« Angleterre Résiste »! – Julian Assange au Tribunal Magistrate Westminster le 29 octobre 2020

Monika Karbowska

Ce texte porte sur l’audience de Julian Assnage du 29 octobre mais il contient aussi des analyses sur la dictature sanitaire actuelle, le pouvoir de la famille Baraitser et le juge Tan Ikram.

La dictature en France

Nous sommes le 7 décembre 2020. Il m’a été impossible d’écrire plus vite le récit de mon dernier voyage en Angleterre, du 27 au 29 octobre, car le sort de notre pays balance entre dictature effrénée nouveau genre et timide résistance venue du tréfonds de notre bon sens individuel et collectif, de notre instinct de survie en tant qu’être vivant, de ce qui reste de nos idéaux et de notre connaissances des droits fondamentaux.

Cafés, restaurants, boutiques fermés par Macron à Paris, rues vidées

 Nos droits fondamentaux ont été détruits en quelques mois, en quelques discours télévisés, en quelques décisions aussi illégales que violentes par la secte d’Emmanuel Macron qui tient notre pays. Nos concitoyens se soumettent sous nos yeux ébahis à des injonctions terribles et absurdes, comme se laisser enfermer et ne sortir que sous autorisation policière, torturer dix heures durant des enfants de 6 ans sous un bâillon qui les empêche de se développer et respirer et se laisser torturer soit même sous le même bâillon en tous les lieux jusqu’à 20 heures sur 24. Nos concitoyens acceptent comme un bétail abruti d’être cloitrés et dressés et à l’obéissance dans les moindres recoins de ce qui n’est plus une vie. Ils acceptent de ne plus avoir droit à le liberté, à l’éducation, à la culture et aux loisirs, à une vie amicale, sociale, familiale, d’être réduit à une vie d’animaux qui vont au travail et qui reviennent au bercail sagement car leur maitre en a décidé ainsi. Assurément, le monde de 2020 est bien nouveau. C’est le monde de l’univers concentrationnaire à ciel ouvert, en attendant la solution finale du problème de l’humain dans «la quatrième révolution industrielle de l’intelligence artificielle » et dans le « changement climatique » déjà décidée par le maîtres du monde au Forum de Davos dès janvier 2021 sous forme du projet du « Grand Reset ».[1]

J’avais peur en partant à Londres mardi soir 27 octobre à minuit avec le Flixbus mais j’avais aussi très envie de fuir ailleurs ce que nous vivons. Après la promenade apocalyptique dans un Paris zombifié, entourée de gens qui ne sont plus des humains tellement le masque et la peur les ont objectifiés, j’étais bien contente de partir vers un pays ou paradoxalement l’air est plus respirable. Dans ce Paris ou les restaurants, les cafés, les boutiques, les associations ont été fermés par l’autorité d’un régime corrompu et dictatorial, les Parisiens circulaient comme des automates égarés alors que quelques grands bourgeois continuaient de jouer le jeux de la comédie covid, masque de rigueur sur la figure, sortant du Printemps ou du Bon Marché refait à neuf. Trop de travaux marquent ce Paris vide d’habitants réels : des immeubles entiers refaits à neuf attendent un repreneur, comme l’immeuble de la Société Foncière Lyonnaise, anciennement les ventes Drouot, juste en face du Louvre. Des façades d’immeubles, des restaurants entiers sont rénovés alors qu’on est en pleine monstrueuse crise économique, la pire depuis 1945. En pleine crise économique et en pleine crise « sanitaire de coronavirus » on est en droit de se demander « d’où sort cet argent » et « à qui profite le crime », c’est-à-dire qui va s’accaparer ces magnifique parcelles immobilières au sein de la plus belle ville du monde vidée de ses citoyens ?

