Monika Karbowska
J’ai effectué mon 23 voyage en Angleterre en 2 ans et demi pour le procès de Julian Assange. J’ai séjourné à Londres du 25 octobre 2021 au 3 novembre dernier et ce voyage, dans une Europe ravagée par la dictature covidienne depuis 2 ans, me fut une mesure salutaire, une véritable bouffée d’oxygène de la Liberté, malgré l’objectif toujours difficile de veiller au respect des droits de l’Homme de l’homme Julian Assange. Ne jamais lâcher malgré la vie difficile que le régime nous mène et malgré les violations terribles auxquelles nous sommes nous-même confrontés en France.
Je n’ai hélas pas immédiatement pu écrire mon article car à mon retour je fus confronter aux terrible frappes de la dictature dans l’Union Européenne : le décès brutal de mon ancien compagnon, Gilles Chambault, ancien militant du Parti de Gauche et du CADTM, le 30 octobre, puis la terrible lutte que j’engageais pour sauver de la mort mon amie Alicja Tysiac, militante féministe polonaise séquestrée dans un hôpital covidien mafieux de Varsovie qui m’a appelé à l’aide le 29 novembre. Puis le système s’en prit à d’autres personnes proches, dont le père d’une militante contre la dictature, Marian Kurmel, dans la ville de Szczytno en Pologne. En France également nous avons dû faire face à des poursuites judiciaires illégales et des maladies bizarres qui ressemblent fort à des empoisonnements.
Je soupçonne que Gilles fut victime de l’injection covidienne qu’il a accepté pour fournir le pass sanitaire exigé par son club aéronautique de la Ferté Alais. J’ai assisté en direct par messenger interposé à la terrible agonie de mon amie Alicja privée de soins et séquestrée par l’hôpital Praski à Varsovie. Elle est décédée le 12 décembre. Nous avons obtenu l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Il est logique qu’avec ces épreuves je n’aie pas pu écrire mon article à temps. Si je le reprends aujourd’hui c’est parce que ce qui est positif et optimiste doit toujours être fixé sur papier et nous donner la force de lutter.
Et je n’oublie pas pour autant mes chers disparus, auxquels le promets solennellement, justice et vengeance.
Le 24 octobre je finissais le travail éditorial sur mes articles du début de l’affaire Assange, août et septembre 2019, sur mon premier voyage à Londres pour l’audience du 20 septembre 2019, tandis que la France bruissait des intenses manifestations populaires contre la ségrégation sanitaire et le pass dit « nazitaire ». Ce 24 au soir je devais prendre le Flixbus pour Londres afin d’assister à l’audience de Julian Assange en appel à la cour administrative. Cette audience fut annoncé le 10 août 2021 par des publications sur twitter et par des articles de grands médias comme d’habitude, car les « avocats » de Julian Assange ne parlent jamais publiquement au cours d’une conférence de presse.
Comment la secte covidienne infiltre les structures publiques et les entreprises privées
Lorsque j’ai décidé en septembre de m’organiser pour effectuer le voyage à Londres malgré les menaces covidiennes perpétuelles du régime Macron sur les voyages impossibles et les frontières fermées, je m’étais assurée que le 4 octobre 2021 toutes les restrictions à l’entrée sur le territoire seraient abolies à cette date. La France était indiquée comme étant sur la liste « orange » (amber) donc exemptée de quarantaine quoique non exemptée de test PCR.
Ce fut donc une mauvaise surprise lorsque, le samedi 23 octobre, au moment de remplir le « passenger locator form », je constatais que le site Travel to England from another country during coronavirus (COVID-19) – GOV.UK (www.gov.uk) avait mis la quarantaine à 180 pays ! Les listes vertes oranges et rouges sont abolies et les non vaccinés de ces 180 pays doivent non seulement de montrer un test PCR négatif, mais aussi effectuer des quarantaines et des tests PCR à répétitions dits du 2ème et du 8ème jour. Certes, je me doutais que comme en début d’année le système britannique n’avait ni le droit ni la possibilité de contrôler les quarantaines, mais la perspective de me soumettre aux tortures permanentes et couteuses des tests PCR entachait la joie de mon départ. De plus, même si le site ne disait pas que les « vaccins covid » seraient obligatoires pour entrer en Grande Bretagne, ces changements permanents de règles me faisait craindre les pires abus.
Mais j’ai tellement besoin de m’aérer, de quitter un peu la France confite dans la violence de la dictature covido-macroniste. Quitter l’ambiance d’angoisse dans laquelle nous sommes enfermés malgré la force de nos protestations massives. Que faire alors ? Ne pas y aller, laisser tomber ces inepties violentes et me concentrer sur notre Libération en France ? Ou partir du principe que nous avions déjà maintes fois vérifié que le gouvernement de Boris Johnson n’est pas un adepte du Covid mais que les structures de l’Etat son infiltrés par la secte covidiste qui tente de faire du « faux droit » avec une politique typiquement nazie de « faits accomplis » qui sont nulles en droit car elles sont contraires aux droits de l’Homme, aux Constitutions, à la Charte des Nations Unis ? Par exemple nous savons que c’est le « NHS » National Health System, la vénérable Sécu anglaise qui est le plus infiltrés par les managers issus du privée et c’est elle qui est la plus covidienne. C’est la NHS qui est responsable des tests et des quarantaines, c’est elle qui les veut et les impose.
Or, en droit, une institution de santé ne contrôle pas les frontières d’un Etat. Ceci est, dans la tradition de l’Etat de droit souverain et démocratique, du ressort des services du Ministère des Affaires Etrangères pour les décisions juridiques et des Polices aux Frontières pour l’application des principes. Une frontière d’un Etat n’existe pas à l’état pur : elle est toujours la frontière AVEC quelqu’un d’AUTRE. Selon le principe de réciprocité la circulation entre deux Etats se fait selon les accords conclut par les Affaires Etrangères avec les services diplomatiques de l’Etat voisin. Une fois cet accord conclus, le ministère de l’Intérieur et sa police sont chargé d’appliquer ses modalités aux frontières avec plus ou moins de collaboration avec leurs homologues de l’Etat voisin.
Même les vaccins obligatoires pour entrer dans un Etat doivent être et sont jusqu’à présent régulés par des traités bilatéraux ou multilatéraux entre Etats, sinon ce sera le chaos et la fin du droit international.
Les relations franco-britanniques sont historiquement réglés par d’innombrables traités bilatéraux. Le dernier en date fixe en décembre 2020 la liberté de circulation des citoyens français et britanniques sur la base du simple passeport après le Brexit. La Grande Bretagne a signé ce type d’accord avec de nombreux Etats européens ou a laissé les accords anciens perdurer (en diplomatie tout accord qui n’a pas été formellement dénoncé ou rompu s’applique toujours, même s’il a été signé 50, 100 ou 200 ans auparavant…).
Mais entre-temps, la secte covidienne a frappé dans tous les Etats d’Europe et a inventé le tests PCR obligatoire aux frontières alors que cette obligation n’est régulée par AUCUN accord, aucun traité, aucune convention. Les tests PCR sont donc illégaux du point de vue du droit international. Ils constituent une espèce de voie de fait typique des guerres qui entraine des représailles analogues des pays visés en vertus du principe de réciprocité.
Lorsque Macron impose un blocus des chauffeurs routiers européens qui se rendent en Angleterre par Douvres en décembre 2020 en instituant le test PCR obligatoire aux frontières de la France, l’Angleterre se voit obligée d’imposer ce même test PCR aux voyageurs venant de France. Seuls les pays soumis, colonisés dont les élites ont une mentalité d’esclaves n’osent pas appliquer le principe de réciprocité. (Par exemple la Pologne soumise aux USA n’applique pas de visa à l’entrée des citoyens américains sur son territoire alors que les USA ferment drastiquement leur pays aux ressortissants polonais…).
La Grande Bretagne n’a certes pas quitté la structure dictatoriale de l’Union Européenne pour se soumettre aux diktat de son voisin avec lequel la lient des siècles de conflits et de rivalité mais aussi une si forte fraternité d’armes et de destins de deux Guerre Mondiales. La France de Macron semble avoir tout oublié que les Français doivent leur survie physique aux Anglais en 1940-44 et s’enfonce dans une politique d’hostilité incompréhensible et incohérente face à son voisin.
Mes ennemis au cours de ce voyage sont mon propre pays et la secte covidiste qui infiltre les structures étatiques des pays souverains. Je sais aussi que l’Angleterre en tant qu’île a besoin de frontières ouvertes et d’un trafic fluide de voyageurs et de marchandises. Le NHS n’a donc en fait pas le droit de contrôler les frontières malgré qu’il tente de s’arroger ce droit en intimidant les futures voyageurs sur le site « Enter to UK ». Mais l’Angleterre est une ile, je ne peux y aller à pieds, ce sont donc les transporteurs qui sont chargés d’exiger le tests PCR alors que, selon les principes du droit, une entreprise privée de transports n’a aucun droit d’accès aux dossiers de santé des citoyens, et donc n’a aucun droit de regard sur les vaccins, les quarantaines ni les analyses médicales !
Que faire donc ?
