on peut se douter qu’il y aurait été plus facile d’obtenir ici une soutenance rapide d’une thèse produite en 2 ans que dans la vénérable et fastidieuse Sorbonne.

Mais même si le diplôme de l’Université de Paris Dauphine de Jacques Attali est un doctorat en accéléré, nous ne pouvons que souligner que ce ne peut être un doctorat en sciences économiques, mais en sciences de l’organisation, discipline que dirige Alain Cotta. De plus, si Alain Cotta est bien connu des éditeurs pour ses livres, et de différents think thank politiques, il n’apparait pas ou plus sur le site internet de l’Université comme son professeur émérite. A peine est-il indiqué comme ayant été un professeur du Master de stratégie et management avant 1993[14].

Alain Cotta, le mentor de Jacques Attali

Curieusement ni lui ni Attali ne figurent dans la liste des professeurs de l’Université[15]. Malgré leur notoriété médiatique, l’Université Paris Dauphine ne met pas du tout en avant sa collaboration ni passé ni présente avec Jacques Attali ni avec son mentor Alain Cotta.

On ne trouve d’ailleurs pas facilement les informations concernant le cursus d’Alain Cotta à l’Université Paris Dauphine. On finit par comprendre que cette université neuve, post 68tarde, se voulait effectivement « expérimentale » et qu’elle accueillait «  de jeunes chercheurs voulant fuir le mandarinat »[16]. Il n’est donc pas étonnant que dans la fureur de post mai68 la structure ait validé des diplôme hâtifs, comme cette thèse de Jacques Attali intitulée « d’économie » mais portant en réalité sur l’anthropologie de la musique et préparée en 2 ans sous la direction d’un directeur de thèse à peine plus capé que son étudiant. Visiblement Jacques Attali a profité de cette situation qui lui a permis de se faire prévaloir d’un titre de docteur en sciences économiques sans avoir suivi un cursus d’économie et en n’ayant validé que des cours chez un ami jeune professeur en management.

Il ne me semble pas que Jacques Attali ait réellement été par la suite professeur à l’Université Paris Dauphine, tout au plus enseignant vacataire ou conférencier ponctuel, ce qui n’est pas pareil que de diriger une unité de recherche en tant qu’enseignant-chercheur, avec le statut et les responsabilité sociales qui en découlent.[17]

Plus significatif encore, la base de données des thèses de doctorat de la bibliothèque universitaire de Paris Dauphine ne contient pas la thèse de Jacques Attali[18]. Mieux, la bibliothèque ne contient AUCUN ouvrage de Jacques Attali… La seule références du nom d’Attali est quand celui-ci fait l’objet d’une étude !

Jacques Attali est donc un phénomène examiné de temps en temps comme objet d’études… Mais il n’est ni professeur à Dauphine, passé ou présent, ni docteur en sciences économiques. Il n’est peut-être pas docteur de l’Université Paris Dauphine en général, puisque son université ne conserve pas sa thèse, ce qui est une règle légale de fonctionnement des cursus de doctorat en France : le titre de la thèse doit être déposée au Fichier Central des Thèse et l’Université doit en conserver un exemplaire qu’elle doit mettre à disposition dans sa bibliothèque.

Si ces exigences légales ne sont pas satisfaites, il est impossible de prouver l’existence d’un travail de thèse de doctorat. Or, un titre de docteur est un titre universitaire d’Etat qui ouvre droit à un certain nombre de postes… C’est un grade scientifique qui permet de prétendre à une rémunération plus élevée, c’est aussi un gage social de sérieux scientifique. Un scientifique a un pouvoir de par son titre dans notre société, un titre dont le sérieux est garanti par l’Etat, c’est pourquoi une thèse de doctorat ne peut pas être une compilation mais doit être un véritable travail novateur d’hypothèses, de vérifications et de preuves. 

Je n’ai pas trouvé de preuves de l’existence de la thèse de Jacques Attali et donc je n’ai pas de preuve de la validité de son titre de docteur en économie. Je doute donc légitiment de l’existence de ce titre.

Je constate aussi que les sujets sur lesquels Alain Cotta publie ses livres recouvrent les préoccupations de Jacques Attali : l’avenir de l’être humain soumis aux oligarchies mondialisées, l’économie numérique et les transformations transhumanistes[19].

Ayant compris que Jacques Attali n’est ni banquier, ni économiste, je me penche donc sur son cabinet de conseil Attali et Associés[20], situé au 51 rue de Miromesnil, à deux pas de l’Elysée. Jacques Attali donne des conseils aux avocats mais heureusement il ne prétend pas être avocat.[21] Le directeur de la structure est Jérémie Attali[22], le fils supposé de Jacques Mardoché Attali.

J’ai bien trouvé un « Jérémie Attali » avocat [23]. Mais Jérémie Attali, fils supposé de Jacques, est plutôt producteur de films avec sa société de production Keskya et membre de l’association du festival Etonnant Voyageurs[24]. Sur www.société.com et sur le Registre du commerce M. Jérémie Attali bien été PDG de la société de production de film Keskya.

Il existe bien des structures intitulées « Attali et Associés », mais ce sont des chirurgiens, des architectes et un cabinet d’avocat de Strasbourg dirigé par M. David Attali. Il semble cepndant que Dabid Attali n’a rien en commun avec l’illustre compagnon de François Mitterrand, de Joachim Feldweber alias Jean Pierre François, de Roland Dumas et le collaborateurs des hommes de la City of London Corporation[25].

Le cabinet d’avocats de David Attali a l’air d’être réellement existant [26]. David et Benjamin Attali sont bien inscrits à l’ordre des avocats de Strasbourg[27].

Finalement je retrouve la société Attali et Associés sur le registre du Tribunal de Commerce de Paris. La société a été ouverte dès 1994, son capital est de 9888 euros, une somme modeste, et son directeur est Jacques Attali, né le 11 novembre 1943 à Alger et non pas Jérémie. Son activité est le Conseil en stratégie économique et en investissement. Donc Jacques Attali possède une seule entreprise à son nom propre. Son adresse personnelle, 123 avenue Achille Perretti à Neuilly sur Seine, correspond à celle qu’il donne au registre britannique pour Clampton Limited et pour Positive Planet[28].

La société Keskya productrice de médias à capital de 47 000 Euros et dirigée par Jérémie Attali le fils de Jacques se trouve au 123 avenue du Roule à Neuilly sur Seine. Je regarde si M. Attali fils ne possède pas une entreprise à Londres. Apparemment non. Un certain Jérôme Attali, domicilié dans le paradis fiscal de Guernesey a dirigé de 2011 à 2014 une entreprise de finance Bluecrest Capital Management. Mais les Attali sont nombreux, le nom est répandu, je n’ai donc pas de possibilité de vérifier s’il s’agit de la même famille.

Par contre Bernard Paul Judas Attali, né en 1943, actionnaire et dirigeant de Eurotunnel Groupe, de Eurotunnel NRS Holders et de Air Canada serait très probablement le frère de Jacques. Le 2 rue Villersexel, siège de ces entreprise, se trouve à deux pas de l’Assemblée Nationale à Paris[29]. Il n’y aucun document de disponible qui permette d’établir une liste des actionnaires. Je retrouve Bernard Paul Judas Attali au Journal Officiel nommé membre du Comité de Pilotage de l’Innovation de la Défense en 2019, Conseiller maitre honoraire à la Cour des Comptes en 2016, vice président de la Deutsche Bank en 2001, membre du Conseil d’Administration de la Poste dès 1990… Un long CV officiel qui a bien plus d’épaisseur politique que celui de Jacques[30].

La photo de famille est disponible et la biographie du frère (jumeaux car né la même année 1943 ?) est sur Wikipedia[31]. Elle est bien plus consistante que celle de Jacques, pourtant si omniprésent dans le discours médiatique. Mais il y a un monde entre les grandes entreprises françaises ou Bernard a occupé des postes et les modestes Clampton Limited, Attali et Associés, Positive Planet et même la BERD sans existence juridique légale.

L’analyse de l’affaire Assange m’a appris qu’une chose est le discours médiatique et autre chose la réalité. Comme dans le cas du discours mensonger sur le Covid et de la construction du storytelling autour d’Assange, le personnage de Jacques Attali apparait ici comme un « concept » médiatique, un CV construit pour être raconté, plus que comme un vraie personne avec de vrais diplômes et une vraie position sociale.

Dans le chapitre famille, je retrouve une seule photo de son épouse Elisabeth Allain, une photo de mariage traditionnel juif dans les années 60[32]. Sa fille Betsabée serait également dirigeante avec son frère de la société de production médiatique Keskya, 123 avenue Saint Philippe du Roule à Neuilly sur Seine[33]. Betsabée Attali est présente dans différentes mondanités signalées par la presse[34].

Pour comparer le bruit médiatique à la réalité, je me rends à Neuilly sur Seine au 123 avenue du Roule et 123 avenue Achille Peretti. Surprise ! Il s’agit de la même adresse[35] !

Avenue Achille Peretti est le nouveau nom et Saint Philippe du Roule l’ancien nom de la grande et majestueuse avenue du centre de Neuilly sur Seine. Le 123 se trouve presque en face du grand bâtiment de la Mairie et directement en face de l’église Saint Pierre et de l’école publique.

Avenue Achille Peretti à Neuilly – le 123 est la petite villa entre les immeubles municipaux du 121 et du 127 avenue Achille Peretti et cachée par un arbre
La mairie en face du 120 et du 123 Avenue Achille Peretti

Le 123 avenue Achille Peretti est une petite villa des années 1980 de trois étage, dont l’accès est fermé par une grille en fer donnant sur une petite cour ou poussent deux arbres.

la ville du 123 avenue Achille Peretti, anciennement Saint Philippe du Roule à Neuilly

Sur l’interphone je lis à gauche « gardienne, RDC, 2 étage », à droite « ascenseur, Keskya, 3 étage ». C’est donc le bureau de l’entreprise de production médiatique de Jérémie et Betsabée Attali. La villa a l’air inhabitée. Aucun rideau aux fenêtre, aucune trace de vie, aucun mouvement. Ce n’est donc pas un domicile de particulier. En donnant cette adresse au tribunal du commerce et au registre des entreprises britanniques comme étant celle de son domicile, Jacques Attali a donc menti. A moins qu’on puisse concevoir qu’un homme aussi riche et célèbre que lui en soit réduit à habiter à 70 ans chez ses enfants, et de surcroit dans des locaux commerciaux…

Interphone du 123 avenue Achille Peretti à Neuilly
Entrée de la villa déserte 123 Avenue Achille Peretti à Neuilly

Je reste une bonne heure à observer l’endroit, une belle après-midi ensoleillée de mercredi du mois de mai 2021. J’observe les enfants sortir des écoles : à gauche de la villas, sous un porche dans un immeuble des années 60 se niche une école privée avec cours du soir. L’immeuble, assez vaste, situé au 121 de l’avenue, contient en outre une maternelle privée, la police municipale et l’office de tourisme de Neuilly.

Immeuble du 121 avenue Achille Peretti de la municipalité de Neuilly, jouxtant à gauche le 123 avenue Achille Peretti, le supposé domicile de Jacques Attali

Tout est toujours désert dans les bureaux de Keskya production. Je me risque donc à tout simplement sonner à la porte, d’abord à l’interphone de la gardienne, puis à tous les étages. Personne nulle part, aucun employé non plus à Keskya qui a tout d’une entreprise fantôme[36].

A droite de la villa fantôme est accolé un autre imposant bâtiment : le 127 avenue Achille Peretti est une annexe de la Mairie de Neuilly qui contient la Direction de la petite enfance, la Direction de  de l’enfance, la Direction des Ressources humaines, la Direction des Marchés publics.

Le 127 avenue Achille Peretti, immeuble de la municipalité de Neuilly jouxtant à droite la villa du 123, domicile supposé de Jacques Attali

La proximité de 3 écoles et des services de la ville de Neuilly dédiés aux enfants avec cette entreprise de production de films fantômatique, siège déclaré des entreprises et domicile d’un des hommes les plus puissant de France, cet homme qui se dit être un véritable « faiseur de président », qui se vante d’avoir repéré Emmanuel Macron tout jeune et l’avoir piloté jusqu’au fait de la puissance[37], cette proximité dérangeante me déroute complètement. Comment interpréter cela ?

En face des services municipaux de la petite enfance, de l’école privée de la Trinité, et de la villa domicile supposé de jacques Attali, le groupe scolaire public Achillle Peretti et l’église Saint Pierre sur l’avenue Achille Peretti, centre de Neuilly sur Seine

Il est évident que Jacques Attali n’habite pas ici, que ce lieu n’est pas le siège de ses entreprises, mais il est aussi évident que Jérémie et Betsabée, ses enfants adultes, n’ont aucune activité dans cet endroit supposé siège de l’entreprise qu’ils sont censés diriger. Ils servent de prêtes-nom à Jacques Attali. Mais que se passe t il donc dans ce lieu puisqu’on n’y produit pas de film et qu’aucune activité commerciale ne s’y déroule ? A qui appartient donc ce lieu ?

En France, il n’est pas aussi facile qu’en Angleterre d’accéder au cadastre et de vérifier qui est le propriétaire de la parcelle. Mais petit à petit, à force d’observation du quartier, au bout de quelque temps, je découvre un plan publique de Neuilly sur Seine sur un des panneau de la ville. En fait selon ce plan, tout l’ilot de bâti, du 121 au 125 avenue Achille Peretti, anciennement Avenue du Roule, appartient probablement à la Mairie de Neuilly sur Seine.

Le célèbre Jacques Attali aurait son domicile dans des locaux appartenant à la mairie de Neuilly, ville ou réside quasiment toute la bourgeoisie de France et dont le non moins célèbre maire fut Nicolas Sarkozy. Mais le plus important personnage de Neuilly fut sans conteste Achille Peretti lui-même, membre du contre-espionnage du colonel Paillole à Vichy puis à partir de 1943 créateur du réseau des policiers Résistants, après la guerre pilier des services de la DST dans la 4ème République puis du « gaullisme d’Etat » de 1947 à sa mort et « créateur » de son successeur à mairie de Neuilly.

Achille PERETTI | L’Ordre de la Libération et son Musée (ordredelaliberation.fr)

Le conseiller occulte de la Mitterrandie, Jacques Attali, serait-il en réalité un proche, un obligé de la mairie de Neuilly, puisqu’il « habite » dans des locaux qui lui appartiennent ? Son « amitié » proclamée avec Nicolas Sarkozy ne serait -elle pas plutôt l’aveu d’une participation aux réseaux plus ou moins occultes de Peretti, puisque son domicile officiel et l’entreprise de ses enfants se trouveraient dans des locaux appartenant à la mairie de Neuilly[38] ?

Le registre du commerce me fournit quelques informations :le Kbis, les statuts et le procès-verbal de l’AG qui a lieu le 31 mai 2022. Le Kbis indique que Keskya est une société par action simplifiée, dirigée par M. Jérémie Attali, domicilié au 1 rue du Moulin, 75017 Paris. Son capital est de 47 000 Euros et son activité « la production, la coproduction, le montage de courts et de longs métrage cinématographiques, l’édition musicale et littéraire, ainsi que le conseil aux particuliers et aux entreprises en matière d’organisation événementielle »[39].

Or la rue du Moulin 75017 Paris n’existe pas. Seule existe la rue du Moulin Vert dans le 14ème arrondissement. Monsieur Jérémie Attali ment sur son adresse dans ses déclaration au tribunal de commerce, ce qui est grave.

Les statuts de 2014 m’apprennent aussi que les actionnaires Betsabée Attali, née en 1986, Jérémie Attali, né en 1981 et Jacques Attali, né en 1943, tous les 3 étant prétendument domiciliés au 123 avenue du Roule, ou avenue Achille Peretti, dans ce local ou il n’y a que des bureaux vides. Ils sont les 3 actionnaires de cette structures dont le capital initiale est de 23 000 Euros, une somme très modeste, insuffisante pour la production du moindre film. D’ailleurs, plusieurs années plus tard l’entreprise n’a pas de réalisations notables à son actif. Elle apparait plutôt comme un coup de pouce du papa entrepreneur aux deux jeunes gens qui veulent se doter d’une image de marque pour le vie active – producteur de films, cela fait chic et mondain et peut ouvrir des portes pour des activités plus sérieuses.

En effet, l’Assemblée Générale Extraordinaire du 31 mai 2022 proclame la… dissolution de l’entreprise et la mise en place d’un liquidateur, son président Jérémie Attali. Chose curieuse, Jérémie Attali habite toujours 1 rue du Moulin, mais non plus à Paris, mais dans le 77,  hameau du Cugny, 77 690 la Genevraye. Jacques Attali ne figure plus comme associé dans l’entreprise[40].

Adresse de Jérémie Atttali lors de la dissolution de la siociété Keskya
signature du procès verbal de l’AG de dissolution de la société SAS Keskya le 31 mai 2021

Mais le problème principal est que, non seulement l’adresse « 1 route du Moulin à Paris 17 », mentionnée comme domicile de Jérémie Attali, n’existe pas, mais il n’y a pas non plus de « route du Moulin » à 77690 Genevraye, petite commune proche de la forêt de Fontainebleau où il existe cependant le hameau de Cugny mais pas de route du Moulin à Cugny!

Les deux erreurs dans l’adresse du PDG de Keskya, en plus de la persistance de désigner comme domicile des associés la villa vide de Neuilly sur Seine, m’indiquent qu’on a ici plutôt affaire à un mensonge sur les domiciles des responsables de cette entreprise. Celui de Jacques Attali reste bien caché. L’affabulation sur sa thèse de doctorat et les mensonges sur les adresses de domiciliation des entreprises avec en prime l’inexistence juridique de la BERD, tout cela me me permet de nourrir un doute sur l’identité même des protagonistes de cette histoire.

Plus que jamais le « concept » Attali pose question. Est-ce une escroquerie étalée sur plusieurs décennies?

Références:

1.


[2] Philippe Bourdrel « La Cagoule », Marabout, 1970

[3] theses.fr, explorer les 22 thèses pour

[4] Catalogue SUDOC (abes.fr)

[5] Le cannibalisme au menu de Jacques Attali en 1979 – Le Temps

[6] Liste des auteurs | Presses universitaires de France (puf.com)

[7]

[8] Jacques Attali dirige la 25è Symphonie de Mozart et la Petite Musique de Nuit (extraits) – YouTube

[9] Biographie – Jacques Attali

[10] theses.fr – Alain Cotta

[11] Alain Cotta — Wikipédi Comité des intellectuels pour l’Europe des libertés — Wikipédia (wikipedia.org)kipedia.org)

[12] Alain Cotta – Biographie et livres | Auteur Fayard

[13] Comité des intellectuels pour l’Europe des libertés — Wikipédia (wikipedia.org)

[14] Vie du master – Stratégie et organisation – 101 – M2 | Dauphine-PSL Paris

[15] Résultats de recherche | Dauphine Recherches en Management (DRM)

[16] 50 ans de recherche à Dauphine : Hier, aujourd’hui et demain – Université Paris-Dauphine (psl.eu)

[17] Le retour de l’économie dans les sciences sociales : Marc Guillaume, Jacques Attali… (dauphine.fr)

[18] Rechercher (dauphine.fr)

[19] Livre: La Domestication de l’humain, Alain Cotta, Fayard, Documents, 9782213682433 – Point de côté (librairiepointdecote.fr)

[20] Home – Attali & Associés (attali-associes.com)

[21] Nouveaux métiers de l’avocat, conseils de Jacques Attali… focus sur le dernier congrès d’Alta-Juris. (village-justice.com)

[22]

[23] Jérémy Attali | Avocats | Jones Day

[24] ATTALI Jérémie – Etonnants Voyageurs (etonnants-voyageurs.com)

LinkedIn

[25] ATTALI ASSOCIES (STRASBOURG) Chiffre d’affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM – 522830991

[26] VOS AVOCATS – ATTALI ASSOCIES (attali-associes.fr)

[27] Annuaire des avocats | L’ordre des Avocats de Strasbourg (avocats-strasbourg.com)

[28]

[29] Bernard Paul Judas ATTALI personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[30] Bernard Attali – Nominations au Journal officiel de la République française (steinertriples.fr)

[31] Bernard Attali — Wikipédia (wikipedia.org)

Bernard Attali a commencé sa carrière en 1968 comme magistrat à la Cour des Comptes dont il est aujourd’hui Conseiller Maître honoraire.

Il a été successivement Directeur de Cabinet du Commissaire au Plan , directeur financier de la Délégation à l’aménagement du territoire, directeur financier du Club Méditerranée, Délégué à la Datar  (auprès du Premier Ministre), Président du Groupe des Assurances Nationales, président Europe de la Société britannique Commercial Union, Président de la Financière Saint Georges et de l’Épargne de France, Président directeur général du groupe Air France (de 1988 à 1994), Président du comité exécutif de IATA, Président de la banque Arjil & Associés, Président France de Bankers Trust , Vice Président Europe de Deutsche Bank (IB ), Président de l’Agence de Développement de la Région Île-de-France, Senior advisor de Texas Pacific Group, de Bank of America, de BC Partner, de Qualium, d’August et Debouzy, de Brookfield Capital (2019) et d’EQT (2021).

Il a été membre du Conseil d’administration de nombreuses grandes entreprises françaises et étrangères (BNP, Soc. Gen, CIC, SNCF, IP Power, Air Canadala Poste, etc.).

[32]

[33] Bethsabee ATTALI – Dirigeant de la société Keskya – Verif.com

[34] Les fondatrices de Thanks for Nothing, demi-finalistes du Prix Business With Attitude (lefigaro.fr)

[35] plan Google 123 avenue Achille Peretti ou 123 Saint Philippe du Roule

[36] Keskya Productions (facebook.com)

[37] Commission Attali, Rothschild, Bercy, Elysée…L’Ascension Fulgurante du « Président Macron » – Forbes France

[38] Attali approché par Sarkozy – L’Express (lexpress.fr)

[39] Extrait Kbis de Keskya SAS

[40]  J’ai visité les locaux du 123 avenue Achille Peretii le 18 mai, juste avant la dissolution de l’entreprise.

Un douloureux retour

Je suis plongée dans ces réflexions sur le chemin de retour à mon hôtel. Je longe le Hyde Park côté nord par le Baywaters road jusqu’au quartier de Notthing Hill alors que la nuit d’automne tombe déjà. A l’angle d’une petite rue en face de l’ambassade de Russie, toujours situé dans le parc royal en face du château royal de Kensington et du petite square consacré à la princesse Diana, je lis un surprenant slogan peint sur le mur « Takes sanctions off of Russia. There was no russian interference in US elections » (enlevez les sanctions de la Russie. Il n’y a pas eu d’interference russes dans les élections US). Je souris : le quartier est chic, si une telle inscription sauvage pro russe est resté, c’est qu’elle doit être partagée dans le quartier. Tous les Anglais ne seraient il donc pas russophobes ? Visiblement il se trouve ici des personnes prêtes à défendre la Russie !

Inscription en face du Hyde Park

Ma journée finit sur cette bonne surprise. Le lendemain je me rend dans une sympathique pharmacie irakienne de Seymour place ou j’effectue le détestable test PCR nécessaire à mon retour. J’ai encore une journée devant moi, les résultats seront prêts dans l’après-midi. ! Je m’attable dans un pub et je consulte vaguement mes mails. C’est là que j’aperçois un message que me renvoie mon éditeur – la famille de Gilles cherche à me joindre d’urgence… J’ai un très mauvais pressentiment. J’appelle Gilles immédiatement. Son téléphone dont je connais le numéro par cœur, sur lequel je venais d’envoyer mes photos de mon attente devant les Royal Courts, son téléphone sonne dans le vide.

J’appelle les membres de sa famille. Gilles est mort d’une crise cardiaque foudroyante le vendredi. Ils cherchent à me joindre depuis. Gilles qui pourtant allait si bien, était en pleine forme et venait justement d’effectuer un vol sur son planneur dans son aéroclub le mercredi 28…

Je ne peux pas et je veux pas décrire ici le choc et ma douleur.

Je dois rentrer le plus vite possible. Sur le conseil d’amis j’erre plusieurs heures dans Londres dans l’espoir de penser à autre chose et de tenir le choc.

Dernier jour à Londres ou j’erre le coeur vide. Ici le Londres de luxe, square Grosvenor
Square Grosvenor

Mes pas me ramènent au petit Crown Bar « business indépendant » à Stand Street. Je profite de mon dernier restaurant avant mon retour en France, mon pays où il me sera interdit de manger au restaurant, de visiter un musée et d’aller à la bibliothèque par la ségrégation inique de Macron. La jeune serveuse sympathique sent que je ne vais pas bien. Nous causons donc de l’Angleterre, de la France et de l’Europe. Elle est visiblement fière de vivre dans un pays avec un peuple qui a su résister à l’effroyable dictature qui se met en place en Europe. Mais bien sûr, l’Angleterre ne peut vivre isolée, tout isolement du continent est vécu par ses habitants comme un enfermement, un blocus de l’île. «Nous allons à nouveau voyager »- affirme – t-elle avec force. « Nous allons gagner. Il faut y croire ».

Ma dernière image de Londres fut donc la gaité, la force et la fierté de cette jeune émigrée. Puissions nous être forts dans la lutte qui s’annonce âpre. Puissions nous être aidés de toute force humaine et surnaturelle.

Le lendemain matin j’affronte le Flixbus à Victoria Coach Station. Curieusement cela se passe bien. Plus de masque sur les chauffeurs, un contrôle superficiel du papier avec le test. Une traversé sans histoire du territoire anglais jusqu’au port de Douvres. Ici, je craignais fort les tracasseries à la sortie. Mais non, le seul contrôle est français. Dans le hangar les agents de la PAF ne regardent que les passeports. Le « pass sanitaire » où le test covid sont contrôlés par une curieuse jeune fille en gilet jaune dont le badge porte l’inscription « assistante de police ». Un poste qui n’existe pas pour le contrôle d’un document illégal, les policiers sachant très bien qu’ils n’ont aucun droit de regard sur nos données de santé !

Entrée du port de Douvres
Installation portuaires à Douvres
Installations portuaires vues du bateau

Puis nous sommes retenus par l’entreprise privée Securitas qui s’acharne sur nos bagages, jusqu’à nous les faire sortir de la soute du bus. Ensuite c’est P and O, le transporteur maritime, qui joue à la police privée, car les vrais autorités anglaises ne se montrent pas. Mai je traverse tout et aucune remarque ne n’est faite sur les quarantaines et les tests que j’aurais ou n’aurais pas effectués. Mes amies avaient raison, il n’y a pas lieu d’avoir peur.

La falaise de Douvres vue du bateau
La falaise de Douvres

Ce jour là le soleil est étincelant. Il illumine la haute falaise blanche surmontée du château des Plantagenêts, les installations portuaires, les lourds ferries qui entrent dans le port et bien sûr la mer. Cette mer que Gilles, mon navigateur, avait tant aimée, je la contemple du dernier pont du ferry. Le dernier jour de sa vie, il avait voulu me rejoindre sur cette mer.

La mer que Gilles a aimée

Gilles est dans les airs avec moi. Maintenant il peut enfin m’aider dans ma lutte qui s’annonce dure. Il faut libérer la France.

Avant la lutte en France
Lutter en France

La lutte pour Julian Assange le 27-28 octobre 2021 – le spectacle, fausses et vraies cours de justice, Stella Morris et MC McGrath

Monika Karbowska

Photo de moi devant les Royal Courts of Justice que j’ai envoyé à Gilles le matin du 27 octobre 2021

Il fait nuit noire lorsque je me lève à 4 heures. Il ne fait pas très froid. L’air sera lourd dans la journée, avec des nuages s’amassant et la pluie tombera en trombe le soir, dégageant pour le 28 octobre un ciel pur et nettoyé. Mais je dois attendre presque 5 heures dehors, jusqu’à l’ouverture des grilles néogothiques à 9 heures. Malgré la clémence de la météo anglaise, on est néanmoins fin octobre et le petit matin porte en lui une humidité persistante et désagréable. J’ai emporté une couverture sur laquelle je peux m’asseoir, mon manteau, mon chapeau et laissé mon ordinateur dans le coffre-fort de l’hôtel.

Statue de Gladstone devant la High Commision austalienne
Eglise Saint Clément le Danois

Sera-t-il suffisant d’arriver devant les Royal Courts à 4h45 ? Je retiens mon souffle en longeant la High Commission australienne de Melbourne Place. En 5 minutes je contourne l’église St Clement le Danois, le patrons des marins de la Tamise mais aussi celui des pilotes de la RAF qui sauvèrent l’Angleterre de l’invasion nazie, les statues des chefs de la RAF, Sir Arthur Harris et le baron Dowling sont entourés de palissades devant l’église[1] . Les rues sombres sont désertes, je m’approche de la ruelle Clement Ins qui sépare la London School of Economics du complexe des Royal Courts of Justice. Personne en face des grilles, je presse le pas et je m’installe au pied de la grille séparant les lourdes portes en bois de la rue.

impasse Clément Ins entre la London School of Economics et les Royal Courts of Justice, coté gauche de l’Eglise St Clément Dane
Arrière de l’Eglise St Celement Danes avec la croix de la RAF
Croix et plaque commémorative des héros de la RAF sur le mur de l’Eglise
Les Royal Courts of Justice, en face la Croix de la RAF (en journée)
Plan du quartier sur un panneau public

C’est alors que je remarque un homme allongé sur un banc en béton faisant face à la porte de gauche de la cour. Il ne m’a pas vue passer, puis constatant que je suis la première à m’installer devant la grille centrale, il se hâte de me rejoindre. Celui que j’ai pris pour un clochard s’avère être Eric, le plus vieux militant du groupe des « Greekemmies ». Je le salue et nous engageons la conversation. Eric me parle en Français car il est Suisse. Je lui offre mes fruits secs et mes gâteaux car il a visiblement passé la nuit à attendre dehors et j’ai de la compassion pour son abnégation à moins que ce ne soit un travail. En effet, Eric me parle peu de sa vie, mais je comprends vite qu’il ne coule pas une retraite paisible mais doit faire de grands efforts pour avoir un revenu malgré son âge. Qu’il soit payé pour chauffer la place des autres ne m’étonne plus guère. D’ailleurs, il restera ici dans la queue toute la matinée, dehors puis dedans, jusqu’à 10h30 mais ne verra pas Julian Assange ni n’assistera au procès : en bon serviteur il cédera sa place à Christophe Deloire, Rebecca Vincent, puis John Shipton et Stella Morris.

Avec Eric de de 4h45 à la levée du jour à 6 heures

Il restera ce matin mon unique compagnon d’attente jusqu’à ce que l’aube se lève doucement, vers 6 heures. Alors les photographes et cameramans de Russia Today et Sputnik installeront leur lourd matériel sur le bord du trottoir en face de nous. Je reconnais le visage de certains. Le show médiatique autour de Julian Assange commence tôt. Petit à petit la rue s’anime, des bus rouges passent, les cafés des petites maisons en face s’allument et des gens passent sur le trottoir en direction du métro Aldwych d’un côté et en direction de la City de l’autre. Nous sommes en effet à l’extrême limite du territoire de la City of London Corporation et de la Cité de Westminster, le vrai cœur de Londres.

Russia Today UK
Russia Today et ses garçons robustes sont les premiers médias arrivés
le jour se lève doucement sur mon poste d’attente devant la grille
Grilles devant laquelle j’ai attendu de 4h45 à 9 heures

La troisième personne à se présenter devant la grille est une jeune fille blonde mince vêtue d’une robe noir, aux cheveux décolorés sous un béret « panthère » et au rouge à lèvres vermillon de style « grunge ». Elle est aimable, se présente comme étant de Reporter sans Frontières puis parle longuement et volubilement à Eric. Elle semble pétrie d’émotion et son discours semble décousu. Elle n’est pas politisé et ne raconte que des anecdotes de soirées festives. Par moment je me demande si elle n’a pas fumé des joints avant de venir. Cependant elle ne cherche pas à me pousser hors de ma première place et mon expérience me dit que c’est déjà un signe d’une grande gentillesse.

Sous l’oeil des médias pendant des heures

D’ailleurs, elle sera la seule de toute leur bande à s’occuper de la santé du doyen Eric : elle lui apporte un café chaud dès que les bars ouvrent, elle le soutiendra physiquement pour qu’il puisse tenir devant la porte de la salle 4 jusqu’à 10 heures 30. Mais pas plus que lui, malgré son panneau « Free Julianism » ( ?)qu’elle me laisse photographier, elle ne prendra le droit d’entrer dans le Saint Graal. Elle a chauffé la place aux « vraiment importants », Rebecca Vincent, Christophe Deloire, les 3 Allemands, Fidel Narvaez.

La jeune et gentille chauffe place arrivée troisième dans la file

Vers 6 heures arrive une jeune femme blonde de petite taille, ressemblant comme une sœur cadette à Rebecca Vincent. Elle se présente d’ailleurs comme son assistante quand je la salue. Au départ très aimable, son visage se fermera une demi- heure plus tard lorsque Christophe Deloire lui expliquera qui je suis. D’ici là elle installe une couverture, des cafés et des biscuits devant la grille à ma droite. J’aurais bien besoin moi aussi d’un café chaud mais je sais que je ne peux sous aucun prétexte quitter ma place sous peine de perdre l’unique chance n’entrer dans les lieux.

Elle non plus, malgré son dévouement n’aura pas le droit d’entrer dans la galerie du public pour voir Julian Assange.

la collaboratrice proche de Rebecca Vincent, qui ne rentrera pas, Fidel Narvaez derrière elle et le diplomate allemand en arrière plan

Ce privilège sera réservé à Fidel Narvaez qui est le quatrième à se présenter un peu après 6 heures. Mais je sais malgré le fait qu’il échange quelques mots avec moi, un peu surpris de me voir quand même, et malgré la discussion sur la règle  du premier arrivé premier servi » (je persiste à rappeler que j’étais la première devant la grille, arrivée à 5h45), je suis consciente que tout cela est bien trompeur. Je suis seule face à des gens hostiles que je ne connais que trop bien, ils vont profiter des places chauffés par Eric et par les jeunes pour essayer de m’évincer de la queue.

La nouveauté est la place prise par la langue française dans les échanges. Peu après en effet arrive un jeune homme classe de style « étudiant d’Oxford » coiffé d’un béret beige, un homme âgé aux vêtements élimés et une jeune femme brune en jean, manteau bleu marine et bonnet blanc.

Garçon « oxford » avec les filles de Reporter Sans Frontières
Attente de 6 à 8 heures, en arrière plan assise Noemie Bonnafous

A ce moment-là, le groupe assis autour des jeunes de Reporters sans Frontières parle Français. Je peux ainsi converser avec la jeune femme brune. Elle se présente comme Noémie Bonnafous, de Reporters Sans Frontières de Toulouse. Elle me dit qu’elle vient de la part de Christophe Deloire. Nous échangeons les impressions sur le passage de la frontière covidienne et nous sommes d’accord sur notre joie de vivre une vie normal ici à Londres, en grand contraste avec la situation difficile dans notre pays.

Je lui présente Wikijustice et ma présence au procès d’Assange à presque toutes les audiences depuis septembre 2019. Nous échangeons même nos profils Facebook[2]. Son site Linkedin mentionne son travail pour RSF mais son profil Facebook, suivi pourtant par 1200 personnes, est curieusement vierge de toute information politique.

Je lui demande si elle travaille pour Rebecca Vincent. Avec un peu de hauteur elle me répond « Rebecca est notre collègue mais c’est Christophe Deloire le chef». Son profil professionnel indique qu’elle est stagiaire chez lui.

Noémie Bonnafous

Mais elle non plus malgré son dynamisme n’aura pas le droit de voir Assange à l’intérieur du bâtiment.

Le temps s’écoule lentement. Alors qu’Eric s’allonge sur ma couverture, le groupe de photographes en face de nous est de plus en plus fourni. Leur objectifs sont braqués sur la porte, c’est-à-dire sur nous qui attendons. Vers 7 heures arrive Jamie. Il est tout content de voir Eric et lui raconte la mauvaise nuit qu’il a passé dans ce que je devine être un refuge pour SDF. Je salue Jamie mais lui me regarde d’un air mauvais. Il n’a pas oublié notre bataille pour les rares places de Old Bailey en septembre 2020 et me traite comme son ennemie. Je dois encore souligner que oui, cette fois ci j’étais là avant tout le monde, même avant Eric. Jamie se couche par terre à côté d’Eric et pendant un temps les deux hommes se racontent des histoires de logements collectifs précaires qui me donnent de plus en plus à penser que tous les deux sont en vérité des clochards.