Exemple de grands travaux nombreux dans le centre historique de Paris au temps du Covid, ici derrière le Palais Royal

Je pense avoir une réponse en observant le jeunesses arrogante, habillée de vêtements criards d’une pseudo mode « années 80 » sortant des grands magasins avec en main des sacs de grandes marques. J’ai peine à dire, mais j’ai reconnu cette jeunesse de grande bourgeoisie comme étant originaire de Chine. Du moins mon voyage au Congrès Marxiste Mondiale à Pékin en mai 2018 en tant qu’accompagnatrice du grand militant altermondialiste Samir Amin m’a permis de reconnaitre non seulement quelques éléments de Mandarin, mais aussi des tendances politiques à l’œuvre dans ce pays qui est le berceau de la narrative covidienne. Depuis le triste décès de Samir Amin le 12 août 2018, je pense que la tendance qui a pris le pouvoir dans ce pays « qui se dirige activement vers une position de superpuissance » (dixit Vladimir Poutine, discours au Forum de Valdai[2]) n’est pas la tendance « maoïste » pour laquelle le bonheur de la Chine est relation avec le bonheur des autres peuples, mais la tendance « souverainiste anti-occidentale » qui songe à sa revanche pour deux siècles de colonisation sur les pauvres pékins que nous sommes devenus depuis 30 ans[3]. Notre bonheur ne fait pas partie de l’agenda du Nouvel Ordre Mondial, j’en veux pour preuve non seulement la participation de l’Etat chinois au storytelling du pangolin mais aussi à la présence d’un représentant de la Bank of China au Grand Reset du Forum Economique de Davos[4] en janvier prochain. Jun Ma Jun, Monsieur Grand Reset de la Chine vient du monde de la finance, il a été économiste à la Banque Mondiale et 13 ans directeur à la Deutsche Bank. Il n’a pas le CV d’un militant maoïste qui lutterait pour le bonheur de l’humanité…

Les jours heureux au Congrès Marxiste Mondial à Pékin le 5-9 mai 2018 avec Samir Amin. Je croyais à l’Internationale des Peuples.

J’ai vu alors sur le site liligo.fr que plusieurs dizaines de vol par jour étaient programmés rien qu’entre Shanghai et Paris pour la fin du mois d’octobre. Visiblement, les grands de ce monde ne sont pas dupés par la narrative de la « deuxième vague » puisqu’ils viennent faire leurs emplettes dans notre beau pays et peut être y inspecter les biens à prendre. Le discours alarmiste et faux des « hôpitaux débordés »[5] c’est bien la sauce avec laquelle le pouvoir entend nous enfermer et nous punir de vouloir vivre normalement. Ce discours ne touche pas la grande bourgeoisie mondialiste qui s’en moque ouvertement ce mardi 27 octobre 2020 dans les grands magasins parisiens[6].


[1] https://fr.weforum.org/press/2020/06/la-grande-reinitialisation-un-sommet-unique-pour-debuter-2021/

https://www.weforum.org/centre-for-the-fourth-industrial-revolution/

https://fr.weforum.org/about/leadership-and-governance

[2] https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/discours-de-vladimir-poutine-lors-228035

[3] https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/05/17/la-chine-au-congres-mondial-du-marxisme-marxisme-et-humanite-une-destinee-partagee-par-monika-karbowska/

[4]  https://www.weforum.org/agenda/authors/ma-jun-bc3db90d1f

[5] Mes films à la Salpêtrière :

https://www.facebook.com/monika.karbowska.31/posts/3574998369233523

[6] Liligo.fr une trentaine de vol Shanghai Paris pour le 10 novembre, avec 1 ou 2 escales il est vrai, par des villes chinoises, prix variant de 500 à 1500 Euros un aller. Exemple : Shanghai à Chongquing puis Chongquing à Pekin. Le vol pour Paris est à 13h30 le 11 novembre et arrive à 17h45 à Paris. Le billet coute 495 Euros ce qui est prix élevé mais normal.