J’ai été contrainte d’effectuer le test PCR vendredi 22 octobre car Flixbus n’est pas du tout une compagnie résistante et elle appliquera de toute façon le pass sanitaire de Macron. Ils ne m’accepterons pas à bord sans cela.
En examinant le « Passanger Locator Form » je m’aperçois qu’il comporte une case des « exempt of self isolation ». Parmi les quelques professions exemptés (diplomates, fonctionnaires internationaux, routiers…) il y a une case « COP26 UNFCCC registered participant (England and Scotland only) – HMG Letter required » (COP26 enregistrement de participant, Angleterre et Ecosse seulement, HMG lettre exigée).
Les participants à la COP26 à Glasgow du 2 au 12 novembre 2021 sont donc exemptés de quarantaine ! Intéressant ! Tout d’abord, je remplis honnêtement le papier : date de départ, d’arrivée, numéro du bus et compagnie, adresse de résidence amie, passeport. Je dois donc faire le maudit test PCR au 2ème et 8ème jour d’arrivée. C’est douloureux et contraignant, mais peut être vais-je être obligée de le faire. L’affaire se corse lorsque je découvre que le site m’impose de réserver et payer un test par avance… Une liste de compagnies est donnée, mais certains tests coûtent 50 et d’autres 300 livres. Pourquoi une telle différence ? Lequel est le bon ? Je choisis une compagnie moyennement chère, mais les deux tests coûtent 200 livres, 230 Euros ! Cela fait cher le mille marin de Calais à Douvres… Je décide alors de ne payer que le premier test, 77 Euros quand même. Je paye sur le site de la compagnie, je récupère la facture, je me dis que cela me fera le test de retour, je ne compte même pas rester assez longtemps pour être obligée de faire le test du 8ème jour !
Ce site des compagnies de test est un tel foutoir qu’on n’y comprend rien et évidement il n’y a aucun numéro de téléphone pour se renseigner. Je décide de mettre sous le nez des contrôleurs les captures d’écran des sites incompréhensibles et de me défendre en cas de problème.
Je dois introduire un numéro récupéré sur la facture du test pour valider le « Passanger locator form ». Peine perdu, le site refuse. Le numéro de marche pas. Alors je décide de valider « Cop26 UNFCCC registered participant» (participants associatifs à la COP26) tout en cochant « Testing exemption declared » (déclare une exemption de test ) et « I need to self isolate » (« je dois m’auto-isoler). Plus loin je confirme que je suis exemptée de test sur place : « Are you required to book a COVID-19 test package for when you arrive in the UK? No, I am exempt » (« êtes-vous obligée de réserver un test Covid19 à à l’arrivée en UK ? Non je suis exemptée »).
J’ai donc coupé la poire en deux ou en trois : je déclare la COP26, mais j’accepte la quarantaine en déclarant que je ne suis pas obligée de me tester. Mais au cas où, j’ai l’attestation du test payé sous la main !
Après tout ce serait une très bonne idée de me rendre à Glasgow… En tant qu’association des Droits de l’Homme nous avons notre mot à dire sur les politiques de plus en plus liberticides imposées sous couvert de « sauver le climat » et puisque Johnson nous incite à y aller en décidant que le Covid ne touche pas les participants de la COP26… pourquoi ne pas répondre à son invitation ? En cas de problème j’ai pourtant toujours la facture du test.
Je passe ma dernière soirée à Paris le 24 octobre à boire mélancoliquement des verres de vin dans un café résistant du quartier non loin de la gare des Flixbus…. J’ai hâte de partir mais le voyage n’est plus un plaisir, une découverte et un renouvellement des sens et d’identité, mais une source intense de stress par lequel la secte covidienne torture les gens libres.
J’arrive à la gare des bus de Bercy une demi-heure avant le départ à 22h30. Mais voilà qu’en chemin vers la gare que je reçois un SMS bizarre «vous devez changer le passanger locator form ». Qu’est-ce que c’est encore que cela ? Le bus 700 est déjà en place, à côté de lui officient deux employés en gilets jaune marqués « Flixbus ». Avec une certaine appréhension (que vont-ils encore me demander ?) je présente mon passeport, mon ticket, le test PCR et le Passanger Locator Form imprimé. Mais voilà que le jeune homme black me dit « vous devez changer le Passanger Locator Form. Vous ne pouvez pas marquer « Flixbus », mais il faut mettre P and O, la compagnie de bateau assurant le trajet Calais-Douvres ».
Pourquoi ? C’est comme ça sinon vous ne montez pas. Mais comment faire ? Je ne pourrai plus imprimer le document. En vitesse je dois m’asseoir dehors dans le froid de la nuit, retrouver le site « travel to UK », mais je remplis alors avec appréhension les cases « exempted of self isolation » (et s’ils me demandent le certificat de participation à la COP26 ?), indiquer que je prends le P and O, clôturer, archiver, garder l’ordinateur ouvert d’une main, ma valise et mes papiers, mon téléphone de l’autre…Et ne pas arriver en retard !
Je réfléchis encore que tout cela est illégal. Pourquoi Flixbus dénie toute responsabilité sur le trajet qu’il effectue face aux autorités britanniques alors que j’ai bien acheté un billet CHEZ EUX et que le monte dans LEUR véhicule ? Pourquoi devons-nous mentir ? Où est l’entourloupe ? Et si quelque chose arrive, qui va prendre la responsabilité ? Qui va payer ? Flixbus circule-t-il illégalement vers l’Angleterre et a donc besoin de se dissimuler derrière l’armateur des ferries ? Et pourquoi Flixbus ne prend-il plus l’Eurostar ?
J’aimerais bien poser ces questions gênantes aux employés mais je crains qu’ils ne se vengent en me refusant l’accès à bord. Mes appréhensions sont fondées, car le jeune homme salarié de la compagnie allemande raconte que de nombreuses personnes sont refusées à bord quotidiennement et cela donne lieu à des esclandres violentes, d’où la présences d’agents de sécurité patibulaires lourdement masqués, vêtus de noir et tenant des chiens peu commodes en laisse. On est vraiment loin de la liberté de circulation qui fut le fer de lance de l’imposition de l’Union Européenne dans nos vies…
Le jeune employé vérifie que j’ai bien effacé Flixbus de mon document au profit de la compagne P and O. Puis tout s’accélère car nous ne sommes pas nombreux. Le chauffeur qui est tout seul, il jette un coup d’œil à mon passeport et mon test PCR et ne demande rien d’autre… Mon bagage est déposé et je file m’installer… J’ai eu chaud avec mon exemption de tests PCR et de quarantaine. Mais pour l’officialiser, je me dissimule sous mon voile pour enlever le masque (un bon signe est que le chauffeur porte le sien sous le nez de façon ostensible…) et j’ouvre mon ordinateur pour inscrire notre association sur le site de la COP26. C’est une opération assez simple à faire et le site de la conférence est intéressant. Si j’ai le temps, je serais bien inspirée de faire un tour à Glasgow.
On voit que le gouvernement de Boris Johnson a besoin d’associations citoyennes variées pour contrebalancer le poids des «climato-sectaires » dans les négociations qui engagent l’avenir de son pays et de nos vies. Le moins qu’on puisse dire est que le Premier ministre britannique se satisfera de l’accord flou et non contraignant qui sera l’issue du grand raout ridicule de la « Conference of Parties » de Glasgow (Que recouvre d’ailleurs exactement ce vocable qui n’a aucune réalité juridique ?).
Alors que je récupère mon certificat d’inscription sur le site de la COP, le temps passe. Il est presque minuit nous ne sommes toujours pas partis. J’entends des cris dehors. Avec d’autres voyageurs, inquiets, nous essayons de comprendre ce qui se passe. Il apparait que des passagers refusés à bord faute de test PCR auraient violenté le jeune chauffeur. Celui-ci a donc refusé de travailler et a quitté son poste. Je ne savais pas que Flixbus, compagnie allemande low cost qui jusqu’à présent n’employait quasiment que des travailleurs détachés polonais, accepte en 2021 des droits de retrait ! Je suis très inquiète. Je sais que Flixbus se moque totalement de ce que nous, les voyageurs, allons devenir. Nous avons payé nos places, mais ils vont probablement annuler le trajet purement et simplement comme ils l’ont fait des dizaines de fois au cours de l’année 2020. A ce jour Flixbus me doit DEJA 350 Euros de frais de bus annulés de mars à décembre 2021… L’homme refoulé crie d’ailleurs à pleins poumons « mais j’ai payé ma place ! Vous n’avez pas le droit de me virer ! Vous devez me rembourser » !
Nous sommes tout à fait d’accord avec lui. Mais dans la dictature covid nos droits humains à la libre disposition de nos corps sont bafoués, comment donc faire valoir nos droits de consommateurs qui semblent si secondaires ? Je téléphone à mes amis qui me conseillent d’attendre. Le temps passe, les autres voyageurs sont de plus en plus inquiets mais restent très soumis. A 1 heure du matin alors que la gare est vide un homme blond d’une quarantaine d’année arrive. D’une voix impérative il nous somme de sortir et d’enlever nos bagages. Il ne va pas recommencer à contrôler les tickets, passeports, tests, et le passanger locator form ? Non, il nous ordonne de sortir nos bagages puis de les rentrer à nouveau. Nous nous exécutons comme des somnambules, excédés et inquiets. Cette manoeuvre ne rime à rien mais nous ne pouvons rien dire, sinon il nous virera hors du bus et je suis trop contente qu’il ne contrôle plus les papiers.