Eric et Jamie attendent par terre

Peu après le show se met en place : Jamie et un autre homme aux cheveux gris disposent les pancartes « Free Assange » directement sur la grille du tribunal, posent devant les photographes celles-ci en main, puis décorent les grilles de longs rubans jaunes canari qui donnent à la manifestation l’allure, à mon avis déplacée, d’une joyeuse kermesse.

Le show se met en place

Vers 7 h30 un grand Allemand blond à l’écharpe orange discute avec les filles de Reporters Sans Frontières, puis un trio d’Allemands, deux hommes et une femmes arrivent. Je saisis en les écoutant qu’ils doivent être diplomate. D’ailleurs, le visage d’un d’eux, un trentenaire roux avec petite barbe, lunettes, manteau noire et écharpe beige, me semble familier depuis septembre 2020 à la Old Bailey. Son collègue est grand, chauve et plus âgé. Mais c’est sans hésitation la femme qui est leur cheffe. Elle est mince, brune aux cheveux courts, veste, pantalon, chaussures et sacs à dos noirs de style grunge. Elle fume beaucoup aussi. Ce trio sera le plus important parmi les présents de ces deux jours d’audience et n’aura aucun mal à entrer dans la galerie du public pour voir le « procès », malgré leur arrivée tardive.

Les Allemands du procès (de gauche à droite, la femme corpulente, l’Alelmande au style grunge,son collègue au parapluie et leur collègue roux derrière Fidel Narvaez

Tous ces jeunes et ces vieux qui font le pied de grue dans le froid depuis 6 heures ont servi à leur garder la place.

A 8 heures il fait jour, notre présence sur le trottoir gène les nombreux passants qui se pressent pour aller au travail. Le trafic automobile sur la Strand Street est intense. L’air est plus doux mais une pluie fine commence à tomber. Je me lève pour attendre sous ma capuche. Je suis de plus en plus fatiguée mais il faut tenir.

Médiatisation intense et trio allemand à gauche

Il y a de plus en plus de monde dans la queue. Une femme brune de forte corpulence à la robe noir imprimée en blanc s’avérera être encore une Allemande, le trio d’Allemands de l’Ambassade discute avec Fidel Narvaez tandis que Noémie Bonnafous nous mitraille de photos et que les deux jeunes blondes de RSF sont plongées l’une dans son téléphone l’autre dans un miroir de poche.

Noemie Bonnafous, trio allemand avec Fidel Narvaez, jeunes femmes de RSF UK

Puis c’est John Rees qui se pointe devant moi pour parler avec les journalistes présents. Le sachant grand maitre d’œuvre de ce show, (comme pendant le Forum Social Européen de 2004 dont j’ai retrouvé la documentation chez moi !) je crains qu’il ne cherche à m’évincer car je ne suis pas prévue dans son décor[3]. Il supervise l’installation d’une estrade devant la porte gauche du tribunal ou un groupe de musiciens prend place.

Journal du mouvement Respect coorganisant le Forum Social Européen à Londres 13-17 novembre 2004
John Rees, secrétaire national de Respect en 2004
Installation de l’estrade à musique devant le tribunal

Je suis toujours surprise que les institutions anglaises permettent ce genre de choses, le blocage d’une porte de tribunal par un concert et un panel de discours politiques. John Rhees a l’air de n’avoir aucun problème à obtenir ce genre d’autorisation de la police et de la Cité de Westminster pour mener à bien la médiatisation du show « Free Assange ».

John Rees

Le garçon roux à l’écharpe orange discute tout près de moi avec Fidel Narvaez. En fait il est Suisse, s’appelle Daniel Reiser et a été envoyé par Angela Richter qui ne tardera pas à venir aussi. Greekemmies et ses proches apparaissent tardivement et installent un stand de vente de produits comme à une kermesse.

Un peu plus tard j’échange à nouveau avec Noémie Bonnafous. Je suis frappée par son assurance alors qu’elle me dit être la première fois de sa vie à Londres. Lorsque je lui dis qu’il n’est pas certain qu’Assange va être présenté à la cour, elle affiche un sourire entendu et déclare « Il sera là car Christophe Deloire sera là. C’est lui sait ce qui va se passer ».

Noémie Bonnafous à gauche de Christophe Deloire

Je ne bronche pas, je me contente de lui dire que j’ai croisé son patron à la Woolwich Court où nous avons fait la queue le 24 février 2020, journée crucial du grand show de l’extradition, à une époque où on pouvait observer Julian Assange pendant 8 heures en chair et en os à défaut de pouvoir entendre ce qu’il dit. Je lui rappelle que plus personne n’a pu prendre une seule photo d’Assange depuis les photos volées de ce jour (dont une faite par une de nos amies). Noémie ne me dévoile pas plus mais son sourire entendu en dit long sur le rôle de son patron dans l’affaire. Je sais qu’il est important. N’a-t-il pas été l’auteur de cette surprenante déclaration à l’ensemble de l’équipe de Wikijustice « Vous voulez tous nous mettre le box des accusés » ?

Procès de Wikileaks ou procès de Julian Assange? Lundi 24 février 2020 – le tribunal du « Qui le plus fort gagne » – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Son livre « Sexus politicus » m’a dévoilé un homme très bien informé des turpitudes sexuelles des gens du pouvoir, aussi bien hétéro qu’homosexuelles. La lecture de son récit provoque en moi un malaise, tellement la détention de telles informations pourrait représenter le risque d’un chantage permanent.

Enfin Christophe Deloire arrive, barbe et cheveux grisonnant, chemise bleue et pantalon gris. Il est bientôt 9 heures, j’ai bien compris que les jeunes filles de RSF vont céder leur place à l’homme important qu’il est et qui n’aura jamais besoin de faire la queue dans le froid. Je le salue et il me rend mon bonjour, un peu froid. « Wikijustice ? Oui, je me rappelle bien de vous ».

Mais je ne suis pas venue pour échanger des mondanités d’autant plus que, contrairement à lui, je dois toujours lutter pour entrer, d’autant plus que Rebecca Vincent les rejoint bientôt, bottes à talons et masque sur la bouche. Bientôt la grille va s’ouvrir, je dois être prête.

A 9 heures un agent de sécurité âgé déverrouille la grande grille et nous salue. Je ne fais plus attention aux autres. Je marche rapidement vers la porte sous la voûte, je pénètre dans l’entrée ou je retrouve le détecteur de métaux avec d’autres agents, retraités ou proches de la retraite également. Ils m’indiquent aimablement la salle 4 à droite au premier étage tandis que mon sac passe sans encombre. Lorsque je fonce vers la salle 4 au fond du sombre couloir à voûte néogothique, devant la lourde porte en bois dont les vitres sont masqués pas un épais rideau vert ,se tiennent déjà l’Allemande brune et corpulente, une jeune homme qui se présentera comme étant d’Amnesty International et … Joseph Farell avec son costume voyant que je n’ai pas vu du tout arriver, comme s’il avait déjà passé la nuit à l’intérieur du bâtiment.

Grande salle en nef néogothique autour de laquelle sont agencées les couloirs, les salles, les escaliers desservant les étages

Ou dois-je aller ? Ou se trouve l’entrée du public ? Je suis indécise, il n’est que 9 heures, le couloir est fait le tour de la grande nef principale et il est très lui-même assez large. Tous les 30 mètres des recoins sont aménagés avec des bancs et des tables en bois. L’ensemble n’évoque pas une cour de justice, mais l’Angleterre nous a habitués à toutes sortes d’endroits étranges où se déroule « l’affaire » Julian Assange.

Attente dans le couloir, collés, sérrés…

Devant la porte un panneau d’affichage mentionne « Courtroom 4, United States of America versus Julian Assange ». Il n’y a pas de caméra visible mais je n’ose pas photographier la feuille.

Brusquement un autre personnage entre en scène. C’est un homme black d’une quarantaine d’année, à la corpulence moyenne, habillé d’un pull et d’une veste quelconque, le visage assez rond. Ses yeux sont par moment hagards, je me demande s’il n’est pas fou. Et surtout je ne sais pas comment il a fait pour se retrouver devant tout le monde alors qu’il n ‘a pas fait la queue dehors ! Personne cependant n’a l’air d’oser lui dire quoi que ce soit, comme s’il faisait partie de la mise en scène. Il se colle à la porte de la salle 4, et annonce « c’est bien ici le jugement de Julian Assange, je connais bien les lieux ».

Je ne comprends pas toujours ce qu’il dit, mais je saisis que son Anglais n’est pas celui d’Oxford, sans toutefois d’accent caribéen trop prononcé. Qui est-il ?

Je ne sais pas mais je ne peux pas lui permettre de me ravir la place. Je lui colle aux basques aussi en signifiant doucement que « first arrived first served (premier arrivé, premier servi), pas de liste, je suis ici depuis 4h45 ». Je concède juste la place à Eric, le vieil homme qui effectivement, était là aussi même un peu avant moi. Eric est toujours là, mais il est chancelant, la jeune fille de RSF le soutient. Autour de moi, Rebecca Vincent ne cache pas son hostilité en me jetant des coups d’œil assassins. Elle discute avec Christophe Deloire qui se tient juste derrière moi mais s’abstient de me pousser. Enfin, Fidel Narvaez attend entre l’homme black surgit de nulle part, les 4 Allemands (Le trio de l’Ambassade et la femme brune corpulente) et John Rhees. A coté de lui, il y a Angela Richter qui a l’air d’avoir encore maigri depuis février 2020, Daniel Reiser le Suisse et un homme à la barbe blonde et longs cheveux blonds qui s’avérera être un député irlandais Mick Wallace.

L’ambiance est la même que d’habitude : tendue et surchauffée, tout le monde est fatigué. Je me demande tristement si je vais pouvoir voir Julian Assange, entrer dans la salle, alors que je suis celle qui a fait le plus d’efforts pour être ici.

Plus de 20 personnes font donc la queue devant la salle 4. La tension monte aussi parce que l’homme black raconte longuement qu’il a une expérience des tribunaux, qu’il vient pour un procès, qu’il sait ce qui se passe ici… On dirait un homme qui s’est trompé de salle, qui est fou et croit sincèrement que c’est son procès qui va s’ouvrir. C’est ainsi que les autres le traite, comme un intrus fou. En l’absence de la moindre autorité nous sommes obligés de patienter encore plus d’une heure stockés comme ça devant une porte, sans plus aucune « distanciation sociale » chère au covid.

A peine arborons nous les masques que les agents de l’entrée nous ont contraint à vêtir.

Petit à petit on voit des mouvements derrière la porte vitrée de la salle 4. J’aurais bien aimé voir si Assange est là…

Brusquement jeune femme indienne apparait et dit que l’entrée est du public c’est la salle N°1. Narvaez indique où il faut aller : au fond du couloir il faut encore traverser un vestibule puis tourner à droite. La porte de salle 1 est une espèce de grille devant des escaliers en colimaçon en pierre menant à ce qui ressemble à une descente vers des oubliettes sombres. On se croirait dans un château fort lugubre.

sur le côté gauche de la salle 4, porte qui mène à la cage d’escalier ou se trouve l’escalier en pierre en colimaçon ou nous avons été stockés pour la lutte pour la galerie du public

Nous nous retrouvons tous serrés devant cette grille en fer, dans ce qui est une cage d’escalier jouxtant la salle 4. Je suis en face de la grille, bien décidée à ne pas lâcher ma place, l’homme black m’ayant cependant repoussée et il se tient devant moi. A ma gauche Eric a cédé la place à Christophe Deloire et Narvaez, à ma droite Rebecca Vincent me pousse pour m’éjecter de la file. Je soupire et je regarde à droite : la salle 4 est visible par une vitre. On distingue les lourds rideaux verts et un mobilier de bois foncé.

Ou sont donc les avocats d’Assange ?

Un jeune métisse surgit brusquement on ne sait d’où, il pousse Rebecca Vincent et tente de prendre sa place. Derrière lui je vois un couple de jeune Asiatiques (des journalistes ?)  beaucoup plus calmes.

J’ai l’impression que l’homme black est là pour faire diversion, nous (me ?) provoquer et créer des tensions afin de m’empêcher d’entrer. Il convient donc de rester calme. Il provoque effectivement une altercation avec Rebecca Vincent qui lui dit qu’il n’a pas à « squeezer » la queue, qu’il n’était pas le premier. L’homme lui répond de façon désagréable, agressive et vulgaire. Elle lui dit qu’il est sexiste et que ces propos n’ont pas sa place ici. Rebecca le pousse, lui la pousse aussi. Comme elle est à ma gauche et lui devant moi, je risque de faire les frais de leur pseudo dispute. Je ne dis rien, je persévère à ma place en observant ses yeux fous d’un air ironique.

Il se tourne alors vers moi : « J’ai habité au 1 Hans Crescent Street, en face du 3. J’ai tout vu ce qui s’y est passé ». Je réponds « oui oui, il a dû se passer des choses là-bas ». Il me scrute et puis continue sans accrocher mon regard : « Savez vous ce qu’il y a dans cet immeuble à côté de l’Equateur » ? Je réponds doucement : « Je sais. La Colombie ». Il confirme : « Assange a habité tout près de la Colombie ». Qui est cet homme ? Veut-il réellement me dire quelque chose ou joue-t-il simplement un rôle dans cette pièce ?

A ce moment là tout d’accélère. La toute jeune femme indienne en robe noire arrive, elle est si jeune qu’on dirait une adolescente. Elle est flanquée de deux agents de sécurité en chemise blanche et pantalon noir, un Indien corpulent et un grand rouquin barbu. Je jurerais les avoir déjà vus à la Westminster Court.

Elle nous pousse, déverrouille la grille. Je ne veux pas me laisser faire, mais alors ce sont les deux hommes qui me repoussent assez brutalement, ce qui permet à Rebecca Vincent, l’homme noir, le jeune métisse, Fidel Narvaez et Christophe Deloire de s’engouffrer dans l’escalier des oubliettes.

Je proteste à haute voix :« Mais je suis là depuis 5 heures ! J’étais la première vous voyez bien ! Pourquoi me repoussez-vous ?! Je représente Wikijustice une association française de défense des droits de l’homme » !

Les deux agents de sécurité me barrent l’entrée de tout leur poids, puis me repoussent en disant : « Yous vous ne rentrerez pas ».

« Pourquoi » ? Je crie, mais surtout je mets en marche mon téléphone pour avertir notre équipe pour qu’ils soient témoins de ce qui se passe. Alors à ma droite surgissent les silhouettes massives de Kristinn Hrafnsson, John Shipton, Vaughan Smith puis Stella Morris. Shipton me pousse aussi, me regarde et me dit en souriant « you, you do not enter. Go away ». Je réponds avec force « Non ! J’ai le droit d’être là. Je viens pour témoigner de la situation de Julian Assange ».

Après Shipton, Vaughan Smith et Morris, les agents de sécurité font entrer les 20 personnes qui se trouvent derrière moi et me repoussent toujours ! Je finis seule devant la grille en fer fermée ! Je parle à un collègue de Wikijustice qui est donc par haut-parleur témoin de ce procédé totalement indigne d’une vraie cour de justice.

Je proteste encore une fois « Pourquoi vous ne voulez pas me laisser entrer » ? La jeune employée répond d’un ton agressif « seulement la famille et les amis ».

Je ne me laisse pas faire « Ah bon ? Qui est la famille de Julian Assange ? Les diplomates allemands peut-être que vous venez de faire entrer ? Christophe Deloire ? J’ai autant de droit que lui d’entrer ici car je représente comme lui une association française de défense des droits de l’homme. Et plus, j’ai attendu depuis 5 heures du matin pour pouvoir entrer et lui est arrivé très tard. Pourquoi le laisser vous entrer et pas moi ? La règle de justice est celle du premier arrivé. Nous sommes égaux. En quoi lui serait-il plus proche d’Assange que moi ? Et puis, qui décide » ?

Oui, qui décide justement. Je suis très choquée mais finalement pas si surprise. Je crie dans le téléphone « Tout cela est du cinéma, du théâtre, ce n’est pas une vraie cour de justice » !

Vue sur la porte d’entrée sévèrement gardée de la salle 4

Et comme ce n’est pas une vraie cour de justice, ce n’est pas la peine de me comporter comme si s’en était une. Je me plante donc devant la vitre qui sépare le vestibule des oubliettes de la salle 4 et je photographie l’intérieur, dans l’espoir d’y voir Assang. L’agent de sécurité barbu se tourne vers moi agressif, « donnez-moi la photo ». Je lui réponds « Vous n’avez pas le droit de me toucher. Appelez un agent de police. (Call a police officer )».

On va voir si ce tribunal est un vrai tribunal.

J’ai dû voir juste car il n’appelle personne.

Je reviens dans le couloir principal et face de l’entrée de la salle 4. Et qui je vois ? Georgina, la militante « qui entre tout le temps » avec sa mystérieuse carte blanche rayé de marron, qui ne fait jamais vraiment la queue et qui n’est pourtant pas très aimée de la bande à RSF/Greekemmies. Elle parle à la jeune stagiaire indienne agressive dans l’embrasure de la salle 4.

Je la salue et je me précipite désespérée vers elle : « S’il te plait, fait quelque chose, aides moi ! Ils me refusent l’entrée, alors que j’étais la première depuis 5 heures du matin » !

Georgina me toise, toujours dans ses costumes noir, ses cheveux en bataille. Ses yeux bleus vifs prennent un air sévère. Elle n’a pas l’air contente…

Et pourtant… Ca MARCHE ! Le barbu me fait signe de le suivre, j’obtempère immédiatement. Devant la grille de l’escalier de pierre j’éteins devant lui mon téléphone. Il ouvre la grille et s’efface. Je monte à perdre haleine, au premier étage l’escalier aboutit à un grand couloir lumineux comme un cloître donnant sur la grande nef. Salle 4, la galerie du public c’est à droite, vite… J’entre dans un immense balcon comportant 200 places, aussi vaste qu’un amphi de la Sorbonne ! Devant moi, une grande balustrade sépare la galerie du public de la salle de tribunal en contrebas.

Ou m’asseoir pour voir le mieux ? Pour voir Assange ? Je n’ose pas expérimenter diverses places et je m’assieds tout de suite à droite au milieu au deuxième rang. Au premier rang devant moi sont assis Stella Morris, John Shipton et le curieux homme black qui avait fait diversion. Ils ne me regardent pas. Je peux voir au-dessus leurs épaules.

Au premier rang à gauche sont assis Vaughan Smith, Hrafnsson, Narvaez, Deloire et sa collaboratrice anglo-britannique Rebecca Vincent, le trio d’Allemands, comme une étrange « famille » de Julian Assange. Le couple de jeune Asiatiques se tient un peu en retrait tout au bout de l’espace à leur gauche. Un jeune Allemand roux en pull rouge (je jette un coup d’œil sur son ordinateur, il écrit en Allemand) est assis dans la deuxième rangée, à mon niveau donc. Il n’y a pas plus de 20 personnes donc, largement la place de faire entrer 50 personnes, avec toutes les précautions covidiennes possibles…

Je me rappelle de l’ambiance étrange de la Woolwich Court le 27 février 2020 ou 4 hommes massifs comme des commandos figuraient la « famille » d’Assange : Hrafnsson, Narvaez, Shipton, Craig Murray… Murray semblait le seul ému par la situation et il a été remplacé par un Vaughan Smith à l’air absent. A l’époque Julian Assange n’avait surtout pas l’air d’avoir envie de leur parler quand il s’est redressé pour invectiver les présents et que la « séance » avait été suspendue puis ajournée sine die. Puis il y a eu le covid et on n’a plus jamais pu voir Assange en vrai. Sauf moi le 9 septembre pendant 20 secondes grâce à nos subterfuges.

Je scrute aussi l’homme black qui nous a fait tout ce cinéma devant la grille. Il observe la salle en contrebas attentivement et brusquement ne semble pas fou du tout.

Julian Assange à l’écran une dernière fois ?

J’observe la salle en contrebas de la galerie. Elle est très vaste. Son plafond au-dessus de nos têtes est composé d’une très belle verrière ouvragée à l’ossature en bois par laquelle un beau soleil d’un éclatant automne se fraye jusqu’à notre assemblée. Le mobilier est tout aussi austère qu’à la Old Bailey, épais rideaux rouges, lampes vertes sur de lourdes tables en bois sombre, fauteuils à hauts dossiers sculptés et rangées de livres à dos rouge à gauche et bleue à droite de la salle. L’ambiance est certes solennelle mais non point aussi étouffante que dans le bunker bouclé à double tour de la City à la Old Bailey. Il y a quelque chose d’un théâtre costumé irréel dans ce lieu. Les habits des juges, robes noires avec collerette blanche, perruque du 17 siècle confirment encore jusqu’à la caricature l’atmosphère de décor de film. Seul le masque noir sur le visage du second juge nous rappelle que nous sommes bien en 2021, dans l’antre de la dictature covidienne mondiale.

Je plisse les yeux pour bien m’imprégner du visage du juge principal, il écoute l’accusation déjà en place et ressemble à Timothy Holroyde en photo.

Le décor se présente en effet comme suit : en face de moi, une estrade surmontée d’une grande table et de 5 fauteuils à hauts dossiers, dont seuls deux sont occupés par Holroyde et son collègue. Ils sont assis sous l’emblème ouvragé de l’Angleterre, le fameux Lion normand et la licorne anglo-saxonne enchainée avec leur cri de ralliement « Dieu est ma Loi, honni soit qui mal y pense ».

En contrebas de l’estrade sont assis un greffier, une secrétaire, j’ai la nette impression de me retrouver en face de ceux qui ont déjà officié dans le cas Assange à la cour Westminster Magistrate.

Perpendiculairement à l’estrade s’étendent 5 rangées de tables avec leurs sièges. Assis de biais, le procureur et les avocats doivent donc tourner leur corps vers leur gauche pour faire face aux juges. Tout à gauche, en face de la fameuse porte ou Georgina et Farell ont pu entrer, (comment ? Pourquoi ? Pourquoi Georgina a la privilège d’entrer dans le saint des Saints ? Et qui est Farell ? En tant que « proche » de l’accusé il ne devrait bénéficier d’aucune mansuétude, or il possède une place de choix dans cette assemblée ?) la première rangée est occupée par 3 personnes qui prennent des notes, dont l’opulente Allemande brune à la robe noire et blanche qui parlait d’Amnesty International. On se demande pourquoi Amnesty a le droit d’entrer dans le Saint des Saints du procès d’Assange alors qu’ils ont plutôt noircit Assange depuis le début alors que Wikijustice, qui le défend depuis 3 ans, doit batailler pour avoir droit juste à un strapontin dans la galerie…

La deuxième rangée devant l’Allemande est occupée par 6 personnes, des hommes en costumes noirs, leur masque noir m’empêche de voir leur visages. L’extrémité des tables de la première rangée est garnie de bouteilles et de verres d’eau, celle de la deuxième rangée de dossiers, de cartons jetés en vrac comme dans une savante mise en scène filmique. La mise en scène rappelle celle de la Woolwich Court en février 2020 puisque PERSONNE ne va se servir de ces dossiers qui sont donc parfaitement inutiles.

La troisième rangée en face du juge est occupée par l’accusation : en me levant de mon siège je peux apercevoir le procureur en perruque qui parle debout et tourné vers le juge. Pour apercevoir Clair Dobbin et son assistante blonde il faut que je me lève de mon siège car elles sont cachées par la balustrade de la galerie.

Puis enfin, quatrième rangée de gauche ou deuxième de droite, j’aperçois Hamilton Fitzgerald, Florence Iveson et Mark Summers, tous en perruques. Je ne les entendrai pas beaucoup aujourd’hui.

Comme toujours, j’essaye à la fois de me concentrer sur les discours prononcés et de sentir et comprendre les enjeux réels de la cérémonie en observant minutieusement ses participants.

Au-dessus de la première rangée de table, tout à gauche de l’estrade est suspendu un assez grand écran. Pour le moment il est éteint. Derrière moi dans la galerie l’employée indienne revêche vérifie qu’on ne photographie rien. J’ai pourtant très envie de prendre une photo, cela me faciliterait la description des lieux, mais cela ne vaut pas le coup de prendre des risques avant qu’Assange ne soit visible.

Je me concentre donc sur Stella Morris assise dans la rangée devant moi, un peu en contrebas, ce qui me permet de bien voir ses agissements. Elle porte des vêtements neufs, une jupe vert sombre à mi-genoux, une petite veste noire, des collants noirs et des chaussures à talons noires. Dans ses mains, deux sacs : un petit sac à main noir à motif blanc et un sac en tissu bariolé jaune, noir et bleu contenant des documents. Son visage est couvert d’un épais masque FFP2 qui m’empêche de comprendre l’expression de son visage. Ses cheveux sont bruns avec des mèches décolorées, assez épais et en bonne santé.

Elle parait plus vive que l’année dernière, elle se lève souvent, sort de la galerie, puis revient, s’installe à nouveau. Parfois elle se lève pour mieux voir ce qui se passe en contrebas. Néanmoins elle ne parait pas très concentrée sur le procès. Et pour cause : elle tient dans la main quelques feuilles A4 stabilotées, qu’elle lit et relit comme si elle apprenait le texte par cœur. Je me penche un peu en avant et je comprends : c’est son discours de tout à l’heure qu’elle va prononcer face aux médias. Visiblement son apparition médiatique est plus importante que la présence ou l’absence de Julian Assange…Une fois son discours lu et relu, elle pianote sur son téléphone. Puis elle sort pour parler au téléphone. Je jette un coup d’œil très indiscret : sur son téléphone la photo Assange avec un bébé dans les bras, datant de 2013 ou 2014, la seule photo d’Assange avec un bébé publiée maintes fois par les journaux…

Elle n’a même pas une vraie photo personnelle d’Assange ni une photo personnelles de ses « enfants »…

Même moi qui ne connait Assange que de vue sans avoir pu lui parler, mais qui ait compulsé et téléchargé des centaines, des milliers de photos de lui trouvés au 4 coins d’internet, j’ai une photo plus belle, plus originale de lui sur l’écran de mon téléphone…

John Shipton est assis devant moi à droite de Stella Morris. Cependant il ne dialogue pas avec elle et ne lui prête pas attention. Ses cheveux sont longs et mal coiffés, sa barbe hirsute. Il a l’air absent comme d’habitude, à moitié endormi. Il porte une veste noir et son jean noir. Dans ses mains, un téléphone dans lequel il est plongé et sur lequel il pianotera quasiment en permanence tout à long de la journée sans même jeter un regard ni au juge, ni aux avocats, ni à Assange quand celui va apparaitre à l’écran. Je distingue un message de sa copine Sevim Dagdelen, absente pour le spectacle d’aujourd’hui.

A droite de Shipton se tient l’étrange homme black qui a fait le spectacle de l’entrée dans la salle tout à l’heure. Il a enlevé son blouson au-dessous duquel il porte un élégant costume beige et un tee-shirt noir. Son air fou disparait de son visage et il parait tout à fait censé. Il observe la salle et John Shipton en coin comme s’il le surveillait. De temps en temps il se tourne à moitié et me regarde droit dans les yeux.

Je lui rends son regard tout en essayant de saisir ce que dit l’accusation et le juge. Ce n’est pas facile. Je suis loin, il n’y a pas de micros et j’ai un peu perdu la main en ce qui concerne l’Anglais juridique depuis ma dernière audience à la Old Bailey le 4 janvier 2021. J’entends qu’il est question de « special circumstances ( circonstances spéciales)», de « section 2, 3 et 4 » dans les documents, du « district judge »… Je crois comprendre, sans savoir qui est l’auteur exacte de cette affirmation que Julian Assange « voulait comparaitre mais on ne lui a pas permis ».

Puis le procureur enchaine sur les «risques de suicide de Julian Assange » et se lance dans ce que je crois être une analyse caractériologique de notre pauvre ami otage.

Je m’agite sur mon siège. Que faire ? C’est alors que l’homme black se tourne vers moi et me dit doucement « be patient » (« soit patiente »).

Je retiens mon souffle.

Le procureur continue à gloser sur les « special conditions » comme si le droit commun ne s’appliquait pas à Julian Assange. Je m’irrite quand je l’entends affirmer que la Cour Européenne des Droits de l’Homme aurait autorisé l’isolement des malades psychiatriques. Certes, la CEDH n’est pas un bon outil de défense de nos droits car elle permet l’arrestation de malades d’alcoolisme et de drogue mais cette interprétation extensive de la jurisprudence de la Cour de Strasbourg est bien abusive !

L’homme noir s’assoupit brusquement, Christophe Deloire succombe aussi au discours soporifique du procureur et je le vois mettre sa tête entre ses bras. Vaughan Smith et Hrafnsson paraissent comme hypnotisés par ses paroles, le regard fixe noyé dans le vague, par contre leurs paupières bougent en permanence.

J’ai le droit d’être encore plus fatiguée qu’eux,  car je suis sur pieds depuis 4 heures du matin, mais je dois résister.

Quelqu’un s’assied derrière moi mais je n’ose me retourner pour le regarder. Je calcule la dimension de la galerie : 100 mètres de large au moins, pas moins de 200 places réparties en 3 rangées de bancs en bois verni, à raison de 60 places par rangée, je les compte pour tromper mon envie de dormir. La galerie se trouve à 10-15 mètres au-dessus de la salle en contrebas. A droite de la salle je vois une espèce de cage avec des barreaux. 

Aucune émotion ne filtre sur le visage masqué de Stella Morris penchée sur son téléphone. Puis elle se lève et s’en va vers la rangée de gauche pour discuter avec Kristinn Hrafnsson. Alors l’homme black se réveille, enlève sa veste beige et s’en va.  John Shipton s’agite un peu. Moi aussi je commence à trouver le temps long : pourquoi Julian Assange n’est pas là? Pourquoi ne le montrent-ils pas ?

OU EST ASSANGE ?

Le procureur continue à gloser sur le « régime qui va être imposé à Assange ». Il souligne qu’aucune preuve n’a été donné que sa santé « psychiatrique » sera affecté. Les mots « mentally ill », « mental illness » (maladie mentale), «risk of suicide (risque de suicide » » sont martelés avec une sorte de délectation. On dirait qu’ils se réjouissent d’avance de la torture qu’ils feront subir à Assange et veulent nous faire partager leur jubilation perverse. La seule variation du discours est « l’isolement », l’enfermement qu’on fera subir à Assange et comme il est déjà habitué depuis des années, ce n’est pas trop grave si « on » continue à l’enfermer ailleurs après extradition.

Je commence à ressentir la nausée à l’écoute de ce discours pervers, je réfléchis aux techniques à employer m’extraire de son influence hypnotique tout en entendant suffisamment pour prendre des notes.

Brusquement, l’homme black revient et se rassied à sa place. Son absence a duré 15 minutes. John Shipton est toujours impassible sur son téléphone, mais Stella Morris est plongée dans l’étude de photos que lui montre sur son ordinateur l’Allemand au pull rouge.

Il est 11 heures 10. L’écran s’allume. J’y distingue un mur bleu, une chaise rouge et une table blanche. Je vois alors un homme s’asseoir devant la table sur la chaise. Je ne vois donc que la moitié de l’homme, de la taille à la tête mais aussi l’écran est coupé au milieu, ce qui fait que le côté gauche du corps de l’homme est coupé.

Il porte des cheveux blancs raide tirés en arrière, un espèce pull beige sans col comme celui que portait Christine Sands lors de notre conversation sur zoom le 11 septembre[4]. Avec autour du cou il a quelque chose qui ressemble à une cravate noire, un collier ou un chapelet. Pour finir, la moitié de son visage est mangé par un grand masque noir, ce qui empêche de reconnaitre ses traits, sa barbe, sa bouche.

Parfait covid pour cacher ce que nous ne devons pas voir !

A part la pâleur des cheveux et de sa peau, rien ne peut réellement me prouver que cet homme est Julian Assange, d’autant plus que je suis trop loin pour distinguer ses yeux.

Stella Morris interrompt son travail avec l’Allemand et se penche quand même un peu pour mieux voir l’écran. John Shipton quant à lui s’en moque et reste sur son téléphone. Les juges et les greffiers en contrebas, dans la salle se servent du thé.

Alors j’abandonne un moment le ronronnement du discours pseudo-juridique pour me concentrer sur l’études des lieux et celles des gestes de l’homme pour déterminer si c’est bien le Julian Assange que nous connaissons.

Derrière « Assange » se trouve une porte vitrée, on y voit du mouvement. Des gens passent et repassent, ils portent une tenue clairs, on dirait un couloir d’hôpital surchargé.

Le « Julian Assange » que je vois lève les yeux vers le haut, puis lève la main et se touche les yeux, le front… Son geste est gracieux, comme celui de l’homme que je connais de la Westminster, de la Woolwich Court et de la Old Bailey. Cela peut être le même homme.

Vers 11 heures 20 il a toujours ce même geste de regarder vers le haut. Voit-il quelque chose de notre salle ? Voit-il la galerie en hauteur ? Comment savoir comment la caméra est agencée ?

Son visage pale est rond, le masque glisse sous son menton, il a l’air moins mal qu’il y a un an. Il regarde attentivement ce qui se passe. Je vois ses mains fines et blanches, les manches de sa chemise sont à moitié retroussées. Mais pourquoi garde-t-il ce masque hideux ? Pourquoi la cravate , si c’est une cravate et pas un collier chapelet? Julian Assange n’a jamais porté de cravate et je sais, pour l’avoir vu enlever la chose avec impatience, qu’il a horreur des masques covidiens.

Il regarde encore vers le haut, puis en bas, tousse, s’essuie la bouche, se penche, mais toujours avec cet air détaché, un peu ironique en regardant le spectacle.

Parmi l’assistance de la galerie du public il n’y a que moi et l’homme black qui paraissons troublés par la présence de Julian Assange à l’écran. L’homme en effet n’est plus survolté, il écoute et regarde très attentivement, puis il met des lunettes. Ses gestes paraissent plus vifs que ceux des autres !

En effet, Christophe Deloire et Rebecca Vincent ne regardent pas Assange, je crois voir qu’ils sont assoupis. Vaughan Smith a l’air de s’ennuyer, quant à Hrafnsson, il est parti. L’Allemand au pull rouge sort avec son ordinateur, puis revient et se rassied à côté de Stella Morris. Ils travaillent ensemble sur un site sur lequel je distingue la sacro-sainte formule « donate » ! Donnez de l’argent !

Alors que des femmes en blouse blanche s’approchent de la porte vitrée qui se trouvent derrière Assange, les avocats dans la salle en contrebas regardent leurs mails et le procureur continue à marteler comme un mantra « Mr Assange’s mental health would deteriorate » (la santé de M. Assange va se détériorer), « suicide or not suicide » ? »  « risk of suiciding ». Pas un mot d’une activité politique d’Assange mais uniquement la psychiatrisation permanente, dont il faut se souvenir qu’elle fut choisie comme stratégie par ses « avocats ».

C’est assez dur d’entendre à CHAQUE phrase les mots « suicide », « va se suicider » avec toujours cette argumentation sans aucune issue possible : s’il est intelligent il va déjouer tous les dispositifs anti-suicide, et donc on peut l’extrader sans crainte pour le faire mourir à petit feu. Et s’il est bête, alors il va se suicider car il ne tiendra pas. Dans tous les cas, il meure, mettez vous ça bien dans la tête !

Comment les faire tous sortir de ce délire pervers, de leur hypnose qui vaut la manipulation covidienne dans laquelle le monde a été plongé par la caste dominante depuis 2 ans bientôt ?

A 11h30 John Shipton sort. Stella Morris finit de travailler avec l’Allemand, regarde de temps en temps en bas, se replonge dans son discours qu’elle modifie quelque peu, puis revient à son téléphone.

Je vois à un moment donné Julian Assange passer sa main dans ses cheveux, je reconnais ses gestes familiers. Puis il se penche à droite et donc je ne vois que son visage, les yeux et le masque. Il parait plus las. Alors il met sa main sur sa main droite sur sa joue et soutient ainsi sa tête. Au moins je peux voir son bras long et fin, son geste délicat. Son visage reste penché mais ses yeux s’évadent vers les hauteurs.