L’Angleterre minée mais pas terrassée

Dans le Flixbus de nuit pour Londres, quelques familles fuient déjà la France avec bagages et enfants. Ils sont de ceux qui d’origine africaine ont déjà de la famille de l’autre côté de la Manche. Ils ont bien raison de partir maintenant car Flixbus liquide tous ses trajets pour l’Angleterre dès le 1 novembre. L’Angleterre apparait comme un pays de raison qui résiste à la folie ambiante. Le passage très fluide à la frontière le prouve, aucune attestation « de quarantaine » n’est vérifiée, seul un homme voit ses empreintes relevées. A Victoria Station je respire en jetant loin de moi le bâillon qui n’a jamais été obligatoire ici dans la rue. Certes, la foule de la gare est stressée sous le masque et les kapos des milices privés arpentent les allées du bâtiment. La légèreté de l’été a disparu. Mais si les habitants de Londres sont inquiets, c’est parce que dans le capitalisme néolibéral les faillites implacables sont déjà en cours : le petit Segafredo de la gare Victoria que j’aimais tant a déjà fermé, tout comme le restaurant grec du quartier Baywaters. Tous les cafés et les restaurants sont menacés car vidés de consommateurs depuis la mort du tourisme décrétée d’en haut par les décideurs de la mafia mondiale au pouvoir.

Un des cafés fermés car probablement en faillite à Baywaters

Le traçage orwellien des clients a découragé les consommateurs locaux qui n’ont pas envie que l’Etat sache où tu manges et où tu vas au toilettes ce qui est très compréhensible. En effet, lorsque vous entrez dans un restaurant, il faut scanner un code barre qui renvoie à l’appli de traçage du National Health Administration et enregistre les coordonnées de votre passage dans l’établissement. L’effet « Brazil » fait froid dans le dos en ce qui concerne les perspectives de notre avenir. Cependant ce sont surtout les grand pubs dont les propriétaires sont aux ordres du pouvoir qui obéissent et font obéir les clients à ce sinistre et orwellien commerce (l’équivalent des grandes brasseries parisiennes qui acceptent les couvres- feu et les confinements- fermetures car elles doivent toucher de bons chèques pour de gros travaux bien visibles[1]).

Je réussis cependant facilement à éviter le traçage dans de petites boîtes qui cherchent le client et surtout j’apprends par une amie française de Londres que la fameuse application n’est nullement obligatoire contrairement à ce que veulent nous faire croire les médias aux ordres. Tout comme en France ou le pouvoir nous fait croire à la légalité d’un « état d’urgence » totalement illégitime[2], en Angleterre certaines institutions sont infiltrées par les «mondialistes covidiens ». Ceux-là veulent faire croire aux populations par la force du storytelling médiatique que l’intrusion dans leurs vie privée est légitime alors que le gouvernement fait des efforts louables pour garder la normalité de la vie et la légalité des lois. En effet, le National Health Administration est entre les mains de financiers de la City et de fondations Soros, Rockefeller, Ford, Gates et Tavistock and Portman qui ont joué un rôle historique dans les programmes de manipulations mentales de type Mkultra développés par les agences de renseignements américaines et britanniques. De nombreux managers de la vénérable Sécu anglaise émargent dans les grandes entreprises privés capitalistes et le trop fameux Imperial College of London, épicentre de la paranoïa covidienne et agent de l’imposition de l’agenda du Reset mondial est intégré au système de pouvoir de la royauté[3].

Même mon amie de gauche radicale admet que son organisation avait soutenu le premier confinement mais que le deuxième est une mesure de dressage à la soumission politique. Elle me dit que aussi que de nombreux britanniques trouvent exagérés les sanglots du personnel médical sur les « hôpitaux débordés ». J’attends les courageux qui en France dévoileront la même supercherie, alors que j’ai moi-même constaté le vide des urgences à la Salpêtrière le 20 et le 30 octobre, à Lariboisière le 23 octobre, et le 31 octobre dans le 94. Urgences vides ne veulent pas dire que le citoyen est bien soigné, juste que le personnel médical ne craint pas la maladie contagieuse comme lors de la « première vague » et reçoit les covid et les non covid mélangés. Il est important de noter que 10 personnes dans une salle d’attente ne constituent pas une surcharge, ou alors il n’y a plus d’hôpital réel, juste une façade et un bâtiment à vendre.