Enfin, il nous ordonne de remonter dans le bus, s’installe derrière le volant, ferme la porte et démarre. Nous sommes partis. Sous mon voile je tombe, soulagée, dans un profond sommeil peuplé de cauchemars.
Je me réveille deux heures plus tard en sursaut. Il est 4 heures du matin et nous nous trouvons dans la zone de contrôle du port de Calais, devant les guérites de la PAF. Le chauffeur crie « tout le monde debout ! Préparez vos passeports et vos certificats de vaccination » ! Des voyageurs se regardent terrorisés. J’entends une famille anglo-pakistanaise assise à côté de moi s’interroger : il faut donc le vaccin covid pour sortir de France ? Je suis très irritée.
C’est illégal ! Il n’a pas le droit de faire ainsi peur aux gens ! Personne ne peut obliger quelqu’un à un vaccin pour SORTIR d’un territoire, seulement pour y rentrer ! La Police n’a pas le droit d’empêcher un Français de SORTIR du pays ni poser des conditions à sa sortie ! C’est de la séquestration ! Personne n’a le droit d’ailleurs d’empêcher quelqu’un de sortir d’un pays ! C’est une violation de l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des principe du droit international !
Je maudis le chauffeur pour son ton de gestapiste donnant des ordres à des prisonniers de camp mais aussi parce qu’il nous a pris par surprise. Je n’ai pas le temps de trouver dans mon ordinateur le texte de la DUDH à mettre sous le nez des flics français. Les kapos covidiens mettent toujours en œuvre la tactique d’épuiser les résistances et de terroriser les gens à la dernière minute. Je dois sortir du bus munie de mes papiers et faire la queue dans le local de la Police Aux Frontières que j’ai traversé plus 20 fois en 2 ans. Les policiers français sont jeunes et certains portent le masque nonchalamment. Surprise, cela va très vite. Le jeune policier examine mon visage que j’extrais du masque et me rend mon passeport. C’est fini. Nous traversons le couloir et regagnons le bus qui s’avancera quelques centaines de mettre vers le local des Britanniques.
Le chauffeur nous regarde goguenard. Je suis hors de moi. Il nous a bien terrorisé et bien menti. Evidemment que j’ai raison et que le droit s’applique. La police n’a pas le droit de poser des conditions de vaccinage à la sortie du territoire français. J’ai envie de lui dire quelque chose, mais je ne peux pas encore. Visiblement cet homme, employé de Flixbus, a eu la consigne de faire CROIRE que le vaccinage covid est obligatoire pour sortir de France. Reçoit-il des commissions covid pour mentir de la sorte, pour faire la propagande du vaccinage ? Et si oui, qui le corrompt ? Les compagnies pharmaceutiques directement ou Flixbus qui reçoit d’elle son obole illégale ?
Mais je dois ravaler ma colère, nous devons traverser le poste de la police aux frontières britannique. Je ne suis pas retournée au poste britannique du port de Calais depuis octobre 2020. Désormais des affiches covidiennes menaçantes ornent les murs du poste et les employés, plus âgés que les flics français, portent des masques. Mais la femme qui me reçoit est très aimable, elle scanne mon passeport, ne demande rien et je ne crois pas que mon Passanger Locator Form s’affiche sur son écran. Welcome et bon voyage. C’est tout. La Grande Bretagne apparait immédiatement comme le seul pays normal de toute cette folie covidienne en Europe. Les policiers aux frontières respectent le Droit. Ils vérifient les passeports.
Je suis sonnée mais je n’ai pas le temps d’exulter d’être passée si facilement. La masse noire du bateau se rapproche doucement des quais noyés dans le nuit d’automne. L’homme ignoble de Flixbus nous somme de remonter dans le bus et déclare : « Maintenant ce sont les choses sérieuse qui vont commencer. Le transporteur va vérifier vos papiers. Tout doit concorder sinon nous ne pourrons pas partir. Celui qui n’a pas son vaccin, je le laisse là ». En plus il nous soumet à de la responsabilité collective !
Je reste au téléphone avec mes amis sur haut-parleur, ils seront témoins. Nous avons compris l’entourloupe. Les polices des deux pays respectent la Loi, mais la secte covidienne a accaparé les transports et c’est par leur biais de que la secte veut imposer les vaccins aux voyageurs pris en otage de Flixbus et de la compagnie maritime P and O. Je me rappelle que c’est cette compagnie qui en décembre 2020 m’avait refusé à Douvres parce que je n’avais pas de vélo et n’a jamais remboursé le billet…Ils se permettent tout car ils sont une compagnie privée et que contrairement aux frontières du continent on ne peut traverser une frontière maritime par ses propres moyens.
Je cherche sur internet le site « enter to UK » et je suis la dernière à sortir. Une femme blonde est assise dans une guérite de type autoroute toute neuve. Je lui donne mon « passanger locator form » et mon passeport. Elle me dit durement : « Ou est votre vaccination » ? Je la contre : « Le vaccin covid n’est pas obligatoire pour entrer en Angleterre ». Elle hausse le ton :« Bien sûr que si ! La preuve ! » Elle me désigne son ordinateur sur lequel se trouve un intranet de la compagnie maritime mais pas le site gouvernemental.
Je garde mon téléphone à la main et je raconte à mes amis ce qui se passe. L’homme de Flixbus est irrité et a un mouvement de recul. Je déclare : « Je suis membre d’une association de défense des droits de l’homme et nos avocats vous écoutent. Aucun vaccin covid n’est exigé pour entrer au Royaume Uni. Seule la police aux frontières est habilitée à vérifier les documents exigibles. Je viens de traverser la frontière. La police britannique ne ma demandé de vaccin. Si je suis devant vous c’est bien parce que la police britannique m’a laissé passer ».
La femme se tient coîte. Elle consulte le chauffeur du regard qui se met à hurler : «Vous nous retardez ! Je vais vous laisser ici ! Si elle vous dit que c’est comme ça, c’est comme ça » !
Je réponds : « Mais elle n’est pas la police britannique mais une employé de P and O. P and O n’a pas le droit d’effectuer les contrôle aux frontières car c’est une compagnie privée qui ne peut se substituer à l’Etat. Et Flixbus pour lequel vous travaillez ne mentionne pas sur son site, ni sur le billet Flixbus Paris-Londres que j’ai acheté et que vous avez contrôlé, que le vaccin est obligatoire pour effectuer le trajet de Paris à Londres avec Flixbus. Vous êtes responsable de ne pas m’avoir informée en tant que compagnie Flixbus ».
J’insiste lourdement sur « Flixbus » car il sait que ses collègues nous ont obligés de gommer Flixbus de nos documents et de mentionner « P and O ». Il y a bien une entourloupe et je vais la mettre dans la balance.
Mes amis me conseillent par haut-parleur. La femme de P and O prend finalement mes documents. J’y ai adjoint le test PCR et l’attestation d’achat du second test pour le 2ème jour. Elle me dit « Nous sommes le transporteur et nous pouvons nous opposer à ce que vous montiez à bord ».
Je réponds « Certes, en tant que compagnie privée vous avez le droit. Mais l’obligation vaccinale doit être clairement mentionnée dans vos documents, sur votre ticket. Or je n’ai pas acheté de ticket chez vous mais bien chez Flixbus. Et vous avez la preuve sur mon ticket que Flixbus n’informe pas ses passagers de l’obligation de présenter un vaccin covid pour monter à bord. Vous travaillez bien à Flixbus ? » – Avec cette dernière question je me tourne vers le chauffeur.
Coup de théâtre ! Il baisse le ton et me dit doucement: « En fait, je suis auto-entrepreneur, je ne suis pas un salarié de Flixbus mais un sous-traitant. Je perds de l’argent si on rate le bateau et je ne décide pas de ce que fait Flixbus». Ah, nous y voilà ! Si ça se trouve, toute cette opération est illégale et du travail au noir pur…
Le mec se retire du jeu de pouvoir, je sens qu’il a envie que je passe, il ne me reste que l’employée revêche de P and O à convaincre. Entre temps elle a compris que je représente une association des droits de l’homme et que des témoins entendent notre conversation par téléphone interposé. Je lui répète que le site gouvernemental ne mentionne pas de vaccin obligatoire contre le covid, je lui indique le site, à défaut de lui mettre le site sous le nez, je persiste avec mon « passenger locator form » vierge de toute d’obligation vaccinale. Je laisse dans l’ombre les autres incongruités du site britannique avec les quarantaines, les tests et leur contrôle par la National Health System.
Soudainement le chauffeur regarde mon test PCR dans mes mains et dit « Mais si, vous l’avez, le vaccin » ! Il appelle le test PCR « vaccin » ! Je ne sais pas s’il est sincère et bête ou si c’est la seule parade qu’il a trouvé pour se sortir de cette discussion tendue. Il prend mon papier et le tend à l’employée de P and O. « Elle a ce qu’il faut » dit-il. Celle-ci joue le jeu et prend le document. Il me regarde et je ne dis rien. Elle devient soudain aimable, vérifie, dit « il est négatif », note quelque chose à la main et ne me pose plus de questions. Je suis libre.