Je fais de grands efforts pour mieux voir, mais hélas je me trouve à au moins 20 mètres de l’écran… Je n’ose pas trop me lever, car je sens que la femme assise derrière moi me surveille. Elle tape quelque chose à l’ordinateur. Je jette un coup d’œil néanmoins pour m’assurer que ce n’est pas Jennifer Robinson. En effet, celle -ci a disparu de la séance d’aujourd’hui.

Il est 11h40 quand l’homme black se lève, fait un geste de « pouce levé » à Stella Moris et s’en va. Il ne reviendra pas. Celle-ci le suit peu après.

Julian Assange se lève, je crois qu’il va partir, mais non, il s’assied à nouveau. Personne ne le regarde d’ailleurs sauf moi. Fitzgerald est en train de donner des documents au procureur. Un jeune homme aux cheveux noirs entre et s’assied à ma droite (il y a donc des places et les gardes chiourme peuvent faire entrer des spectateurs !). Stella Moris revient à sa place à 11h55, John Shipton peu après aussi.

Stella Moris continue de bouger, elle va vers Vaughan Smith, son acolyte allemand change de place, me bouche la vue et je dois glisser à droite sur banc pour voir Julian Assange. Elle regarde les photos, ne regarde pas Assange, puis se replonge dans la lecture. Puis elle tousse fortement dans son masque, comme une asthme. Elle doit sortir, puis revient à nouveau et ressort à 12h05.

Des gens défilent toujours dans la porte vitrée derrière Assange. Où qu’il soit, le lieu a l’air d’être une grande collectivité pleine de monde. Une collectivité… psychiatrique ?

Il n’est question que de psychiatrie dans le discours du procureur, de son avocats et de son juge. Comme sa « capacité à résister au suicide existe toujours », on peut l’extrader. Est-ce qu’un « mental ill » (malade mental) se suicide automatiquement ? Vaste question Monsieur ! Et la seule d’ailleurs posée dans ces lieux… Ces juges, avocats et procureurs oublient juste que dans la Loi on ne juge pas un malade mental, on le libère pour le soigner !

Rien qu’à les entendre gloser ainsi, c’est une vrai torture psychologique.

Je le vois toujours la paume dans sa joue, scrutant mélancoliquement l’écran (nous ?). Il a les yeux enfoncés dans les orbites. Puis il est 12h20. Je le vois se lever d’un air décidé comme s’il en avait assez de voir le spectacle. Il s’efface par une porte restée cachée. A nouveau la salle au murs bleus, au siège vermillon et à la table basse blanche, comme une salle d’attente d’une clinique est vide. Elle le restera.

Mais moi je m’attends à ce qu’il revienne, même si je me dis que ce sera bientôt la pause midi. Je dois aller aux toilettes et quand je reviens à 12h25 il n’est toujours pas là. Personne ne fait de commentaires, chacun vaque à ses occupations. Deloire n’est plus là. Shipton correspond avec Sevim Dagdelen sur Whatsup qui lui raconte que c’est compliqué de venir de Berlin. Stella Morris revient aussi à 12h25 avec Hrafnsson et ils reprennent leur place sans commentaires. On dirait qu’Assange décide peut décider du moment quand il peut apparaitre et quand il peut partir, ou plus exactement on dirait qu’il doit aller manger à heure fixe comme à l’hôpital et donc il s’éclipse du spectacle morbide qui continue sans lui : « deterioration of mental health, suicide, medical evidence non constitued »…  (détérioration de sa santé mentale, suicide, la preuve médical non constitué…)

Encore une fois nous avons droit à une présentation des dispositifs anti-suicide qu’Assange va habilement déjouer pour se suicider puis l’avocat, le procureur et le juge dans le même élan soulignent  la « détermination d’Assange à mourir »… Répétition sans fin de la même torture qui fait penser à ce que le criminel Klaus Barbie la main sur le coeur disait de Jean Moulin dans son fameux « testament » de 1989 publié par son avocat Jacques Vergès, pour convaincre les Français que ce n’est pas lui qui aurait ni torturé ni tué Jean Moulin: « Il est un récidiviste des tentatives de suicide »[5]J’ai l’impression qu’on veut nous faire avaler ici l’ignoble manipulation des nazis qui ont maquillé depuis 80 ans l’assassinat des Résistants français Jean Moulin et Berthy Albrecht en 1943 en un si évident suicide…

Pour ne pas entrer dans leur torture mentale, je note d’une main tout en pensant à autre chose.

Tiens, pendant mon incursion aux toilettes au premier étage j’ai vu que les couloirs de la vénérable institution sont très différents à midi de ce qu’on a vu à 9 heures… Il y a de vrais gardiens en uniformes qui escortent de vrais justiciables, des juges et des avocats en robes qui discutent entre eux, des gens qui s’affairent partout, le personnel des cours, les familles, le public… Je réfléchis qu’on se trouve dans cette salle loin de là ou les vrais affaires se passent, on est isolé. D’ailleurs, c’est anormal que ce couloir à la galerie au deuxième étage est fermée, puisque le public accède librement aux autres salles. Et puis ou sont passé les 30 personnes qui attendaient le matin ? Ils sont tous partis, je ne vois que les protagonistes du show médiatique !

Enfin, c’est fini, il est presque 13 heures. Tout le monde se lève dans la salle en bas et l’employée indienne nous somme de sortir. Je suis tellement épuisée que je n’ai pas envie de m’éterniser. J’ai le pressentiment qu’Assange ne réapparaitra pas et que je n’ai pas besoin de revenir l’après-midi. Mon ressenti s’avèrera juste.

Je descends l’escalier de pierre vers la galerie du premier étage, puis je traverse derrière d’autre personnes la grande salle à la nef néogothique. Les agents de sécurité nous indiquent la grande porte voûtée par laquelle nous allons sortir sous les yeux des centaines d’appareils photos et des puissantes caméra des dizaines de médias rassemblées en meute devant les grilles. Une grande sortie très storytelling devant la foule de manifestants, exactement comme celles qu’Assange avait effectuées en 2011 et 2012…

Juste avant de regagner la porte, je croise Georgina qui me précède. Elle me reconnait et m’engueule avec son accent pointu d’Oxford « Pourquoi tu m’as parlé ?» Elle a le visage mauvais, mais j’ai l’impression que c’est une pose. Est-ce la lassitude, je fais profil bas : « Ne m’en veux pas, j’étais désespérée ». Elle me regarde d’un air sévère : « Tu t’imagines que j’ai une quelconque influence sur ce qui se passe ici » et elle secoue la tête. Pour moi son attitude est un aveu. « Dis-moi est-ce que c’était bien Assange. On pouvait difficilement le reconnaitre ».

Elle hoche la tête « Definitly, c’était lui ».

Et on sort par la grande porte, aveuglées par le soleil. Derrière elle et derrière Rebecca Vincent, ma sortie est photographiée. J’ai l’impression de faire partie du film. Je prends moi-même une photo de notre sortie en fanfare.

Sortie en fanfare médiatique derrière Georgina, Rebecca Vincent etc..

Je rentre dans ma chambre me reposer. Aurais-je la force de ressortir pour 14 heures ?

Après un rapide repas et un bref débriefing, je m’aperçois que je n’ai pas le courage de courir pour être avant les officiels du show Assange, passer les portiques de sécurité, les portes en bois, les grilles en fer des escaliers néogothiques… Je suis seule, mes forces sont limitées. Je réussis à revenir devant la grille principale vers 15 heures.

La fête bat son plein : les ridicules rubans jaunes qui décorent la grilles claquent au vent et encadrent la grande banderole « No extradition journalism is not a crime » ! (le journalisme n’est pas un crime. Il faut encore le préciser ?), un concert de musique irlandaise a lieu sur l’estrade plantée devant la porte, sous un barnum on vend des trucs à l’effigie d’Assange, de Wikileaks et du journalisme… A propos de pseudo-journalisme, une centaine de photographes, caméramen, plumitifs divers, dont le matériel sophistiqué et coûteux est inversement proportionnel à leur curiosité professionnelle, tuent le temps à écoutant le concert, avant le pouvoir mitrailler de photos la pauvre Stella Moris qui va leur délivrer telle une pythie de foire le discours insipide qu’elle a appris par coeur ce matin en s’ennuyant dans notre galerie.

 Je n’en peux plus de ce folklore burlesque qui contraste tant avec la violence que j’ai vécue derrière les murs ce matin et que personne sauf moi ne vas évoquer.

Pour entrer à nouveau, je devrais me heurter à Rebecca Vincent, à Deloire, à Shipton, à la stagiaire indienne revêche, aux prolos en uniforme d’agents de sécurité pétris de leur importance factice… Je déclare forfait ce soir. D’ailleurs dans moins de 2 heures ce sera fini et j’ai la quasi-certitude qu’Assange ne reparaitra pas. Je ne me trompe pas.

Alors je retourne vers mon rapport et le soir je rencontre des amis militants dont le parti marxiste a organisé un débat sur Assange dans une salle un peu au nord de la London School of Economics. J’arrive un peu après le débat, je les cherche dans les restaurants asiatiques du quartiers tous plein, puis je les rejoins dans un grand pub très anglais aux grandes tables en bois et énormes pintes de bière. Le lieu est plein de jeunes, ils hurlent littéralement leurs joie d’être ensemble après des mois d’oppression covidienne, dans le brouhaha général on ne s’entend plus parler ! Mais moi je suis heureuse d’entendre ce bruit tonitruant de la vie et de la joie qui contraste tant avec le linceul de la destruction de toute convivialité spontanée en France. Je revis, je reviens vers 2019, vers la vie normale, même si je sais qu’elle ne sera plus comme avant car trop de crime ont été commis depuis par le régime.

Mes amis me rassurent d’ailleurs sur la situation britannique : pour elles le peuple a montré sa résistance au régime et le gouvernement de Johnson s’appuie sur les manifestations contre la dictature covidienne pour sortir de l’impasse. Je n’ai pas à craindre de contrôle de la quarantaine, je peux simplement ignorer les SMS menaçants reçus du National Health System, la Sécurité Sociale, me sommant de faire mes tests PCR. Ces SMS sont aussi peu légaux que les appels de la CPAM ordonnant aux Français de se constituer en « cas contact covid ». Il vaut mieux ne pas répondre au téléphone masqué ou numéro inconnu mais nul n’a l’obligation de posséder un téléphone ni de répondre à des appels. Vous voulez me joindre ? Envoyez-moi un courrier recommandé avec votre convocation Madame.

Le reste de notre conversation porte sur la géopolitique mais aussi sur les affaires de pédocriminalité des élites corrompues pour laquelle il existe des témoins et des victimes en Angleterre comme en France, et l’affaire Epstein Maxwell le montre amplement, mais il faut  encore lutter afin que des témoignages direct puissent faire tomber les pervers puissants.

En rentrant je suis témoin d’une scène qui me montre à quel point le cerveau des Français de classe moyenne a été lavé par la propagande covidienne de Macron.

J’ai déjà remarqué que dans la joyeuse ambiance de ce quartier de théâtres et de spectacles, les Français sont les seuls à porter des masques, on finit par les reconnaitre à l’aide de cet accessoire covidien. Ainsi je me retrouve à un moment donné dans l’ascenseur qui remonte les voyageurs de la profonde station Covent Garden à l’air libre sur la place. Il y a plusieurs familles avec enfants, car ce sont les vacances scolaires et les théâtres affichent de nombreux spectacles pour enfants. Dans l’ascenseur, une famille d’Anglais venus de province, tous souriants et détendus, dialoguent avec leur petite troupe d’enfants qui crient et rient. A côté d’eux et de moi, un couple avec deux enfants de 5-7 masqués, silencieux et renfrognés : des Français. Brusquement, une petite fille s’échappe avant que l’ascenseur ne démarre et entreprend de remonter l’escalier à pieds.

D’après ce que je comprends, elle le fait par défi sportif ou jeu, mais sa mère lui courre après en l’appelant, sans toutefois lui faire de reproche. Tout le monde rit dans l’ascenseur. Tout le monde, sauf la famille française qui affiche un air terrifié comme si le covid aller sortir tel un diable du corps de la jeune exubérante.

Ni elle ni aucun Anglais ne porte de masque, moi non plus. Le petit Français de 7 ans se met à rire aussi et veut faire part de sa joie à sa mère, mais celle-ci lui tire le bras et lui ordonne d’une voix sans réplique « mets ton masque !!! ». L’enfant se tait et remet sa muselière terrorisé. Voilà l’exemple de gens stupides qui ont tellement intériorisé une oppression grotesque que même très loin de la source de l’oppression, ils n’arrivent pas à être libres et à supporter la liberté des autres. Et surtout, ils sont prêts à détruire la liberté et la joie de vivre de leurs propres enfants… Quelle misère !

Pour clore le chapitre covid, dans le joli foyer de mon hôtel, meublé avec goût et dont l’ambiance en soirée est celle d’un club d’étudiants et d’intellectuels de gauche (les affiches et les photos des années 40-50 sur les murs expliquent que ce fut le premier club de la communauté indienne et que s’y réunissaient les militants historiques pour l’indépendance) je fais la connaissance de mon voisin de chambre, un jeune black originaire de Manchester.

Animation dans le foyer de mon hostel le jeudi soir. Terminé le covid!

 Il vient à Londres pour un entretien d’embauche et nous discutons donc de la situation économique et politique de nos pays. Il est impressionné que je sois venue pour Assange, me parle avec respect de la lutte des Gilets Jaunes, et m’assure que pour lui aussi, comme pour tant de gens, le covid est une invention de la bourgeoisie néolibérale pour encore plus opprimer et spolier le peuple de ses ressources et de sa liberté ! Mais l’arnaque des labos est cousue de fil blanc et le peuple ne se laissera pas faire ! Il ne faut surtout pas avoir peur de la quarantaine qui est illégale !

C’est toute revigorée par ses paroles que j’entame une bonne nuit pour être prête avant l’aube à livrer la bataille du deuxième jour.,


[1] St Clement Danes – Wikipedia

Croix sur le mur arrière de l’Eglise St Clement Danes à la mémoire des aviateurs de la RAF et alliés qui ont sauvé Londres du péril nazi

[2] Noémie Bonnafous | LinkedIn

Noémie Bonnafous (facebook.com)

[3]

Programme du Forum Social de Londres 13-17 novembre 2004
John Rees de Repect organisateur des meetings principaux du FSE de Londres

[4] « Christine Ann Sands » ou « General Sands » est le pseudonyme d’une personne ou d’un groupe de personne qui possèdent les noms de domaines des sites internet au nom de Julian Assange dont celui de DOCUMENTARY – Julian Assange: 2010-2022 (julianpaulassange.com) et celui de CIA MKUltra – The True Story of Julian Assange

Ce « General » publie des quantités d’informations sur Julian Assange en affirmant que celui-ci en tant que personne est un otage de la « mafia Rotschild Mounbatten Windsor » tout en étant un « agent du MI6 et de la CIA ». Elle dit aussi diriger un « documentaire » sur Julian Assange et publie des informations sur les « élites » mondialistes, les crimes des services secrets anglo-américains, la problématique de la pédo-criminalité et du satanisme dans les « élites ».

Wikijustice a alerté les autorités et le publics sur son existence dans notre 15ème demande de Libération et sur sa situation probable d’otage, plus exactement comme il (ou elle, le genre de la personne n’étant pas clair) le dit lui même « un orphelin volé », (Stolen orphan) sans identité.

15ème demande de libération de Julian Assange déposée par Wikijustice, page 24, au au sujet de www.julianpaulassange.com alias General Sands ou Christine Ann Sands
15 demande de libération, page 25
15ème demande de libération de Julian Assange, page 26

General Sands possède aussi l’adresse mail julian@julianassange.com

Par ailleurs, mon dialogue avec cette personne est cordial, constructif et amical.

[5] Etablir une bibliographie de la Résistance est une affaire complexe. Ici je ne recommanderais que les livres qui m’ont le plus aidé à comprendre la situation et à … tenir psychologiquement la dure année de la guerre covidienne de 2020-2021

Daniel Cordier, « La République des Catacombes », tomes 1 et 2, Folio histoire 2011

Michel Cailliau Charette, « Histoire du Mouvement de Résistance des Pirsonniers de Guerre et Déportés ou d’un vrai mouvement de Résistance, 1941-45 », 1987

Histoire du M.R.P.G.D. ou d’un vrai mouvement de Résistance, 1941-1945 – ebook (ePub) – Michel Cailliau Charette – Achat ebook | fnac

Mireille Albrecht, « Berthy », Robert Laffont, 1986

Berty la grande figure féminine de la Résistance – Mireille Albrecht – Achat Livre | fnac

Pascal Convert, « Daniel Cordier, son secrétariat, ses radios », Librinova, 2021

Daniel Cordier, son secrétariat, ses radios – Pascal Convert (librinova.com)

l’excellent blogueur de Cluny

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Berty Albrecht : le sacrifice du matin (23) – Cluny – histoires d’Histoire (cluny-histoiresdhistoire.com)

les Cagoulards après la guerre

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Berty Albrecht : le sacrifice du matin (28) – Cluny – histoires d’Histoire (cluny-histoiresdhistoire.com) -infos tres intéressantes sur qui est Mitterrand les Gouze

Berty Albrecht : le sacrifice du matin (29) – Cluny – histoires d’Histoire (cluny-histoiresdhistoire.com)

Gérard Chauvy, « Aubrac Lyon 1943 » – publié en 1997 par Robert Laffont, le livre a finalement été interdit suite aux procès en diffamation de 1998 à 2004 que Raymond Aubrac a intenté à l’auteur et à l’éditeur après que Barbie ait affirmé dans un texte donné à son avocat Jacques Vergès que Raymond Aubrac, Résistant que le gestapiste en chef de Lyon a torturé lui même, eut été un « agent » à leur solde. Sans cautionner les accusations perverses de Barbie, on ne peut comprendre la situation de la Résistance et le nazisme en France si on s’interdit de lire ce que Barbie a écrit dans son texte à Vergès avant sa mort, alors que la seule et unique instruction sur la mort de Jean Moulin venait enfin d’être ouverte en septembre 1987. L’instruction a été si lente que 5 ans plus tard le juge n’avait réalisé qu’une seule audition de Barbie quand celui ci décède en décembre 1991. Le livre de Gérard Chauvy est le seule à avoir eu le courage de publier, avec une critique, le texte final du nazi Barbie.

Aubrac – Lyon 1943 de Gérard Chauvy – Livre – Decitre

Le 28 octobre 2021 au « Musée National de la Justice »

Je me lève encore très tôt et à 5 heures je suis en face de la grille des Royal Courts of Justice. Il n’y a personne, pas même le vieil Eric et c’est mauvais signe. Bien sûr, le deuxième jour il y a toujours moins de monde que pour le lancement médiatique, mais lorsque les « initiés » ne se déplacent pas, c’est souvent parce qu’ils savent qu’Assange ne sera pas là.

Mais moi je ne suis pas initiée, je suis une citoyenne normale et je n’ai pas d’autre choix que devoir vérifier si Assange sera présent. Vers 7 heures le commando de Russia Today se pointe avec ses puissantes caméras, ses trépieds, ses sièges avec le même grand garçon roux, vêtu de sa veste en cuir verte, écharpe assortie, pantalon beige et chaussures de montagnes neuves. Il a une vraie dégaine d’Allemand, il n’a rien d’un Russe.

Peu après c’est Fidel Narvaez qui me salue et me demande si je suis la première… Oui ! Il me propose aimablement de m’apporter un café alors que les établissements en face sont déjà ouverts. Ce n’est pas de refus car j’ai très froid. Il m’apporte la boisson, refuse ma monnaie et reste comme ça debout à côté de moi sans me parler. Peu après arrive le jeune rouquin, mi étudiant mi « titouchka »(garde-place en ukrainien) qui gardait la veille la place pour le Suisse Daniel Reiser. L’ambiance est plus détendue qu’hier, nous échangeons nos impressions sur le discours soporifique du procureur.

Jamie et le jeune chauffe-place

Il fait jour, la rue s’anime, les gens se dépêchent se retrouver leur travail, à la City, dans les Université, les cabinets d’avocats du Inner Temple tout proche. A 8 heures c’est Greekemmy qui arrive et bientôt toute sa bande. Elle salue Fidel et me salue aussi. Elle est reposée et souriante, bien coiffée, elle règne sur son petit monde. Je dois avoir l’air épuisée car elle me demande ironiquement si j’ai fait bon voyage de France, allusion non voilée aux obstacles covidiens que le régime jette sur ma route et dont elle est bien sûr consciente. « Excellent » -je réponds crânement « Si tu es vacciné il n’y a pas de problème » !

Jamie emboite le pas à Greekemmy pour se moquer de moi, de ma course folle de la veille pour trouver la salle 4. Je coupe court « Quand on est debout pendant 5 heures on finit par avoir besoin de toilettes ». La bande Greekemmy se met un peu à l’écart pour discuter laissant Jamie faire le guet allongé par terre entre les pancartes à coté du jeune rouquin.

les amis de Greekemmy

La jeune fille au cheveux blonds décolorés et rouge à lèvre vermillon porte aujourd’hui un pantalon serré à petits carreaux. Daniel Reiser avec son écharpe orange vient discuter avec Fidel et puis se sont les Allemands qui se rassemblent, le rouquin barbu, le grand chauve et la femme brune à la cigarette. Peu après je reconnais Angela Richter. Mais ni Christophe Deloire ni Noémie Bonnafous ne seront là. Je l’avais croisé hier dans mon hôtel et elle m’avait dit son intention de rentrer en France.

Il y a toujours beaucoup d’Allemands et aussi des Suisses dans l’affaire Assange. En réalité aucun Anglais et pas davantage d’Américains.

L’armada de journaliste est bien en place, je reconnais la jeune fille blonde à la chemise blanche qui était du Center for Investigative Journalism et avait fermement resquillé dans la queue le 6 janvier devant la Westminster Court. Les amis de Greekemmy installent aussi une tribune entourée de barrières vertes et une des porte du tribunal est bloquée avec des hauts parleurs. Aucun tribunal n’accepterait un tel geste et c’est encore un indice pour moi que ceci n’est pas un tribunal.

Et voilà que le spectacle commence de bon matin car un vrai/faux avocat en robe et col blanc apparait tenant par le guidon une espèce de bicyclette de cirque, en fait un tricyle muni d’un chariot transportant des éléments de décor : pancartes, parapluie blanc, panneaux en cartons peints….Ils sont bientôt quelques-uns à rire en installant la mise en scène avec matériel de sonorisation, micro, baffles…Une femme et un homme transportent des valises, un carton avec des dessins ou des plans, puis un attroupement se forme derrière moi, des gens en costumes et tailleurs, avec des sacs à dos des valises, un carton avec des dossiers… Ils discutent et plaisantent entre eux.

Faux avocat avec tricyle

Qui sont les vrais et qui sont les faux avocats devant cette grille des « Royal Courts of Justice » ? Ils se mélangent et se confondent. Comme dans le covid, dans la comédie « Assange » tout est fait pour qu’on ne puisse distinguer la réalité des accessoires de théâtre. Peut être que tout est faux d’ailleurs.

faux et vrais avocats ensemble
lequel est vrai lequel est faux?
Daniel Reiser à gauche faux avocat derrière lui

A 9 heures pile on entre, un agent de sécurité âgé qui ouvre la grille. Tous ceux qui travaillent dans la grande salle voûtée néogothique sont des gentils retraités. Après coup, j’ai compris pourquoi.

Mon chemin est rodé, je passe le portique, je fonce aux toilettes, puis la salle 4 au fond du couloir au décor kitsch moyennâgeux. Je retrouve Fidel Narvaez et le jeune rouquin devant la porte grillagée des « oubliettes », le sombre escalier de pierre qui mène à la galerie du public. On y passera encore une heure et demie ! Pendant ce temps, tout est désert, aucun salarié du tribunal en vue. J’en profite pour prendre quelques photos discrètes. Les Allemands se sont eux assis tranquillement sur un des bancs du couloir, ils savent qu’ils n’auront pas de soucis pour entrer tellement leur présence est naturelle dans le « procès Wikileaks », je le sais depuis la Woolwich court en février 2020, mais personne n’a jamais expliqué pourquoi sont-ils là et qui sont-ils exactement.

l’observatrice allemande n’a pas besoin de faire la queue. Elle sait qu’elle pourra entrer et attend tranquillement assise devant la salle 4

Ce n’est qu’à 10 heures qu’apparait la jeune fille en robe noir qui porte un badge « Her Majesty Court and Tribunal Service » et qui m’a chassée la veille. Son visage très jeune, presque adolescent aurait pu être avenant, mais je ne me souviens que trop bien de son agressivité d’hier. C’est déroutant car les employés d’un tribunal doivent être neutres dans chaque affaire. Elle boit de l’eau en attendant les agents de sécurité. Les deux hommes arrivent à 10 heures 30 et ce sont les deux agressifs d’hier. Et ils font la même chose qu’hier : ils se mettent devant nous devant la porte et nous poussent ! Plus exactement ils ME poussent pour me forcer à laisser la place aux autres qui sont derrière moi ! Ils joignent la parole au geste agressif et me crient « Pas toi, tu ne rentres pas ! You don’t enter » !

Une violence déroutante et déstabilisante, puisque je suis parfaitement polie et pacifique. Le second derrière moi est Narvaez. Ils lui demandent : « ou est la famille ». ? Et voilà illico que surgissent Shipton, puis Hrafnsson et Vaughan Smith, ils s’engouffrent dans la brèche que leur ouvrent les deux malabars et montent l’escalier. J’assiste impuissante au spectacle. C’est si humiliant d’être traitée de la sorte après avoir faits tous ces efforts. Je proteste. Je crie qu’ils pratiquent la discrimination, que c’est illégal, je représente une association des droits de l’homme, la justice est publique. On n’a pas le droit de la cacher aux associations de défense des droits de l’homme, je suis manifestement la première arrivée, ils me voient la première dans la queue, je suis là depuis 5 heures du matin. Je saisis mes documents de Wikijustice, je les leur mets sous le nez…

Je fut interdite de franchir cette grille menant à la galerie du public le 28 octobre 2021

Pendant que je téléphone à la présidente de Wikijustice qui est témoin par haut-parleur interposé de la discrimination dont nous sommes victimes, les agents de sécurité font entrer les Allemands et le jeune rouquin mais refoulent le couple d’Asiatiques présents la veille. Bientôt je reste seule avec eux en face de la jeune employée qui devient agressive alors que je perds patience. Elle continue de rabâcher « seulement la famille et les amis ».

Je m’emporte « Les Allemands aussi sont les amis d’Assange ? Allons donc, quelle foutaise ! Pourquoi me discriminez-vous moi ? Qui a donné l’ordre ? Ce tribunal est un théâtre et cette audience est un faux » !

La fille perd aussi contenance au bout de longues minutes de tension face à moi. Arrive alors un agent de sécurité âgé,  comme ceux qui officient dans la grande salle à l’entrée. Lui porte le badge de « Her Majesty Court Security » . Le HMCTS est une « agence exécutive »[1] « sponsorisée par le ministère de la justice » – dois-je en déduire que c’est une agence privée exécutant un service public ?

Salle 4 du pseudo procès

 Le « Her Majesty Court Security » a l’air d’être une autre agence uniquement dédié à la sécurité. J’espère négocier avec lui, mais peine perdue. Lui aussi me barre la porte, me refuse l’entrée et pour toute réponse à ma question pourquoi répète le mantra « seulement la famille et les amis ». Je proteste avec les mêmes arguments et j’annonce que je porte plainte pour discrimination. D’ailleurs j’ai le droit de savoir qui il est puisqu’il représente le service public. Pour toute réponse il met sa main sur son badge pour que je ne puisse pas voir son nom mais accepte que je vois son numéro, que je note. En réponse à mon annonce de porter plainte il répond froidement « Do what you have to do » «(Faites ce que vous avez à faire »).

Interdite d’entrée, je me trouve dans la cage d’escalier, en face de la grille menant à la galerie du public à côté de la salle 4
Assange aux mains de la confrérie windsorienne

Et comment ! Je suis très en colère, je reste encore un peu devant la porte, je discute avec les amis de Wikijustice. Mais au fond, après hier, je m’y attendais. Ils ne me laisseront plus voir Assange une deuxième fois. D’ailleurs, est ce qu’Assange est vraiment là ? Je peux essayer de regarder par la vitre de la salle 4, l’écran est un peu visible au loin et il semble qu’il est éteint.

Les Vraies cours de justice

Avec l’équipe de Wikijustice nous prenons la décision que je dois immédiatement déposer ma plainte à l’administration du tribunal, je me mets donc en quête d’un bureau de réclamation. Pour cela, je décide d’explorer la partie arrière du bâtiment historique. J’emprunte le couloir de fond, je longe un ensemble muséal avec des vitrines exposants des costumes historiques de juges et avocats, des panneaux expliquant la longue histoire du système judiciaire anglais, des biographies de personnalités célèbres ….

Je tourne à droite et je descends un escalier. Je me retrouve sous un porche, je sors du bâtiment néogothique pour me retrouver en face d’une entrée d’un immense bâtiment au style bunker des années 70, le « Queen’s building ».

Sortie du bâtiment ancien et entrée des vraies cours de justice, Queens Building
Les numéros des vraies salles d’audiences sont affichés dans les bâtiments modernes

Dans le hall d’entrée, je trouve un panneau avec un plan qui m’explique que 4 complexes modernes encadrent la vieille nef néogothique, le « Queen’s building » et le « West Green Building, » devant à gauche, le « Thomas More building »  au fond à gauche et « East building » à droite. Une galerie vaguement néogothique à l’air libre mène à gauche et à droite vers ces 4 bâtiments modernes. En fait, ce sont les VRAIES cours de justice, la salle principale d’apparat ne sert en réalité que très peu, ce jour là seul Assange et une obscure affaire lithuanienne se déroulent dans les « courtroom » autour de la grande nef, c’est pour cela qu’aucun personnel n’y travaille.

Plan des vraies cours de justice, non disponible sur internet,
Plan des vraies cours de justice situées dans la partie nord du complexe des Royal Courts of Justice

Ces bâtiments abritent donc de nombreux tribunaux « Criminal Division», « Family court and Family Division », « County court  of Central London», et des bureaux judiciaires « Judical office », « Senior Court costs office » , « Office of the judge advocate general »… Il y a aussi des bureaux, des cafétérias, des toilettes… Je n’aurais pas pu me rendre compte de la réalité du tribunal si je n’avais pas pris ce chemin pour visiter car le site des « Royal Courts of Justice » n’affiche pas ces plans et n’informe pas de tout cela.

espace menant du bâtiment néogothique ancien au bâtiment moderne du Thomas Moore building
Thomas Moore building les vraies cours de justice
Intérieur du Thomas Moore building
Encore un plan à l’intérieur du Thomas Moore Building
Hall d’entrée d’une vraie cour de justice

De plus, venant par la porte ancienne donnant sur la City, on ne voit pas que les entrées principales de ces cours de justice se situent derrière, à Carey Street. Enfin, c’est dans ces bâtiments que se trouvent les vraies salles d’audience portant les numéro de 20 à 101, ces salles que j’avais remarquées à la lecture des panneaux d’affichages des audiences du jour dans la nef néogothique. Je me demandais où elles sont. Elles sont ici et l’ambiance en est très différente du sombre couloir dédié à Assange.

Dans le Queen’s building je prends l’ascenseur et je me promène dans les couloirs et les étages. Les salles d’audience sont grandes comme des amphi et bien éclairées, meublées de bois clair, je les vois par les grande portes vitrées qui ne sont pas du tout fermées et aucunement gardées par des cerbères en uniformes. Au contraire, tout citoyen peut entrer et assister à l’audience.

Porte d’une salle d’audience dans la vraie cour de justice du Queen’s building

J’observe une des audiences, les avocats et les juges sont presque tous des femmes, l’ambiance est studieuse et concentrée, très éloignée de cette tension théâtrale grotesque propre à l’affaire Assange. Les vastes couloirs sont recouverts d’une moquette grise, les panneaux vitrés exposent des informations diverses, la listes des affaires, des ouvrages de droit, des portes donnent sur des « consultation rooms » ou des groupes de personnes travaillent. C’est ici qu’on juge les vraies affaires, dans de vraies salles avec un vrai personnel. J’ai acquis la certitude, je sais que l’affaire Assange est un spectacle monté avec un personnel loué comme des comédiens et des figurants. La vraie vie est ici.

Je remarque un panneau « general office » et je descends au premier étage. C’est une petite salle d’attente devant un grand guichet qui cache des bureaux en « open space ». Loin d’être désert comme la salle néogothique, le tribunal en fonction abrite de nombreuses jeunes employées (sans aucun masque). J’attends que le couple qui me précède ait fini son entretien avec l’hôtesse d’accueil et je lui expose mon problème : une association des droits de l’homme a été refusée d’entrée dans une galerie du public d’une salle d’audience par la sécurité. Ou se trouve les secrétariat pour faire une réclamation ? Je montre le procès en question sur le site internet avec mon téléphone.

Affichage dans les bureaux des cours de justice en fonction

L’employée prend mon problème au sérieux et appelle une jeune manager qui m’écoute aimablement. Je remarque également que dans la partie « travail » du tribunal on ne porte pas de masque alors que dans la « partie mise en scène Assange » tout le monde le met…Elle me conseille d’aller à la Cour administrative dans le East Block car mon audience dépend de cette juridiction, ici c’est le tribunal familial. Elle ne peut pas m’aider ici mais c’est tout à fait mon droit de porter plainte contre ce refus.

Affichage dans les vraies cours de justice

Je ressors du Queen’s building, je retraverse le couloir néogothique, je ressors de l’autre côté et je rentre dans le East Building, je commence à comprendre comment ça marche. Au deuxième étage un couloir bien éclairée mène à une porte vitrée sur laquelle est inscrit « administrative court office », derrière elle s’alignent des portes de bureaux. Mais la porte vitrée est fermée et il faut un badge électronique pour y accéder. Un homme arrive et pointe son badge pour entrer. Je lui demande comment faire pour aller au secrétariat du tribunal administratif. Il me répond que c’est impossible à cause du covid, le public n’y est pas admis. Alors je fais comment pour correspondre avec le tribunal ? Il ne me répond pas. Je reviens vers l’escalier du bâtiment, me plonge dans la lecture des documents affichés derrière une vitre.

Il y a un mail « crimex » auquel on doit envoyer les « extradition appeal ». Je trouve aussi un mail «general office » du « administrative court office », avec un numéro de téléphone. Il n’est à aucun moment fait mention du covid comme raison de la fermeture du secrétariat. Encore un prétexte illégal qu’utilisent des managers covidiens pour ne pas travailler et ne pas recevoir le public comme en France ?

Panneau d’information dans le East Building

Je m’apprête à appeler à ce numéro mais d’abord je rends compte de mes démarches à Wikijustice. Excédée, je dis au téléphone que le public est refusé dans le secrétariat du tribunal administratif. Un homme se dirige vers le couloir, passe à côté de moi et m’entend parler Français. Il a dû comprendre ce que je dis car il fait demi-tour et revient vers moi. Il me dit qu’il est juge, qu’effectivement « à cause du covid » les bureaux sont fermés, il faut écrire un mail ou déposer une lettre dans la « drop box », la boîte aux lettres à côté des vieux gardiens de la grande nef principale. Je le remercie pour son renseignement, je le sens gêné de voir des étrangers être témoins des dysfonctionnements du système judiciaire anglais. Au moins lui n’a pas envie de participer à la mascarade, d’ailleurs il ne s’embarrasse pas d’un masque.