Enfants jouant au football sans masque dans le Hyde Park
Le Kensington Palace, résidence des « enfants de la reine » – ici la seule partie qu’il est permit de photographier. Le reste est sinistre derrière de hauts murs
Cafés dans le nord du Kensington Garden en face du Memorial de la Princesse Diana

J’ai pris plaisir à échapper à l’air confiné de Paris en me promenant le nez au vent dans le Hyde Park, du côté du Kensington Palace, le château des « enfants royaux » ou a vécu Diana Spencer, dans l’allée des ambassades dont la plus proche du palais est la résidence de l’ambassadeur de Russie, héritage du temps ou Alix de Darmstadt Hesse, sœur de Victoria de Darmstadt Hesse, élevée à Kensington par la reine Victoria de Saxe Coburg Gotha était devenu la dernière impératrice de Russie en épousant Nicolas II de Romanov. Tout compte fait, le château des « enfants de la Reine » gardés par des agents des services britanniques armés de mitraillettes m’a paru une sinistre prison ou les descendants des dynasties royales mènent une vie d’otage privés de la liberté d’aller et venir des citoyens britanniques normaux !

Lambassade de Russie, au Nord du Kensington Palace, jouxte le Memorial de Diana à Bayswater Road

Arrivée à Paddington en face du St Marys Hospital et du Frontline Club cette fois ci ouvert alors qu’il était fermé tout l’été j’ai intégré mon hôtel du quartier naguère touristique, désormais en proie à une frénésie de construction et de promotion immobilière dont on se demande, comme pour Paris, qui en sera le réel bénéficiaire.

Quartier Baywaters entre le Kensignton Garden et le quartier de Paddington

J’ai rendez -vous près de la London University, immense campus dans le centre de Londres, tout près de la gare Saint Pancrace ou débouchent l’Eurostar, les trains nationaux britanniques et de nombreuses lignes de métro. Il y a un an nous avions passé de bons moments ensemble entre amis militants dans les pubs remplis de jeunes de ce quartier animé. Aujourd’hui, je sens pleinement la catastrophe de la politique covidienne : le quartier est désert, aucun étudiant. Les facultés sont fermées, les jeunes renvoyés devant leur ordinateur. Autour de Russel Square, pas de lumière, même les réverbères sont éteints, probablement exprès afin de créer une ambiance crépusculaire surréaliste dans le centre de la plus grande mégalopole d’Europe de l’Ouest. L’entrée de la Senat Library, la grande bibliothèque universitaire ou nous avons passé du temps à nous documenter et qui étaient une ruche studieuse, est déserte. Un panneau menaçant indique que les agents de sécurité ont le droit de virer de force toute personne suspecte sur le terrain de l’Université, covid oblige.

 Créer une ambiance de nuit pour plonger les humains dans l’effroi avait été une des méthodes fortes des nazis. Ce n’est pas pour rien que l’ils ont baptisé un de leur crime « Nacht und Nebel », Nuit et Brouillard, pour bien signifier que leur victimes, les assassinés et déportés seraient à jamais englouties dans les ténèbres. Mais grâce aux Résistants, il n’en a pas été ainsi. Aujourd’hui n’ayons pas peur de cette Nuit, elle n’est qu’une opération psychologique. Les élites de l’Université de Londres ne font pas partie des Résistants à la dictature mondialiste du Covid, puisqu’elles ont supprimé l’enseignement réel et vidé le quartier de sa vie économique et sociale. Mais il n’est pas sûr que le gouvernement britannique soit d’accord avec elles.


[1] Je connais certains personnellement et nous savons tous que c’est vrai. Le premier restaurateur qui dénoncera l’escroquerie sera le premier Résistant honnête…

[2] A relire d’urgence la Constitution de la 5 République ou aucun « état d’urgence sanitaire » ne figure et seul un « état d’exception » d’un mois est toléré en cas de « menaces sur les institutions ». On ne peut pas dire que le pauvre peuple masqué est une menace sur les « institutions »…

[3] Site officiel du Tavistock Institute

https://en.wikipedia.org/wiki/John_Rawlings_Rees

Kurt Lewin

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Lewin

Tavistock relationship

https://tavistockrelationships.ac.uk/about-us/our-history

https://tavistockandportman.nhs.uk/about-us/governance/board-of-directors/

Imperial College of London

https://www.imperial.ac.uk/people/neil.ferguson

https://www.imperial.ac.uk/medicine/about-us/faculty-leadership/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_MK-Ultra