Tous les deux ont feint que le test PCR voulaient dire « vaccin » ! P and O et Flixbus violent la Loi évidemment, font la propagande des vaccins de Pfizer en prenant les voyageurs en otage… Des sous-traitants sont complices… Mais cet homme et cette femme ont fini par craindre que le procédé de leur compagnie soit dévoilé. Je reste sous le choc.
Puis l’ambiance se détend. Nous remontons dans le bus, l’homme s’est radoucit. Il fait entrer son véhicule dans le bateau, nous sortons dans le garage et nous gagnons les ponts supérieurs au son des commandes de sécurité familières. Contrairement au bus où le chauffeur a abandonné le terrorisme du masque, chez P and O est d’une rigueur implacable sur le sujet. Je retrouve le bar ou j’aime m’installer. J’achète un thé au lait et des biscuits anglais et je me couche sur une banquette cachée sous mon foulard et sans masque devant la grande baie vitrée donnant sur la mer. Je n’ai pas le temps de profiter de la traversée, je dors comme une masse. Nous sommes tellement en retard que le jour se lève sur les majestueuses falaises de craie blanches de Douvres quand je me réveille.
Je suis heureuse de les voir d’autant plus que le soleil est splendide. J’examine les petites maisons nichées sous la falaise que j’ai vues de près lors de mon périple dans ce port en décembre 2020 et les baies vitrés du poste de commandement l’armée britannique de la Seconde Guerre Mondiale situé dans la falaise sous le château.
Le spectacle de la mer, des falaises et de la ville est grandiose. Le bus entame la montée de l’échangeur d’autoroute du port sur la falaise et nous voila partis à Londres. Je me rendors aussitôt.
Londres la Libre
Le temps est éclatant d’une belle couleur dorée lorsque le bus aborde les faubourgs sud du Grand Londres. Je me réveille et je contemple la belle pelouse du jardin public the Blackheath entre l’entrée de l’Observatoire de Greenwich et la commune de Lewisham, puis les petites maisons de New Cross avec les restaurants caribéens et les librairies la Goldsmith University toute proche. Je reconnais sur l’avenue les pubs chaleureux et élégants que nous avions fréquentés il y deux ans, en octobre 2019 lorsque nous nous sommes lancés à l’assaut du pouvoir pour libérer Julian Assange. Ce sont d’excellents souvenirs d’une époque à la fois si proche et si lointaine. La dictature covidienne nous a tous fait entrer dans un autre espace-temps en effaçant avec violence ce que la vie avait de beau et de libre dans la période de la mondialisation accomplie de 1999 à 2019. Mais l’Histoire nous enseigne qu’aucun espace-temps fut-il le plus violent, n’est éternel. Je lutte depuis 1989 mais aujourd’hui encore plus fort que pendant ces 30 années pour un « autre monde possible » celui de la justice et de la fraternité et je sais que nous gagnerons.
Le bus aborde Londres la détruite par les nazis et mal reconstruite après la guerre du quartier de Elephant Castle, puis le pont de Vauxhall et enfin les hôtels particuliers victoriens de Pimlico. Nous arrivons à Victoria Coach Station et l’émotion m’étreint.
Les voyageurs ont hâte de quitter le véhicule, je récupère mon bagage, puis je me plante devant le chauffeur debout devant sa portière. Je lui dis d’un air détaché que puisqu’il m’a informée qu’il possède une entreprise de transports, j’aimerais avoir ses coordonnées pour voyager avec lui, Flixbus me paraissant trop incertain par les temps qui courent. Le visage de l’homme se teinte d’une expression ironique : « Je n’ai pas de site internet ». Alors je l’attaque : « Pourquoi avez-vous menti en faisant croire aux gens qu’il faut être vacciné pour quitter le territoire français ? Vous savez bien que c’est faux. Personne n’a le droit de poser de conditions à quelqu’un qui veut quitter un territoire, de quitter son propre pays. C’est contraire à la Constitution et à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Pourquoi terrorisez-vous les gens ? Vous faites la propagande de Pfizer ? Ils vous payent ? ».
L’homme ne parait pas surpris. Il prend son air de kapo pour hurler « Mais si c’est vrai ! ». Je hausse le ton également : « Vous vous moquez de moi ? Ni les policiers anglais ni français n’ont exigé de vaccin. Et pour cause, eux respectent la Loi, contrairement à vous, votre boîte et Flixbus. Vous violez la Loi. Vous n’avez pas le droit de terroriser vos clients. Notre association de défense des Droits de l’Homme va le faire savoir ».
Je suis surprise de voir le visage de l’homme s’adoucir. Il esquisse même un sourire : « Mais je vous ai pourtant amenée à bon port » – dit-il d’une voix presque complice. Je le dévisage. Par ces mots il a acté que j’ai raison. Je réponds : « Oui. C’est vrai. Bonne route ».
Je lui tourne le dos, je prends mon sac et je me dirige vers la sortie. Dès que je respire dans la rue devant les immeubles en briques rouges et les platanes de Buckingham Palace road, je me débarrasse du bâillon haï. Ce que je viens de vivre est déroutant. Pourtant, je respire un air différent, un air de liberté. Je n’en crois pas mes yeux : tout a l’air normal ! Personne ne porte de masque, les gens circulent tranquillement, on sent de la légèreté dans l’air. Je rentre dans la gare Victoria par l’entrée de derrière, je longe les magasins dont le Barett and Noles ou j’achète mes huiles essentiels de rose, les fleurs de Bach et d’autres produits naturels trop chers ou inaccessibles en France. Mon cœur se remplit de joie : aucun masque nulle part ! Je me sens presque nue sans le mien, comme se sentent les femmes saoudiennes, afghanes ou iraniennes quand elles quittent les pays soumis au voile et arrivent dans les contrées ou il est permis de disposer librement de son corps… Même dans le grand hall de la gare Victoria, alors qu’en janvier les agents de sécurité chassaient le sans masque, il n’y a plus de trace de l’oppression covidienne ! C’est géant !
Je descends avec émotion dans le métro, le bastion ultime du covidianisme car il dépendant du très covidien maire de Londres. Mais la non plus, la foule est bon enfant, seuls un tiers des voyageurs sont masqués. La grande majorité vit normalement. C’est bien l’expérience du métro qui me fait prendre conscience à quel point je vis dans l’oppression du corps en France. J’exulte de pouvoir enfin contempler les visages de toutes les couleurs de la grande capitale britannique : les jeunes, les vieux, les enfants, les cadres, les Blacks, les Indiens, les Polonais, les travailleurs en gilets jaunes et orange… Je ne m’en lasse pas de regarder les visages humains. C’est ce qui me détruit en France depuis deux ans : ne plus voir les visages, la personnalité des êtres humains. Ne plus les reconnaitre, ne plus me refléter dans leur visage. Oui plus que jamais l’être humain n’existe que parce qu’il est en LIEN avec les autres !
En marchant de Marble Arch au nord du Hyde Park vers la petite maison victorienne ou se niche mon Oyo hôtel j’ai la sensation grisante d’être dans la capitale de la Liberté. Cette sensation que les Français libres décrivent si bien dans les livres sur la Résistance, à la fois enivrés par la Liberté, soulagés de savoir qu’il existe des pays libres, mais inquiets pour leur pays et pour la fragile Angleterre. J’ai enfin compris ce que ces descriptions veulent dire. Je suis heureuse d’être moi libre ici et triste de savoir ma France captive.
Mon hôtel se trouve plus au sud de la Westminster Court et de Paddington où je prends d’habitude mes quartiers. Mais une fois la dictature covidienne combattue, le capitalisme reprend ses droits et les prix des hôtels sont revenus à leur niveau de 2019, c’est-à-dire 100 livres par nuit plutôt que 40-50. Seul cet hôtel excentré entouré de petits cafés fleuris et entièrement rénovés n’a pas encore retrouvé sa clientèle et son prix est abordable. A une encablure se trouve le quartier « arabophone » ou les Irakiens, Egyptiens, Marocains et Libanais tiennent sur l’avenue Edgeware des restaurants, des épiceries et des pharmacies. Le masque n’existe plus ni dans l’hôtel ou le gérant pakistanais m’accueille aimablement et ne me pose aucune question covidienne. Je me régale d’un festin copieux dans un restaurant libanais populaire et je ne me lasse pas d’observer les visages des convives.
Quel contraste avec la France triste, tendue et soucieuse ! Je me prends même en photo avec une vue du restaurant et je l’envoie aux amis en France : il est très important de diffuser l’information qu’on vit normalement, sans pass nazitaire et sans masque en Angleterre.