Je note son propos mais je m’aperçois qu’il y a encore un troisième étage ou se trouve, selon les indications du plan à l’entrée, le « civil appeal office ». Pourquoi ne pas voir, puisque l’affaire Assange c’est la « Administrative Court Civil Division », la section civile du tribunal administratif. Je monte au troisième, je peux m’y promener dans les couloirs. Il n’y a pas de bureaux mais des salles d’audiences spacieuses occupées par des affaires en cours. Je croise des employées qui descendent en groupe prendre leur pause déjeuner et je pose ma question à l’une d’elles. Elle me répond que oui c’est à cause du covid que le public n’est plus reçu. Il faut déposer une lettre dans la fameuse drop box. Le Covid toujours le meilleur outil pour éloigner le citoyen de l’Etat, le rendre docile et obéissant, le décourager de réclamer

véritable entrée principale du tribunal, dans la ruelle Bell Yard
Carey Street on voit la jonction de l’immeuble néogothique et du East Building ou se trouve l’entrée centrale et la cour administrative

Alors, qu’est-ce que cette porte sous sa voûte néogothique imposante devant laquelle j’ai attendu deux matinées et où se déroule le show des autres ? Si l’entrée des tribunaux est ici, quelle est donc la grande nef de devant, si elle n’est pas un tribunal ? En réalité la vraie vie des tribunaux est derrière, entre le Bell Yard et la Carey Street, j’ai tout le loisir de photographier l’immense bâtiment en brique que cache la façade néogothique. En face dans l’impasse Bell Yard à l’angle de la Carey Street un immeuble ancien bien rénové abrite la « Law society », le barreau des avocats « sollicitor ». Il n’y a pas foule à l’heure du déjeuner, ces bureaux du cher centre-ville doivent surtout abriter des locaux de représentation.

Dans la ruelle Bell Yard, entrée vers le East Building pour les prestataires de services. La salle 4 se trouve au premier étage

Par contre, une intense animation exactement à l’endroit ou la salle 4 et sa verrière donnent sur l’impasse Bell Yard. J’observe le mur de briques et j’essaye de repérer les fenêtres qui pourraient correspondre aux coulisses de la salle 4 selon le plan du bâtiment. Il y a effectivement des fenêtres éclairées (même si la salle d’audience n’avait pas de fenêtres mais une verrière sur le plafond, au fond de la salle se trouvaient des portes par lesquelles entrent les juges, il y a donc bien des pièces, des bureaux un vestiaire des juges dont les fenêtre ne peuvent que donner sur le Bell Yard). En contrebas du 1 étage je surprends qu’on peut pratiquement sortir de la salle 4 par une entrée particulière et que devant cette entre est stationnée toute une armada de véhicule de locations, des camionnettes d’où des ouvriers sortent un matériel, des caméras, des faux murs et des panneaux en aggloméré… toute une panoplie de décor de cinéma ! On dirait un tournage de film !

Nombreuses camionnettes avec matériel de tournage en face de l’entrée de service du East Building. Le prpcoès d’Assange est il un tournage?

J’observe l’animation qui règne autour des coulisses de la mise en scène qui contraste fort avec le vide des bureaux des institutions de la justice. Le cinéma a tellement l’air plus important ici que la justice…Puis je continue sur le Bell Yard pour rejoindre la Fleet Street  et contourner les Royal Court of Justice pour revenir devant la porte ou j’ai passé la matinée.

Entrée de restaurant avec faux bus dans le Bell Yard
Plan du quartier, les Royal Courts of Justice et la jonction de Strand Street et de Fleet Street, « rue de la flotte » rappelle le rôle de la mer dans le système juridique anglais (maritine law) et le rôle du commerce maritime dans la richesse de la City of London Corporation

C’est exactement là, à l’angle sud-est des « Royals courts of justice » et du Bell Yard que commence la Fleet Street qui poursuit son chemin vers la City of London Corporation. A l’angle du Bell Yard et de la Fleet Street en face des cours se trouve le vieux siège de la Banque d’Angleterre « Old Bank of England » avec un restaurant luxueux sous les drapeaux britanniques qui décorent la façade. Et juste là au milieu de la rue tout près des tribunaux trône le monument[2] « Tempel Bar Memorial ».

Old Bank of England, ancien bâtiment de la Banque d’Angleterre
Jonction de Bell Yard et de Fleet Street, entre les Royal Courts of Justice et l »ancienne « Banque d’Angleterre »
Le Dragon gardien de la City dont il marque l’entrée, à la lisière de Westminster et de la City of London (Corporation), à la jonction de Strand Street et de Fleet Street, entre les tribunaux et la banque

La statue imposante d’un dragon en bronze garde ce qui était l’entrée de la City of London Corporatin et sépare la Cité de Westminster, la Cité des marchands de la Ville du Roi ou de la Reine. Ce dragon est l’emblème de la City. Les critiques ne manquent pas de le désigner comme étant en réalité un symbole de Satan qui garde ici l’argent que les banquiers mondialistes ont volé à tous les peuples du monde. Ainsi le voit ma chère « General Sands » qui signe ces récits et ses sites dénonciateurs du « Mal » de la « City satanique » du nom de « Julian Paul Assange »[3].

Le dragon satanique de la City des banquiers selon « General Sands » aka « Christine Ann Sands » aka « Julian Paul Assange »
Le Dragon de la City sur Fleet Street, à droite les Royal Courts of Justice, entrée East Building, au fond l’Eglise de Saint Clément le Danois

Curieusement, les « manifestants » pour Julian Paul Assange ont même reçu le droit de décorer la grille du bâtiment historiques des tribunaux avec une profusion de rubans jaunes criards comme autant de bannière visibles. Avant de rejoindre la porte par laquelle je suis entrée ce matin où la fête bat son plein avec faux avocats en perruques, musique irlandaise, meute de journalistes et foule de pancartes, je croise une petite entrée proche de la Old Bank of England. Je me renseigne sur comment entrer déposer ma lettre dans la drop box. L’agent de sécurité m’explique alors que la police a fermé la porte centrale à cause d’une manifestation, mais que je peux aller à la porte de gauche, qui est aussi utilisée « quand on fait un event de ce genre ». Il a bien parlé de « event », qui signifie plutôt manifestation culturelle, pièce de théâtre ou de cinéma qu’un protestation politique.

Grille du tribunal avec les curieux rubans jaunes que la police garde sans sourciller
« Event » devant la grille des Royal Courts of Justice
Le « Event » bat son plein

Je vois deux hommes en uniforme d’agent de la police métropolitaine postés derrière les grilles fermées ou j’ai attendu si longtemps en vain depuis 5 heures alors que les participants au « event Free Assange » écoutent la musique et discutent entre eux.

C’est ridicule. Je dépasse le show et je vois à gauche une entrée vers la cour qui traverse un pavillon de gardiens avec portiques de sécurité. Je traverse les portiques avec mes sacs, on ne me dit rien, puis je regagne la grande nef néogothique par une porte latérale. Je me retrouve sans problème devant la salle 4 gardée par un jeune agent de sécurité à la queue de cheval blonde que j’ai déjà vu à la Westminster Court – dans le procès Assange c’est toujours le même personnel, même si les lieux changent.

Devant la grille en fer devant l’escalier de pierre en colimaçon de ce matin, je croise l’homme aux longs cheveux blonds, le député irlandais Mick Wallace en conversation avec une femme corpulente en robe noire d’avocat. Ils arrivent devant la grille et le jeune à la queue de cheval la leur ouvre, puis il me barre l’entrée de son corps en déclarant « vous ne pouvez pas entrer à cause du covid ».

Bien sûr, le fameux covid qui m’empêche moi d’entrer mais pas les autres, ceux qui s’autoproclament famille de Julian Assange. Je n’insiste pas, je recule dans le couloir vers la porte vitrée de la salle 4. Je m’assure que Julian Assange n’est pas visible dans l’écran. Et là incroyable, je croise…. Un groupe de touristes ! Ce sont des gens qui effectuent une visite guidée ! Ils sont plutôt âgés et masqués, le guide leur explique l’histoire des lieux et montre même la salle comme on montrerait une attraction touristique de la capitale « c’est là qu’ils vont extrader Julian Assange » ! Pour lui c’est une anecdote une histoire à raconter à ses clients ! Je sors du couloir dans la grande nef et là je comprends ce que font des touristes ici : une large affiche indique « National Justice Museum» !

National Justice Museum – Musée de la Justice Nationale, (avec touristes en visite…) – les Royal Courts of Justice côté nef sont plutôt un musée qu’un tribunal en exercice. Les 18 salles autour de la nef sont vides et/ou… louées pour des tournage? En tout cas les vrais salles d’audiences se trouvent dans le Queens Building, le Tomas Moore Building et les autres bâtiments modernes situés à l’arrière du complexe.

Le procès d’Assange a lieu dans un musée!

Nous sommes dans un musée et pas un tribunal en exercice ! En fait cela explique pourquoi il ne s’y passe rien à part des « events », des manifestations organisées probablement avec locations de salle de décor de tribunal et d’accessoires. Après tout le musée à ce qu’il faut en costumes, robes et salles authentiques pouvant servir de lieu de décor crédible.

Cela explique aussi pourquoi les agents à l’entrée sont des vieux débonnaires qui contrastent avec la rigidité des véritables employées du tribunal. Dans des sociétés ultralibérales, gardien de musée est plutôt un boulot d’appoint pour retraités alors que pour surveiller un tribunal avec des prévenus, une formation, une carte professionnelle spécifique seront demandées. Cela explique aussi pourquoi on ne porte pas de masque dans les bâtiments neufs ou ont lieu les vrais audiences, alors que les gardiens de la partie musée et les employées du spectacle « Assange » le portent. Ce ne sont tous simplement pas les mêmes institutions, l’une ne peut pas exiger de masque de ses salariés, l’autre est du domaine du spectacle et dans ce domaine  le masque est imposé comme un accessoire du décor.

Cela dit, lorsque je viens vers la vieille dame qui garde la grande sortie dans la nef, celle-ci prend très au sérieux mon problème d’association de défense des droits de l’homme refusée devant une galerie du public et donc subissant une discrimination manifeste. Gravement elle me dit qu’elle m’amènera auprès du responsable. Je la suis dans une petite pièce tapissée de bois sombre à droite de la grande nef. Et qui je vois derrière un grand guichet ? Le vieil agent de sécurité qui m’avait barré l’entrée ce matin ! Celui là même qui était venu prêter main forte à la jeune pour m’exclure et avait refusé de donner son nom !

Cette fois il n’a pas de masque et son visage est placide. Il me lance: « Comme on se retrouve ! ». Je lui réponds « En effet, on se retrouve ! Je suis venue faire ma « complain » (plainte, réclamation) pour discrimination. Et hélas je suis obligée de la faire nommément et de désigner celui qui m’a discriminé…. Vous ! »

Il ne parait pas surpris, ni méprisant. On dirait qu’il est même soulagée que je le fasse. « Faites faites ce que vous devez faire. Ce n’est pas moi qui vous ai refusé l’entrée mais le responsable de la upper public gallery » (la galerie haute) ». Il continue : « il y a aussi la « lower public gallery » qui est à l’intérieur de la salle 4 ». ( la salle basse, là ou se trouvait Georgina et Joseph Farell, toujours au plus près de Julian Assange).

Il m’écrit une adresse postale, un mail. « Voilà ou vous ferez parvenir votre plainte ». Je regarde ce qu’il écrit, je le regarde. « Est-ce le juge qui décide de qui peut voir l’audience » ?

« Non, ce n’est pas le juge qui a décidé de cela. C’est le responsable de la galerie », répond le gardien du musée sans toutefois me donner le nom du ou de la responsable qui a décidé de mon exclusion. Porter plainte devient impératif puisque j’ai même les encouragements des employés de ce lieu, tout comme les salariés de la Old Bailey avait protesté que eux gardent des vrais criminels et leur travail n’est pas du storytelling !

Il est midi passé, bientôt la « famille et les amis » de Julian Assange vont sortir, je mes précède en revenant par la porte gauche, sous la voûte néogothique qui mène à la cour intérieur en face des Queens building et West Green Building. Une escouade de policiers en uniformes flambant neuf encercle le trottoir, on entend la musique à fond, les voix psalmodiant « Free Free Julian Assssaaaaange !!! » font écho au rythme régulier, quasi hypnotique des pancartes agitées. La claque est là.

Journalistes enregistrant le show en face des Royal Courts of Justice
Le show à midi

La première que je vois sortir derrière moi est Georgina qui me sourit d’un air ironique, masque baissé.

Georgina quitte les lieux

Puis c’est Stella Morris, le visage caché par un épais masque FFP2, vêtue d’une veste et d’une écharpe rouge bordeaux, d’une jupe noire, collants noirs et chaussures à talons rouges (le vert pour le premier jour, le rouge pour le deuxième les couleurs des prêtresses de cérémonies de la « cour », Jennifer Robinson à la Woolwich et Stella Morris à la Old Bailey et ici sont flagrantes et sûrement symboliques).

Stella Morris et Kristinn Hrafnsson

A ses cotés marche Kristin Hrafnsson, jean, veste et pull bleus, fumant une pipe et portant des lunettes. Rebecca Vincent en robe légère bleue foncée, veste noire et bottines à talons les suit avec sa « sœur », la petite blonde d’hier en costume noir.

Rebecca Vincent et son staff

Joseph Farell en pantalon rouge sort avec le jeune Arabe qui représentait Amnesty international, puis ce sont le jeune rouquin à côté de Daniel Reiser le Suisse et son écharpe orange.

Joseph Farell et le représentant de Amnesty International
Daniel Reiser et son collègue
Mick Wallace et sa collaboratrice

Ensuite, je vois Mick Wallace avec une femme rousse et enfin les deux Allemands qui n’ont pas besoin de faire la queue. Celle qui semble être leur supérieur hiérarchique, l’Allemande brune au cheveux courts et look grunge sort peu après une cigarette aux lèvres et son masque blanc à la main. Ils discutent tous les trois en attendant que John Rhees en chemise à carreaux rouges donne le signal du départ du plan médias : discours, caméras braquées sur Shipton et Moris, et encore et encore musique assourdissante.

Les Allemands
La responsable allemande
Le trio allemand
Storytelling médiatique
Shipton plan médias
Shipton plan médias, Nils Legafoged du CIJ
Le show devant les Royal Courts of Justice, vue du café en face

Je suis fatiguée du spectacle, je traverse la rue pour m’attabler au café en face. De là j’ai une vue suffisante sur les festivités tout en consommant enfin ma boisson chaude. Je remarque qu’en face du tribunal les boutiques de luxe masculines et la devanture d’un bijoutier horloger affichent des « sales », soldes importantes. La City souffre plus que la ville de Westminster, et j’aurais l’occasion plus tard d’y photographier des dizaines et des dizaines de boutiques à louer.

Vu du café sur le Dragon de la City
Grande vue sur les Royal Courts of Justice et l’Eglise de Saint Clément toujours de l’autre côté de la rue
Boutique en solde côté City
Le Show continue
Le show continue
John Rees et son « event »
Le show continue
Greekemmy et John Shipton

Je me rapproche pour faire des photos lorsque je reconnais une silhouette connue. Paul ! L’étrange homme habillé en clochard qui le 13 et le 23 janvier 2020 avait fait la queue avec nous à la Westminster court, assisté à l’apparition de Julian Assange dont Véronique Pidancet Barrière, présidente de Wikijustice avait pu être un témoin privilégié le 13 janvier et discuté en Français avec nous pendant ces heures d’attente tendue entre Greekemmuy et les agents de sécurité revêches[4] !

Paul

Paul, l’homme qui ressemble à Julian Assange, en un peu plus âgé seulement, mais qu’avec une bonne mise en scène et quelques retouches numériques on pourrait confondre avec le Assange barbu des années 2017-2019 au 3 Hans Crescent Street.

Paul dans le show

Paul porte une veste marron trop grande, dessous une chemise bleue, un pantalon gris difforme rentré dans des chaussettes blanches, des chaussures beiges plutôt de bonne facture. Un pan de sa chemise pend de sous sa veste dans un négligé savamment étudié. En fait il porte exactement le même accoutrement que le 13 janvier 2020, comme on peut le voir sur cette photo[5]. Mais ses cheveux sont en bataille, il est barbu, a l’air fatigué et hagard. Il a aussi l’air d’avoir maigri. Cela me fait de la peine de le voir ainsi. Alors qu’il se fraye un chemin à travers la foule qui entoure John Shipton entonnant son discours aux médias, je me précipite vers lui, je crie « Paul, bonjour ! Tu me reconnais » ? et je lui prends le bras.

Paul ce 28 octobre 2021

Je lui parle de notre rencontre, il y a deux ans bientôt, juste avant cette folie de covid, ce jour ou Julian Assange était la deuxième et dernière fois présent en chair et en os à la Westminster Court, salle 1… Il me dévisage et je crois qu’il me reconnait, mais ne répond pas lorsque je lui parle en Français.  Je lui dis la même chose en Anglais. Alors son visage s’anime et il me répond… en Français ! « Bien sûr je me souviens de toi… Wikijustice » ! Je lui parle avec émotion de ce que nous avons vécu depuis, mais il semble ailleurs. Alors je lui prends la main et je constate qu’il a froid avec sa petite veste de mi-saison. Je lui dis « Paul il te faudrait un manteau… Tu ne veux pas que je t’apporte quelque chose de chaud » ? Je pensais à Eric qui n’avait pas un sou pour manger la veille.

Paul avec nous le 13 janvier 2020

Paul me répond doucement, je vois qu’il veut abréger. Il se sauve, marche d’un pas incertain indifférent à la foule, la traverse en direction du Dragon de la City… Dommage, j’ai oublié de lui demander son numéro de téléphone.

Déroutée par cette rencontre, je vais discuter avec mes amis au téléphone et pour cela je vais m’asseoir en face du rassemblement. De l’autre côté de la rue, adossé au mur du chœur de l’église de Saint Clément le Danois, il y a un petit banc de pierre, juste sous une émouvante croix qui commémore les aviateurs de la RAF tombés pour protéger Londres et libérer la Grande Bretagne et l’Europe. Je lis avec intérêt la plaque en pensant qu’elle inclut mes compatriotes polonais des célèbres « Division 302 et 303 » et je m’installe pour observer les événements. Je peux constater qu’il y a d’autres hommes aux vêtements élimés qui tournent ainsi en rond dans la foule.

plaque commémorant les aviateurs de la RAF, apposée sur le mur de l’Eglise St Clement Dane
Vue du show médiatique côté église
Show médiatique, les instruments
show médiatique
show médiatique

Devant moi sur le trottoir est garée un minibus Volkswagen grise, sur sa vitre je vois peinte la clepsydre de Wikileaks ainsi que l’information « Free Assange, October 27 and 28, Royal Courts Strand Street » en grandes lettres bleues. C’est ici que sont stockées les pancartes, banderoles et décorations, quelques techniciens de l’organisation travaillent à côté d’elle. A un moment donné je vois un homme entre deux âges, manifestement SDF, à la veste rouge sale et au pantalon difforme, trainant un lourd sac à dos usagé et une valise à roulettes beige de même aspect s’adresser à un fringuant sexagénaire souriant et propre sur lui. Ce dernier sort deux pancartes de la Volkswagen et dit à l’homme à la veste rouge « Alors, tu es enfin arrivé ? Tiens ». Il lui colle deux pancartes « Don’t extradite Assange » dans les main et je vois le pauvre clochard se trainer d’un pas lourd vers la manifestation, avec son sac à dos, sa valise et accrochés à elle plusieurs sacs sales qui balayent le sol, les deux pancartes « Don’t extradite Assange » sur lui… Un SDF payé pour servir de porte-pancartes dans la manifestation pour Assange ! Quelle dérision ! Quelle tristesse ! Et pauvre Julian Assange qui mérite mieux que cette mise en scène grotesque et révoltante !

Homme SDF recevant des pancartes « Free Assange » et « Dont extradite Assange » des mains d’un organisateur
Il se dirige vers le show
musique pour l’extradition d’Assange

La musique irlandaise sautillante et joyeuse, pas du tout appropriée au sujet du rassemblement m’écoeure aussi.

Au Crown Bar, au croisement de Strand Street et Wellington Street

J’en ai assez, je rentre à l’hôtel me reposer puis je vais manger au « Crown bar » au carrefour de Wellington et de Strand Street. C’est un petit restaurant de type «Milk bar » comme dans ma chère Europe de l’Est, avec un grand frigo  traiteur bien garni de plats et des petites tables blanches. Sur la vitrine je lis « support independant business », ce qui me rappelle que l’opération covid ici comme partout a été surtout une gigantesque spoliation des petites entreprises interdites de travailler au profit des mastodontes mondialistes KFC, Starbucks, MacDo, Prêt à Manger… J’ai envie de soutenir ces militants et je suis aussi alléchée par leurs plats copieux et bon marché : 6 livres pour un plat du jour bien cuisiné, de grandes salades, des sandwichs, du thé anglais, pour un peu plus de 10 livres mon repas est complet et délicieux. La jeune serveuse est très gentille et me parle avec un bel accent yougoslave tandis que les hommes en cuisine lui répondent dans une langue européenne qui peut être l’Albanais. Au fond de la salle sont assis de jeunes Anglais, une famille de Polonais, tous discutent et rient. Aucun masque, pas d’affiches aux stupides conseils hygiénistes, il n’empêche que le restaurant est très propre. C’est l’Europe, la mienne, telle que je l’aime et que je voudrais qu’elle soit.

Couloirs du musée-tribunal

Vers 15h45 je retourne à la cour. Je rentre par la porte dite « principale » du côté de Bell Yard sans que les agents de sécurité me demandent quoi que ce soit. J’arrive vite devant la salle 4. Le petit agent à la queue de cheval blonde est toujours là et me barre la grille de l’escalier aux oubliettes dès qu’il me voit. Il n’a pas oublié la seule vraie consigne : pas de Wikijustice, pas de Karbowska ! J’essaye de parlementer, mais ça ne sert à rien, il dit « non ». Alors je décide de rester, de lui mettre la pression par ma simple présence. Il est donc obligée de me surveiller, ne peut pas me virer. Il ne sait pas comment j’ai fait pour entrer alors que la grille de Strand Street est fermée par la « manifestation » et il est un peu nerveux.

Je fais juste un tour devant la vitre de la salle 4 et je constate qu’Assange n’est pas visible sur l’écran video. Je décide aussi de faire un tour dans la salle 1, ou m’envoie les agents de sécurité, parce que c’est la salle ou les « médias » sont autorisés. Celle-ci est située derrière les vitrines de robes historiques des juges et les tableaux et descriptions de l’histoire du système judiciaire anglais. La salle elle-même évoque une bibliothèque historique avec volumes reliés tapissant les murs de haut en bas. Il n’y a là qu’une vingtaine de jeunes sagement répartis sur toute la surface d’une espèce d’amphi en face d’un écran dont naturellement Assange est absent. Personne n’écoute le discours endormant de Fitzgerald, ils sont tous sur leur téléphone ou en train de s’assoupir, ce qui me guette aussi si je reste sur place.

Je retourne donc en face de la salle 4, je me pose sur un banc en face de l’agent de sécurité garde-chiourme et j’attends. Quelques temps après je vois Stella Morris descendre l’escalier et sortir dans le couloir accompagnée d’un homme mince au cheveux gris et au traits asiatiques. Elle enlève même son masque pour discuter plus confortablement avec lui alors qu’ils s’installent sur les bancs autour de la table placée dans un renfoncement du mur tout à coté de la salle 4. J’aurais aimé la photographier mais je n’ose. Elle restera avec cette homme toute la durée de l’après-midi et finira par sortir avec lui.

John Shipton quitte les lieux

En attendant la sortie des protagonistes je prends quelques photo de la grande nef et de la partie muséale. D’ailleurs c’est fini. Vers 4 heures je vois John Shipton en manteau noir sortir du vestibule près de l’escalier en pierre, fermer soigneusement la porte et se diriger vers la sortie, qui est celle de gauche dans la cour par laquelle je suis entrée cet après-midi.

La documentation inutile est évacuée sur un diable

Puis tous sortent : les trois Allemands, Hrafnsson, Fidel Narvaez, Rebecca Vincent, Mick Wallace encore. Sur 200 places de la galerie une dizaines de spectateurs en tout. Je les suis jusqu’à la sortie dans la rue, la porte de gauche donnant sur la cour intérieure. J’observe les Allemands se concerter, John Shipton entouré par une foule prononce un discours sur l’estrade sur laquelle un groupe de musique venait de se produire.

John Shipton en action médiatique
Les Allemands se concertent

Je passe mon temps à photographier les multitudes de photographes qui immortalisent « les supporters d’Assange », avec leur imposant matos. On ne me fera pas croire que les médias mainstream ne créent pas le narratif Assange, ils sont aussi bien ultra présent qu’ultra équipés d’un puissant et coûteux matériel !

Show médiatique

 Enfin je reviens à nouveau dans la salle néogothique du Musée de Justice car je veux assister au départ de « l’accusation ». Juste à ce moment là un groupe quitte la salle 4 : Claire Dobbin en manteau jaune vif assistée de sa collaboratrice la blonde forte. Elles discutent avec un homme en robe noire et collerette blanche qui semble être le juge adjoint. Le procureur qui nous a endormis avec son discours aussi pervers que soporifique est en grande discussion avec Joseph Farell qui devrait pourtant être son ennemi juré ! Des dossiers volumineux qui n’ont pourtant pas servi une seule fois pendant toute la durée du narratif sur la « maladie mentale » d’Assange, sont déménagés sur des diables par de très jeunes gens. Fitzgerald et Florence Iveson sont absents.

J’entends l’accusation discourir d’extradition avec Joseph Farell, « ambassadeur » de Wikileaks, comme s’il était leur pote. Je suis dégoûtée de voir ces gens jouer le jeu de cette mise en scène pleine d’une ignoble hypocrisie : entre Farell affligé devant la caméra par « Julian qui risque de mourir » et Farell souriant de toutes ses dents à Dobbin, il y a un monde !

Détail flagrant : au lieu de jouer le théâtre devant les médias en face de la sortie Strand Street, tout ce beau monde sort par la VRAIE porte de tribunal, celle que j’ai empruntée pour entrer, East Block, Bell Yard à l’angle de Carey Street. Tout se passe comme le matin, les agents de sécurité ne me disent rien, les salariés des vraies tribunaux ont fini leur travail et tandis que je me mêle à eux, je perds de vue le groupe de l’affaire Assange. Cela ne change rien, Assange est resté dans son oubliette. Ou a refusé de se prêter au jeu, qui sait ?

Show médiatique
blocage de la rue

Je traverse le Bell Yard pour revenir Fleet Street en face du Dragon de la City et je retrouve le festival qui bat son plein devant les Royals Courts Historiques. Des femmes « supportrices » font même un spectacle individuel en bloquant la chaussée pour que 5 policiers de la Metropolitan Police les ramassent, ce qui leur permet d’invectiver les policiers pour leur « violence ». Elles n’ont visiblement jamais tâté des vrais outils répressifs de la police française…

musique d’extradition

M.C. McGrath est-il le « successeur » de Julian Assange à Wikileaks et compagnon de Stella Mor/ris aka Sarah Gonzalez Devant/Stella Smith Robertson ?

Alors que j’observe leur manège mon regard est attiré par une silhouette connue: MC McGrath ! Le garçon avec lequel Stella Moris était venue dans la galerie du public de la Westminster Court le 19 et le 20 décembre 2019, le 23 janvier et le 19 février 2020, à une époque où il n’était aucunement question, ni de près ni de loin, qu’elle fut une proche de Julian Assange[6].

MC Mc Grath
MC McGrath

 MC McGrath avec son aspect adolescent ressemblait à un fils de Stella Moris. L’apparence de Stella Moris à l’époque différait d’ailleurs de celle d’aujourd’hui : toujours de très petite taille, environ 1,50, son visage était plus fin et encadré par des cheveux bruns coiffés en queue de cheval. Elle ne portait pas encore le lourd fond de teint et les rouges écarlates dont elle est parée aujourd’hui. Il faut dire qu’à part nous, l’équipe de Wikijustice qui nous efforcions de comprendre qui elle est, personne ne faisait vraiment attention à elle, et certainement pas la presse. Elle était comme ces obscurs spectateurs invités à observer le spectacle « Assange » par on ne sait quelle puissance, qui ayant rempli leur rôle s’avanouissaient aussitôt. Comme Paul.

MC McGrath avec Susan Benn et Naomi Colvin, page Facebook du CIJ en 2017

J’ai identifié en février 2020 McGrath comme un hacker trentenaire, ancien étudiant de Boston University et du MIT, se faisant passer pour un anti-système tout en étant financé par la Fondation Thiel et Palantir et Soros[7]. Il est en effet un créateur d’un outil informatique sophistiqué prétendant concurrencer les outils de surveillance de la NSA elle-même[8]. Un possible successeur d’Assange que le système pourra lancer le moment venu.

La fondation Peter Thiel finance ses outils informatiques alors que Thiel, en tant que fondateur de Pay Pal avec Elon Musk, investisseur de Facebook, est un oligarque mondialiste bien éloigné du bien être des peuples et de leur liberté[9]… Sa société de contre-terrorisme Palantir Technologies est même au cœur du système mondial de surveillance par les agences anglo-saxonnes, française et le BND allemand.[10] tandis que Mark Dazensein, mari de Peter Thiel, est un collaborateur de Black Rock, la trop célèbre pieuvre financière de la super classe mondialiste. En clair, Peter Thiel, en finançant des individus comme M.C. McGrath finance sa propre opposition… soigneusement contrôlée. Voilà quel genre de personne se prétend un successeur de Wikileaks et de Julian Assange et qui visiblement est un ami proche de Stella Morris !

A la Westminster MC. McGrath, collaborateur de Peter Thiel, était assis à côté de Stella Morris et ne parlait à personne d’autre qu’elle. Je l’ai revu à côté d’elle assis dans la dernière rangée juste devant le box vitré ou était enfermé Assange, du 24 au 27 février 2020 à la Woolwich Court. Ni lui ni Stella Morris ne parlaient alors à Assange alors qu’ils passaient 8 heures par jour à un mètre de lui et que personne ne leur interdisait de se tourner vers le prisonnier, puisqu’ils étaient assis sur le banc réservé aux avocats de celui-ci ! Drôles d’avocats en fait, Stella Morris jamais inscrite au barreau anglais et MC McGrath informaticien et hacker… Que des gens qui ne sont pas avocats soient assis à la place des avocats nous a suffi pour rendre ce « procès » très suspect à nos yeux.

Naomi Colvin, ex présidente de la Fondation Courage et MC McGrath, au CIJ en 2017
MC McGrath à la Goldsmith Université of London avec le CIJ

Le 27 février, lors de la révolte d’Assange, MC McGrath a fait partie de ceux qui se sont levé pour entourer un Julian Assange qui leur parlait, gesticulant et les invectivant comme un metteur en scène désappointé par la médiocre prestation des acteurs du spectacle dont il a la charge.

MC McGrath s’est tenu une bonne demi-heure devant Assange en le regardant fixement avec ravissement et admiration comme s’il avait vue une apparition surnaturelle. Stella Moris essayait de lui parler, mais Assange ne lui répondait pas et l’ignorait complètement, tout à son discours de colère, inaudible pour nous car la galerie du public était totalement isolée avec une épaisse vitre. Une fois le micro coupé, on n’entendait rien de ce qui se passait en contrebas mais par contre on voyait presque tout !

MC McGrath
MC McGrath

Je n’avais pas revu MC McGrath depuis février 2020, et voilà que je le découvre le 28 octobre 2020 en fin de séance au Musée National de la Justice alias Royal Courts of Justice à 16 heures ! Il est habillé d’un costume noir avec un petit pull beige, des chaussures noires, une sacoche de type informatique noire, il porte aussi un épais masque noir lui dissimulant le visage. Il tourne en rond dans le rassemblement devant la grille des « Royals Courts », il parait chercher quelqu’un. A gauche sur l’estrade, John Shipton est entouré de journalistes à qui il délivre son discours. En me voyant tout près, alors que je salue, il parait nerveux et saisit son téléphone. Je remarque une bague en argent à son petit doigt droit. Il parle à quelqu’un d’air concentré et soucieux, le masque est tombé de son visage.

Mes photos de Mc McGrath faites, je me concentre sur le rassemblement de journalistes. Il y a la fille au manteau rouge bordeaux qui délivre son discours devant son caméraman, elle porte exactement le même costume et a exactement le même comportement que devant la Old Bailey en septembre 2020. La foule de caméras est dense autour de Shipton, puis je distingue Joseph Farell et Fitzgerald tout souriant et content de son œuvre.

Fatiguée, je vais me rasseoir sous le mur de l’église, sous la croix commémorant la lutte et le sacrifice des aviateurs de la RAF et de leurs alliés polonais, tchèques et français. Devant moi est garée la voiture de « Wikileaks » et j’ai une bonne vue sur la manifestation à droite. Soudain je vois un groupe de détacher de la foule : Stella Morris flanquée de son ami asiatique avec lequel elle travaillait dans la cour, ils discutent avec Joseph Farell. A leur droite Nils Lagefoged du CIJ et un grand jeune blond au pull gris que je ne connais pas.

Stella Morris et son ami avec lequel elle a passé du temps dans la cour, Nils Lagefoged en arrière plan
fin de prestation de Stella Morris, très contente d’elle, bien loin de son jeu de fiancée éplorée

Farell les quitte, Stella reste avec le jeune et son collaborateur, elle est tout sourire, détendue et contente d’elle (une fois sa prestation de femme de prisonnier éplorée finie, elle n’a pas l’air très soucieuse du sort d’Assange…). Elle discute avec un des techniciens du spectacle en gilet bleu fluo. Puis à mon grand étonnement elle se plante devant le minibus Volkswagen marqué « Free Assange » et frappé de la clepsydre de Wikileaks.

Stella Morris pose devant le minibus de Wikileaks
Stella Morris pose devant le minibus de Wikileaks

Elle pose devant le minibus dans sa veste rouge et ses chaussures vermillon et sa jupe noire. Tout en posant elle se tourne vers son collaborateur asiatique, lui sourit d’un air entendu et pointe l’index de sa main gauche vers la clepsydre de « Wikileaks ». Je saisis le regard complice qu’elle adresse à son compagnon, elle reprend sa pose pendant que la photo est faite (et que je prends la mienne).

Stella Morris pose triomphalement devant le minibus de Wikileaks

On dirait une pose de la Victoire mais il me semble aussi que par ce geste elle indique clairement que « Wikileaks » lui appartient. La clepsydre avec le monde qui s’écoule dans un sablier inébranlable du temps… Le Temps et le Monde, deux notions du pouvoir total…

« L’épouse éplorée » a l’air satisfaite des événements !

Mon étonnement grandit encore quand je vois… MC McGrath rejoindre Stella Morris et son compagnon !

Stella Morris quitte les lieux avec MC McGrath. Son véritable compagnon?

Voila que je les vois passer devant moi et contourner l’église Sankt Clement pour se diriger vers le métro Aldwych. Stella, ses deux compagnons, le blond et l’asiatique et MC McGrath. Le groupe marque alors une halte et je la vois enlever ses chaussures à talons rouges et les troquer contre une paire de baskets blanches. Sa prestation finie, elle peut quitter son costume de scène inconfortable. Médusée, je la vois quitter les lieux, collée à MC McGrath avec lequel elle devise. Je comprends qu’ils sont d’intimes amis. Plus le groupe s’éloigne sous les grands platanes, plus les deux garçons laissent Stella Morris aux soins de MC McGrath qui l’accompagne à la maison après sa prestation publique. Il apparait alors comme le véritable compagnon de cette femme.

Ce que « General Sands » ne maquera pas de souligner dans ses publications vengeresses: que le protégé de Palantir et de la CIA est le compagnon de la pseudo-femme de Julian Assange.

Capture d’écran d’une publication vengeresse de General Sands sur Stella Morris et MC McGrath
Christine Ann Sands alias General Sands n’aime pas Stella Morris et MC McGrath
Le doigt de Stella Morris par Christine Ann Sands

J’ai vraiment vu beaucoup de choses aujourd’hui, malgré tout. Il est temps pour moi de partir. 