La famille Baraitser –  genre, sexualité, théâtre psychologique et génétique…

Je me dirige vers un petit bâtiment à l’entrée de l’Université, le Birkbeck College des Etudes Psychosociales. C’est ici qu’enseigne et reçoit ses étudiants Madame Lisa Baraitser, professeur de psychologie, d’études de genre et spécialiste de la maternité, psychologue clinicienne et psychothérapeute[1]. Il y a de la lumière à l’étage mais le pavillon est fermé. Il est peu probable que Madame Baraitser, qui doit enseigner à distance, soit dans son bureau et reçoive les étudiants à sa permanence. Madame Baraitser participe à la folie covid en co-dirigeant un programme de surveillance des « effets de l’isolement sur l’équilibre mental en temps du Covid»[2]. L’humain cobaye n’a pas l’air de bien gêner ces intellectuels qui à aucun moment ne se soucient de ce que le peuple va devenir et ne dénoncent pas la dictature.

Madame Baraitser Lisa ressemble comme une jumelle à Madame « Vanessa » Baraitser que j’ai vue 19 fois depuis le 21 octobre 2019. Je l’ai bien écouté, son timbre de voix, sa diction, son vocabulaire, son débit, sa façon de parler, et ceci d’autant plus qu’en tant qu’étrangère j’ai besoin de bien m’imprégner de son Anglais pour tout comprendre. J’ai bien observé son aspect physique, sa taille, ses robes noires, son maintien, son visage, l’expression de son visage, ses yeux… J’ai observé les conférences de Madame Lisa Baraitser disponibles sur internet. J’en ai conclus que Lisa et Vanessa peuvent n’être qu’une et seule personne.

Juge Baraitser en aout 2020

Comment est-ce possible ?

La Juge Baraitser apparait à l’audience de Julian Assange du 21 octobre et mène toutes les audiences du procès jusqu’au 1 octobre 2020. Elle viole en permanence les droits fondamentaux du prisonnier Julian Assange et viole la procédure du fair trial.

Juge Baraitser mais lequel ou laquelle?

Elle est prétendument une juge magistrate nommée par la Judicial Appointment Commission. Son nom figure sur la liste des juges district du site www.judiciary.uk du ministère britannique. Le problème est qu’aucun prénom ne figure sur cette liste devant le nom de famille Baraitser nommé juge en 2011[3]. La juge que j’ai pu observer 19 fois depuis le 21 octobre 2019 ne se présente jamais dans la salle de la cour. Elle n’est jamais présentée par son nom par un huissier. Son nom n’est pas inscrit sur les documents publics affichés dans la cour sur les portes ou le panneau d’affichage. Son nom n’est pas non plus inscrit sur un présentoir dans la salle d’audience. Le public n’a donc pas d’information officielle sur le nom du juge dans ce procès, ce qui pose problème.

Or il n’y a aucune preuve que cette personne s’appelle « Vanessa ». A la recherche d’information sur la famille Baraitser on trouve très facilement les informations sur Lisa Baraitser, personnalité publique et enseignante à l’Université de Londres. Lisa Baraitser a aussi donné des conférences en Allemagne et son livre sur la maternité d’un point de vue féministe «Enduring time » a été préfacé par la célèbre théoricienne du féminisme genre Judith Butler.

Mais Lisa Baraitser dirige aussi une compagnie de théâtre, le Pur Theatre, enregistré au registre des entreprises sous le numéro 02930096. Ce théâtre n’emploie pas de personnel et ne rapporte pas d’argent mais a tout de même une activité. Madame Baraitser entre devient une des directrices dès 2006 et en est gérante de 2015 à aujourd’hui.