Puis je monte à Paddington à Norfolk place. Le Frontline Club est ouvert, il a l’air de fonctionner normalement mais dans l’après midi son restaurant est désert. C’est normal, je sais que sa clientèle est celle des cadres de l’Imperial College of London en face et qu’elle ne se réunit ici que tard dans la soirée. Je savoure un thé en écoutant de la musique légère des années 80 dans le pub stylé de Fountain Abbey à l’angle de Praed street et de Norfolk place en face du laboratoire de Alexander Fleming au St Mary’s Hospital. Cela fait si longtemps que je n’ai pas pu vivre ce simple plaisir d’aller au café et d’observer les gens s’amuser et discuter !
Je ressens même une espèce d’euphorie à observer la vie de ce pub de quartier, remplis de jeunes en bandes, de femmes avec leurs amies, d’hommes qui s’apprêtent à suivre leurs émissions sportives préférées sur les écrans des télévisions suspendus aux murs. Je choisis une bonne bière irlandaise en pinte et le sourire des jeunes serveurs et serveuses me ravit. Cela fait tellement longtemps que je n’ai plus vu de visages humains dans la vie sociale ! Je réalise plus que jamais que le masque est un bâillon destiné à couper les être humains les un des autres, leur faire perdre le goût de communiquer et par conséquent le but de son impositio est de détruire toute vie sociale qui ainsi voilée perd son sens. Pauvre France en destruction sous niquab covidien depuis bientôt deux ans !
Les jeunes Anglais au bar comprennent que je suis Française et me regardent un peu plus attentivement. Peut être se demandent-ils si les touristes français qui peuplaient tant Paddington avant le choc fatal de mars 2020 sont en train de revenir. Le gérant marocain du Panache Café en face du Frontline Club ou j’ai établi mes quartiers depuis que je lutte pour Assange me confirmera un peu plus tard que les hôtels autour de la place sont bien remplis désormais. Cela dit je remarque plus de touristes des pays du Golf persique que mes compatriotes, que je ne verrai que le lendemain à Covent Garden.
Plus le bonheur de voir les habitants et visiteurs de Londres est jouissif, plus j’ai le sentiment que notre continent européen s’enfonce dans le noir. Un vrai noir sombre et mauvais. Bien sûr, la souveraineté de l’Angleterre est fragile, les ennemis du Brexit nombreux et installés à domicile. Les plus puissant sont le clan régnant Mounbatten Windsor en conciliabule avec les thuriféraires du coup d’Etat mondial covido-numérique de Klaus Schwab et Cie. L’Angleterre a besoin de lien avec l’extérieur pour survivre : de main d’œuvre, de touristes, de capitaux et d’échanges… Les voyages ne peuvent pas être aussi bridés sur la durée sous peine d’étranglement. Mais le peuple Anglais a montré sa capacité de résistance à la dictature covidienne avec de nombreuses et puissantes manifestations depuis plus d’un an… Il ne se laissera pas faire, j’en suis encore plus convaincue lorsque j’observe sa discrète allégresse de vivre sa liberté quotidienne.
Je suis très heureuse d’être là, même si je dois encore me préparer au procès qui m’attends.
Avant de dîner traditionnellement dans mon Fish and Chips yougoslave bon marché en face du Frontline Club je fais la connaissance d’une excellente et gentille coiffeuse dans un salon faisant face à l’Impérial Collge of London. Zeina est burkinabé et elle est ravie de parler français avec moi. Elle m’interroge longuement sur la situation en France et se montre immédiatement solidaire des manifestations contre le pass sanitaire. « C’est pour cela que je ne peux plus rendre visite à ma famille qui est France, on ne peut plus rien faire, aller nulle part. Je me demande si je ne dois pas me faire vacciner…. Qu’en pensez-vous » ?
Enhardie, je lui détaille les dangers des injections expérimentales et je lui explique à quel point forcer les gens en les prenant en otage, en les privant de vie sociale est une terrible violation des Droits de l’Homme. Elle est d’accord. Alors que sur mes cheveux raides elle coupe et tresse une coupe virtuose qui durera pas moins de 3 mois, je l’écoute me parler de sa vie : elle est diplômée d’Université mais sa situation d’immigré est tributaire de la situation politique de sa famille. Son père, lieutenant de Thomas Sankara, a été assassiné avec lui et l’exil fut la seule issue de survie pour elle et sa famille. Je suis très émue en entendant ses confidences et elle l’est tout autant lorsque je lui dévoile mes liens d’amitié avec le mouvement du Balai Citoyen, mon voyage au Burkina Faso et ma rencontre avec Blandine Sankara. Nous discutons longuement et elle d’autant plus libre que le salon est désert et que son patron ne comprend pas le Français. A la fin elle exprime l’espoir que nous pourrons mettre bientôt fin à la folie covidienne, que les voyages libres reprendront et que les touristes peupleront à nouveau ce quartier qui a bien besoin d’eux pour survivre économiquement.
Je la quitte toute pimpante avec ma belle coupe et très touchée par ce fort récit d’une vie de lutte. Nous échangeons nos contacts. Que de joie de faire de si belle rencontre dans cette métropole cosmopolite !
Le lendemain mardi 26 octobre après une bonne nuit dans mon hôtel sympathique je profite encore plus de Londres la festive. Je déjeune d’un énorme brunch composé de soupes de pois chiches, de diverses salades et de galette dans un restaurant égyptien stylé près de Marble Arch. L’empressement des serveurs souriants est à la mesure du vide de la très grande salle. Assurément, le client est recherché et je profite des bon prix et de la nourriture copieuse. J’ai presque l’impression que le pass sanitaire à l’entrée des restaurants en France n’est qu’un mauvais rêve et que cette expérience ubuesque ne pourra pas, ne pourra jamais durer… qui peut vouloir aller au restaurant pour y être fliqué et contrôlé par le gouvernement en forme de Big Brother issu droit du film « Brazil » ?
Plus difficile est la recherche d’une piscine, endroit dont je suis bannie en France désormais comme le furent les Juifs en Allemagne de 1933. Certes, il n’y a pas de pass sanitaire en Angleterre, mais la mairie covidienne de Londres contrôle les piscines et les salles de sport et elle a résolus le problème de virer les indésirables de la façon suivante : la gestion de toutes les piscines est confiés à des entreprises privées et celles-ci imposent aux utilisateurs de s’inscrire avec leurs noms, adresses et téléphones sur un site internet dans des créneaux précis. Ainsi Big Brother covidien sait quels corps ont exactement plongé dans l’eau publique et à quelle heure et minute. Il n’y a plus qu’à limiter « covid oblige » l’usage de chaque créneaux à 5 personnes et le tour est joué : seuls les bobos habitant à côté de l’endroit, disposant d’une carte de crédit pour payer sur le site qui ne sont pas génés par le contrôle étatique sur leur corps seront privilégiés pour fréquenter le lieu. La belle piscine historique du centre sportif de ce qui fut avant-guerre un quartier populaire rouge située Seymour place juste derrière la Westminster Court ne dispose plus que de deux créneaux libres à des horaires incompatibles avec mon emploi du temps. Le garçon de l’accueil qui m’y avait si gentiment accueillie le matin n’avait visiblement pas tout compris lui-même de la perversité du système pour lequel il travaille puisqu’il m’avait dit que l’accès est libre pour tout le monde…
En effet, je dois déménager dans le quartier Aldwych dans le centre pour passer la nuit au plus près des Royal Courts of Justice et pouvoir affronter tôt le matin l’audience de Julian Assange de demain.
Lorsque je prends le métro je constate qu’il y a aujourd’hui bien plus de masque que la veille. Moi-même je persévère dans la liberté de respirer et je n’en porte pas. Des annonces covidiennes gouvernementales auraient elles étaient faites à la télé ? Pourtant, Boris Johnson avait assuré, il y a une semaine, que le masque c’était fini. Mais peut être que le Mayor of London ne suit les directives du gouvernement ? En descendant à la station de Covent Garden je m’enquiers auprès des agents de sécurité à l’entrée de ce « je dois faire ». Le jeune homme regarde ma dégaine de touriste et dit : « Madame, moi non plus je ne sais pas si le masque est obligatoire. A la limite si vous avez des problèmes, servez-vous de votre foulard ». Bel aveu du chaos politique en cours !
Plusieurs détails me frappent lorsque je déambule dans les rues piétonnes de la place de Convent Garden et je descends les petites rues bordées de théâtres, de music halls et du Royal Opera House. Premièrement la foule est immense ! Elle est festive, bruyante, hurlante ! Composée de familles, de nombreux enfants, de jeunes en bandes, de groupes entiers… Cette foule a l’air plus blanche que celle de Paddington, mais aussi moins guindée. Je réalise soudain que c’est la semaine des vacances scolaires précédant Halloween. Les enfants sont nombreux à crier et jouer, heureux d’aller au spectacle avec leurs parents tout aussi heureux de retrouver leurs amis et certainement venus de province ou de banlieue pour goûter aux spectacles de la capitale. Je verrai ainsi des queues fournies devant les guichet des théâtres, cinémas et devant les affiches du music hall le Roi Lyon. Naturellement personne ne porte de masque et cette ambiance d’allégresse favorise une consommation retrouvée : les boutiques de bibelots, de cosmétiques, de vêtements sont pleines. Je sais bien que personne n’a envie de faire de shopping avec un masque et je vois bien la différence lorsque cette obligation disparait autant pour les clients que pour les employés.