Assange n’a -t-il pas déjà été marié? Sur une série de photo de Suède du 14 août 2010 on peut voir l’alliance qu’il porte

Alliance visible surl’annulaire de la main gauche d’Assange, photo du 14 août 2010

[1] About us – HM Courts & Tribunals Service – GOV.UK (www.gov.uk)

[2] Fleet Street – Wikipedia

Home – The Old Bank Of England

[3] The Temple Bar Memorial, London (victorianweb.org)

[4] Remonter de la Dark Place à la lumière – Julian Assange face au système politique et judiciaire, audience du 13 janvier 2020 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Audience du 13 janvier 2020. Face à face avec Julian Assange – par Véronique Pidancet-Barrière – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[5] Procès ou cérémonie sacrificielle ? -Julian Assange jugé le 23 janvier 2020 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[6] « French activism », luttes intenses et audience fantôme à la Westminster Magistrate Court – Julian Assange comparait le 19 et le 20 décembre – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[7] Procès ou cérémonie sacrificielle ? -Julian Assange jugé le 23 janvier 2020 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Julian Assange le 19 février 2020 à la Westminster Magistrate Court – Le storytelling à l’épreuve de la réalité du tribunal – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[8]M.C. McGrath | Bostonia | Boston University (bu.edu)

 M.C. McGrath: Hiding in the open (exposingtheinvisible.org)

Shidash (M. C. McGrath) · GitHub

M. C. McGrath – Echoing Green Fellows Directory

– YouTube

[9] Peter Thiel — Wikipédia (wikipedia.org)

Palantir Technologies — Wikipédia (wikipedia.org)

[10]

Page 92 plainte Wikijustice

Fin ultime du storytelling Julian Assange ? La liberté à Londres du 25 octobre au 2 novembre 2021. Stella Morris, Tracy Ward et les ducs de Beaufort

LONDON

Monika Karbowska

J’ai effectué mon 23 voyage en Angleterre en 2 ans et demi pour le procès de Julian Assange. J’ai séjourné à Londres du 25 octobre 2021 au 3 novembre dernier et ce voyage, dans une Europe ravagée par la dictature covidienne depuis 2 ans, me fut une mesure salutaire, une véritable bouffée d’oxygène de la Liberté, malgré l’objectif toujours difficile de veiller au respect des droits de l’Homme de l’homme Julian Assange. Ne jamais lâcher malgré la vie difficile que le régime nous mène et malgré les violations terribles auxquelles nous sommes nous-même confrontés en France.

Gilles Chambault, mon compagnon 2007-2013, décédé le 30 octobre 2021 à cause de la folie covidienne

Je n’ai hélas pas immédiatement pu écrire mon article car à mon retour je fus confronter aux terrible frappes de la dictature dans l’Union Européenne : le décès brutal de mon ancien compagnon, Gilles Chambault, ancien militant du Parti de Gauche et du CADTM, le 30 octobre, puis la terrible lutte que j’engageais pour sauver de la mort mon amie Alicja Tysiac, militante féministe polonaise séquestrée dans un hôpital covidien mafieux de Varsovie qui m’a appelé à l’aide le 29 novembre. Puis le système s’en prit à d’autres personnes proches, dont le père d’une militante contre la dictature, Marian Kurmel, dans la ville de Szczytno en Pologne. En France également nous avons dû faire face à des poursuites judiciaires illégales et des maladies bizarres qui ressemblent fort à des empoisonnements.

Alicja Tysiac, mon amie féministe polonaise, décédée à cause de la dictature covidienne le 12 décembre 2021 (photo de 2010)

Je soupçonne que Gilles fut victime de l’injection covidienne qu’il a accepté pour fournir le pass sanitaire exigé par son club aéronautique de la Ferté Alais. J’ai assisté en direct par messenger interposé à la terrible agonie de mon amie Alicja privée de soins et séquestrée par l’hôpital Praski à Varsovie. Elle est décédée le 12 décembre. Nous avons obtenu l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Il est logique qu’avec ces épreuves je n’aie pas pu écrire mon article à temps. Si je le reprends aujourd’hui c’est parce que ce qui est positif et optimiste doit toujours être fixé sur papier et nous donner la force de lutter.

Et je n’oublie pas pour autant mes chers disparus, auxquels le promets solennellement, justice et vengeance.

Le 24 octobre je finissais le travail éditorial sur mes articles du début de l’affaire Assange, août et septembre 2019, sur mon premier voyage à Londres pour l’audience du 20 septembre 2019, tandis que la France bruissait des intenses manifestations populaires contre la ségrégation sanitaire et le pass dit « nazitaire ». Ce 24 au soir je devais prendre le Flixbus pour Londres afin d’assister à l’audience de Julian Assange en appel à la cour administrative. Cette audience fut annoncé le 10 août 2021 par des publications sur twitter et par des articles de grands médias comme d’habitude, car les « avocats » de Julian Assange ne parlent jamais publiquement au cours d’une conférence de presse.

Comment la secte covidienne infiltre les structures publiques et les entreprises privées

Petit film d’un bonheur simple dans Londres ville libre

Lorsque j’ai décidé en septembre de m’organiser pour effectuer le voyage à Londres malgré les menaces covidiennes perpétuelles du régime Macron sur les voyages impossibles et les frontières fermées, je m’étais assurée que le 4 octobre 2021 toutes les restrictions à l’entrée sur le territoire seraient abolies à cette date. La France était indiquée comme étant sur la liste « orange » (amber) donc exemptée de quarantaine quoique non exemptée de test PCR.

Ce fut donc une mauvaise surprise lorsque, le samedi 23 octobre, au moment de remplir le « passenger locator form », je constatais que le site Travel to England from another country during coronavirus (COVID-19) – GOV.UK (www.gov.uk) avait mis la quarantaine à 180 pays ! Les listes vertes oranges et rouges sont abolies et les non vaccinés de ces 180 pays doivent non seulement de montrer un test PCR négatif, mais aussi effectuer des quarantaines et des tests PCR à répétitions dits du 2ème et du 8ème jour. Certes, je me doutais que comme en début d’année le système britannique n’avait ni le droit ni la possibilité de contrôler les quarantaines, mais la perspective de me soumettre aux tortures permanentes et couteuses des tests PCR entachait la joie de mon départ. De plus, même si le site ne disait pas que les « vaccins covid » seraient obligatoires pour entrer en Grande Bretagne, ces changements permanents de règles me faisait craindre les pires abus.

Mais j’ai tellement besoin de m’aérer, de quitter un peu la France confite dans la violence de la dictature covido-macroniste. Quitter l’ambiance d’angoisse dans laquelle nous sommes enfermés malgré la force de nos protestations massives. Que faire alors ? Ne pas y aller, laisser tomber ces inepties violentes et me concentrer sur notre Libération en France ? Ou partir du principe que nous avions déjà maintes fois vérifié que le gouvernement de Boris Johnson n’est pas un adepte du Covid mais que les structures de l’Etat son infiltrés par la secte covidiste qui tente de faire du « faux droit » avec une politique typiquement nazie de « faits accomplis » qui sont nulles en droit car elles sont contraires aux droits de l’Homme, aux Constitutions, à la Charte des Nations Unis ? Par exemple nous savons que c’est le « NHS » National Health System, la vénérable Sécu anglaise qui est le plus infiltrés par les managers issus du privée et c’est elle qui est la plus covidienne. C’est la NHS qui est responsable des tests et des quarantaines, c’est elle qui les veut et les impose.

Or, en droit, une institution de santé ne contrôle pas les frontières d’un Etat. Ceci est, dans la tradition de l’Etat de droit souverain et démocratique, du ressort des services du Ministère des Affaires Etrangères pour les décisions juridiques et des Polices aux Frontières pour l’application des principes. Une frontière d’un Etat n’existe pas à l’état pur : elle est toujours la frontière AVEC quelqu’un d’AUTRE. Selon le principe de réciprocité la circulation entre deux Etats se fait selon les accords conclut par les Affaires Etrangères avec les services diplomatiques de l’Etat voisin. Une fois cet accord conclus, le ministère de l’Intérieur et sa police sont chargé d’appliquer ses modalités aux frontières avec plus ou moins de collaboration avec leurs homologues de l’Etat voisin.

Même les vaccins obligatoires pour entrer dans un Etat doivent être et sont jusqu’à présent régulés par des traités bilatéraux ou multilatéraux entre Etats, sinon ce sera le chaos et la fin du droit international.

Les relations franco-britanniques sont historiquement réglés par d’innombrables traités bilatéraux. Le dernier en date fixe en décembre 2020 la liberté de circulation des citoyens français et britanniques sur la base du simple passeport après le Brexit. La Grande Bretagne a signé ce type d’accord avec de nombreux Etats européens ou a laissé les accords anciens perdurer (en diplomatie tout accord qui n’a pas été formellement dénoncé ou rompu s’applique toujours, même s’il a été signé 50, 100 ou 200 ans auparavant…).

Mais entre-temps, la secte covidienne a frappé dans tous les Etats d’Europe et a inventé le tests PCR obligatoire aux frontières alors que cette obligation n’est régulée par AUCUN accord, aucun traité, aucune convention. Les tests PCR sont donc illégaux du point de vue du droit international. Ils constituent une espèce de voie de fait typique des guerres qui entraine des représailles analogues des pays visés en vertus du principe de réciprocité.

Lorsque Macron impose un blocus des chauffeurs routiers européens qui se rendent en Angleterre par Douvres en décembre 2020 en instituant le test PCR obligatoire aux frontières de la France, l’Angleterre se voit obligée d’imposer ce même test PCR aux voyageurs venant de France. Seuls les pays soumis, colonisés dont les élites ont une mentalité d’esclaves n’osent pas appliquer le principe de réciprocité. (Par exemple la Pologne soumise aux USA n’applique pas de visa à l’entrée des citoyens américains sur son territoire alors que les USA ferment drastiquement leur pays aux ressortissants polonais…).

La Grande Bretagne n’a certes pas quitté la structure dictatoriale de l’Union Européenne pour se soumettre aux diktat de son voisin avec lequel la lient des siècles de conflits et de rivalité mais aussi une si forte fraternité d’armes et de destins de deux Guerre Mondiales. La France de Macron semble avoir tout oublié que les Français doivent leur survie physique aux Anglais en 1940-44 et s’enfonce dans une politique d’hostilité incompréhensible et incohérente face à son voisin.

Mes ennemis au cours de ce voyage sont mon propre pays et la secte covidiste qui infiltre les structures étatiques des pays souverains. Je sais aussi que l’Angleterre en tant qu’île a besoin de frontières ouvertes et d’un trafic fluide de voyageurs et de marchandises. Le NHS n’a donc en fait pas le droit de contrôler les frontières malgré qu’il tente de s’arroger ce droit en intimidant les futures voyageurs sur le site « Enter to UK ». Mais l’Angleterre est une ile, je ne peux y aller à pieds, ce sont donc les transporteurs qui sont chargés d’exiger le tests PCR alors que, selon les principes du droit, une entreprise privée de transports n’a aucun droit d’accès aux dossiers de santé des citoyens, et donc n’a aucun droit de regard sur les vaccins, les quarantaines ni les analyses médicales !

Que faire donc ?

J’ai été contrainte d’effectuer le test PCR vendredi 22 octobre car Flixbus n’est pas du tout une compagnie résistante et elle appliquera de toute façon le pass sanitaire de Macron. Ils ne m’accepterons pas à bord sans cela.

En examinant le « Passanger Locator Form » je m’aperçois qu’il comporte une case des « exempt of self isolation ». Parmi les quelques professions exemptés (diplomates, fonctionnaires internationaux, routiers…) il y a une case « COP26 UNFCCC registered participant (England and Scotland only) – HMG Letter required » (COP26 enregistrement de participant, Angleterre et Ecosse seulement, HMG lettre exigée).

Premier Passanger Locator Form le 24 octobre 2021

Les participants à la COP26 à Glasgow du 2 au 12 novembre 2021 sont donc exemptés de quarantaine ! Intéressant ! Tout d’abord, je remplis honnêtement le papier : date de départ, d’arrivée, numéro du bus et compagnie, adresse de résidence amie, passeport. Je dois donc faire le maudit test PCR au 2ème et 8ème jour d’arrivée. C’est douloureux et contraignant, mais peut être vais-je être obligée de le faire. L’affaire se corse lorsque je découvre que le site m’impose de réserver et payer un test par avance… Une liste de compagnies est donnée, mais certains tests coûtent 50 et d’autres 300 livres. Pourquoi une telle différence ? Lequel est le bon ? Je choisis une compagnie moyennement chère, mais les deux tests coûtent 200 livres, 230 Euros ! Cela fait cher le mille marin de Calais à Douvres… Je décide alors de ne payer que le premier test, 77 Euros quand même. Je paye sur le site de la compagnie, je récupère la facture, je me dis que cela me fera le test de retour, je ne compte même pas rester assez longtemps pour être obligée de faire le test du 8ème jour !

Ce site des compagnies de test est un tel foutoir qu’on n’y comprend rien et évidement il n’y a aucun numéro de téléphone pour se renseigner. Je décide de mettre sous le nez des contrôleurs les captures d’écran des sites incompréhensibles et de me défendre en cas de problème.

Je dois introduire un numéro récupéré sur la facture du test pour valider le « Passanger locator form ». Peine perdu, le site refuse. Le numéro de marche pas. Alors je décide de valider « Cop26 UNFCCC registered participant» (participants associatifs à la COP26) tout en cochant « Testing exemption declared » (déclare une exemption de test ) et  « I need to self isolate » (« je dois m’auto-isoler). Plus loin je confirme que je suis exemptée de test sur place : « Are you required to book a COVID-19 test package for when you arrive in the UK? No, I am exempt » (« êtes-vous obligée de réserver un test Covid19 à à l’arrivée en UK ? Non je suis exemptée »).

J’ai donc coupé la poire en deux ou en trois : je déclare la COP26, mais j’accepte la quarantaine en déclarant que je ne suis pas obligée de me tester. Mais au cas où, j’ai l’attestation du test payé sous la main !

Après tout ce serait une très bonne idée de me rendre à Glasgow… En tant qu’association des Droits de l’Homme nous avons notre mot à dire sur les politiques de plus en plus liberticides imposées sous couvert de « sauver le climat » et puisque Johnson nous incite à y aller en décidant que le Covid ne touche pas les participants de la COP26… pourquoi ne pas répondre à son invitation ? En cas de problème j’ai pourtant toujours la facture du test.

Je passe ma dernière soirée à Paris le 24 octobre à boire mélancoliquement des verres de vin dans un café résistant du quartier non loin de la gare des Flixbus…. J’ai hâte de partir mais le voyage n’est plus un plaisir, une découverte et un renouvellement des sens et d’identité, mais une source intense de stress par lequel la secte covidienne torture les gens libres.

J’arrive à la gare des bus de Bercy une demi-heure avant le départ à 22h30. Mais voilà qu’en chemin vers la gare que je reçois un SMS bizarre «vous devez changer le passanger locator form ». Qu’est-ce que c’est encore que cela ?  Le bus 700 est déjà en place, à côté de lui officient deux employés en gilets jaune marqués « Flixbus ». Avec une certaine appréhension (que vont-ils encore me demander ?) je présente mon passeport, mon ticket, le test PCR et le Passanger Locator Form imprimé. Mais voilà que le jeune homme black me dit « vous devez changer le Passanger Locator Form. Vous ne pouvez pas marquer « Flixbus », mais il faut mettre P and O, la compagnie de bateau assurant le trajet Calais-Douvres ».

Le second Passanger Locator Forum imposé par Flixbus avec la fausse information de P and O

Pourquoi ? C’est comme ça sinon vous ne montez pas. Mais comment faire ? Je ne pourrai plus imprimer le document. En vitesse je dois m’asseoir dehors dans le froid de la nuit, retrouver le site « travel to UK », mais je remplis alors avec appréhension les cases « exempted of self isolation » (et s’ils me demandent le certificat de participation à la COP26 ?), indiquer que je prends le P and O, clôturer, archiver, garder l’ordinateur ouvert d’une main, ma valise et mes papiers, mon téléphone de l’autre…Et ne pas arriver en retard !

Je réfléchis encore que tout cela est illégal. Pourquoi Flixbus dénie toute responsabilité sur le trajet qu’il effectue face aux autorités britanniques alors que j’ai bien acheté un billet CHEZ EUX et que le monte dans LEUR véhicule ? Pourquoi devons-nous mentir ? Où est l’entourloupe ? Et si quelque chose arrive, qui va prendre la responsabilité ? Qui va payer ? Flixbus circule-t-il illégalement vers l’Angleterre et a donc besoin de se dissimuler derrière l’armateur des ferries ? Et pourquoi Flixbus ne prend-il plus l’Eurostar ?

J’aimerais bien poser ces questions gênantes aux employés mais je crains qu’ils ne se vengent en me refusant l’accès à bord. Mes appréhensions sont fondées, car le jeune homme salarié de la compagnie allemande raconte que de nombreuses personnes sont refusées à bord quotidiennement et cela donne lieu à des esclandres violentes, d’où la présences d’agents de sécurité patibulaires lourdement masqués, vêtus de noir et tenant des chiens peu commodes en laisse. On est vraiment loin de la liberté de circulation qui fut le fer de lance de l’imposition de l’Union Européenne dans nos vies…

Le jeune employé vérifie que j’ai bien effacé Flixbus de mon document au profit de la compagne P and O. Puis tout s’accélère car nous ne sommes pas nombreux. Le chauffeur qui est tout seul, il jette un coup d’œil à mon passeport et mon test PCR et ne demande rien d’autre… Mon bagage est déposé et je file m’installer… J’ai eu chaud avec mon exemption de tests PCR et de quarantaine. Mais pour l’officialiser, je me dissimule sous mon voile pour enlever le masque (un bon signe est que le chauffeur porte le sien sous le nez de façon ostensible…) et j’ouvre mon ordinateur pour inscrire notre association sur le site de la COP26. C’est une opération assez simple à faire et le site de la conférence est intéressant. Si j’ai le temps, je serais bien inspirée de faire un tour à Glasgow.

On voit que le gouvernement de Boris Johnson a besoin d’associations citoyennes variées pour contrebalancer le poids des «climato-sectaires » dans les négociations qui engagent l’avenir de son pays et de nos vies. Le moins qu’on puisse dire est que le Premier ministre britannique se satisfera de l’accord flou et non contraignant qui sera l’issue du grand raout ridicule de la « Conference of Parties » de Glasgow (Que recouvre d’ailleurs exactement ce vocable qui n’a aucune réalité juridique ?).

Alors que je récupère mon certificat d’inscription sur le site de la COP, le temps passe. Il est presque minuit nous ne sommes toujours pas partis. J’entends des cris dehors. Avec d’autres voyageurs, inquiets, nous essayons de comprendre ce qui se passe. Il apparait que des passagers refusés à bord faute de test PCR auraient violenté le jeune chauffeur. Celui-ci a donc refusé de travailler et a quitté son poste. Je ne savais pas que Flixbus, compagnie allemande low cost qui jusqu’à présent n’employait quasiment que des travailleurs détachés polonais, accepte en 2021 des droits de retrait ! Je suis très inquiète. Je sais que Flixbus se moque totalement de ce que nous, les voyageurs, allons devenir. Nous avons payé nos places, mais ils vont probablement annuler le trajet purement et simplement comme ils l’ont fait des dizaines de fois au cours de l’année 2020. A ce jour Flixbus me doit DEJA 350 Euros de frais de bus annulés de mars à décembre 2021… L’homme refoulé crie d’ailleurs à pleins poumons « mais j’ai payé ma place ! Vous n’avez pas le droit de me virer ! Vous devez me rembourser » !

Nous sommes tout à fait d’accord avec lui. Mais dans la dictature covid nos droits humains à la libre disposition de nos corps sont bafoués, comment donc faire valoir nos droits de consommateurs qui semblent si secondaires ? Je téléphone à mes amis qui me conseillent d’attendre. Le temps passe, les autres voyageurs sont de plus en plus inquiets mais restent très soumis. A 1 heure du matin alors que la gare est vide un homme blond d’une quarantaine d’année arrive. D’une voix impérative il nous somme de sortir et d’enlever nos bagages. Il ne va pas recommencer à contrôler les tickets, passeports, tests, et le passanger locator form ? Non, il nous ordonne de sortir nos bagages puis de les rentrer à nouveau. Nous nous exécutons comme des somnambules, excédés et inquiets. Cette manoeuvre ne rime à rien mais nous ne pouvons rien dire, sinon il nous virera hors du bus et je suis trop contente qu’il ne contrôle plus les papiers.

Enfin, il nous ordonne de remonter dans le bus, s’installe derrière le volant, ferme la porte et démarre. Nous sommes partis. Sous mon voile je tombe, soulagée, dans un profond sommeil peuplé de cauchemars.

Je me réveille deux heures plus tard en sursaut. Il est 4 heures du matin et nous nous trouvons dans la zone de contrôle du port de Calais, devant les guérites de la PAF. Le chauffeur crie « tout le monde debout ! Préparez vos passeports et vos certificats de vaccination » ! Des voyageurs se regardent terrorisés. J’entends une famille anglo-pakistanaise assise à côté de moi s’interroger : il faut donc le vaccin covid pour sortir de France ? Je suis très irritée.

C’est illégal ! Il n’a pas le droit de faire ainsi peur aux gens ! Personne ne peut obliger quelqu’un à un vaccin pour SORTIR d’un territoire, seulement pour y rentrer ! La Police n’a pas le droit d’empêcher un Français de SORTIR du pays ni poser des conditions à sa sortie ! C’est de la séquestration ! Personne n’a le droit d’ailleurs d’empêcher quelqu’un de sortir d’un pays ! C’est une violation de l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des principe du droit international !

Je maudis le chauffeur pour son ton de gestapiste donnant des ordres à des prisonniers de camp mais aussi parce qu’il nous a pris par surprise. Je n’ai pas le temps de trouver dans mon ordinateur le texte de la DUDH à mettre sous le nez des flics français. Les kapos covidiens mettent toujours en œuvre la tactique d’épuiser les résistances et de terroriser les gens à la dernière minute. Je dois sortir du bus munie de mes papiers et faire la queue dans le local de la Police Aux Frontières que j’ai traversé plus 20 fois en 2 ans. Les policiers français sont jeunes et certains portent le masque nonchalamment. Surprise, cela va très vite. Le jeune policier examine mon visage que j’extrais du masque et me rend mon passeport. C’est fini. Nous traversons le couloir et regagnons le bus qui s’avancera quelques centaines de mettre vers le local des Britanniques.

Le chauffeur nous regarde goguenard. Je suis hors de moi. Il nous a bien terrorisé et bien menti. Evidemment que j’ai raison et que le droit s’applique. La police n’a pas le droit de poser des conditions de vaccinage à la sortie du territoire français. J’ai envie de lui dire quelque chose, mais je ne peux pas encore. Visiblement cet homme, employé de Flixbus, a eu la consigne de faire CROIRE que le vaccinage covid est obligatoire pour sortir de France. Reçoit-il des commissions covid pour mentir de la sorte, pour faire la propagande du vaccinage ? Et si oui, qui le corrompt ? Les compagnies pharmaceutiques directement ou Flixbus qui reçoit d’elle son obole illégale ?

Mais je dois ravaler ma colère, nous devons traverser le poste de la police aux frontières britannique. Je ne suis pas retournée au poste britannique du port de Calais depuis octobre 2020. Désormais des affiches covidiennes menaçantes ornent les murs du poste et les employés, plus âgés que les flics français, portent des masques. Mais la femme qui me reçoit est très aimable, elle scanne mon passeport, ne demande rien et je ne crois pas que mon Passanger Locator Form s’affiche sur son écran. Welcome et bon voyage. C’est tout. La Grande Bretagne apparait immédiatement comme le seul pays normal de toute cette folie covidienne en Europe. Les policiers aux frontières respectent le Droit. Ils vérifient les passeports.

Je suis sonnée mais je n’ai pas le temps d’exulter d’être passée si facilement. La masse noire du bateau se rapproche doucement des quais noyés dans le nuit d’automne. L’homme ignoble de Flixbus nous somme de remonter dans le bus et déclare : « Maintenant ce sont les choses sérieuse qui vont commencer. Le transporteur va vérifier vos papiers. Tout doit concorder sinon nous ne pourrons pas partir. Celui qui n’a pas son vaccin, je le laisse là ». En plus il nous soumet à de la responsabilité collective !

Je reste au téléphone avec mes amis sur haut-parleur, ils seront témoins. Nous avons compris l’entourloupe. Les polices des deux pays respectent la Loi, mais la secte covidienne a accaparé les transports et c’est par leur biais de que la secte veut imposer les vaccins aux voyageurs pris en otage de Flixbus et de la compagnie maritime P and O. Je me rappelle que c’est cette compagnie qui en décembre 2020 m’avait refusé à Douvres parce que je n’avais pas de vélo et n’a jamais remboursé le billet…Ils se permettent tout car ils sont une compagnie privée et que contrairement aux frontières du continent on ne peut traverser une frontière maritime par ses propres moyens.

Je cherche sur internet le site « enter to UK » et je suis la dernière à sortir. Une femme blonde est assise dans une guérite de type autoroute toute neuve. Je lui donne mon « passanger locator form » et mon passeport. Elle me dit durement :  « Ou est votre vaccination » ? Je la contre : « Le vaccin covid n’est pas obligatoire pour entrer en Angleterre ». Elle hausse le ton :« Bien sûr que si ! La preuve ! » Elle me désigne son ordinateur sur lequel se trouve un intranet de la compagnie maritime mais pas le site gouvernemental.

Je garde mon téléphone à la main et je raconte à mes amis ce qui se passe. L’homme de Flixbus est irrité et a un mouvement de recul. Je déclare : « Je suis membre d’une association de défense des droits de l’homme et nos avocats vous écoutent. Aucun vaccin covid n’est exigé pour entrer au Royaume Uni. Seule la police aux frontières est habilitée à vérifier les documents exigibles. Je viens de traverser la frontière. La police britannique ne ma demandé de vaccin. Si je suis devant vous c’est bien parce que la police britannique m’a laissé passer ».

La femme se tient coîte. Elle consulte le chauffeur du regard qui se met à hurler : «Vous nous retardez ! Je vais vous laisser ici ! Si elle vous dit que c’est comme ça, c’est comme ça » !

Je réponds : « Mais elle n’est pas la police britannique mais une employé de P and O. P and O n’a pas le droit d’effectuer les contrôle aux frontières car c’est une compagnie privée qui ne peut se substituer à l’Etat. Et Flixbus pour lequel vous travaillez ne mentionne pas sur son site, ni sur le billet Flixbus Paris-Londres que j’ai acheté et que vous avez contrôlé, que le vaccin est obligatoire pour effectuer le trajet de Paris à Londres avec Flixbus. Vous êtes responsable de ne pas m’avoir informée en tant que compagnie Flixbus ».

J’insiste lourdement sur « Flixbus » car il sait que ses collègues nous ont obligés de gommer Flixbus de nos documents et de mentionner « P and O ». Il y a bien une entourloupe et je vais la mettre dans la balance.

Mes amis me conseillent par haut-parleur. La femme de P and O prend finalement mes documents. J’y ai adjoint le test PCR et l’attestation d’achat du second test pour le 2ème jour. Elle me dit « Nous sommes le transporteur et nous pouvons nous opposer à ce que vous montiez à bord ».

Je réponds « Certes, en tant que compagnie privée vous avez le droit. Mais l’obligation vaccinale doit être clairement mentionnée dans vos documents, sur votre ticket. Or je n’ai pas acheté de ticket chez vous mais bien chez Flixbus. Et vous avez la preuve  sur mon ticket que Flixbus n’informe pas ses passagers de l’obligation de présenter un vaccin covid pour monter à bord. Vous travaillez bien à Flixbus ? » – Avec cette dernière question je me tourne vers le chauffeur.

Coup de théâtre ! Il baisse le ton et me dit doucement: « En fait, je suis auto-entrepreneur, je ne suis pas un salarié de Flixbus mais un sous-traitant. Je perds de l’argent si on rate le bateau et je ne décide pas de ce que fait Flixbus». Ah, nous y voilà ! Si ça se trouve, toute cette opération est illégale et du travail au noir pur…

Le mec se retire du jeu de pouvoir, je sens qu’il a envie que je passe, il ne me reste que l’employée revêche de P and O à convaincre. Entre temps elle a compris que je représente une association des droits de l’homme et que des témoins entendent notre conversation par téléphone interposé. Je lui répète que le site gouvernemental ne mentionne pas de vaccin obligatoire contre le covid, je lui indique le site, à défaut de lui mettre le site sous le nez, je persiste avec mon « passenger locator form » vierge de toute d’obligation vaccinale. Je laisse dans l’ombre les autres incongruités du site britannique avec les quarantaines, les tests et leur contrôle par la National Health System.

Soudainement le chauffeur regarde mon test PCR dans mes mains et dit « Mais si, vous l’avez, le vaccin » ! Il appelle le test PCR « vaccin » ! Je ne sais pas s’il est sincère et bête ou si c’est la seule parade qu’il a trouvé pour se sortir de cette discussion tendue. Il prend mon papier et le tend à l’employée de P and O. « Elle a ce qu’il faut » dit-il. Celle-ci joue le jeu et prend le document. Il me regarde et je ne dis rien. Elle devient soudain aimable, vérifie, dit « il est négatif », note quelque chose à la main et ne me pose plus de questions. Je suis libre.

Tous les deux ont feint que le test PCR voulaient dire « vaccin » !  P and O et Flixbus violent la Loi évidemment, font la propagande des vaccins de Pfizer en prenant les voyageurs en otage… Des sous-traitants sont complices… Mais cet homme et cette femme ont fini par craindre que le procédé de leur compagnie soit dévoilé. Je reste sous le choc.

Puis l’ambiance se détend. Nous remontons dans le bus, l’homme s’est radoucit. Il fait entrer son véhicule dans le bateau, nous sortons dans le garage et nous gagnons les ponts supérieurs au son des commandes de sécurité familières. Contrairement au bus où le chauffeur a abandonné le terrorisme du masque, chez P and O est d’une rigueur implacable sur le sujet. Je retrouve le bar ou j’aime m’installer. J’achète un thé au lait et des biscuits anglais et je me couche sur une banquette cachée sous mon foulard et sans masque devant la grande baie vitrée donnant sur la mer. Je n’ai pas le temps de profiter de la traversée, je dors comme une masse. Nous sommes tellement en retard que le jour se lève sur les majestueuses falaises de craie blanches de Douvres quand je me réveille.

Je suis heureuse de les voir d’autant plus que le soleil est splendide. J’examine les petites maisons nichées sous la falaise que j’ai vues de près lors de mon périple dans ce port en décembre 2020 et les baies vitrés du poste de commandement l’armée britannique de la Seconde Guerre Mondiale situé dans la falaise sous le château.

Le spectacle de la mer, des falaises et de la ville est grandiose. Le bus entame la montée de l’échangeur d’autoroute du port sur la falaise et nous voila partis à Londres. Je me rendors aussitôt.

Londres la Libre

Le temps est éclatant d’une belle couleur dorée lorsque le bus aborde les faubourgs sud du Grand Londres. Je me réveille et je contemple la belle pelouse du jardin public the Blackheath entre l’entrée de l’Observatoire de Greenwich et la commune de Lewisham, puis les petites maisons de New Cross avec les restaurants caribéens et les librairies la Goldsmith University toute proche. Je reconnais sur l’avenue les pubs chaleureux et élégants que nous avions fréquentés il y deux ans, en octobre 2019 lorsque nous nous sommes lancés à l’assaut du pouvoir pour libérer Julian Assange. Ce sont d’excellents souvenirs d’une époque à la fois si proche et si lointaine. La dictature covidienne nous a tous fait entrer dans un autre espace-temps en effaçant avec violence ce que la vie avait de beau et de libre dans la période de la mondialisation accomplie de 1999 à 2019. Mais l’Histoire nous enseigne qu’aucun espace-temps fut-il le plus violent, n’est éternel. Je lutte depuis 1989 mais aujourd’hui encore plus fort que pendant ces 30 années pour un « autre monde possible » celui de la justice et de la fraternité et je sais que nous gagnerons.

Le bus aborde Londres la détruite par les nazis et mal reconstruite après la guerre du quartier de Elephant Castle, puis le pont de Vauxhall et enfin les hôtels particuliers victoriens de Pimlico. Nous arrivons à Victoria Coach Station et l’émotion m’étreint.

Les voyageurs ont hâte de quitter le véhicule, je récupère mon bagage, puis je me plante devant le chauffeur debout devant sa portière. Je lui dis d’un air détaché que puisqu’il m’a informée qu’il possède une entreprise de transports, j’aimerais avoir ses coordonnées pour voyager avec lui, Flixbus me paraissant trop incertain par les temps qui courent. Le visage de l’homme se teinte d’une expression ironique : « Je n’ai pas de site internet ». Alors je l’attaque : « Pourquoi avez-vous menti en faisant croire aux gens qu’il faut être vacciné pour quitter le territoire français ? Vous savez bien que c’est faux. Personne n’a le droit de poser de conditions à quelqu’un qui veut quitter un territoire, de quitter son propre pays. C’est contraire à la Constitution et à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Pourquoi terrorisez-vous les gens ? Vous faites la propagande de Pfizer ? Ils vous payent ? ».

L’homme ne parait pas surpris. Il prend son air de kapo pour hurler « Mais si c’est vrai ! ». Je hausse le ton également : « Vous vous moquez de moi ? Ni les policiers anglais ni français n’ont exigé de vaccin. Et pour cause, eux respectent la Loi, contrairement à vous, votre boîte et Flixbus. Vous violez la Loi. Vous n’avez pas le droit de terroriser vos clients. Notre association de défense des Droits de l’Homme va le faire savoir ».

Je suis surprise de voir le visage de l’homme s’adoucir. Il esquisse même un sourire : « Mais je vous ai pourtant amenée à bon port » – dit-il d’une voix presque complice. Je le dévisage. Par ces mots il a acté que j’ai raison. Je réponds : « Oui. C’est vrai. Bonne route ».

 Je lui tourne le dos, je prends mon sac et je me dirige vers la sortie. Dès que je respire dans la rue devant les immeubles en briques rouges et les platanes de Buckingham Palace road, je me débarrasse du bâillon haï. Ce que je viens de vivre est déroutant. Pourtant, je respire un air différent, un air de liberté. Je n’en crois pas mes yeux : tout a l’air normal ! Personne ne porte de masque, les gens circulent tranquillement, on sent de la légèreté dans l’air. Je rentre dans la gare Victoria par l’entrée de derrière, je longe les magasins dont le Barett and Noles ou j’achète mes huiles essentiels de rose, les fleurs de Bach et d’autres produits naturels trop chers ou inaccessibles en France. Mon cœur se remplit de joie : aucun masque nulle part ! Je me sens presque nue sans le mien, comme se sentent les femmes saoudiennes, afghanes ou iraniennes quand elles quittent les pays soumis au voile et arrivent dans les contrées ou il est permis de disposer librement de son corps… Même dans le grand hall de la gare Victoria, alors qu’en janvier les agents de sécurité chassaient le sans masque, il n’y a plus de trace de l’oppression covidienne ! C’est géant !

Londres, quartier Seymour place Marble Arch
piscine de Seymour Place
Seymour place derrière la Westminster Court

Je descends avec émotion dans le métro, le bastion ultime du covidianisme car il dépendant du très covidien maire de Londres. Mais la non plus, la foule est bon enfant, seuls un tiers des voyageurs sont masqués. La grande majorité vit normalement. C’est bien l’expérience du métro qui me fait prendre conscience à quel point je vis dans l’oppression du corps en France. J’exulte de pouvoir enfin contempler les visages de toutes les couleurs de la grande capitale britannique : les jeunes, les vieux, les enfants, les cadres, les Blacks, les Indiens, les Polonais, les travailleurs en gilets jaunes et orange… Je ne m’en lasse pas de regarder les visages humains. C’est ce qui me détruit en France depuis deux ans : ne plus voir les visages, la personnalité des êtres humains. Ne plus les reconnaitre, ne plus me refléter dans leur visage. Oui plus que jamais l’être humain n’existe que parce qu’il est en LIEN avec les autres !

Cafés arabes derrière la Westminster Court

En marchant de Marble Arch au nord du Hyde Park vers la petite maison victorienne ou se niche mon Oyo hôtel j’ai la sensation grisante d’être dans la capitale de la Liberté. Cette sensation que les Français libres décrivent si bien dans les livres sur la Résistance, à la fois enivrés par la Liberté, soulagés de savoir qu’il existe des pays libres, mais inquiets pour leur pays et pour la fragile Angleterre. J’ai enfin compris ce que ces descriptions veulent dire. Je suis heureuse d’être moi libre ici et triste de savoir ma France captive.