Lisa Baraitser et Simon Bayly gérants du Pur Theater

Cependant ce théâtre a été crée en 1995 par le Dr Simon Mark Goodenough Bayly qui en est le chef jusqu’en 2015. De 1995 à 2015 Simon Goodenough Bayly a dirigé cette entreprise avec Sara Holloway, Kate Stratton ainsi que Andrew Pulver qui est un journaliste du Guardian. Andrew Pulver a été un associé de Simon Bayly tout au début de cette entreprise dans les années 90. Ce théâtre se définit comme « une expérience [4]psychologique » et comme une « thérapie psychologique », les documents financiers mentionnent aussi une dimension de « psychothérapie et école pour adultes ».

Les témoins ont toujours perçu les audiences de Julian Assnange comme des pièces d’un théâtre ou une perverse violence psychologique est mise en scène et en œuvre sur les spectateurs comme sur les acteurs du « jeu » dans le « tribunal ».

Lisa Baraitser peut jouer le rôle de la juge Baraitser. Elle a la position social adéquate pour être appointée comme juge magistrate puisqu’il suffit d’être un honnête citoyen et de disposer de 26 demi-journées par an pour s’assoir dans une salle d’audience de magistrate court. La Commission Judicaire privilégie d’ailleurs les femmes académiciennes pour les nommer juges magistrate. Lisa Baraitser a aussi la capacité d’organiser une telle « pièce de théâtre » car elle a de nombreuses années d’expériences dans la direction de son « théâtre pyschologique ». Si c’est le cas, quel serait son mobile pour participer à ce « jeu de rôle » grandeur nature ? Une curiosité scientifique suffirait-elle à expliquer ce mobile ? J’ai de la peine à comprendre pourquoi une personnalité dont l’œuvre est reconnue par une sommité dans le milieu féministe qu’est Judith Butler trouverait intéressant de mettre en scène l’humiliation publique d’un homme innocent. Mais on sait aussi que dans « l’affaire Assange » des femmes se faisant passer pour féministes ont joué un rôle crucial et destructeur (est-il nécessaire de rappeler Anna Ardin ?) En tout cas, cette espèce de jouissance de revanche dans le « renversement des rôles » ce n’est pas mon féminisme. Pour moi être féministe c’est œuvrer pour la justice dans la société et non pas pour la vengeance ou la loi du plus fort. Lisa Baraitser est aussi directrice dans la Springdale Company Limited N°06968455 crée en 2009 pour administrer un immeuble au 15 Springdale Road à Londres.

Lisa Baraitser a donc bien une vie, une identité, une adresse et possède des entreprises. Vanessa Baraitser n’existe pas socialement, il n’y a aucune preuve de son identité. Seuls les médias répètent le prénom de « Vanessa ».

Simon Bayly et Michael Baraitser au London Medical Data Base en 1998

Il est intéressant de constater que Simon Goodenough Bayly possède le Pur Theater depuis 1995 ensemble avec le journaliste du Guardian Andrew Pulver, mais il est aussi partenaire de Michael Baraitser dans l’entreprise London Medical Database. Michael Baraitser et Simon Bayly possèdent ensemble cette entreprise depuis 2001 dont le siège est au 38 Chalcot Crescent Street, le domicile de Michael Baraitser. Simon Bayly et Lisa Baraitser déclarent habiter au 1 Cooper Lane Sprindgdale Road ou se trouve également depuis 2014 le siège du Pur Theater. Simon Bayly déclare en 2007 la même adresse de résidence que Lisa Baraitser au le 29 Coate Street à Londres. En 2013 Simon Bayly déménage au 3 Indigo Mews ou se trouve aussi alors l’adresse du Pur Theater qui est aussi l’adresse de Lisa Baraitser. En 2014 ils déménagent l’adresse du théâtre au 1 Cooper Lane. Ces liens étroits entre l’adresse personnelles des deux dirigeants du théatre Lisa Baraitser et Simon Bayly peuvent laisser supposer qu’ils sont conjoints.