Je n’ai jamais été autant heureuse de retrouver la société de consommation que j’ai tant critiquée depuis 35 ans de ma vie ! Mais la culture non plus ne peut pas être vécu librement si on est soumis par l’Etat au baillon anti-vie, ni le lien social. Les restaurants, les pubs et les cafés débordent de gens heureux. Il y a tout un pâté de maison de bistrots français affichant des menus bien français servis par des serveurs francophones. Cela me fait un drôle d’effet de voir l’art de vivre français s’épanouir à Londres alors qu’il meurent à Paris sous la dictature du contrôle sanitaire.
Je réalise aussi que les Français sont nombreux dans le quartier. Je remarque des familles de classe moyenne allant au spectacle avec leur enfants. Plus bas dans quartier de la London School of Economics et du Kings College ce sont des groupes de jeunes, visiblement étudiants qui déambulent ensemble joyeusement en parlant Français bien fort. Tout les 20 personnes, je croise des Français. Visiblement la classe moyenne supérieur sait ou aller trouver la Liberté et elle a eu le temps d’expédier ses enfants, malgré le prix des études privées, vers des cieux plus cléments que la chape de plomb de la dictature sanitaire.
Les Français pauvres sont aussi à Londres, comme avant le covid : la jeune hôtesse d’accueil de mon modeste hostel Strand Street, à l’angle du pont Waterloo et de l’avenue Aldwych est une travailleuse du Nord de la France. Les Français émigrent donc à Londres, pour des raisons politiques et économiques, voilà ma deuxième constatation.
Une fois installée dans une chambre collective sous les toit mais entièrement vide, je vais déjeuner dans l’élégant pub traditionnel « The Wellington ». Je pleure de joie en voyant les jeunes s’éclater au son de la musique, discuter et rire aux éclats tous ensemble, consommateurs ou travailleurs derrière le bar. Je n’arrive pas à détacher les yeux de leurs beaux visages, j’ai l’impression de sortir d’une sombre prison et de découvrir la beauté de l’Humanité. Il en est de même avec les milliers d’étudiants que je croise partout dans quartier.
Par les grandes baies vitrées des immeubles modernes des deux prestigieuses universités, je vois bien que le masque en est banni et cela change tout à la vie de ces jeunes ! Quel contraste avec la France, les profs de facs imposant le masque aux étudiants 12 heures par jour et profitant de chaque annonce covidienne du gouvernement pour les isoler devant l’ordinateur. Je comprends totalement que des familles française qui en ont les moyens aient déjà, après un an de dictature sanitaire, organisé l’exil de leurs enfants vers des études en Angleterre.
Préparation au procès de Julian Assange
Je longe l’imposant bâtiment impérial du High Governorate australien en face de mon hostel et je me dirige derrière l’église vers le bâtiment néogothique des Royal Courts of Justice. A 15h30 la grande grille est largement ouverte, et je suis accueillie dans une espèce de grande nef sombre et déserte par des gardiens plutôt âgés. Ici c’est le seul endroit ou il faut mettre le masque mais ces employés sont plutôt débonnaires. Je traverse le portique de sécurité et j’examine des présentoirs en bois au centre de la nef : sous des vitres de plan des audiences du jour y sont affichés. Il y a plusieurs cours de justice dans ce grand complexe de bâtiments. Julian Assange est censé être jugé par la cour d’appel administrative. Je repère la bonne affiche, mais seul les audiences du jour y sont inscrites. Je m’enquiers auprès des employés qui obligeamment me trouvent le site internet ou à partir de 16h30 apparaitra l’emploi du temps du lendemain. Ils ne savent pas par contre si je pourrai emporter mon ordinateur. « C’est le juge qui décide à chaque fois. Vous ne le saurez que demain ».
Avant de partir je fais le tour de la galerie qui dessert les salles d’audiences. Je constate qu’il y a 18 salles, mais que seuls 3- 4 sont occupées. Les autres sont vides. Pourtant les audiences sont nombreuses dans le bâtiments car l’affiche du jour indique des numéro 67, 72, 73… ou sont ces salles ?
A 16h30 je constate qu’effectivement une mise à jour du site laisse apparaitre le « Case détails » CO/150/2021 the Governement of United States of America v. Assange » à 10h30. C’est flou, mais c’est bien là, « court 4 et court 1 », avec un « overspill ». Je retrouve la « court 4 » tout au fond du couloir de droite, la « court 1 » doit être sur le balcon. Le juge est « chief justice and Lord Justice Holroyde ». L’intitulé de l’affaire Assange est d’autant plus flou que les autres affaires sont intitulées plus précisément «Ms justice Julian Knowles: Kiesielewski versus Regional Court in Szczecin, Poland.«
Lorsqu’un citoyen polonais qui conteste son expulsion vers la ville de Szczecin où le juge le poursuit, l’institution contre laquelle il se bat est mentionnée en toutes lettres. Les démêlées judiciaires de citoyens de l’est avec leurs propres pays suivies d’une extradition par la Grande Bretagne sont de loin les plus nombreuses en ces lieux, comme à la Westminster Court. Les Polonais, les Lettons, les Tchèques les Hongrois, les Roumains contestent des jugements de tribunaux ou les décisions de procureur de de Szczecin, Buda, Zielona Gora, Cluj, Plzen….[1]
Assange est poursuivi par une entité fantôme qui s’appelle bizarrement « governement » des Etats Unis alors que les Etats Unis ne sont ni unis ni un Etat et leur Constitution ne prévoit qu’un Congrès et un président qui dirige une administration. De plus c’est une cour de justice ou un procureur (attorney) qui est censé poursuivre Assange mais aucune autorité juridique n’est mentionnée par le tribunal administratif.
Il y a aussi une autre version « the Queen on Application of (nom du citoyen) versus Secretary of State for justice» qui indique l’appel du citoyen d’une décision du Ministère de la Justice, et là nous retrouvons des noms anglais. Toujours est il que seuls quelques affaires seront jugés dans les salles 1 à 5, les autres sont ailleurs, peut être dans les bâtiments à l’arrière de la nef néogothique.
Le juge Timothy Holroyde fait partie comme tous les juges d’appel du « Privy Council », le Conseil privée de la Reine. Mais il est aussi un homme qui donne des conférences dans des université et apparait dans des livres et des romans sur les crimes ou il joue son propre rôle. Une certaine Claire Holroyde apparait aussi une romancière. Malgré une carrière juridique commence en 1977 je ne retrouve sur lui que la trace d’un procès d’un sombre oligarque roumain l’année du covid[2].
Je fais le tour de l’immense complexe des Royal Courts of Justice pour constater qu’il comporte au moins 6 entrées. A l’arrière du bâtiment historique des immeubles des années 70 et 80 au style bunker lui sont accolés. On peut accéder à cette partie moderne par l’entrée de la ruelle Bell Yard et par la rue Carey street. Ces cours de justice en fonction font face à la London School of Economics par l’impasse Clement’s In et Grange Street. Le lendemain je ne pourrai hélas seule surveiller toutes ces issues.
[1] Royal Courts of Justice daily cause list 26 January 2022 – GOV. (www.gov.uk)
[2] Timothy Holroyde – Wikipedia
Guest Lecture – The Role of the Sentencing Council – Law & Criminology (edgehill.ac.uk)
Lifers: Inside the Minds of Britain’s Most Notorious Criminals – Geoffrey Wansell – Google Livres
La comète – Claire Holroyde – Babelio
Les mensonges de Stella Moris, ceux de Tracy Ward et les biens de la famille Beaufort
Une fois mon analyse faite, je prends le métro jusqu’à Knightsbridge. Le but est vérifier les dires Stella Moris Smith Robertson qui affirme dans un témoignage actuellement publié dans les médias[1] qu’elle habite au « domicile londonien » de la baronne Tracy Ward Sommerset, ancienne actrice, duchesse de Beaufort, épouse de Henry Somerset, marquis de Worcester 12ème Duc de Beaufort.
Comme Moris Smith Robertson déclare que Julian Assange habitera s’il est libéré sous caution avec elle dans cette maison ou avec John Shipton également hébergé par Tracy dans la propriété de celle ci du Gloucestershire, il est important de vérifier si cette information est plausible ou peut être fausse[2].
Or, les médias ne se privent pas de donner l’adresse des Sommerset-Worcester, le 28 Halsey Street, associée à son ONG de développement durable, Farms not factories et de la fameuse propriété du Gloucestershire, Badminton[3].
Il se trouve que Halsey Street se trouve dans un sympathique quartier d’élégantes petites maisons derrière le Harrod’s. Pour y aller je passe donc devant le Harrods qui jouxte l’immeuble du 3 Hans Crescent Street où se trouvait le local appartenant à l’Etat de l’Equateur dans lequel Julian Assange est censé avoir été captif pendant 7 ans, du 19 juin 2012 au 11 avril 2019. J’ai maintes fois dans ce blog déconstruit le storytelling impossible de ce qui n’est pas une « ambassade », photos à l’appui[4]. Aujourd’hui je suis curieuse de voir ce qui s’y trouve.