Harcourt Street derrière la Westminster Court, avec l’impasse Shillibeer Street et vue sur la porte arrière du tribunal

Mon hôtel se trouve plus au sud de la Westminster Court et de Paddington où je prends d’habitude mes quartiers. Mais une fois la dictature covidienne combattue, le capitalisme reprend ses droits et les prix des hôtels sont revenus à leur niveau de 2019, c’est-à-dire 100 livres par nuit plutôt que 40-50. Seul cet hôtel excentré entouré de petits cafés fleuris et entièrement rénovés n’a pas encore retrouvé sa clientèle et son prix est abordable. A une encablure se trouve le quartier « arabophone » ou les Irakiens, Egyptiens, Marocains et Libanais tiennent sur l’avenue Edgeware des restaurants, des épiceries et des pharmacies. Le masque n’existe plus ni dans l’hôtel ou le gérant pakistanais m’accueille aimablement et ne me pose aucune question covidienne. Je me régale d’un festin copieux dans un restaurant libanais populaire et je ne me lasse pas d’observer les visages des convives.

Londres premier jour le bonheur du restaurant libanais

Quel contraste avec la France triste, tendue et soucieuse ! Je me prends même en photo avec une vue du restaurant et je l’envoie aux amis en France : il est très important de diffuser l’information qu’on vit normalement, sans pass nazitaire et sans masque en Angleterre.

Notre « cafés des avocats » de la Westminster Court, Harcourt Street
La Westminster Court telle que nous l’avons connue pour le procès Assange de septembre 2019 à décembre 2020
Travaux à l’arrière de la Westminster Court après la destruction du bâtiment désaffecté de la Church Army

Puis je monte à Paddington à Norfolk place. Le Frontline Club est ouvert, il a l’air de fonctionner normalement mais dans l’après midi son restaurant est désert. C’est normal, je sais que sa clientèle est celle des cadres de l’Imperial College of London en face et qu’elle ne se réunit ici que tard dans la soirée. Je savoure un thé en écoutant de la musique légère des années 80 dans le pub stylé de Fountain Abbey à l’angle de Praed street et de Norfolk place en face du laboratoire de Alexander Fleming au St Mary’s Hospital. Cela fait si longtemps que je n’ai pas pu vivre ce simple plaisir d’aller au café et d’observer les gens s’amuser et discuter !

Pâtisserie marocaine à Paddington
Edgeware Road à Paddington
le pub Fountain Abbey à Paddington avec mon Fish and Chips yougoslave à côté
Le Frontline Club et le Panache Café en face, Norfolk Place.

Je ressens même une espèce d’euphorie à observer la vie de ce pub de quartier, remplis de jeunes en bandes, de femmes avec leurs amies, d’hommes qui s’apprêtent à suivre leurs émissions sportives préférées sur les écrans des télévisions suspendus aux murs. Je choisis une bonne bière irlandaise en pinte et le sourire des jeunes serveurs et serveuses me ravit. Cela fait tellement longtemps que je n’ai plus vu de visages humains dans la vie sociale ! Je réalise plus que jamais que le masque est un bâillon destiné à couper les être humains les un des autres, leur faire perdre le goût de communiquer et par conséquent le but de son impositio  est de détruire toute vie sociale qui ainsi voilée perd son sens. Pauvre France en destruction sous niquab covidien depuis bientôt deux ans !

Norfolk place, vue sur le St Marys Hospital
Croisement Sussex Gardens et Norfolk place
Ruelle Southwick Mews

Les jeunes Anglais au bar comprennent que je suis Française et me regardent un peu plus attentivement. Peut être se demandent-ils si les touristes français qui peuplaient tant Paddington avant le choc fatal de mars 2020 sont en train de revenir. Le gérant marocain du Panache Café en face du Frontline Club ou j’ai établi mes quartiers depuis que je lutte pour Assange me confirmera un peu plus tard que les hôtels autour de la place sont bien remplis désormais. Cela dit je remarque plus de touristes des pays du Golf persique que mes compatriotes, que je ne verrai que le lendemain à Covent Garden.

boutiques à Norfolk place, la vie normale
Hôtels à Norfolk square, la vie normale

Plus le bonheur de voir les habitants et visiteurs de Londres est jouissif, plus j’ai le sentiment que notre continent européen s’enfonce dans le noir. Un vrai noir sombre et mauvais. Bien sûr, la souveraineté de l’Angleterre est fragile, les ennemis du Brexit nombreux et installés à domicile. Les plus puissant sont le clan régnant Mounbatten Windsor en conciliabule avec les thuriféraires du coup d’Etat mondial covido-numérique de Klaus Schwab et Cie. L’Angleterre a besoin de lien avec l’extérieur pour survivre : de main d’œuvre, de touristes, de capitaux et d’échanges… Les voyages ne peuvent pas être aussi bridés sur la durée sous peine d’étranglement. Mais le peuple Anglais a montré sa capacité de résistance à la dictature covidienne avec de nombreuses et puissantes manifestations depuis plus d’un an… Il ne se laissera pas faire, j’en suis encore plus convaincue lorsque j’observe sa discrète allégresse de vivre sa liberté quotidienne.

Je suis très heureuse d’être là, même si je dois encore me préparer au procès qui m’attends.

Le Frontline Club de Vaughan Lockart Smith
Le pub de Sir Alexander Fleming, la vie normale

Avant de dîner traditionnellement dans mon Fish and Chips yougoslave bon marché en face du Frontline Club je fais la connaissance d’une excellente et gentille coiffeuse dans un salon faisant face à l’Impérial Collge of London. Zeina est burkinabé et elle est ravie de parler français avec moi. Elle m’interroge longuement sur la situation en France et se montre immédiatement solidaire des manifestations contre le pass sanitaire. « C’est pour cela que je ne peux plus rendre visite à ma famille qui est France, on ne peut plus rien faire, aller nulle part. Je me demande si je ne dois pas me faire vacciner…. Qu’en pensez-vous » ?

Enhardie, je lui détaille les dangers des injections expérimentales et je lui explique à quel point forcer les gens en les prenant en otage, en les privant de vie sociale est une terrible violation des Droits de l’Homme. Elle est d’accord. Alors que sur mes cheveux raides elle coupe et tresse une coupe virtuose qui durera pas moins de 3 mois, je l’écoute me parler de sa vie : elle est diplômée d’Université mais sa situation d’immigré est tributaire de la situation politique de sa famille. Son père, lieutenant de Thomas Sankara, a été assassiné avec lui et l’exil fut la seule issue de survie pour elle et sa famille. Je suis très émue en entendant ses confidences et elle l’est tout autant lorsque je lui dévoile mes liens d’amitié avec le mouvement du Balai Citoyen, mon voyage au Burkina Faso et ma rencontre avec Blandine Sankara. Nous discutons longuement et elle d’autant plus libre que le salon est désert et que son patron ne comprend pas le Français. A la fin elle exprime l’espoir que nous pourrons mettre bientôt fin à la folie covidienne, que les voyages libres reprendront et que les touristes peupleront à nouveau ce quartier qui a bien besoin d’eux pour survivre économiquement.

Je la quitte toute pimpante avec ma belle coupe et très touchée par ce fort récit d’une vie de lutte. Nous échangeons nos contacts. Que de joie de faire de si belle rencontre dans cette métropole cosmopolite !

La vie normale à Londres le 25 octobre 2021, Pub à Paddington

Le lendemain mardi 26 octobre après une bonne nuit dans mon hôtel sympathique je profite encore plus de Londres la festive. Je déjeune d’un énorme brunch composé de soupes de pois chiches, de diverses salades et de galette dans un restaurant égyptien stylé près de Marble Arch. L’empressement des serveurs souriants est à la mesure du vide de la très grande salle. Assurément, le client est recherché et je profite des bon prix et de la nourriture copieuse. J’ai presque l’impression que le pass sanitaire à l’entrée des restaurants en France n’est qu’un mauvais rêve et que cette expérience ubuesque ne pourra pas, ne pourra jamais durer… qui peut vouloir aller au restaurant pour y être fliqué et contrôlé par le gouvernement en forme de Big Brother issu droit du film « Brazil » ?

Pub le Wellington, à l’angle de Wellington Street et de Strand Street, quartier des théatres , entre Aldwych et Temple. La vie normale suite
Strand Street Waterloo Bridge – le Crown café bar, avec son affiche « support independent business »

Plus difficile est la recherche d’une piscine, endroit dont je suis bannie en France désormais comme le furent les Juifs en Allemagne de 1933. Certes, il n’y a pas de pass sanitaire en Angleterre, mais la mairie covidienne de Londres contrôle les piscines et les salles de sport et elle a résolus le problème de virer les indésirables de la façon suivante : la gestion de toutes les piscines est confiés à des entreprises privées et celles-ci imposent aux utilisateurs de s’inscrire avec leurs noms, adresses et téléphones sur un site internet dans des créneaux précis. Ainsi Big Brother covidien sait quels corps ont exactement plongé dans l’eau publique et à quelle heure et minute. Il n’y a plus qu’à limiter « covid oblige » l’usage de chaque créneaux à 5 personnes et le tour est joué : seuls les bobos habitant à côté de l’endroit, disposant d’une carte de crédit pour payer sur le site qui ne sont pas génés par le contrôle étatique sur leur corps seront privilégiés pour fréquenter le lieu. La belle piscine historique du centre sportif de ce qui fut avant-guerre un quartier populaire rouge située Seymour place juste derrière la Westminster Court ne dispose plus que de deux créneaux libres à des horaires incompatibles avec mon emploi du temps. Le garçon de l’accueil qui m’y avait si gentiment accueillie le matin n’avait visiblement pas tout compris lui-même de la perversité du système pour lequel il travaille puisqu’il m’avait dit que l’accès est libre pour tout le monde…

En effet, je dois déménager dans le quartier Aldwych dans le centre pour passer la nuit au plus près des Royal Courts of Justice et pouvoir affronter tôt le matin l’audience de Julian Assange de demain.

Covent Garden, la vie normale

Lorsque je prends le métro je constate qu’il y a aujourd’hui bien plus de masque que la veille. Moi-même je persévère dans la liberté de respirer et je n’en porte pas. Des annonces covidiennes gouvernementales auraient elles étaient faites à la télé ? Pourtant, Boris Johnson avait assuré, il y a une semaine, que le masque c’était fini. Mais peut être que le Mayor of London ne suit les directives du gouvernement ? En descendant à la station de Covent Garden je m’enquiers auprès des agents de sécurité à l’entrée de ce « je dois faire ». Le jeune homme regarde ma dégaine de touriste et dit : « Madame, moi non plus je ne sais pas si le masque est obligatoire. A la limite si vous avez des problèmes, servez-vous de votre foulard ». Bel aveu du chaos politique en cours !

Convent Garden, la vie normale dans les restaurants… français!

Plusieurs détails me frappent lorsque je déambule dans les rues piétonnes de la place de Convent Garden et je descends les petites rues bordées de théâtres, de music halls et du Royal Opera House. Premièrement la foule est immense ! Elle est festive, bruyante, hurlante ! Composée de familles, de nombreux enfants, de jeunes en bandes, de groupes entiers… Cette foule a l’air plus blanche que celle de Paddington, mais aussi moins guindée. Je réalise soudain que c’est la semaine des vacances scolaires précédant Halloween. Les enfants sont nombreux à crier et jouer, heureux d’aller au spectacle avec leurs parents tout aussi heureux de retrouver leurs amis et certainement venus de province ou de banlieue pour goûter aux spectacles de la capitale. Je verrai ainsi des queues fournies devant les guichet des théâtres, cinémas et devant les affiches du music hall le Roi Lyon. Naturellement personne ne porte de masque et cette ambiance d’allégresse favorise une consommation retrouvée : les boutiques de bibelots, de cosmétiques, de vêtements sont pleines. Je sais bien que personne n’a envie de faire de shopping avec un masque et je vois bien la différence lorsque cette obligation disparait autant pour les clients que pour les employés.

Covent Garden la vie et la joie

Je n’ai jamais été autant heureuse de retrouver la société de consommation que j’ai tant critiquée depuis 35 ans de ma vie ! Mais la culture non plus ne peut pas être vécu librement si on est soumis par l’Etat au baillon anti-vie, ni le lien social. Les restaurants, les pubs et les cafés débordent de gens heureux. Il y a tout un pâté de maison de bistrots français affichant des menus bien français servis par des serveurs francophones. Cela me fait un drôle d’effet de voir l’art de vivre français s’épanouir à Londres alors qu’il meurent à Paris sous la dictature du contrôle sanitaire.

Covent Garden Festive

Je réalise aussi que les Français sont nombreux dans le quartier. Je remarque des familles de classe moyenne allant au spectacle avec leur enfants. Plus bas dans quartier de la London School of Economics et du Kings College ce sont des groupes de jeunes, visiblement étudiants qui déambulent ensemble joyeusement en parlant Français bien fort. Tout les 20 personnes, je croise des Français. Visiblement la classe moyenne supérieur sait ou aller trouver la Liberté et elle a eu le temps d’expédier ses enfants, malgré le prix des études privées, vers des cieux plus cléments que la chape de plomb de la dictature sanitaire.

Strand Street, la rue de mon hostel

Les Français pauvres sont aussi à Londres, comme avant le covid : la jeune hôtesse d’accueil de mon modeste hostel Strand Street, à l’angle du pont Waterloo et de l’avenue Aldwych est une travailleuse du Nord de la France. Les Français émigrent donc à Londres, pour des raisons politiques et économiques, voilà ma deuxième constatation.

vue de mon hotel, Strand Street, Aldwych et le Wellington pub
vue de mon hotel, le centre culturel Sommerset House

Une fois installée dans une chambre collective sous les toit mais entièrement vide, je vais déjeuner dans l’élégant pub traditionnel « The Wellington ». Je pleure de joie en voyant les jeunes s’éclater au son de la musique, discuter et rire aux éclats tous ensemble, consommateurs ou travailleurs derrière le bar. Je n’arrive pas à détacher les yeux de leurs beaux visages, j’ai l’impression de sortir d’une sombre prison et de découvrir la beauté de l’Humanité. Il en est de même avec les milliers d’étudiants que je croise partout dans quartier.

La London School of Economics a Aldwych
Etudiants libres sans masques dans le hall de la London School of Economics

Par les grandes baies vitrées des immeubles modernes des deux prestigieuses universités, je vois bien que le masque en est banni et cela change tout à la vie de ces jeunes ! Quel contraste avec la France, les profs de facs imposant le masque aux étudiants 12 heures par jour et profitant de chaque annonce covidienne du gouvernement pour les isoler devant l’ordinateur. Je comprends totalement que des familles française qui en ont les moyens aient déjà, après un an de dictature sanitaire, organisé l’exil de leurs enfants vers des études en Angleterre.

Etudiants sans masque à la London School of Economics, 26 octobre 2021

Préparation au procès de Julian Assange

Je longe la High Commission de l’Australie, Strand Street en direction des Royals Courts of Justice

Je longe l’imposant bâtiment impérial du High Governorate australien en face de mon hostel et je me dirige derrière l’église vers le bâtiment néogothique des Royal Courts of Justice. A 15h30 la grande grille est largement ouverte, et je suis accueillie dans une espèce de grande nef sombre et déserte par des gardiens plutôt âgés. Ici c’est le seul endroit ou il faut mettre le masque mais ces employés sont plutôt débonnaires. Je traverse le portique de sécurité et j’examine des présentoirs en bois au centre de la nef : sous des vitres de plan des audiences du jour y sont affichés. Il y a plusieurs cours de justice dans ce grand complexe de bâtiments. Julian Assange est censé être jugé par la cour d’appel administrative. Je repère la bonne affiche, mais seul les audiences du jour y sont inscrites. Je m’enquiers auprès des employés qui obligeamment me trouvent le site internet ou à partir de 16h30 apparaitra l’emploi du temps du lendemain. Ils ne savent pas par contre si je pourrai emporter mon ordinateur. « C’est le juge qui décide à chaque fois. Vous ne le saurez que demain ».

Royal Courts of justice, le mardi 26 octobre 2021 vers 16 heures

Avant de partir je fais le tour de la galerie qui dessert les salles d’audiences. Je constate qu’il y a 18 salles, mais que seuls 3- 4 sont occupées. Les autres sont vides. Pourtant les audiences sont nombreuses dans le bâtiments car l’affiche du jour indique des numéro 67, 72, 73… ou sont ces salles ?

Site internet Royal Courts of Justice daily cause list 10 March 2022 – GOV.UK (www.gov.uk)

A 16h30 je constate qu’effectivement une mise à jour du site laisse apparaitre le « Case détails » CO/150/2021 the Governement of United States of America v. Assange » à 10h30. C’est flou, mais c’est bien là, « court 4 et court 1 », avec un « overspill ». Je retrouve la « court 4 » tout au fond du couloir de droite, la « court 1 » doit être sur le balcon. Le juge est « chief justice and Lord Justice Holroyde ». L’intitulé de l’affaire Assange est d’autant plus flou que les autres affaires sont intitulées plus précisément «Ms justice Julian Knowles: Kiesielewski versus Regional Court in Szczecin, Poland.« 

liste des audiences programmées pour le 27 octobre 2921

Lorsqu’un citoyen polonais qui conteste son expulsion vers la ville de Szczecin où le juge le poursuit, l’institution contre laquelle il se bat est mentionnée en toutes lettres. Les démêlées judiciaires de citoyens de l’est avec leurs propres pays suivies d’une extradition par la Grande Bretagne sont de loin les plus nombreuses en ces lieux, comme à la Westminster Court. Les Polonais, les Lettons, les Tchèques les Hongrois, les Roumains contestent des jugements de tribunaux ou les décisions de procureur de de Szczecin, Buda, Zielona Gora, Cluj, Plzen….[1]

Assange est poursuivi par une entité fantôme qui s’appelle bizarrement « governement » des Etats Unis alors que les Etats Unis ne sont ni unis ni un Etat et leur Constitution ne prévoit qu’un Congrès et un président qui dirige une administration. De plus c’est une cour de justice ou un procureur (attorney) qui est censé poursuivre Assange mais aucune autorité juridique n’est mentionnée par le tribunal administratif.

Il y a aussi une autre version « the Queen on Application of (nom du citoyen) versus Secretary of State for justice» qui indique l’appel du citoyen d’une décision du Ministère de la Justice, et là nous retrouvons des noms anglais. Toujours est il que seuls quelques affaires seront jugés dans les salles 1 à 5, les autres sont ailleurs, peut être dans les bâtiments à l’arrière de la nef néogothique.

Le juge Timothy Holroyde fait partie comme tous les juges d’appel du « Privy Council », le Conseil privée de la Reine. Mais il est aussi un homme qui donne des conférences dans des université et apparait dans des livres et des romans sur les crimes ou il joue son propre rôle. Une certaine Claire Holroyde apparait aussi une romancière. Malgré une carrière juridique commence en 1977 je ne retrouve sur lui que la trace d’un procès d’un sombre oligarque roumain l’année du covid[2].

Je fais le tour de l’immense complexe des Royal Courts of Justice pour constater qu’il comporte au moins 6 entrées. A l’arrière du bâtiment historique des immeubles des années 70 et 80 au style bunker lui sont accolés. On peut accéder à cette partie moderne par l’entrée de la ruelle Bell Yard et par la rue Carey street. Ces cours de justice en fonction font face à la London School of Economics par l’impasse Clement’s In et Grange Street. Le lendemain je ne pourrai hélas seule surveiller toutes ces issues.  

Carey Street, derrière le tribunal
Carey Street derrière le tribunal

[1] Royal Courts of Justice daily cause list 26 January 2022 – GOV. (www.gov.uk)

[2]  Timothy Holroyde – Wikipedia

Guest Lecture – The Role of the Sentencing Council – Law & Criminology (edgehill.ac.uk)

Lifers: Inside the Minds of Britain’s Most Notorious Criminals – Geoffrey Wansell – Google Livres

Nova Group v. Romania, Judgment of the High Court of Justice of England and Wales (Extradition Appeal) [2020] EWHC 2709, 20 oct. 2020 (jusmundi.com)

La comète – Claire Holroyde – Babelio

Julian Assange, la feuille de l’audience sur la porte de la salle 4. Photo prise le 30 octobre, elle y était encore

Les mensonges de Stella Moris, ceux de Tracy Ward et les biens de la famille Beaufort

Une fois mon analyse faite, je prends le métro jusqu’à Knightsbridge. Le but est vérifier les dires Stella Moris Smith Robertson qui affirme dans un témoignage actuellement publié dans les médias[1] qu’elle habite au « domicile londonien » de la baronne Tracy Ward Sommerset, ancienne actrice, duchesse de Beaufort, épouse de Henry Somerset, marquis de Worcester 12ème Duc de Beaufort.

Stella Morris et Tracy Ward Worcester dans un médias suisse
Stella Morris, Tracy Ward et Assange dans « The Autralian »
Storytelling médiatique Assange, Fitzgerald et Tracy Ward

Comme Moris Smith Robertson déclare que Julian Assange habitera s’il est libéré sous caution avec elle dans cette maison ou avec John Shipton également hébergé par Tracy dans la propriété de celle ci du Gloucestershire, il est important de vérifier si cette information est plausible ou peut être fausse[2].

Témoignage supposé de Stella Morris sur Assange, Tracy Ward et son domicile londonien, le 24 mars 2020
Une signature de Stella Morris (son pseudonyme!) en tant que témoin

Or, les médias ne se privent pas de donner l’adresse des Sommerset-Worcester, le 28 Halsey Street, associée à son ONG de développement durable, Farms not factories et de la fameuse propriété du Gloucestershire, Badminton[3].

Il se trouve que Halsey Street se trouve dans un sympathique quartier d’élégantes petites maisons derrière le Harrod’s. Pour y aller je passe donc devant le Harrods qui jouxte l’immeuble du 3 Hans Crescent Street où se trouvait le local appartenant à l’Etat de l’Equateur dans lequel Julian Assange est censé avoir été captif pendant 7 ans, du 19 juin 2012 au 11 avril 2019. J’ai maintes fois dans ce blog déconstruit le storytelling impossible de ce qui n’est pas une « ambassade », photos à l’appui[4]. Aujourd’hui je suis curieuse de voir ce qui s’y trouve.

En longeant le Harrod’s illuminé, je constate dans la foule qui se presse vers les luxueuses limousines garées devant l’entrée la présence de plusieurs familles françaises. Les riches Français ont donc aussi déserté leur patrie sous le joug de la dicature covidienne et préfèrent faire leurs emplettes de luxe sans masque dans Londres la Libre !

Harrods en face du 3 Hans Crescent Street , le 26 octobre 2021

Surprise, débout à l’angle de Basil et de Hans Crescent Street, je vois que le local équatorien au premier étage est tout illuminé aussi. Tout indique qu’une réception ou une réunion y ont lieu. Une belle Mercedes noire immatriculée Corps Diplomatique est garée devant l’entrée. Des personnes sortent de l’immeuble et montent dans la voiture. La veille du « procès » de Julian Assange l’Equateur est en effervescence à Londres. L’appartement accueille-t-il à nouveau Raphaël Correa, l’ancien président qui vient de participer à Bruxelles à un débat sur Julian Assange ?

Hans Crescent Street 3, le 26 octobre 2021 vers 18h30 heures

Il fait nuit lorsque je me retrouve quelques centaines de mètres plus loin dans la rue Halsey devant l’étroit immeuble d’un étage et de deux fenêtres et la photo que je fais est floue. Il est vide et désert, aucune lumière n’est allumée et surtout une grande palissade barre la porte d’entrée et le rez-de-chaussée. La maison de Tracy Ward Somerset ou Stella Smith Robertson dit être hébergée est en travaux. Il n’y a non plus aucune trace d’une boite aux lettres indiquant la présence de bureaux de l’association de Tracy Ward Farms not Factories.

Si Julian Assange devait sortir libre demain il n’irait donc certainement pas habiter ici. Ceci est d’autant plus improbable que Henry Fitzroy Somerset 12ème duc de Beaufort a divorcé en 2018 de Tracy Ward et que le cadastre indique clairement que c’est lui seul qui est propriétaire de cette parcelle aujourd’hui.

Cadastre du 28 Halsey Street

En ce qui concerne la propriété de Badminton, l’ancien mari de Tracy Ward n’en est même pas propriétaire aujourd’hui puisque le cadastre actuel indique que le seul propriétaire est David Robert Somerset 11ème Duc de Beaufort. Le duc est décédé en août 2017 et Tracy Ward a partagé avec la presse son espoir d’hériter du bien de son beau-père[5].

Cadastre du chateau de Badminton

La succession n’est visiblement pas réglée à ce jour. Cependant, c’est un abus évident de sa part que de se présenter actuellement comme chatelaine de Badminton et duchesse de Beaufort, puisque seuls les enfants du vieux duc hériteront de la propriété et en second lieu seulement les enfants que cette femme a pu avoir avec son ancien mari, Henri Somerset fils de David.

Tracy Ward voudrait être duchesse Beaufort mais ne l’est plus
David Sommerset, 11 duc de Beaufort, décédé en 2017 mais toujours propriétaire du chateau de Badminton

Stella Moris Smith Robertson a beau insister sur le soutien[6] et les liens proches avec Tracy Ward qu’elle présente comme la marraine de ses enfants prétendument conçus avec Julian Assange, il n’y a visiblement aucune relation entre elle et les ducs de Beaufort David le père, Henry et Edward ses fils, propriétaire des fiefs de Beaufort[7]. Mais Julian Assange a-t-il lui un lien avec l’aristocratie britannique, cette famille là ou une autre ? La question reste ouverte.

Tracy Ward ancienne épouse de Henry Somerset 12ème duc de Beaufort
Henry Fitzroy Somerset 12ème Duc de Beaufort, propriétaire de 28 Halsey Street et héritier légal du Chateau de Badminton
Edward Sommerset, deuxième fis de David, 11ème duc de Beaufort et héritier légal du Chateau de Badminton, ici lors d’un procès ou il est accusé d’usage de drogue et de violences conjugales

La structure « Farms not factories » dont l’objectif est de lutter contre l’évelage industriel et la souveraineté alimentaire a son siège au 28 Halsey Street. Tracy Ward Worcester est créditée d’être sa directrice[8].

Une rapide analyse des documents officiels déposés sur le site Beta Companies nous apprend néanmoins que si le siège de l’entreprise est en 2020 effectivement officiellement au 28 Halsey Street à Londres, donc dans la propriété de Henry Somerset marquis de Worcester et 12ème Duc de Beaufort, et ce malgré qu’aucune trace de bureau ne soit visible ni sur la boite aux lettres ni à l’œil nu, Madame Tracy Ward n’en est pas la directrice, mais M. Alastair Thomas Nelson Kenneil au moment de l’ouverture de l’entreprise le 27 mars 2020.

En juin 2020 MM. Ian Worrall et Neil Lodge sont appointés comme Directeurs de l’entreprise Farms not Factories. Un mémorandum du 9 juillet 2020 transforme même l’entreprise en « charity » c’est-à-dire en association à but non lucratif[9].

Un compte rendu d’Assemblée Générale est même disponible pour le 8 juillet 2020, il est signé A. Kenneil, et mentionne la présence de Ian Worrall et de Neil Lodge, Madame Tracy Ward Worcester en est absente. La réunion se tient à l’adresse « the Cottage » à Badminton. Ce lieu devient l’adresse officielle de la structure le 28 mars 2021.[10] Le premier bilan financier de Farms not Factories date de mars 2021 et est de Zero Livres.

Pourquoi Madame Ward se crédite-t-elle elle-même d’un poste qu’officiellement elle n’occupe pas ? Pourquoi utilise-t-elle le nom de « Worcester » (et donc du titre de marquise, Marchioness), qui est partie intégrante du nom de famille de son ancien mari, alors qu’elle est divorcée depuis 2018 ?

Pourquoi Monsieur Henri Somerset marquis de Worcester n’apparait pas dans ces montages juridiques alors qu’il est tout de même propriétaire de la maison du 28 Halsey Street, premier siège officiel de la structure de Madame Ward et également du nom et du titre de noblesse « marquis de Worcester » que Madame Ward utilise très fréquemment dans les médias pour sa publicité et qu’elle affiche comme étant le sien sur le site de l’entreprise Farms not Factories ?

Il est intéressant de constater que le nouveau siège de cette structure se trouve dans un petit manoir appelé The Cottage Badminton, situé à l’angle de l’avenue Kennel Drive et de High Street à Badminton. La carte Google nous apprend que cette petite propriété jouxte l’immense parc et le château de Badminton, toujours propriété de David Somerset 11ème Duc de Beaufort malgré son décès en 2017[11]. Les héritiers directs de ce château sont ses fils, dont Henri l’ancien époux de Madame Ward. La structure qu’elle dit diriger mais qu’elle ne dirige pas est donc située dans une maison dont la présentation « the Cottage Badminton » entretient dans l’esprit des lecteurs des médias la confusion avec le château de Badminton situé à quelques centaines de mètres.

Mais à qui appartient donc le « Cottage Badminton » ? Il est hélas impossible de le savoir. Le cadastre nous indique bizarrement qu’exceptionnellement aucun titre de cette propriété n’est disponible pour cet possession ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas enregistrée. D’une certaine façon cela veut dire que le propriétaire de cette villa a le droit de rester secret, alors que le LandRegistry, le cadastre britannique est une base de données très bien faite, structurée, contenant des informations très fiables que Wikijustice consulte depuis le début de notre enquête sur Julian Assange.

Cadastre vide pour le Cottage de Badminton
The cottage Badminton sur internet

Les très rares fois où les informations sur les titres de propriétés sont absentes du cadastre, c’est lorsque les propriétaires putatifs peuvent être Elisabeth Bowes-Lyon, dite Mountbatten Windsor ou d’autres membres de la « famille ». Il en est ainsi par exemple pour la partie centrale de l’ancien hôpital psychiatrique pour enfants de Earlswood dont nous avions analysé la propriété et qui était connue pour avoir été créé par la famille von Sachsen Coburg Gotha ou « Windsor Mounbatten ».

Qui de haut placé protège donc Madame Tracy Ward, dont les amis officiellement dirigeants de Farms Not Factories ont pu se réunir et déclarer le siège de leur structure dans cette maison ancienne jouxtant le château familial des Duc de Beaufort et marquis de Worcester[12] ?

Ce qui est certain est que la famille Beaufort est une des plus anciennes famille de noblesse descendante des Plantagenêts, une famille bien plus ancienne que les Saxe Coburg Gotha allemands arrivés presque par effraction sur le trône britannique en 1837. Cependant les Mountbatten-Windsor, maîtres du Commonwealth, peuvent se targuer de liens étroits avec les Ducs de Beaufort, le château de ces derniers leur ayant servi de refuge pendant la guerre et de lieu de décor pour la saga conjugale entre Charles de Galles, aka Battenberg (du nom présumé de son père), aka Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glüksburg et Diana Spencer, une saga terminée si tragiquement pour cette dernière[13].

Blason des ducs de Beaufort avec fleurs de Lys et Lions normands

Ce château est un haut lieu du pouvoir en Grande Bretagne et il est donc intéressant pour nous de lire et d’entendre que Julian Assange serait retenu en otage dans cette propriété, captif ou prétendument libéré, puisque nous pensons depuis le début qu’il est justement retenu en otage dans une structure appartenant au pouvoir royal et ne dépendant pas, en réalité, du gouvernement de Boris Johnson.

Tracy Ward se targue d’être une révolutionnaire en participant au mouvement Extension Rebellion très à la mode juste avant le couperet de l’opération covid 2019 en mars 2020. Cependant, ayant menti sur les documents officiels, puisqu’elle n’est pas directrice de Farms not Factories, ni propriétaire du 28 Halsey Street ,où cette structure n’a pas en réalité pas de bureaux, nous avons le droit douter de ses dires dans tous les autres domaines[14].

Le chateau de Badminton, d’une valeur de 15 millions de livres

En essayant de comprendre qui est madame Ward, nous apprenons que le directeur de la structure qu’elle dit diriger, Alaistair Kenneil, est réalisateur de documentaire[15]. Il a effectivement réalisé quelque films sur les élevages industriels de porcs, mais étonnamment, il n’est pas en lien avec les syndicats paysans ou les associations anglaises, européennes et mondiales qui luttent en vrai pour l’agriculture et la souveraineté alimentaire comme le célèbre réseau Via Campesina.

Tracy Ward avec Alaistar Kenneil, le vrai directeur de sa structure

Son co-directeur Ian Worrall peut être lié au milieu du Bitcoin, rien à voir donc avec les âpres luttes pour l’agriculture biologique et la souveraineté alimentaire menées dans le monde depuis plus de 30 ans par des paysans et des militants urbains[16]. Il est difficile de trouver des informations sur le deuxième co-directeur de Farms not Factories, Neil Lodge, autre que son adresse officielle[17], le « lower woods lodge inglestone common » à Badminton.

Ce lieu est connu pour être une réserve naturelle et géologique du comté de Gloucester, situé à Wickwar, un village très ancien à 10km du château de Badminton. Celui qui dirige l’assemblée générale de 2021 de la structure de Madame Ward est-il le gardien de la réserve naturelle si proche des terres des Beaufort pour y vivre en permanence [18]?

Le Gloucestershire Wildflife Trust qui gère ce parc naturel est une riche structure de 87 employés et d’un budget de 1 million de Livres, dont l’histoire de sa création et le Conseil d’Administration comportent des noms aristocratiques prestigieux[19].

Tracy Ward parait plutôt très liée à The price of progress Production Limited, qui est une entreprise de production de programme pour la télévision[20]. Le siège de cette entreprise se trouve justement dans la maison du Cottage à Badminton. Elle a été créée par Henry (Harry) John Fitzroy Somerset marquis de Worcester, à l’époque son mari et par elle-même, sous le nom de Tracy Ward Worcester en 2006.

L’adresse de Henry (Harry) John Fitzroy Somerset et de Tracy Ward est à l’époque le fameux Cottage de Badminton, ce qui laisse supposer que Henry Somerset actuel Duc de Beaufort en est toujours propriétaire[21]. En 2006 Madame Ward affiche comme profession « film maker », réalisatrice de film.

En 2007 un nouveau secrétaire Adrian Robert Kilmartin est engagé et Henry John Worcester démissionne cessant ainsi d’être le prête-nom prestigieux de l’entreprise de son épouse. Madame Ward qui se dit « Marchioness », marquise Worcester, et son associé Kilmartin deviennent alors les uniques actionnaires de l’entreprise de production de films [22].

M. Kilmartin est alors logé dans une maison, Church Farm, très proche du château de Badminton et du Cottage. Fin 2008 Alastair Kenneil, né en 1948, arrive à la tête de Price of Progress Production mais Tracy Worcester signe le bilan financier de 2009 comme « Director »[23]. Elle devient officiellement directrice de l’entreprise en février 2010 toujours en signant du titre « Marquise » de Worcester[24]. En 2011 elle demeure unique actionnaire de l’entreprise qu’elle co-dirige avec Alastair Kenneil et dont Kilmartin est le secrétaire. L’entreprise est dissoute en 2014.

Madame Ward est par ailleurs aussi administratrice pendant 2 ans d’une entreprise crée en 1946 the Soil Association, une structure ayant pour objectif la préservation du sol, de la nature et de l’environnement, dont les créateur appartiennent aussi à l’aristocratie britannique comme Eve Comtesse de Balfour[25]. Eve Balfour est connue pour être pionnière de l’agriculture biologique. Madame Ward, réalisatrice de télévision parvient à devenir membre du Conseil d’Administration de cette entreprise de 1994 à 1998[26].

Malgré l’intense présence médiatique de la campagne « Farms not factories », le bilan de travail réel de l’entreprise de films que Tracy Ward et Alastair Kenneil ont dirigée pendant 8 ans, le Price of Progress Production, est plus que modeste.

Adrian Robert Kilmartin, leur collaborateur, apparait comme gérant de 22 sociétés, tout en étant toujours domicilié Church Farm Action Turville à Badminton, à une encablure du château de Badminton, mais il n’y a pas d’autres informations sur lui[27]. Parmi ses sociétés dont il est administrateur nombreuses sont les entreprises de sécurité intitulées NHP Securities N°…, des entreprises de gestion de fonds, de santé et ont une longue histoire de 20 à 30 ans. Leurs activité est souvent décrite de façon floue « other activities » et M. Kilmartin y apparait parfois au poste de comptable.