Michael Baraitser est présenté dans certaines sources comme le père de Lisa, Paula, Alexandra et peut être Vanessa, Joel ou Saul Baraitser[5]. A 63 ans il devient le fondateur de cette société avec le professeur de génétique Robin Winter et Simon Bayly âgé alors de 34 ans et déjà dirigeant du Pur Theater. Robin Winter décédé en 2004 était professeur de dysmorphologie et de génétique clinique, spécialiste de maladies génétiques chez les enfants à l’Institut de la Santé de l’Enfant du Great Ormond Children’s hospital, hôpital pédiatrique ancien et réputé connu comme « hôpital Peter Pan ». Michael Baraitser a travaillé avec le professeur Winter dans cet hôpital.

La London Medical Database Limited avait en 2015 288 000 livres d’actifs mais elle est dissoute en 2018. Les documents légaux ne décrivent  pas exactement  ses activités ni pourquoi elle a fait faillite. Selon des sites internet elle vendait des bases de données sur les maladies génétiques et les malformations congénitales, des données sur les caractéristiques cliniques des maladies avec des photos ainsi que des informations sur les recherche génétiques sur ces maladies, les gènes responsables, leurs mutations…. On retrouve le nom de Michael Baraitser dans les sites internet de vente d’informations sur la recherche en génétique. Il signe les bases de données comme étant des livres qu’il aurait écrit[6].

Le nom de Baraitser a été donné à une maladie génétique, le Nicolaides -Baraitser syndrome, ou Winter-Baraitser. On reconnait dans la seconde appellation le nom du professeur Robin Winter dont Michaël Baraitser il a été l’associé en affaires dans l’entreprise London Medical Database Limited. Michael Baraitser ne parait pas avoir de titre de professeur ni d’avoir été un professionnel de la santé autre que collaborateur du professeur Winter au Great Ormond Hospital for Sick Children[7]. Le professeur Robin Winter par contre, décédé en 2004 à 53 ans, été le fondateur de la recherche et des traitements des maladies génétiques en Grande Bretagne à partir de 1978[8]. Michael Baraitser a travaillé avec lui à partir de 1992 lorsque Robin y est devenu directeur. Né en 1937 Baraitser avait alors 55 ans et on ne sait pas exactement quel était son parcours professionnel auparavant.

En cherchant des informations sur les enfants de Michaël Baraitser nous trouvons Paula Baraitser, présentée comme sœur de Lisa. Elle est spécialiste de la sexualité et consultante en contraception pour adolescente au Kings College Hospital[9]. Elle est aussi actionnaire et directrice de la société SH24 C.I.C., enregistrée sous le numéro 08737119 qui vent au National Health Administration des tests pour les maladies sexuellement transmissibles. Depuis 2017 elle est aussi directrice de la Faculté de Santé sexuelle et reproductive du College Royal des Obstétricien et Gynécologues (Faculty of Sexual and Reproductive Healthcare of the Royal College of Obstetrician and Gynecologists). Cette ancienne structure de santé est enregistrée comme société privée au registre des entreprises sous le numéro 02804213.

La troisième sœur serait Alexandra Baraitser, artiste, galeriste et organisatrices d’expositions d’art[10]. Saul Baraitser est artiste également[11] et il n’y a pas d’informations fiables sur Joel.

Marion Baraitser serait la mère de Lisa, Paula et Alexandra Baraitser, peut être de Joel, Saul et « Vanessa ». Elle est dramaturge, éditrice, spécialiste de la littérature sud-africaine et enseignante de littérature anglaise au Birkbeck College de l’Université de Londres. Elle est une figure connue du théâtre juif. Elle ne possède pas d’entreprises à son nom. Dans son doctorat soutenu en 2018 «The Poetic of exile » elle remercie sa fille Lisa[12]. Celle-ci, dans les remerciements de son livre sur la maternité mentionne Michael, Marion, Paula, Alexandra, Joel et Saul. C’est le seul témoignage des liens entre ces personnes[13]. Vanessa n’est pas mentionnée. Elle ne semble pas avoir d’existence autre que celle de « notre procès » de Julian Assange, des articles de presse sur l’extradition d’Alexandre Djouhri, ami de Nicolas Sarkozy et quelques jugements mineurs typiques des tribunaux magistrate. Est-elle une personne réelle ou une création du storytelling médiatique ?