En longeant le Harrod’s illuminé, je constate dans la foule qui se presse vers les luxueuses limousines garées devant l’entrée la présence de plusieurs familles françaises. Les riches Français ont donc aussi déserté leur patrie sous le joug de la dicature covidienne et préfèrent faire leurs emplettes de luxe sans masque dans Londres la Libre !
Surprise, débout à l’angle de Basil et de Hans Crescent Street, je vois que le local équatorien au premier étage est tout illuminé aussi. Tout indique qu’une réception ou une réunion y ont lieu. Une belle Mercedes noire immatriculée Corps Diplomatique est garée devant l’entrée. Des personnes sortent de l’immeuble et montent dans la voiture. La veille du « procès » de Julian Assange l’Equateur est en effervescence à Londres. L’appartement accueille-t-il à nouveau Raphaël Correa, l’ancien président qui vient de participer à Bruxelles à un débat sur Julian Assange ?
Il fait nuit lorsque je me retrouve quelques centaines de mètres plus loin dans la rue Halsey devant l’étroit immeuble d’un étage et de deux fenêtres et la photo que je fais est floue. Il est vide et désert, aucune lumière n’est allumée et surtout une grande palissade barre la porte d’entrée et le rez-de-chaussée. La maison de Tracy Ward Somerset ou Stella Smith Robertson dit être hébergée est en travaux. Il n’y a non plus aucune trace d’une boite aux lettres indiquant la présence de bureaux de l’association de Tracy Ward Farms not Factories.
Si Julian Assange devait sortir libre demain il n’irait donc certainement pas habiter ici. Ceci est d’autant plus improbable que Henry Fitzroy Somerset 12ème duc de Beaufort a divorcé en 2018 de Tracy Ward et que le cadastre indique clairement que c’est lui seul qui est propriétaire de cette parcelle aujourd’hui.
En ce qui concerne la propriété de Badminton, l’ancien mari de Tracy Ward n’en est même pas propriétaire aujourd’hui puisque le cadastre actuel indique que le seul propriétaire est David Robert Somerset 11ème Duc de Beaufort. Le duc est décédé en août 2017 et Tracy Ward a partagé avec la presse son espoir d’hériter du bien de son beau-père[5].
La succession n’est visiblement pas réglée à ce jour. Cependant, c’est un abus évident de sa part que de se présenter actuellement comme chatelaine de Badminton et duchesse de Beaufort, puisque seuls les enfants du vieux duc hériteront de la propriété et en second lieu seulement les enfants que cette femme a pu avoir avec son ancien mari, Henri Somerset fils de David.
Stella Moris Smith Robertson a beau insister sur le soutien[6] et les liens proches avec Tracy Ward qu’elle présente comme la marraine de ses enfants prétendument conçus avec Julian Assange, il n’y a visiblement aucune relation entre elle et les ducs de Beaufort David le père, Henry et Edward ses fils, propriétaire des fiefs de Beaufort[7]. Mais Julian Assange a-t-il lui un lien avec l’aristocratie britannique, cette famille là ou une autre ? La question reste ouverte.
La structure « Farms not factories » dont l’objectif est de lutter contre l’évelage industriel et la souveraineté alimentaire a son siège au 28 Halsey Street. Tracy Ward Worcester est créditée d’être sa directrice[8].
Une rapide analyse des documents officiels déposés sur le site Beta Companies nous apprend néanmoins que si le siège de l’entreprise est en 2020 effectivement officiellement au 28 Halsey Street à Londres, donc dans la propriété de Henry Somerset marquis de Worcester et 12ème Duc de Beaufort, et ce malgré qu’aucune trace de bureau ne soit visible ni sur la boite aux lettres ni à l’œil nu, Madame Tracy Ward n’en est pas la directrice, mais M. Alastair Thomas Nelson Kenneil au moment de l’ouverture de l’entreprise le 27 mars 2020.
En juin 2020 MM. Ian Worrall et Neil Lodge sont appointés comme Directeurs de l’entreprise Farms not Factories. Un mémorandum du 9 juillet 2020 transforme même l’entreprise en « charity » c’est-à-dire en association à but non lucratif[9].
Un compte rendu d’Assemblée Générale est même disponible pour le 8 juillet 2020, il est signé A. Kenneil, et mentionne la présence de Ian Worrall et de Neil Lodge, Madame Tracy Ward Worcester en est absente. La réunion se tient à l’adresse « the Cottage » à Badminton. Ce lieu devient l’adresse officielle de la structure le 28 mars 2021.[10] Le premier bilan financier de Farms not Factories date de mars 2021 et est de Zero Livres.
Pourquoi Madame Ward se crédite-t-elle elle-même d’un poste qu’officiellement elle n’occupe pas ? Pourquoi utilise-t-elle le nom de « Worcester » (et donc du titre de marquise, Marchioness), qui est partie intégrante du nom de famille de son ancien mari, alors qu’elle est divorcée depuis 2018 ?
Pourquoi Monsieur Henri Somerset marquis de Worcester n’apparait pas dans ces montages juridiques alors qu’il est tout de même propriétaire de la maison du 28 Halsey Street, premier siège officiel de la structure de Madame Ward et également du nom et du titre de noblesse « marquis de Worcester » que Madame Ward utilise très fréquemment dans les médias pour sa publicité et qu’elle affiche comme étant le sien sur le site de l’entreprise Farms not Factories ?
Il est intéressant de constater que le nouveau siège de cette structure se trouve dans un petit manoir appelé The Cottage Badminton, situé à l’angle de l’avenue Kennel Drive et de High Street à Badminton. La carte Google nous apprend que cette petite propriété jouxte l’immense parc et le château de Badminton, toujours propriété de David Somerset 11ème Duc de Beaufort malgré son décès en 2017[11]. Les héritiers directs de ce château sont ses fils, dont Henri l’ancien époux de Madame Ward. La structure qu’elle dit diriger mais qu’elle ne dirige pas est donc située dans une maison dont la présentation « the Cottage Badminton » entretient dans l’esprit des lecteurs des médias la confusion avec le château de Badminton situé à quelques centaines de mètres.
Mais à qui appartient donc le « Cottage Badminton » ? Il est hélas impossible de le savoir. Le cadastre nous indique bizarrement qu’exceptionnellement aucun titre de cette propriété n’est disponible pour cet possession ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas enregistrée. D’une certaine façon cela veut dire que le propriétaire de cette villa a le droit de rester secret, alors que le LandRegistry, le cadastre britannique est une base de données très bien faite, structurée, contenant des informations très fiables que Wikijustice consulte depuis le début de notre enquête sur Julian Assange.
Les très rares fois où les informations sur les titres de propriétés sont absentes du cadastre, c’est lorsque les propriétaires putatifs peuvent être Elisabeth Bowes-Lyon, dite Mountbatten Windsor ou d’autres membres de la « famille ». Il en est ainsi par exemple pour la partie centrale de l’ancien hôpital psychiatrique pour enfants de Earlswood dont nous avions analysé la propriété et qui était connue pour avoir été créé par la famille von Sachsen Coburg Gotha ou « Windsor Mounbatten ».
Qui de haut placé protège donc Madame Tracy Ward, dont les amis officiellement dirigeants de Farms Not Factories ont pu se réunir et déclarer le siège de leur structure dans cette maison ancienne jouxtant le château familial des Duc de Beaufort et marquis de Worcester[12] ?
Ce qui est certain est que la famille Beaufort est une des plus anciennes famille de noblesse descendante des Plantagenêts, une famille bien plus ancienne que les Saxe Coburg Gotha allemands arrivés presque par effraction sur le trône britannique en 1837. Cependant les Mountbatten-Windsor, maîtres du Commonwealth, peuvent se targuer de liens étroits avec les Ducs de Beaufort, le château de ces derniers leur ayant servi de refuge pendant la guerre et de lieu de décor pour la saga conjugale entre Charles de Galles, aka Battenberg (du nom présumé de son père), aka Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glüksburg et Diana Spencer, une saga terminée si tragiquement pour cette dernière[13].
Ce château est un haut lieu du pouvoir en Grande Bretagne et il est donc intéressant pour nous de lire et d’entendre que Julian Assange serait retenu en otage dans cette propriété, captif ou prétendument libéré, puisque nous pensons depuis le début qu’il est justement retenu en otage dans une structure appartenant au pouvoir royal et ne dépendant pas, en réalité, du gouvernement de Boris Johnson.
Tracy Ward se targue d’être une révolutionnaire en participant au mouvement Extension Rebellion très à la mode juste avant le couperet de l’opération covid 2019 en mars 2020. Cependant, ayant menti sur les documents officiels, puisqu’elle n’est pas directrice de Farms not Factories, ni propriétaire du 28 Halsey Street ,où cette structure n’a pas en réalité pas de bureaux, nous avons le droit douter de ses dires dans tous les autres domaines[14].
En essayant de comprendre qui est madame Ward, nous apprenons que le directeur de la structure qu’elle dit diriger, Alaistair Kenneil, est réalisateur de documentaire[15]. Il a effectivement réalisé quelque films sur les élevages industriels de porcs, mais étonnamment, il n’est pas en lien avec les syndicats paysans ou les associations anglaises, européennes et mondiales qui luttent en vrai pour l’agriculture et la souveraineté alimentaire comme le célèbre réseau Via Campesina.