L’activité politique de Madame Ward dans le domaine de l’environnement et d’agriculture biologique apparait bien plutôt un show destiné aux médias dont elle est la vedette en tant qu’ancienne actrice et ancienne épouse d’un homme issu d’une famille en vue.

Elle n’est pas la propriétaire de la maison londonienne de son ancien mari et il est peu probable qu’elle soit celle du Cottage de Badminton où elle avait domicilié le siège de son entreprise de production audiovisuelle ensemble avec son acolyte Kenneil. Comme ses déclarations ne résistent pas plus à l’examen des faits que celles de Stella Moris, on se demande pourquoi elle s’affiche comme une proche de Julian Assange.

Selon moi, il serait préférable pour lui de se tenir éloigné de personne dont le show médiatique ne recouvre pas d’activité réelle et sincère et pouvant être prouvée. A moins que les véritables « hôtes » de Julian Assange soient les Ducs de Beaufort, si proches par leur histoire du pouvoir royal en Angleterre et que le nom de « Tracy Ward » ne serve qu’à recouvrir ce fait d’un voile pudique et trouble….Quels liens relient donc l’artistocratie et la famille régnante avec l’homme distingué que nous avons vu et avec lequel nous avons communiqué d’une façon particulière dans la Woolwich Court le 27 février 2020 juste avant la violence de l’Opération Covid ?

Je finis ma soirée au pub the Wellington, installée par un gentil jeune serveur tout sourire au premier étage, sur une large banquette en cuir en face d’un grand zinc bien astiqué et d’énormes miroirs. Le bar est désservi par une adorable jeune fille blonde qui prépare les boissons en blaguant avec ses collègues du même âge. J’écoute leurs conversations de jeunes, je suis fascinée par leurs beaux visages, leur joie de vivre, tout en pensant à ma pauvre France et à ses jeunes privés de ce bonheur si simple. Ils ne semblent pas étonnés par mon anglais parfois hésitant et mon allure de dame au chapeau si française : les Français, touristes de bonne classe moyenne constituent ce soir la moitié de leur clientèle. Tout en savourant mon énorme poisson, des frites, ses petits pois verts et une excellente bière, je prends quelques photos du décor et de la jeune fille souriante. C’est si important de montrer en France que plus personne ne porte ici la muselière covidienne.

C’est à regret que je regagne ma chambre sous les toits, avec vue sur le croisement Wellington-Strand street, mon pub et l’ensemble néoclassique du Sommerset House siège d’institutions artistiques et littéraires, la Tamise en arrière-plan. Auparavant je fais un crochet chez le petit Tesco pour préparer mes provisions de la bataille du lendemain : noix et noisettes, fruits secs, gâteaux secs et jus car les heures de lutte seront longues le lendemain matin.

Somerset House

[1] https://context-cdn.washingtonpost.com/notes/prod/default/documents/1faa4572-d776-4dcb-94c7-110abf7c7ceb/note/36d6ed33-c5a0-4c0f-a024-bf07831d297a.

[2] Tracy Somerset, Duchess of Beaufort – Wikipedia

Tracy Somerset, duchesse de Beaufort (stringfixer.com)

London judge denies bail to WikiLeaks founder Assange (theaustralian.com.au)

Julian Assange Denied Bail During U.S. Extradition Appeal (bloombergquint.com)

About Us • Farms Not Factories

[3] Meet Britain’s least likely duchess Tracy Worcester | Daily Mail Online

Tracy Somerset, duchesse de beaufort également connu sous le nom de tracy ward, Tracy Tracy worcester somerset,photographié dans sa maison à Badminton Photo Stock – Alamy (alamyimages.fr)

Tracy Worcester: ‘Mummy’s got to save the planet’ | The Independent | The Independent

tracy worcester badminton – Recherche Google

[4] Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 1ère partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 2ème partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

20 septembre 2019, Westminster Magistrate Court, l’audience de Julian Assange qui ne devait pas avoir lieu – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[5] Duke of Beaufort’s wife insists she will be Duchess despite four-year separation (telegraph.co.uk)

[6]  Stella Morris et Julian Assange: «On adorerait vivre en Suisse» | Illustré (illustre.ch)

[7] Lord Edward Somerset jailed for beating wife Caroline – BBC News

Henry Somerset, 12th Duke of Beaufort – Wikipedia

[8] About Us • Farms Not Factories

[9]

[10]

[11] 7 The Limes – Google Maps

[12] Badminton House – Wikipedia

Tracy Worcester: ‘Mummy’s got to save the planet’ | The Independent | The Independent

House and Heritage – Publications (facebook.com)

[13]  https://www.dailymail.co.uk/news/article-4803898/Rock-n-roll-duke-plays-band-inherited-315m.html

Maison de Beaufort — Wikipédia (wikipedia.org)

[14] Lucy Yorke-Long gets engaged to Duke of Beaufort Bobby Worcester | Daily Mail Online

[15] Alastair Kenneil – IMDb

[16] Ian Worrall – Co-founder @ MyBit – Crunchbase Person Profile

[17]

[18] Lower Woods – Wikipedia

[19] Gloucestershire Wildlife Trust – Wikipedia

GLOUCESTERSHIRE WILDLIFE TRUST – 232580 (charitycommission.gov.uk)

[20] THE PRICE OF PROGRESS PRODUCTIONS LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

[21] application-pdf

[22]

[23]

[24] application-pdf

[25] Eve Balfour — Wikipédia (wikipedia.org)

[26]

[27] Adrian Robert KILMARTIN personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)

Wikijustice WJJA- 15ème demande de Libération de Julian Assange. Pourquoi la demande d’extradition en appel est juridiquement impossible.

Why the extradition request on appeal is legally impossible

Julian Assange au Trafalgar Square lors du Mouvement politique Occupy London en octobre 2011. Leader, prisonnier, les deux à la fois?

Pourquoi Julian Assange est libre par la Loi et pourquoi la demande d’extradition en appel est juridiquement impossible

Wikijustice – The Assange Case
15th request for release

Why Julian Assange is legally free and why an extradition appeal is legally impossible

WJJA hereby calls upon the judiciary of the sovereign state of the United Kingdom, the members of the sovereign government of the United Kingdom, the judiciary of the sovereign countries and the members of the governments of the sovereign countries, all of whom are respectful of the Universal Declaration of Human Rights, the Charter of the United Nations and the body of international law, to do everything in their power to locate and release the citizen known as Julian Paul Assange.
In order to ensure his safety, WJJA requests the judiciary of the sovereign state of the United Kingdom, the members of the sovereign government of the United Kingdom, the judiciary of sovereign countries and the members of the governments of sovereign countries, all of whom are respectful of the Universal Declaration of Human Rights, the Charter of the United Nations and the body of international law, to make public his birth identity, to allow him to contact WJJA and to give him the opportunity to express himself publicly.
We recall that the WJJA has filed a complaint with the courts of sovereign countries showing that the citizen known as Julian Paul Assange is in the hands of a private entity, called Parakratos, obeying the orders of members of the Mountbatten-Windsor brotherhood and that he is the subject of an illegal false trial (See complaint 1).

Julian Assange, « prince » ou otage? Ou les deux?

Shedding light on what’s happening in order to win the battle : Who are Julian Assange’s relatives?

August 2019, by Monika Karbowska

Summer is gone, and softly gone with it is the deafening silence around the most iconic political prisoner in Europe. Mediatic whispers are slighlty rising, based on concerts, rallies and « I am Assange » visual artworks refering to the dreadful 2015-2016 terrorist attacks. Getting Julian Assange out of jail, protecting him and leading him to a safe place should be every Human Rights activist’s aim ; and, while pondering the quickest and most effective strategy to do so, I laid my fingers on one of my former « mapping » documents from the period of political repression I experienced, as a european union activist.

Who are my true friends ?

Some Greek, Polish and Bulgarian unionists and friends of mine and I reported in 2007 – 2009 the exploitation of East-European migrants, posted workers considered as slaves for workforce recruitment agencies, working in tourist sites 15 to 18 hours a day for a salary of 400-600€. We launched a campaign to fight for those European migrant workers’ rights, printed a multilingual leaflet and I published an article under my own name in left-wing Polish and Greek media and on alterglobalization French and German websites[i] . And I paid the price. Konstantina Kouneva, my friend and famous Bulgarian union activist got acid thrown on her in a street of Athens in December 2008 and, in August 2009, I was kidnapped at night by the Greek police while I was at home, on the tourist island I worked for ; then I was indicted by two colluding accusers for burglary based on a scenario as utterly fantastic as the one written by the social democratic activist and police officer aiming at suing Julian Assange for sexual assault. Reading the fictional detective production by Irmeli Krans [ii], made me irresistibly remind of my own legal case, because of the choice of protagonists and because of the insidious sexualisation of the situation in order to shame me and silence me. I had been sued for five years for something I did not commit and threatened to be rendered to the Greek police during grotesque proceedings via a European arrest warrant following a rigged trial marked by magistrates, lawyers, police officers and local bosses being family members. When I could organize my successful legal defense, I therefore used the mapping document entittled « Who are my real friends in this legal case ». On the paper, next to me, was written the name of my mother ; on the right and on the left, were a few of my friends from different countries ; at the bottom of page were the actions to take and the ones financing them. My lawyers, my doctors and my moral and political supports showed all around.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_9505-768x1024.jpg.
The judgment of the Naxos court clearing me of the repressive cabal against me

I don’t really believe poor Julian Assange to be able to write such a document for himself though that type of review is absolutely needed if you are a dissident hounded by the capitalist system and if you want to save your own skin. It doesn’t matter if your sheet of paper is sparsely filled, what is important is the loyalty and the reliability from your real supports. The closer you get to your release, the more you may even remove from your list nuisances who make you lose precious energy and take your time away over unproductive storyteling. You can’t afford to do that because it is your life on the line now. So I wondered how Julian Assange could answer the following question : « who are my true relatives ». And, as a human rights organization is intended to defend the rights of those too weak to protect themselves, I’m trying to help Julian Assange sort out the true ones from the liars, beyond the walls of the dark hollow place is in.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_9507-768x1024.jpg.
Trade union leaflet for which I was prosecuted in Greece

The more I would immerse myself in the significant documentation spanning the ten-year European Julian Assange’s saga, the more I found the official storytelling put forward by the media and weblogs to be covering very different tales. So I had to adjust my mapping to a changing situation. I would get rid of people who were Julian’s closest relatives but who disappeared, became unavailable and either way, don’t defend him : Sarah Harrison, and  my well-established left-winger friends from Berlin could not find her wherabouts, Jacob Appelbaum, the true hero of the movie « Risk » and the brilliant developper of the search engine called Tor, has not given news for three years, since he was forced to leave the Tor project. I will not consider Mrs Renata Avila because, as a East-European citizen, she had her state completely destroyed et deeply reshaped by Soros’ organizations and I cannot trust someone getting a salary from an organization funded by the very same man.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_9509-1024x768.jpg.
Union table at Thomas restaurant in Santorini in summer 2007

[i] http://amitie-entre-les-peuples.org/Travail-capitalisme-et-migration

https://wolnemedia.net/wyzysk-pod-akropolem/

file:///C:/Users/Ikaria/Documents/Documents/Monika/Politique/Europe/Οι%20σκλάβοι%20του%20Αιγαίου.htm

https://de.indymedia.org/2007/06/183992.shtml

[ii] http://www.nnn.se/nordic/assange/docs/protocol.pdf

The « Director »

Anyway, I quickly realised his former relatives could not be a part of Prisoner Assange’s perfect adopted family scene. In the center, the « director », as some media nicknamed him when he died in 2016[i] , would get pride of place. He is Gavin McFayden, the very Kristinn Hrafnsson’s partner in WikiLeaks’ financial managing, via Islandic society Sunshine Press Production, created on October 8th 2010[ii]  while Julian Assange is monopolized with the Swedish charges. He was so closed to Julian Assange since his arriving in Europe in 2009 at least, that some people consider him as the real WikiLeaks founder – WikiLeaks was founded in 2006 , and as Assange’s mentor, best friend and only friend. Well, I must admit photos with the two of them reveal in a way tenderness [iii], especially as Julian Assange paid him a tribute at his death in a direct message on Twitter from his « embassish » jail whereas he said nothing about his maternal grandfather’s death, Alfred Hawkins, or about his social father’s death, Brett Assange in 2012[iv].

Gayvin McFayden’s role in WikiLeaks’ saga and Julian Assange’s personal fate needs to be seen as pivotal and historic. Hippie activist of the Trotskist International for the Socialist Workers Party, filmmaker and journalist, MacFayden probably made his far-left contact network available to his spiritual son Julian Assange as WikiLeaks was supposed to be an extension or the outcome of the Center for Investigative Journalism created in 2003 while Bush and Blair’s Irak War was culminating[v] . Therefore, the same Center provided Julian Assange with staff and closed associates such as Sarah Harrison, Renata Avila, or David Farrell, putting together and formatting the well-known 2010 leaks : the Afghan and Irak Logs, US diplomatic cables. MacFayden founded a committee raising funds to defend Julian Assange and may have manages them. Perhaps it is the famous « legal defence fund » led by Susan Benn, MacFayden’s widow, that selected Doughty Street Chambers and suggested people like G. Robertson or J. Robinson to be Julian Assange’s legal team [vi]

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Julian Assange and Gavin MacFadyen in December 2011

It is true I cannot remember CIJ’s actions though, at the peak of European resistance against globalization et imperialism, dozens of thousands of political leftist activists would have debates in cultural centers and squats during the European Social Forum in London, in 2004. Young enthusiastic British activists from Stop The War Coalition managed to gather 100,000 people together for the final march ending at Trafalgar Square on October 18th 2004. As a very committed European activist, I think WikiLeaks, in 2010, was the outcome and not the starting point of struggles against US war hostile invasion in Irak[vii] .

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McFayden left an empty place in Julian Assange’s « resistance network mapping » because he, Julian Assange’s spiritual father also known as « master » among some sources, died of cancer in 2016. I am not sure whether I should add Mrs Susan Benn to Assange’s relatives not just because of the lack of facts proving they were closed but because the way the lawyers, shepherded and paid (?) by her support fund, acted does not seem very useful. My Greek legal case lasted five years and as long as I would pay politically suspicious lawyers, I would lose my trials one after another and I would fail to keep in mind the appropriate needed successful strategy. In European laws, as the accused one, I was in charge of my own defence line, of my freedom and of my honour. Accessing the translation of my file and any file documents related in the language I understand the most was my absolute right. Most important, I am a citizen endowed with inalienable rights and lawyers are no substitute for me concerning may own rights. They are just assistance I can change whenever I want to, once I paid them upon presentation of legal invoice, or because they were legal aid provided by my country of residence.

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[i] https://www.youtube.com/watch?v=J33qDyAkkk4

https://www.theguardian.com/media/2016/nov/06/gavin-macfadyen-obituary

https://www.muckrock.com/news/archives/2017/apr/24/fbis-long-obsession-gavin-macfadyen/

https://www.thetimes.co.uk/article/gavin-macfadyen-5sm355v99

[ii] https://fr.scribd.com/document/341479410/Sunshine-Press-Productions-Ehf-private-limited-company-aka-Wikileaks

[iii] https://www.nytimes.com/2016/10/28/business/media/gavin-macfadyen-dies-wikileaks.html

[iv] https://www.northernstar.com.au/news/julian-assanges-grandfather-dies-in-victoria/1572359/

https://twitter.com/wikileaks/status/790278989596295170/photo/1

[v] https://www.opendemocracy.net/en/shine-a-light/gavin-macfadyen-1940-2016-why-investigative-journalism-matte/

[vi] https://www.bbc.com/news/uk-18648922

https://www.gettyimages.co.nz/detail/news-photo/susan-benn-representative-of-the-julian-assange-defence-news-photo/147408599?adppopup=true

[vii] https://www.theguardian.com/politics/2004/oct/18/eu.world1

https://www.indymedia.org.uk/en/actions/2004/esf/

Who gets profits from Wikileaks’ money ?

Numerous articles have showed for years the futility of Jennifer Robinson’s strategy. She has initiated no legal action to get Julian Assange out of jail upon health reasons since April 2019, and she abstained from filing an appeal of his detention for breaching his bail [i]. I am even less willing to trust her because I am a European citizen and Polish sovereignist communist activist and Jennifer Robinson has spent her summer supporting actively a separatist organization in Indonesian West Papua, contributing to the Indonesian State inner divisions and tensions whereas Indonesian people are trying to protect their natural resources nationalizing them[ii] . In his writings and speeches, Julian Assange NEVER promoted imperialist interferences in  other states or peoples’ conflicts, he never supported colour revolutions on purpose of « regime change » benefiting pro-western political forces. It is not that much unreasonnable to think that a detainee’s counsel should share the slightest values he reflects [iii].

There are numerous grey areas concerning Wikileaks’ finance and fund receiving parties which is no news. German law Wau Holland foundation, who acts as a fund raiser, and Islandic Sunshine Press Production company’s role and WikiLeaks’ legal framework require to be busily assessed [iv]. And what really matters is Assange, I mean the man, who has never benefited from his organization’s financial windfall, whether it is legendary bitcoins or real money, being parts of his European head-officed organization’s financial statement. Presently, those facts heavily strain his actual situation as a detainee. In august 2010, Julian Assange was already powerless, with no money, stuck in Sweden and subjected to do-gooders for his accomodation, his food (sic), his phone credits while he was already tracked down by US secret services and while the European legal armada was starting in order to ground him and extradite him to the US [v].

Just a question from a migrant a proletarian activist : why did nobody from WikiLeaks, from CIJ or no family member of him send him a Western Union money order within the two hours following the freezing of his bank account ? In december 2010, British judicial system considered citizen Julian Assange as a indigent as he had no address, no flat, no belongings… Nothing. This is why he was refused release on bail and then, once a outrageous bail was paid by healthy leftist social democrates, he was trapped in a house belonging to a man vouching for Prisoner Julian Assange’s good behaviour, he was monitored day and night by electronic tagging, he was inflicted a night curfew and he had to report to a local police station evryday. The man, Julian Assange, has relied on his relatives for nine years for mere daily actions. Besides, how can we trust such a tale abounding on the Internet about Assange managing his organization as a merciless boss, firing his co-worker Daniel Domscheit Berg or using shamelessly the 17-year-old juvenil’s computer skills and letting him down when the CIA starts watching him [vi]. And remember we have just realized Gavin MacFadyen was the one in charge of WikiLeaks – with Kristin Hrafnsonn as a background leader – and that Julian Assange only had a honorary position on the organization chart, just like a luxury trainee working on the project of non-profit organization, which is typical of the alterglobalization-NGO decade.

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Kristinn Hrafnsson, Gavin MacFadyen, and Julien Assange (left to right) of WikiLeaks, before a Media press conference at a south London Hotel, where they talked about the Iraq body count, this morning. (Photo by John Stillwell/PA Images via Getty Images) – the owners of the Sunshine Press Production compagny , Hrafnsson, MacFadyen, Assange

Actually, we, French people, are incorrigible social achievement defensor and we can’t keep from wondering whether Julian Assange had an employment contract with WikiLeaks organization with social protection and retirement contributions ? These issues are important while in a repressive capitalist system that treat you differently depending on whether you are a volunteer with no income or a socially integrated salaried taxpayer. I was about to forget the essential aspect for non EU migrants : working gives you a resident permit referencing your address and work position. If Julian Assange had such a permit mentionning his job as a journalist, nobody would have denied it to him.  However he doesn’t own such a document, his address may be a Post Office box somewhere in Australia and Sweden refused him the work permit he applied for while living at his accuser’s place, Anna Ardin. Still about the financial issue, non one among his relatives seems to pay attention to Julian Assange social status or social security and retirement contributions though he is a foreigner in Europe. He would have avoid many problems and much suffering had a non-profit migrant-worker organization assisted him.

Years later, the problem arised again because Julian Assange exhausted himself mentally and physically while locked in the Ecuadorian diplomatic mission’s facilities. The 2015 medical report set up by three London doctors mandated by the Ecuadorian State, implies that Julian Assange is not medically taken care of because of security issues – indeed – but also because of « who’s paying » issues [vii]. So it seems that the Ecuadorian diplomatic mission pays for his daily expenses but he still has no employment contract and no social security, from Great Britain, from Ecuador or with the status of posted worker ! I was shocked to discover such information. And well, I spent 30 years, as an social activist and volunteer, explaining to undocumented workers it is essential to regularize their situation thanks to an employment contract! In 2015, Julian Assange was 44. He was probably getting tired of such living conditions as different illnesses had started to weaken him. Nowadays, in the only well-detailed letter we received last June, he complains about phone call prices in detention centres. In jail, everything has a price. If you cannot pay, it is because you, or your relatives, have no money. As an insecure proletarian, I cannot feel indifferent towards such a cry for help.

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Gavin MacFadyen the Director of Wikileaks and co-Director of Sunshine Press Production and the Center for Investigative Journalism CIJ

[i] https://blogs.mediapart.fr/edition/liberez-assange-ethiques-et-medias/article/220819/les-avocats-fantomes-de-julian-assange

[ii] https://www.insideindonesia.org/resource-nationalism-as-imperialism-3

[iii] https://twitter.com/suigenerisjen

[iv] https://fr.scribd.com/document/341479410/Sunshine-Press-Productions-Ehf-private-limited-company-aka-Wikileaks

[v] Julian Assange’s 2016 statement against Sofia Wilem’s accusation

https://www.les-crises.fr/accusations-suedoises-deposition-de-julian-assange-14-15-novembre-2016-texte-complet/

[vi] https://www.wired.com/2010/09/wikileaks-revolt/

https://www.wired.com/2013/06/wikileaks-mole/

[vii] « One of Mr. Assange’s colleagues commented that there had been many difficulties in finding medjcal practitioners who were willing to examine Mr. Assange in the Embassy. The reasons givert were uncertainly over whether medical insurance would cover the Embassy {a foreign jurisdiction )»’-  medilca file from the December 2015 in the Equatorian diplomatic mission

https://file.wikileaks.org/file/cms/Psychosocial%20Medical%20Report%20December%202015.pdf

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The frightening londonian-ecuadorian chapter

The chapter regarding the Ecuadorian Embassy needs to get a key-place in my « resistance mind-mapping » and raises many questions. It is in fact incorrect to state that someone cannot be medically treated in an embassy. The place, just like any other residence of the ambassador, consular place or flat for members of the diplomatic mission and family members, are inviolable and people inside benefit from diplomatic immunity. The inviolability of a given place lies in the fact that the agents of the State are allowed to penetrate inwards only with the agreement of the Head of mission, i.e. in line with the foreign government willingness. The inviolability of the person owning the diplomatic passport. The inviolability of the person holding the diplomatic passport implies that he or she cannot be arrested and detained or prosecuted by a judge because it is an « absolute immunity » under the Vienna Convention, more precisely according to the diplomatic usage of this Convention as it is practiced since 1961 [i].

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Any son or daughter of diplomat fellows, position I kept along my whole childhood, knows how difficult it is to denounce domestic violence in this kind of system because the protection of minors from the host country are not applicable, combined with the fact that the country of origin is far away. In other words, the foreign State is sovereign in all areas related to its diplomatic mission.

It chooses and accredits doctors from outside the hosting country if needed, bringing them in, employing them. For the record, the Republic of Poland, as a legacy of good communist management, installed in its Parisian embassy a medical office, led by a much skilled doctor who treats about 150 people working for the mission, an equipped dental practice with a fully dedicated dentist, in the era of People’s Republic of Poland at least. Poland is an average sized country (twice more inhabitants than Ecuador, or two thirds of French population), and no doubt Russia and the United States have entire field hospitals in their main offices[ii].

Ecuador is not a wealthy country, but I refuse to believe that it was impossible to install mobile dental equipment as in use by Health specialized NGOs, or similarly to perform an X-ray of Julian Assange’s shoulder. If this was not done, it means the problem was elsewhere.

The diplomatic premises may even be enlarged. To buy an entire house for the « prisoner », to buy a building, or the corridor, the staircase, the landing, in order to get a direct access through the emergency exit… And if Great Britain were determined to trample 500 years of tradition of diplomatic reciprocity and destroy the Vienna Convention, it was politically possible to break off relations with this country, to refer the matter to the UN Security Council, the UN General Assembly, to bring back the allied BRICS countries which are deeply concerned about State sovereignty and international law observance. As for Julian Assange, this experience has been devastating for his health and his global situation.

The map of the relatives thus appears terribly empty and Julian Assange sadly alone. We then have to question his family. In my personal case, my mother was right next to me, essentially helpful. She was 70 years old, doubtful about my political struggles, she nevertheless gathered all the required resources to compensate the repression I suffered, and constantly I reported to her shamefully and gratefully, the progress of my case and the initiatives from my political friends to get me out of a destructive cabal. My mother and one of the key activists having rescued me are now close friends.


[i] https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19610070/index.html

https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1961_num_7_1_1076

file:///C:/Users/Ikaria/AppData/Local/Packages/Microsoft.MicrosoftEdge_8wekyb3d8bbwe/TempState/Downloads/RODELYS_Elza%20(1).pdf

[ii] Informations from Adam Karbowski, Ewa Zaleska, and Halina Matejczuk; Halina Matejczuk „Bylam konsulem PRL”, Fundacja Konstantego Ostrowskiego, 2015, Bialystok, (« I was Consul in Polish People’s Republic »)

The family

Mrs Christine Hawkins Assange did not let me the chance to provide my assistance because my calls, tweets and messages have gone unanswered; I have no aim to overwhelm her but on the contrary to support her morally by testifying that the life of her son, a political prisoner, is close to our hearts, we citizens of Europe. I understand that she is exhausted by ten years’ imprisonment and a sterile defence while her son’s situation is constantly deteriorating. It sounds natural to me that she has stopped sending tweets, or even that she would not travel to Europe to join the citizens’ committees trying to open the prison doors and shouting out the scandal of the detention of her dying son. I have learned of her as a victim of domestic violence by a man who was a member of an extremely dangerous cult, as Julian Assange pointed out in his autobiographical texts [1]. I therefore understand her difficulty to face this harsh battle against a warlike and imperialist political system among which the self-focused networking ramifications effectively suggest the organization of a sect.

The CIA, MI5 and MI6, the Swedish SAPO, the German BND and their obsessional attempts  to trap her child, torture him, experiment on him, must traumatise her to the utmost extent, reminding her of what Anne Hamilton Byrne’s cult was doing to the children she was taking from Australian single mothers in the early 1960s up to the year 1987, when the « Lebensborn » children camp was dismantled[2]. I sympathize because Christine Ann Hawkins probably suffered a lot trying to protect her eldest son and her second son conceived with Leif Meynel, a Family Cult’s member. Her never-ending escaping life evokes a terrifying impression of totalitarian surveillance, much more terrible than my life as a child of communist diplomats constantly monitored and obstructed by the secret services of Polish People’s Republic and Soviet Union in the 1980s, during the intense period of the finishing Cold War. I have a certain lucidity or paranoia related to my origins, but at least I know that the People’s Republic believed it was fair to protect its elites offspring from the hostile powers attempts to purchase and abuse them.

However, Assange mother’s absence prevents our action from being effective because she is alone representing the family whom Julian Assange presented as close to him in the film « Risk », the only one appearing in the reports of Russia Today in 2012 [3]. Moreover, the absence of Christine Assange is not entirely compensated by John Shipton’s activism. This man presents himself as Julian Assange’s biological father who managed to visit him twice in Belmarsh, in early June and early August 2019. Thus, hundreds of defence committee activists, in the absence of any communication from lawyers, remain suspended to the alarming but succinct statements of this single interlocutor. Where is Julian Assange? In Belmarsh in a cell or in the medical district? Perhaps he is in a special area in the prison, a terrorist isolation cell, a « very dark place » (as he recently wrote in a letter to us) « a dark place » evoking the secret CIA prisons in the Eastern countries which existence have been proven? Is he alive, and if so, what is his exact state of health? Is he able to coordinate his defence and political support or is he dying? John Shipton was never clear on the date and duration of the interviews, on the exact place where he would have seen Julian Assange, on the personal or political nature of their exchanges, on Julian Assange’s ability to express himself, on his ability to live on a daily basis (getting up, walking, eating, thinking and speaking…), the video fled by a fellow inmate in June having never been dated or authenticated or explained by Shipton, Mrs Assange or the lawyers. Experienced French activists who have spent their lives trying to get Nelson Mandela out of prison and who fight daily for the rights of Palestinian political prisoners are unsatisfied regarding the trustfulness of the information provided by John Shipton. A political prisoner always needs to talk, to send a message to the outside world to continue his fight, his health condition is a battle issue. If Julian Assange remains silent, is it due to his declining health ? So why not go immediately to the obvious conclusion, the necessity to launch legal procedure for requesting an exemption from punishment on health grounds? Nothing happening in prison can be really hidden, even in a high-security prison, as told me Mateusz Piskorski, a Polish sovereignist political activist who has just spent three years in arbitrary detention for « pro-Russian espionage ». It is surprising and frightening that no information or message from Julian Assange has yet been reported by the families of the other prisoners of Belmarsh.

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easy to apply for a visit on the Belmarsh prison website

John Shipton appeared late in Julian Assange’s surroundings in 2013 while he was locked up in the Ecuadorian premises. Assange says in his writings and interviews that he met his biological father when he was 25 years old and never explained the nature of their relationship. What an outside observer may learn is that Shipton appears publicly as a leading member of the Wikileaks Party and leads his son in an election campaign for the Australian Senate elections [4]. Julian Assange’s notoriety is thus combined with John Shipton’s long-standing political connections in the Australian Peace Movement or within the Socialist Equality Party, a Trotskyist party currently a pillar of the Fourth International and an active participant in support committees [5].

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Cancellation of Julian Assange’s visit that I booked: Belmarsh’s document explains that the DATES and times are not AVAILABLE. It does not say that Julian Assange refuses to see me, nor that visits are impossible, nor that I am not on the visitors’ list. The sybilline answer will be repeated each time we make requests that are first accepted and then refused.

However, the testimony of Daniel Mathews, a Julian Assange’s student friend who finally leaved party, depicts a Julian Assange who does not lead the Wikileaks Party and barely participates in the virtual meetings [6]. Naturally, any political refugee who has left his country for more than 5 years knows that it is difficult to regain a foothold in a society that is evolving and escaping him. But Julian Assange seems quite alone, and far more focused on finding ways to rescue Edward Snowden than on political calculations necessary to build electoral coalitions among tiny opposition parties in an Australia he left 14 years ago and never wanted to return to.

All these reasons and certainly others lead to the failure of the Wikileaks Party, which scored 0.66% votes in December 2014. But if Julian Assange never mentions those electoral struggles afterwards, John Shipton still manages a structure by which he ensures a certain notoriety. Politically, his visit to Syrian President Bashar Al-Assad in December 2013 [7](25) exposed him to media attacks, while tabloids were being glossing over his personal fortune and the sale of his architect’s house located in a chic suburb of Sydney for more than 1.7 million dollars [8]. Recently John Shipton introduced another person to witness Julian Assange’s worrying health deterioration: Gabriel Shipton, film producer and son of John Shipton and Catherine Ann Barber Shipton. This young man introduced himself on September 2 as Julian Assange’s half-brother who had not « seen him for years » and who « may have seen him for the last time » [9](27). Although biological ties are still important in our permissive and liberal Western society, the British prison service does not necessarily favour the « biological family » in granting access rights. The « Guide for the use of family and friends of prisoners », to be downloaded from the prison website [10] and the documents published by the Consulate, for example Polish ones [11], for the benefit of relatives Polish citizens’ relatives serving sentences in Great Britain, rather prove that prisoners choose the relatives regardless from their biological family ties. Moreover, in the case of Julian Assange, it would have been necessary to prove, in the absence of a social and administrative link between John Shipton and Julian Assange, these links by a DNA test! This explains why it is very likely that in the eyes of the prison administration Mr Shipton has as much right to visit the prisoner referenced A9379AY as Mrs K. or any other activist from a support committee. Did Julian Assange choose Gabriel Shipton, whom he has not seen in years, conscientiously and voluntarily to exercise his right of access and bring political messages out to the outside world?

Beyond the thorny issue of biological paternity, if I were imprisoned for my political activities, and this can still happen to me, it would embarrass me to see my father’s mistress’ son or daughter landing onto my cell first and foremost under the pretext of common paternal genes. I would ask strong and experienced personal friends to come and carry my messages to the world and to put in place together the strategy to win the battle. But does Julian Assange, whose many personal rights have been violated, still have a choice? Is he just able to willingly fill in an administrative document? All these uncertainties generate anxiety, especially since in the event of death, Gabriel and John Shipton would then identify the body and their announcement would result in a final verdict.

Create a coordination of citizen movements

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Poster of Aymeric Monville’s book and petition for the release of Julian Assange at the Fête de l’Humanité in September 2019

In this context of harsh seclusion, only one person stands out: John Pilger, a well-known leftist journalist and anti-imperialist activist who has known Julian Assange since 2011 and is trusted by a majority of left-wing political activists. However, since Pilger is 80 years old, it is difficult to ask him to lead such a battle. We sincerely wish to help him in this task and we think that a European coordination meeting of Julian Assange’s Defence Committees is necessary and feasible. The meeting could take place in London or Berlin. My experience as an organiser of Social Forums and other European meetings makes me a potential co-organizor of this meeting that could occur on the beginning of October 2019.

I would therefore like to contact Mr. John Pilger as soon as possible. No doubt that he will appreciate the dynamism, experience and radical nature of the social movements that form the heart of Julian Assange’s Support Committees, among which the one I belong to, namely the WikiJustice Human Rights Association, almost as old as the Yellow Vests movement.

(20+) WikiJustice Julian Assange | Facebook

All internet references counter-checked on 20 September 2019.

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[1] https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/features/julian-assange-we-just-kept-moving-2359423.html

[2] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Family_(Australian_New_Age_group)

http://rescuethefamily.com/

https://en.wikipedia.org/wiki/Sarah_Moore_(The_Family)

https://www.theage.com.au/national/victoria/i-m-still-alive-cult-survivor-speaks-about-life-beyond-anne-hamilton-byrne-20190614-p51xx5.html

[3] https://www.youtube.com/watch?v=u68nLqjm9TM&t=1520s

https://www.rt.com/news/christine-assange-interview-julian-659/

[4] https://www.abc.net.au/news/2013-10-28/wikileaks-party-members-prepare-for-election-campaign/5050316

https://infogalactic.com/info/The_Wikileaks_Party

[5] https://socialequality.com/

https://www.wsws.org/fr/articles/2019/06/28/sydn-j28.html

[6] https://www.danielmathews.info/2013/08/21/statement-of-resignation-from-wikileaks-party-national-council/

[7] https://www.theguardian.com/world/2014/apr/04/wikileaks-party-returns-to-syria-in-mission-to-help-ordinary-people

[8] https://www.dailymail.co.uk/news/article-2981095/As-Wikileaks-founder-Julian-Assange-seeking-refuge-Ecuador-father-selling-home-1milion.html

https://www.dailymail.co.uk/news/article-3021390/Julian-Assange-s-father-sells-quirky-Sydney-home-1-42million.html

https://www.dailytelegraph.com.au/realestate/news/sydney-nsw/the-home-of-julian-assanges-father-fails-to-sell-at-auction/news-story/86d2c63a0780436b62fc50a490efa154

[9] https://www.rt.com/news/467835-assange-brother-prison-hell/

[10] https://www.justice.gov.uk/contacts/prison-finder/belmarsh/visiting-information

https://www.prisonadvice.org.uk/hmp-belmarsh

[11] https://manchester.msz.gov.pl/resource/5add3b87-a90b-48cb-8a3a-01fd69721ce4:JCR

Faire la lumière pour gagner la bataille : Qui sont les proches de Julian Assange ?

Monika Karbowska – août 2019

L’été est fini et avec lui le silence assourdissant autour du prisonnier politique le plus emblématique d’Europe s’estompe un peu. Un bruit médiatique fait de concerts, rallyes, visuels « je suis Assange » de triste mémoire des attentats de 2015-2016 monte doucement. Sortir Julian Assange de prison le plus vite possible, le protéger et le conduire en lieu sûr devrait être l’objectif de tous militants pour les droits humains. En réfléchissant à la stratégie la plus rapide et la plus efficace, je suis tombée sur un de mes documents « mapping » du temps de la répression que j’ai traversée moi-même en tant que militante syndicale européenne.