Son co-directeur Ian Worrall peut être lié au milieu du Bitcoin, rien à voir donc avec les âpres luttes pour l’agriculture biologique et la souveraineté alimentaire menées dans le monde depuis plus de 30 ans par des paysans et des militants urbains[16]. Il est difficile de trouver des informations sur le deuxième co-directeur de Farms not Factories, Neil Lodge, autre que son adresse officielle[17], le « lower woods lodge inglestone common » à Badminton.
Ce lieu est connu pour être une réserve naturelle et géologique du comté de Gloucester, situé à Wickwar, un village très ancien à 10km du château de Badminton. Celui qui dirige l’assemblée générale de 2021 de la structure de Madame Ward est-il le gardien de la réserve naturelle si proche des terres des Beaufort pour y vivre en permanence [18]?
Le Gloucestershire Wildflife Trust qui gère ce parc naturel est une riche structure de 87 employés et d’un budget de 1 million de Livres, dont l’histoire de sa création et le Conseil d’Administration comportent des noms aristocratiques prestigieux[19].
Tracy Ward parait plutôt très liée à The price of progress Production Limited, qui est une entreprise de production de programme pour la télévision[20]. Le siège de cette entreprise se trouve justement dans la maison du Cottage à Badminton. Elle a été créée par Henry (Harry) John Fitzroy Somerset marquis de Worcester, à l’époque son mari et par elle-même, sous le nom de Tracy Ward Worcester en 2006.
L’adresse de Henry (Harry) John Fitzroy Somerset et de Tracy Ward est à l’époque le fameux Cottage de Badminton, ce qui laisse supposer que Henry Somerset actuel Duc de Beaufort en est toujours propriétaire[21]. En 2006 Madame Ward affiche comme profession « film maker », réalisatrice de film.
En 2007 un nouveau secrétaire Adrian Robert Kilmartin est engagé et Henry John Worcester démissionne cessant ainsi d’être le prête-nom prestigieux de l’entreprise de son épouse. Madame Ward qui se dit « Marchioness », marquise Worcester, et son associé Kilmartin deviennent alors les uniques actionnaires de l’entreprise de production de films [22].
M. Kilmartin est alors logé dans une maison, Church Farm, très proche du château de Badminton et du Cottage. Fin 2008 Alastair Kenneil, né en 1948, arrive à la tête de Price of Progress Production mais Tracy Worcester signe le bilan financier de 2009 comme « Director »[23]. Elle devient officiellement directrice de l’entreprise en février 2010 toujours en signant du titre « Marquise » de Worcester[24]. En 2011 elle demeure unique actionnaire de l’entreprise qu’elle co-dirige avec Alastair Kenneil et dont Kilmartin est le secrétaire. L’entreprise est dissoute en 2014.
Madame Ward est par ailleurs aussi administratrice pendant 2 ans d’une entreprise crée en 1946 the Soil Association, une structure ayant pour objectif la préservation du sol, de la nature et de l’environnement, dont les créateur appartiennent aussi à l’aristocratie britannique comme Eve Comtesse de Balfour[25]. Eve Balfour est connue pour être pionnière de l’agriculture biologique. Madame Ward, réalisatrice de télévision parvient à devenir membre du Conseil d’Administration de cette entreprise de 1994 à 1998[26].
Malgré l’intense présence médiatique de la campagne « Farms not factories », le bilan de travail réel de l’entreprise de films que Tracy Ward et Alastair Kenneil ont dirigée pendant 8 ans, le Price of Progress Production, est plus que modeste.
Adrian Robert Kilmartin, leur collaborateur, apparait comme gérant de 22 sociétés, tout en étant toujours domicilié Church Farm Action Turville à Badminton, à une encablure du château de Badminton, mais il n’y a pas d’autres informations sur lui[27]. Parmi ses sociétés dont il est administrateur nombreuses sont les entreprises de sécurité intitulées NHP Securities N°…, des entreprises de gestion de fonds, de santé et ont une longue histoire de 20 à 30 ans. Leurs activité est souvent décrite de façon floue « other activities » et M. Kilmartin y apparait parfois au poste de comptable.
L’activité politique de Madame Ward dans le domaine de l’environnement et d’agriculture biologique apparait bien plutôt un show destiné aux médias dont elle est la vedette en tant qu’ancienne actrice et ancienne épouse d’un homme issu d’une famille en vue.
Elle n’est pas la propriétaire de la maison londonienne de son ancien mari et il est peu probable qu’elle soit celle du Cottage de Badminton où elle avait domicilié le siège de son entreprise de production audiovisuelle ensemble avec son acolyte Kenneil. Comme ses déclarations ne résistent pas plus à l’examen des faits que celles de Stella Moris, on se demande pourquoi elle s’affiche comme une proche de Julian Assange.
Selon moi, il serait préférable pour lui de se tenir éloigné de personne dont le show médiatique ne recouvre pas d’activité réelle et sincère et pouvant être prouvée. A moins que les véritables « hôtes » de Julian Assange soient les Ducs de Beaufort, si proches par leur histoire du pouvoir royal en Angleterre et que le nom de « Tracy Ward » ne serve qu’à recouvrir ce fait d’un voile pudique et trouble….Quels liens relient donc l’artistocratie et la famille régnante avec l’homme distingué que nous avons vu et avec lequel nous avons communiqué d’une façon particulière dans la Woolwich Court le 27 février 2020 juste avant la violence de l’Opération Covid ?
Je finis ma soirée au pub the Wellington, installée par un gentil jeune serveur tout sourire au premier étage, sur une large banquette en cuir en face d’un grand zinc bien astiqué et d’énormes miroirs. Le bar est désservi par une adorable jeune fille blonde qui prépare les boissons en blaguant avec ses collègues du même âge. J’écoute leurs conversations de jeunes, je suis fascinée par leurs beaux visages, leur joie de vivre, tout en pensant à ma pauvre France et à ses jeunes privés de ce bonheur si simple. Ils ne semblent pas étonnés par mon anglais parfois hésitant et mon allure de dame au chapeau si française : les Français, touristes de bonne classe moyenne constituent ce soir la moitié de leur clientèle. Tout en savourant mon énorme poisson, des frites, ses petits pois verts et une excellente bière, je prends quelques photos du décor et de la jeune fille souriante. C’est si important de montrer en France que plus personne ne porte ici la muselière covidienne.
C’est à regret que je regagne ma chambre sous les toits, avec vue sur le croisement Wellington-Strand street, mon pub et l’ensemble néoclassique du Sommerset House siège d’institutions artistiques et littéraires, la Tamise en arrière-plan. Auparavant je fais un crochet chez le petit Tesco pour préparer mes provisions de la bataille du lendemain : noix et noisettes, fruits secs, gâteaux secs et jus car les heures de lutte seront longues le lendemain matin.
[1] https://context-cdn.washingtonpost.com/notes/prod/default/documents/1faa4572-d776-4dcb-94c7-110abf7c7ceb/note/36d6ed33-c5a0-4c0f-a024-bf07831d297a.
[2] Tracy Somerset, Duchess of Beaufort – Wikipedia
Tracy Somerset, duchesse de Beaufort (stringfixer.com)
London judge denies bail to WikiLeaks founder Assange (theaustralian.com.au)
Julian Assange Denied Bail During U.S. Extradition Appeal (bloombergquint.com)
About Us • Farms Not Factories
[3] Meet Britain’s least likely duchess Tracy Worcester | Daily Mail Online
Tracy Worcester: ‘Mummy’s got to save the planet’ | The Independent | The Independent
tracy worcester badminton – Recherche Google
[4] Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 1ère partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)
[5] Duke of Beaufort’s wife insists she will be Duchess despite four-year separation (telegraph.co.uk)
[6] Stella Morris et Julian Assange: «On adorerait vivre en Suisse» | Illustré (illustre.ch)
[7] Lord Edward Somerset jailed for beating wife Caroline – BBC News
Henry Somerset, 12th Duke of Beaufort – Wikipedia
[8] About Us • Farms Not Factories
[11] 7 The Limes – Google Maps
[12] Badminton House – Wikipedia
Tracy Worcester: ‘Mummy’s got to save the planet’ | The Independent | The Independent
House and Heritage – Publications (facebook.com)
[13] https://www.dailymail.co.uk/news/article-4803898/Rock-n-roll-duke-plays-band-inherited-315m.html
Maison de Beaufort — Wikipédia (wikipedia.org)
[14] Lucy Yorke-Long gets engaged to Duke of Beaufort Bobby Worcester | Daily Mail Online
[16] Ian Worrall – Co-founder @ MyBit – Crunchbase Person Profile
[19] Gloucestershire Wildlife Trust – Wikipedia
GLOUCESTERSHIRE WILDLIFE TRUST – 232580 (charitycommission.gov.uk)
[20] THE PRICE OF PROGRESS PRODUCTIONS LIMITED overview – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)
[25] Eve Balfour — Wikipédia (wikipedia.org)
[27] Adrian Robert KILMARTIN personal appointments – Find and update company information – GOV.UK (company-information.service.gov.uk)