Qui sont mes vrais amis ?

J’avais dénoncé en 2007-2009 avec des amies syndicalistes grecques, polonaises et bulgares l’exploitation des migrants est-européens, travailleurs détachés esclaves d’agences de vente de main d’œuvre à 400-600 euros pour 15 à 18 heures de travail par jour sur les sites touristiques grecs. Nous avions lancé une campagne pour les droits de ces travailleurs migrants européens et imprimé un tract multilingue. Mon article sur le sujet, signé de mon nom, fut publié dans la presse de gauche grecque et polonaise et sur les sites altermondialistes français et allemands[1]. Mal m’en a prit. Alors que mon amie la syndicaliste bulgare Konstantina Kouneva était vitriolée dans une rue d’Athènes en décembre 2008, en aout 2009 je fuis enlevée la nuit par la police grecque de mon domicile sur l’ile touristique ou je travaillais et accusée par deux accusateurs complices de vol avec effraction sur un scénario aussi rocambolesque que celui qui fut écrit par la militante social-démocrate suédoise et officière de police pour poursuivre Julian Assange pour viol. Lire la production romanesco-policière d’Irmeli Krans[2] m’a fait irrésistiblement penser à ma propre affaire, par le choix des protagonistes et la sexualisation insidieuse de la situation destinée à me faire taire par le biais de la honte. J’ai été ainsi poursuivie pendant 5 ans pour cette chose que je n’avais pas commise et menacée dans une procédure ubuesque d’être livrée à la police grecque par un mandat d’arrêt européen suite à un procès truqué ou juges, avocats, procureurs, policiers et patronat local faisaient partie de la même famille. Lorsque j’ai pu organiser la défense efficace qui m’a fait gagner, j’utilisais donc ce document de mapping intitulé « Qui sont mes vrais amis dans cette affaire ».  Sur la feuille de papier à côté de moi se trouvait ma mère, à gauche et à droite quelques amis personnels de différents pays, en bas les actions à mener et les financeurs de celles-ci. Mes avocats, mes médecins et mes soutiens moraux et politiques étaient indiqués tout autour.

Le jugement du tribunal de Naxos m’innocentant dans la cabale répressive contre moi

Je doute que le pauvre Julian Assange soit en état d’écrire un document semblable pour lui-même alors que ce genre d’examen est absolument nécessaire quand tu es un dissident pourchassé par le système capitaliste et que tu veux sauver ta peau. Tant pis si ta feuille est clairsemée, ce qui compte est la fidélité et la solidité des vrais soutiens. Il se peut même que plus tu t’approches du but de ta libération, plus tu as éliminé les gêneurs qui te font perdre une énergie précieuse et accaparent ton temps dans un storytelling stérile. Tu ne peux plus te permettre cela, il y va de ta vie, désormais. J’ai donc réfléchi à comment Julian Assange pouvait répondre à cette question, « qui sont mes vrais proches ». Et comme une association de défense des droits humains comme Wikijustice a pour vocation de protéger les droits de ceux qui sont trop faibles pour se défendre eux même, je vais tenter d’aider Julian Assange, par-delà les murs du trou noir ou il se trouve, à démêler les vrais des faux.

Tract syndical pour lequel j’ai été poursuivie en Grèce

Plus je me plongeais dans les documents multiples qui jalonnent la « saga » européenne de Julian Assange depuis dix ans, plus je découvrais que le storytelling officiel colporté par les médias et les blogs recouvrait des réalités très différentes. J’ai dû donc ajuster mon mapping à une situation changeante. J’éliminais tout de suite les personnes qui furent les plus proches de Julian mais qui ont disparu, sont injoignables et en tout état de cause ne le défendent pas : Sarah Harrison que même mes amis de la gauche berlinoise ayant pignon sur rue n’ont pas pu retrouver, Jacob Appelbaum, le véritable héros du film « Risk » et génial concepteur du moteur de recherche Tor, qui ne communique plus depuis 3 ans, depuis qu’il a été forcé de quitter le projet Tor. Je ne compte pas Madame Renata Avila parce qu’il est vrai qu’en tant qu’Européenne de l’Est dont le pays a été profondément détruit et « remastérisé » par les organisations de Soros, je ne peux faire confiance à quelqu’un qui est salarié dans une association financée par le même.

Table syndicale au restaurant Chez Thomas à Santorin en été 2007

[1] http://amitie-entre-les-peuples.org/Travail-capitalisme-et-migration

https://wolnemedia.net/wyzysk-pod-akropolem/

file:///C:/Users/Ikaria/Documents/Documents/Monika/Politique/Europe/Οι%20σκλάβοι%20του%20Αιγαίου.htm

https://de.indymedia.org/2007/06/183992.shtml

[2] http://www.nnn.se/nordic/assange/docs/protocol.pdf

Le « Director »

De toute façon j’ai compris que ces anciens proches ne figureraient pas au centre du tableau de la « famille de cœur » du prisonnier politique Julian Assange. Au centre trônerait le « Director » comme le nomme certains médias lors de son décès en 2016[1], celui qui est associé avec Kristinn Hrafnsson à la direction de l’organisation financière probable de Wikileaks, Sunshine Press Production, société de droit islandaise crée le 8 octobre 2010[2] au moment ou Julian Assange est accaparé par les accusations suédoises : Gavin MacFadyen. Ce dernier est tellement proche de Julian Assange depuis au moins son arrivée en Europe en 2009, que certains le présentent comme le véritable fondateur de Wikileaks en 2006, le mentor de Julian Assange, son seul et meilleur ami. Il faut dire que les quelques photos sur lesquels ils figurent ensemble montrent une certaine tendresse[3], sentiment renforcé par le fait que Julian Assange lui rend hommage à son décès par un message twitter original du fond de son ambassade prison, alors qu’il ne communique rien sur le décès de son grand-père maternel Warren Alfred Hawkins ou de son père social, Brett Assange en 2012[4].

Le rôle de Gavin MacFadyen dans la saga Wikileaks et dans le sort personnel de Julian Assange doit être vu comme central et historique. Militant soixante-huitard de la 4ème Internationale trotskiste, du Socialist Workers Party, réalisateur, journaliste, MacFadyen a probablement mis ses réseaux politique d’extrême gauche à la disposition de son fils spirituel car Wikileaks devait être un prolongement, un aboutissement du Centre du Journalisme d’Investigation crée en 2003 au plus fort de la guerre de Bush et Blair contre l’Irak[5]. Le Centre pourvoit ainsi Julian Assange en collaborateurs proches (Sarah Harrison, Renata Avila, Joseph Farrell) pour la mise en forme des grandes révélations de 2010 : Afghan et Irak logs, télégrammes diplomatiques américains. MacFadyen crée un comité qui récolte des fonds pour la défense de Julian Assange et probablement gère cet argent. Peut-être que c’est ce « legal defence fond », aujourd’hui dirigé par Susan Benn, la veuve de MacFadyen, qui a choisi la Doughty Street Chambers et suggéré les G. Robertson et J. Robinson comme avocats de Julian Assange[6].

Julian Assange et Gavin MacFadyen en décembre 2011

Certes, je n’ai aucun souvenir de l’action de CIJ alors qu’au plus fort de la résistance européenne contre la mondialisation et l’impérialisme des dizaines de milliers de militants politiques de gauche débattaient dans les centres culturels et les squats lors du Forum Social Européen de Londres en octobre 2004. Les jeunes et bouillonnant militants britanniques du mouvement Agir Contre la guerre « Stop the War » ont réussi à rassembler 100 000 personnes pour la grande manif finale finissant à Trafalgar Square le 18 octobre 2004. De mon point de vue de militante européenne engagée, Wikileaks fut en 2010 l’aboutissement et non le point de départ des luttes contre l’invasion guerrière états-unienne en Irak[7].

La place de MacFadyen est vide sur la « carte du réseau de résistance» car le père spirituel (appelé aussi « maître » per certaines sources) de Julian Assange décède d’un cancer en 2016. J’hésite à placer Madame Susan Benn parmi les amis proches de Julian Assange non seulement à cause de l’absence de la moindre preuve de cette proximité, mais aussi parce que l’action des avocats cornaqués et payés ( ?) par son fond de soutien ne me semble pas efficace et pertinente. Mon affaire grecque a duré 5 ans et tant que je payais des avocats politiquement douteux je perdais mes procès les uns après les autres et je perdais la visibilité de la stratégie nécessaire pour gagner. Dans le droit européen, en tant qu’accusé je suis responsable de ma propre défense, de ma liberté et de mon honneur. C’est pour cela que l’accès à mon dossier et la traduction des pièces dans la langue que je comprends le mieux est mon droit absolu. Parce qu’avant tout je suis une citoyen.ne dotée de droits inaliénables et les avocats ne peuvent se substituer à mes droits. Ils ne sont qu’une aide que je peux changer à tout moment une fois que je les ai payés sur présentation de facture légales ou sur la base d’une aide juridique que me procure mon pays de résidence.


[1]https://www.youtube.com/watch?v=J33qDyAkkk4

https://www.theguardian.com/media/2016/nov/06/gavin-macfadyen-obituary

https://www.muckrock.com/news/archives/2017/apr/24/fbis-long-obsession-gavin-macfadyen/

https://www.thetimes.co.uk/article/gavin-macfadyen-5sm355v99

[2] https://fr.scribd.com/document/341479410/Sunshine-Press-Productions-Ehf-private-limited-company-aka-Wikileaks

[3] https://www.nytimes.com/2016/10/28/business/media/gavin-macfadyen-dies-wikileaks.html

[4] https://www.northernstar.com.au/news/julian-assanges-grandfather-dies-in-victoria/1572359/

https://twitter.com/wikileaks/status/790278989596295170/photo/1

[5] https://www.opendemocracy.net/en/shine-a-light/gavin-macfadyen-1940-2016-why-investigative-journalism-matte/

[6] https://www.bbc.com/news/uk-18648922

https://www.gettyimages.co.nz/detail/news-photo/susan-benn-representative-of-the-julian-assange-defence-news-photo/147408599?adppopup=true

[7] https://www.theguardian.com/politics/2004/oct/18/eu.world1

https://www.indymedia.org.uk/en/actions/2004/esf

Qui profite de l’argent de Wikileaks ?

De nombreux articles ont démontré l’inanité depuis des années de la stratégie de Jennifer Robinson qui n’a entrepris depuis avril 2019 aucune action pour faire libérer Julian Assange en raison de sa mauvaise santé et s’est abstenue de déposer le recours en appel de la détention pour violation de la liberté sous caution. [1] Je peux d’autant moins lui faire confiance en tant que citoyenne européenne et militante souverainiste communiste polonaise que Jennifer Robinson a passé tout l’été à soutenir activement le séparatisme d’une organisation de la région indonésienne de Papouasie Occidentale, contribuant ainsi aux divisions et tensions à l’intérieur de l’Etat d’Indonésie, au moment ou celui-ci tente de protéger ses ressources naturelles en les nationalisant[2]. Dans ces écrits et ses discours Julian Assange n’a JAMAIS promu l’immixtion impérialiste dans les conflits d’autres peuples et Etats, il n’a jamais soutenu les révolutions de couleur visant à des « regime change » au profit de forces politiques pro-occidentales. Il ne me semble pas exagéré de demander que l’avocate d’un prisonnier politique devrait aussi partager un minimum les valeurs que celui-ci représente[3].

Concernant les financements de Wikileaks, de nombreuses zones d’ombres demeurent sur les financeurs comme sur les récipiendaires des fonds et ce n’est pas nouveau. La Fondation Wau Holland de droit allemand qui récolte les fonds, le rôle de l’entreprise Sunshine Press Production islandaise de même que la structure juridique de Wikileaks méritent plusieurs analyses[4]. Mais ce qui compte c’est l’homme Assange dont on s’aperçoit aujourd’hui qu’il n’a jamais profité de la manne financière de son organisation, qu’elle soit sous forme de bitcoin mythiques ou d’un vérifiable bilan financier d’une entreprise avec siège en Europe. Cet état de fait grève lourdement sa situation concrète de prisonnier aujourd’hui. Déjà en août 2010 Julian Assange se trouve démuni sans argent en Suède, à la merci d’âmes charitables pour son appartement, sa nourriture (sic) : – et ses crédits téléphoniques alors qu’il est déjà poursuivi par les services secrets américains et que l’armada judiciaire européenne se met en route pour l’immobiliser et l’extrader aux Etats Unis[5].

Question de migrante et militante prolétaire : pourquoi personne de Wikileaks, du CIJ, de sa famille ne lui a envoyé dans les deux heures qui suivirent le blocage de son compte un mandat Western Union ? En décembre 2010 la justice britannique considère l’homme Assange comme un indigent, car il n’a ni adresse, ni appartement, ni biens, ni rien. C’est pour cela qu’elle lui refuse la libération sous caution, puis une fois la caution exorbitante payée par la gauche socio-démocrate riche, le cloître dans la maison d’un homme qui se porte garant de la bonne conduite du prisonnier, le lie au lieu par un bracelet électronique contrôlé nuit et jour, lui impose un couvre-feu de nuit et l’oblige à pointer quotidiennement à la police locale. Depuis 9 ans, l’homme Julian Assange est dépendant des personnes de son entourage pour les actes les plus quotidiens de sa vie. Au passage, quel crédit accorder à tous ce storytelling foisonnant sur internet sur l’homme Assange dirigeant son organisation comme un chef impitoyable, licenciant son collègue Daniel Domscheit Berg ou utilisant sans vergogne les compétences informatiques de mineurs de 17 ans qu’il lâche lorsque la CIA s’y intéresse[6],  alors que nous venons de comprendre que c’est Gavin MacFadyen qui est aux commandes de Wikileaks -avec Kristin Hrafnsonn présent en arrière-plan – et que Julian Assange n’a qu’un poste honorifique dans l’organigramme, tel un stagiaire de luxe dans un projet associatif typique de la décennie des ONG altermondialistes?

Kristinn Hrafnsson, Gavin MacFadyen, and Julien Assange (left to right) of WikiLeaks, before a Media press conference at a south London Hotel, where they talked about the Iraq body count, this morning. (Photo by John Stillwell/PA Images via Getty Images) – les propriétaires de Sunshin Press Production , Hrafnsson, MacFadyen, Assange

En effet, en tant que Français, incorrigibles dans la défense des conquis sociaux, on ne peut s’empêcher de s’interroger : Julian Assange a-t-il un contrat de travail avec l’organisation Wikileaks, une sécurité sociale, des cotisations retraite ? Ces questions sont d’importance lorsqu’on subit la répression capitaliste qui vous traite différemment si vous êtes un bénévole sans revenu ou un salarié inséré et payant des impôts. J’oubliais le détail qui est primordial pour les migrants hors Union Européenne : lorsque vous travaillez, vous possédez une carte de séjour mentionnant votre adresse et votre profession. Si Julian Assange avait une carte de séjour portant la mention « journaliste », personne, jamais, n’aurait pu lui contester cette qualité. Mais il n’a pas de carte de résident au Royaume-Uni, son adresse est probablement celle d’une poste restante en Australie et la Suède lui refuse la carte de travail qu’il demande alors qu’il séjourne dans l’appartement de l’accusatrice Anna Ardin. Dans le chapitre finances, personne de proche ne semble se soucier du statut social, des cotisations maladie ou retraites de Julian Assange qui, après tout, est un étranger sur le sol européen et aurait évité bien des souffrances si une association d’aide aux salariés migrants l’avait judicieusement conseillé.

Des années plus tard le problème ressurgira lorsque Julian Assange aura épuisé ses ressources physiques et mentales, enfermé dans les locaux de la mission diplomatique équatorienne. Le rapport médical de 2015 établi par trois médecins londoniens mandatés par l’Etat de l’Equateur suggère que l’impossibilité de le soigner dans les locaux de la mission est lié, outre à la question sécuritaire, à la problématique de « qui paye » ?[7] Julian Assange apparaît alors comme quelqu’un dont la mission diplomatique paye les frais de vie, mais il n’a toujours aucun contrat de travail ni aucune sécurité sociale, qu’elle soit britannique, équatorienne ou une autre sous statut de travailleur détaché ! J’ai été choquée découvrant cela, moi qui ai 30 ans au compteur de militantisme social auprès de migrants à qui j’ai passé des années de bénévolat à expliquer la nécessité de régulariser leur situation avec un contrat de travail ! En 2015 Julian Assange a 44 ans, il est peut-être fatigué de cette vie de sans-papier alors que diverses maladies commencent à le miner. Aujourd’hui dans la seule lettre un peu détaillée qui nous soit parvenue en juin dernier il se plaint du prix des communications téléphoniques en prison. En prison tout s’achète. Si tu ne peux pas acheter, c’est que toi et tes proches vous n’avez pas d’argent. Prolétaire précaire depuis trois décennies, je ne peux rester insensible face à cet appel au secours.

Gavin MacFadyen le maître de Wikileaks et co-gérant de Sunshine Press Production et du Center for Investigative Journalism CIJ

[1] https://blogs.mediapart.fr/edition/liberez-assange-ethiques-et-medias/article/220819/les-avocats-fantomes-de-julian-assange

[2] https://www.insideindonesia.org/resource-nationalism-as-imperialism-3

[3] https://twitter.com/suigenerisjen

[4] https://fr.scribd.com/document/341479410/Sunshine-Press-Productions-Ehf-private-limited-company-aka-Wikileaks

Wikileaks en tant que projet de la Fondation allemande Wau Holland – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[5] Déposition de Julian Assange du 2016 contre l’accusation de Sofia Wilem

https://www.les-crises.fr/accusations-suedoises-deposition-de-julian-assange-14-15-novembre-2016-texte-complet/

[6] https://www.wired.com/2010/09/wikileaks-revolt/

https://www.wired.com/2013/06/wikileaks-mole/

[7] « One of Mr. Assange’s colleagues commented that there had been many difficulties in finding medjcal practitioners who were willing to examine Mr. Assange in the Embassy. The reasons givert were uncertainly over whether medical insurance would cover the Embassy {a foreign jurisdiction )»’-  dossier médical du 11 décembre 2015 après la visite deux trois médecins mandatés par l’Ambassade de l’Equateur.

https://file.wikileaks.org/file/cms/Psychosocial%20Medical%20Report%20December%202015.pdf

https://www.rt.com/news/359425-assange-mental-physical-health/

Le terrible chapitre londono- équatorien

Le chapitre de l’ambassade équatorienne mérite une place spéciale pleine d’interrogations dans mon « mapping de résistance ». Il est factuellement faux de dire qu’il est impossible de soigner une personne sur le territoire d’une ambassade. L’ambassade, tout comme la résidence de l’ambassadeur, les locaux consulaires et les appartements des membres de la mission et de leurs familles sont inviolables et jouissent de l’immunité diplomatique. L’inviolabilité du lieu signifie que l’Etat de résidence ne peut pénétrer dans les locaux que avec l’accord du chef de la mission, c’est-à-dire avec l’accord du gouvernement de celui-ci. L’inviolabilité der la personne détendeur du passeport diplomatique signifie qu’elle ne peut être arrêtée et détenue ni poursuivie par un juge car il s’agit d’une « immunité absolue » selon la Convention de Vienne, ou plutôt l’usage qui est fait de cette Convention dans la pratique des relations diplomatiques depuis 1961 [1].

Quiconque a vécu en tant que membre d’une famille de diplomate, comme moi-même j’y ai passé ma jeunesse, sait combien il est difficile de punir les violences intrafamiliales dans ce genre de système car la protection des mineurs du pays d’accueil ne peut agir et celle du pays d’origine est loin. Cela veut dire donc que l’Etat est souverain en toutes choses dans sa mission diplomatique. Il peut choisir et accréditer des médecins de l’extérieur, les faire venir du pays, les salarier. Pour la petite histoire, la République de Pologne possède, héritage de la bonne gestion communiste, un cabinet médical dans son ambassade parisienne, ainsi qu’un excellent médecin appointé qui soigne environ 150 personnes de la mission, un cabinet dentaire équipé ou un dentiste officiait en permanence du temps de la Pologne Populaire… La Pologne est un petit pays, mais nul doute que la Russie et les Etats Unis possèdent des hôpitaux de campagne entiers dans leurs principaux locaux[2]. L’Equateur n’est pas un pays riche mais je refuse de croire qu’il était impossible d’installer un équipement mobile de médecine dentaire dont se servent les organisations humanitaires ou de faire à Julian Assange une radio de son épaule par le même procédé. Si cela n’a pas été possible c’est que le problème était ailleurs.

De même, l’Etat peut agrandir les locaux de sa mission. Acheter une maison entière dans laquelle le « prisonnier » aurait été plus à l’aise, racheter l’immeuble, le couloir, l’escalier, le palier, accéder par la propriété à la sortie de secours que l’immeuble comportait par la force des choses… Et si la Grande Bretagne était déterminée à piétiner 500 ans de tradition de réciprocité diplomatique et détruire la Convention de Vienne, il était envisageable politiquement de rompre les relations avec ce pays, saisir le Conseil de Sécurité de l’ONU, l’Assemblée Générale de l’ONU, rameuter les pays amis des BRICS très soucieux de respect de la souveraineté de l’Etat et de droit international… Pour Julian Assange le chapitre Equateur est clos et cette expérience a été dévastatrice pour sa santé et sa situation personnelle. Je pense que « la carte des amis proches » peut difficilement comporter des personnes liées à cette période de sa vie.

La carte des proches apparaît donc terriblement vide et Julian Assange profondément seul. Nous devons alors nous pencher sur sa famille. Dans mon cas personnel, ma mère figurait juste à côté de moi en tant que personne indispensable. Agée de 70 ans, ne soutenant pas mes combats, elle a néanmoins rassemblé toutes les ressources matérielles possibles pour payer les frais de la répression que j’ai subie, et régulièrement je lui confessais honteuse et terriblement reconnaissante, l’avancement de mon dossier et les actions entreprises par mes amis politiques pour me sortir de cette cabale mortelle. Aujourd’hui ma mère est amie avec une des militantes clé de mon sauvetage.


[1]https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19610070/index.html

https://www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1961_num_7_1_1076

file:///C:/Users/Ikaria/AppData/Local/Packages/Microsoft.MicrosoftEdge_8wekyb3d8bbwe/TempState/Downloads/RODELYS_Elza%20(1).pdf

[2] Entretiens avec Adam Karbowski (ancien Consul de Pologne), Ewa Zaleska, et Halina Matejczuk; Halina Matejczuk „Bylam konsulem PRL”, Fundacja Konstantego Ostrowskiego, 2015, Bialystok , « J’ai été consul de la Pologne Populaire ».

La famille

Je n’ai pas pu connaitre Madame Christine Hawkins Assange car mes appels, twitts et messages sont restés sans réponse. Je ne veux surtout pas l’accabler mais au contraire lui soutenir le moral en montrant que la vie de son fils prisonnier politique nous tient à cœur, nous citoyens de l’Europe. Je comprends qu’elle soit épuisée par dix ans d’emprisonnement et d’une défense stérile alors que la situation de son fils se dégrade constamment Je comprends même qu’elle ait cessé de twitter et qu’elle ne soit pas venue en Europe joindre ses forces à celle des comités citoyens pour forcer la porte de la prison et faire connaitre urbi et orbi le scandale de la détention de son fils mourant. J’ai pris connaissance de son passé de femme victime de violences conjugales de la part d’un homme membre d’une secte extrêmement dangereuse, comme Julian Assange l’a précisé dans ses textes autobiographiques[1]. Je comprends donc qu’elle soit trop fragile pour cette bataille contre un système politique mondial guerrier et impérialiste dont le fonctionnement en ramifications de réseaux d’intérêts fait effectivement penser à l’organisation d’une une secte. La CIA, MI5 et 6, la SAPO suédoise, le BND allemand avec leur obsession de capturer son enfant, de le torturer, de se livrer à des expériences sur lui doivent la traumatiser au plus haut point lui rappelant ce que la secte d’Anne Hamilton Byrne faisait subir aux enfants qu’elle enlevait aux mères célibataires australiennes du début des années 60 jusqu’à 1987, date du démantèlement du « Lebensborn » d’enfants[2].

Je compatis car Christine Ann Hawkins a probablement beaucoup souffert en tentant de protéger son fils ainé et son deuxième fils né de Leif Meynel, membre de la secte. De cette vie de fuite se dégage une impression terrifiante de surveillance totalitaire, bien plus terrible que ma vie d’enfant de diplomates communistes constamment surveillée et entravée par les services secrets de la Pologne populaire et de l’Union soviétique dans les années 80, au plus fort de la phase finale de la guerre froide. J’ai une certaine lucidité ou paranoïa liée à mes origines, mais au moins je sais que l’Etat populaire croyait bien faire en protégeant les rejetons de son élite des tentatives d’achat et d’abus de la part de puissances hostiles.

Cependant son absence empêche notre action d’être efficace car elle est la seule famille connue de Julian Assange que lui-même a présenté comme proche de lui dans le film « Risk » et qui apparaît dans les reportages de Russia Today en 2012[3]. De plus, l’absence de Madame Christine Assange n’est pas tout à fait compensée par l’activisme de John Shipton. Cet homme se présente comme le père biologique de Julian Assange ayant réussi à lui rendre visite deux fois à Belmarsh, début juin et début août dernier. Ainsi, des centaines de militants des comités de défense, en l’absence de toute communication de la part des avocats, restent suspendus aux déclarations alarmantes mais succinctes de cet unique interlocuteur. Où est Julian Assange ? A Belmarsh dans une cellule ou dans le quartier médical ? Peut-être est-il dans un endroit spécial de la prison, une cellule d’isolement pour terroristes, un « dark place » (comme il l’écrivait récemment dans une lettre qui nous a été communiquée) « un lieu sombre » comme l’ont été les prisons secrètes de la CIA dans les pays de l’Est ? Est-il vivant, si oui, quel est son état de santé exact ? Est il capable de coordonner sa défense et ses soutiens politiques ou est-il mourant ?

John Shipton n’a jamais été clair sur la date et la durée des entretiens, sur le lieu exact où il aurait vu Julian Assange, sur la nature personnelle ou politique de leurs échanges, sur la capacité même de Julian Assange de s’exprimer, sur sa capacité à vivre au quotidien (se lever, marcher, manger, penser et parler…), la video fuitée par un codétenu en juin n’ayant jamais été ni datée ni authentifiée ni expliquée ni par Shipton, ni Madame Assange ni par les avocats. Les militants français expérimentés qui ont passé leur vie à tenter de sortir Nelson Mandela de prison et qui luttent au quotidien pour les droits des prisonniers politiques palestiniens restent sur leur faim concernant la fiabilité des informations fournies par John Shipton. Un prisonnier politique veut toujours parler, faire passer un message à l’extérieur pour continuer son combat, sa santé même est un enjeu de combat. Si Julian Assange ne dit rien c’est que peut-être que sa santé est trop altérée pour parler ? Alors pourquoi le cacher et ne pas lancer immédiatement la procédure de demande de dispense de peine pour raisons de santé ? Tout se sait en prison, même dans une prison de haute sécurité comme me disait Mateusz Piskorski, militant politique souverainiste polonais qui vient de passer trois ans en détention arbitraire pour « espionnage pro russe ». Il est étonnant et effrayant qu’aucune information ni message de Julian Assange n’aient été rapportés par les familles des codétenus de Belmarsh, prison tout à fait classique du système capitaliste néolibéral britannique.

demande de visite facile à faire sur le site de la prison Belmarsh
Refus de visite de Julian Assange que j’avais demandée: le document de Belmarsh explique que les DATES et horaires ne sont pas DISPONIBLES. ll ne dit pas que Julian Assange refuse de me recevoir, ni que les visites sont impossible ni que je ne suis pas sur la liste de visiteurs. La réponse sybilline se répètera chaque fois que nous ferons des demandes d’abord acceptées puis refusées.

John Shipton apparaît tardivement dans l’entourage de Julian Assange, en 2013 lorsque celui-ci est déjà enfermé dans la mission équatorienne. Assange dit dans ses écrits et ses entretiens avoir rencontré ce père biologique à l’âge de 25 ans et n’explique jamais la nature de leur relation. Ce qu’on peut apprendre en tant qu’observateur extérieur est que Shipton apparaît publiquement en tant que membre dirigeant du Wikileaks Party et entraîne son fils dans une campagne électorale pour les élections sénatoriales australiennes[4]. La notoriété personnelle de Julian Assange se conjugue ainsi avec les relations politiques de longue date que John Shipton possède dans le mouvement de la paix australien ou au sein du Socialiste Equality Party, parti trotskiste actuellement pilier de la quatrième Internationale et participant activement aux comités de soutien[5]. Cependant le témoignage de Daniel Mathews, un ami d’études de Julian Assange qui quitte finalement la structure montre un Julian Assange ne dirigeant pas le Wikileaks Party et participant à peine aux réunions virtuelles[6]. Certes, tout réfugié politique qui a quitté son pays plus de 5 ans sait qu’il est difficile de reprendre pied dans une société qui évolue et lui échappe. Mais Julian Assange paraît bien seul et bien plus préoccupé par son travail de sauvetage d’Edward Snowden que par les calculs politiciens nécessaires au montage de coalitions électorales de minuscules partis d’opposition dans une Australie qu’il a quitté depuis 14 ans et où il n’a jamais voulu revenir.

Toutes ces raisons et certainement d’autres mènent à l’échec du Wikileaks Party qui récolte en décembre 2014 0,66% de voix. Mais si Julian Assange ne mentionne plus jamais l’aventure électorale, John Shipton dirige jusqu’à aujourd’hui une structure par laquelle il s’assure d’une certaine notoriété. Politiquement, sa visite au président syrien Bachar Al-Assad en décembre 2013[7] lui vaut des attaques médiatiques alors que les tabloids ne se privent pas de gloser sur sa fortune personnelle et sur la vente de sa maison d’architecte située dans une banlieue chic de Sydney pour plus d’1 million[8] de dollars australiens. Récemment John Shipton a présenté un autre témoin de l’inquiétante dégradation de la santé de Julian Assange : Gabriel Shipton, producteur de films et fils de John Shipton et de Catherine Ann Barber Shipton. Ce jeune homme s’est présenté lui-même le 2 septembre dernier comme le demi-frère de Julian Assange qui ne « l’a pas vu depuis des années » et qui « l’a peut être vu pour la dernière fois ».[9]

Les liens biologiques ont beau avoir toujours leur importance dans notre société occidentale permissive et libérée, l’administration pénitentiaire britannique ne privilégie pas forcément la « famille biologique » dans l’attribution du droit de visite. Le « guide à l’usage de la famille et des amis des prisonniers », à télécharger sur le site de la prison[10] ainsi que les documents qu’édite le consulat, par exemple polonais[11], à l’attention des proches des citoyens polonais purgeant des peines en Grande Bretagne prouvent plutôt que ce sont les prisonniers qui choisissent le nom des proches et qu’il n’y a pas de privilèges accordés aux liens de parenté biologiques. Par ailleurs, dans le cas de Julian Assange, il aurait fallu prouver, en l’absence de lien social et administratif entre John Shipton et Julian Assange ces liens par un test ADN ! Cela explique qu’il est fort probable qu’aux yeux de l’administration de la prison Monsieur Shipton a autant de droit de rendre visite au prisonnier au numéro d’écrou A9379AY que Madame K. ou tout autre militant d’un comité de soutien. Julian Assange a-t-il choisi en toute conscience et de son plein gré Gabriel Shipton qu’il n’a pas vu depuis des années pour exercer son droit de visite et faire sortir des messages politiques à l’extérieur?

Au-delà de la question épineuse de la paternité biologique, si j’étais emprisonnée pour mes activités politiques, et cela peut encore m’arriver, cela me gênerait personnellement de voir le fils ou la fille de la maîtresse de mon père débarquer dans ma cellule en priorité sous prétexte de gènes paternels communs. Je demanderais à des amis personnels solides et éprouvés de venir pour transmettre mes messages au monde et pour mettre en place ensemble la stratégie pour gagner le combat. Mais Julian Assange dont tant de droits personnels ont été violés, a-t-il encore le choix ? Est -il seulement apte à remplir de son plein gré un document administratif de dossier de visite ? Il est très angoissant de ne pas le savoir, d’autant plus qu’en cas de décès se seraient alors Gabriel et John Shipton qui identifieraient le corps et leur annonce serait un verdict sans appel pour tous les militants dévoués de tous les comités de soutien politiques.


[1] https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/features/julian-assange-we-just-kept-moving-2359423.html

[2] https://en.wikipedia.org/wiki/The_Family_(Australian_New_Age_group)

http://rescuethefamily.com/

https://en.wikipedia.org/wiki/Sarah_Moore_(The_Family)

https://www.theage.com.au/national/victoria/i-m-still-alive-cult-survivor-speaks-about-life-beyond-anne-hamilton-byrne-20190614-p51xx5.html

[3] https://www.youtube.com/watch?v=u68nLqjm9TM&t=1520s

https://www.rt.com/news/christine-assange-interview-julian-659/

[4] https://www.abc.net.au/news/2013-10-28/wikileaks-party-members-prepare-for-election-campaign/5050316

https://infogalactic.com/info/The_Wikileaks_Party

[5] https://socialequality.com/

https://www.wsws.org/fr/articles/2019/06/28/sydn-j28.html

[6] https://www.danielmathews.info/2013/08/21/statement-of-resignation-from-wikileaks-party-national-council/

[7] https://www.theguardian.com/world/2014/apr/04/wikileaks-party-returns-to-syria-in-mission-to-help-ordinary-people

[8] https://www.dailymail.co.uk/news/article-2981095/As-Wikileaks-founder-Julian-Assange-seeking-refuge-Ecuador-father-selling-home-1milion.html

https://www.dailymail.co.uk/news/article-3021390/Julian-Assange-s-father-sells-quirky-Sydney-home-1-42million.html

https://www.dailytelegraph.com.au/realestate/news/sydney-nsw/the-home-of-julian-assanges-father-fails-to-sell-at-auction/news-story/86d2c63a0780436b62fc50a490efa154

[9] https://www.rt.com/news/467835-assange-brother-prison-hell/

[10] https://www.justice.gov.uk/contacts/prison-finder/belmarsh/visiting-information

https://www.prisonadvice.org.uk/hmp-belmarsh – la liste précises des vêtements donnée par ce site et que l’on a le droit d’amener au prisonnier le laisse songeuse. Il y a-t-il quelqu’un qui amène des choses indispensables à Julian Assange sachant que toutes ses affaires ont été séquestrées par l’Etat de l’Equateur ?

[11] https://manchester.msz.gov.pl/resource/5add3b87-a90b-48cb-8a3a-01fd69721ce4:JCR

Créer une coordination des mouvements citoyens

Dans ce paysage marqué par la mise à l’isolement, un seule personne se détache : John Pilger, journaliste de gauche connu et militant anti-impérialiste qui connaît Julian Assange depuis 2011 et bénéficie de la confiance de la majorité des militants politiques de gauche. Cependant Pilger étant âgé de 80 ans, il est difficile de lui demander de diriger une telle bataille. Nous souhaitons vivement l’aider dans cette tâche et pour cela organiser au plus vite une rencontre de coordination européenne des Comités de Défense de Julian Assange. La rencontre pourrait avoir lieu à Londres ou à Berlin. Mon expérience d’organisatrice de Forum sociaux et autres rencontres européennes me permet d’affirmer que je suis prête à me charger immédiatement de l’organisation de cette rencontre et qu’il est possible de la mettre en place d’ici fin septembre 2019. Je souhaite donc prendre le plus vite contact avec M. John Pilger. Il est certain que lui aussi appréciera le dynamisme, l’expérience et la radicalité des mouvements sociaux qui forment le coeur des Comité de soutien de Julian Assange et également du Comité français Wikijustice issu du mouvement populaire des Gilets Jaunes[1].

Toutes les pages des sites internet cités on été vérifiés le 8 septembre 2019


[1](20+) WikiJustice Julian Assange | Facebook

Affiche du livre de Aymeric Monville et pétition pour la libération de Julian Assange à la fête de l’Humanité en septembre 2019