Quant à Marion Baraitser, si elle est la mère des 4 enfants (4 filles ou 3 filles et un fils) et l’épouse de Michael, elle doit être née entre 1935 et 1948 (car sa première fille Paula serait née en en 1965) et donc avoir fini sa carrière professionnelle entre 2007 et 2010. En 2018 à la soutenance de son doctorat elle doit approcher de 80 ans. Il est étonnant qu’elle ait pu enseigner dans une université prestigieuse pendant 17 ans sans avoir de diplôme de doctorat. De même ses écrits ont été publiés sur le tard, puisque lors de la publication de ses livres sur les enfants réfugiés, sur Eleanor Marx, sur Nawel El Saadawi, elle doit avoir entre 55 et 70 ans. Aucune œuvre n’a été visiblement publiée avant la naissance d’internet et son parcours d’avant l’année 1999 demeure mystérieux.

La famille Baraitser mais sans « Vanessa »

Quel membre de la famille Baraitser est exactement juge à la Westminster Magistrate Court ? Quels sont les liens de la famille Baraitser avec le milieu du Guardian qui était si déterminant dans la campagne de diffamation de Julian Assange pendant 10 ans? Il y a-t-il un lien entre les relations visiblement étroites de la famille Baraitser avec le journaliste du Guardian Andrew Pulver et le comportement de la juge Baraister vis-à-vis de Julian Assange ? Les conflits d’intérêts du juge, quel que soit son prénom, mériteraient d’être analysés.

Je réussis à trouver un café ouvert à côté de la British Library ou les serveurs ne sont pas regardant sur le traçage covid trop heureux d’avoir des clients. J’y rencontre une amie française à qui je peine à expliquer la violence que nous vivons depuis 7 mois. Lorsque je sors, le vide de ce quartier, naguère rempli de jeunes, me frappe encore. Il y a également beaucoup trop de policiers. En rentrant dans le quartier de Paddington je repasse devant le Frontline Club et surprise, je vois Vaughan Smith assis à une table de sa terrasse en discussion avec un homme qui ressemble à un John Pilger jeune. Il ne me reconnait pas. Je me demande si je vais le voir le lendemain à la Westminster, mais ce ne sera pas le cas. Mon hôtel se trouve à côté du Wilson House qui est un lieu de résidence de l’Imperial College of London, situé juste en face du Frontline Club. Je comprends que la clientèle huppée du Frontline Club provenait de l’Imperial College of London. Le milieu médical et scientifique était ici étroitement lié dans ce lieu crée par le journaliste de la Canadian Broadcasting Corporation John Owen, la fondatrice de Al Jazeera UK Susan Philipps, le journaliste de la BBC Richard Sambrook et l’éditeur Graham Carlton Green du Penguine Random House. Les documents Charity Trust Frontline Club enregistré en 2005 sous le numéro 1111898 montrent clairement que Vaughan Smith et son épouse kosovare Pranvera Shema ne sont pas les initiateurs de l’idée mais les gestionnaires d’un projet dirigés par des personnalités bien plus influentes.

Frontline Club à droite, St Marys Hospital et Imperial College of London au fond
Wilson House la Résidence de l’Imperial College of London, à 300 mètres du Frontline Club et à 5 minutes à pied de la Westminster Court

[1]www.bbk.ac.uk/psychosocial/our-staff/academic/lisa-baraitser

[3]

[4] www.theatrepur.org/pastprods.html

https://find-and-update.company-information.service.gov.uk/company/02930096/filing-history?page=2

[6] https://www.face2gene.com/lmd-history/

https://www.ramex.com/title.asp?id=2937&pid=21963

https://global.oup.com/academic/product/the-genetics-of-neurological-disorders-9780192628145?cc=us&lang=en&

[7] https://fre.acousticbiotech.com/severe-forms-baraitserwinter-syndrome-are-caused-actb-mutations-rather-than-actg1-mutations-783532

https://en.wikipedia.org/wiki/Nicolaides–Baraitser_syndrome

https://www.clingensoc.org/about-us/robin-winter-prize/

[8] https://www.nature.com/articles/5201193

[9] https://fettle.health/clinical-team/dr-paula-baraitser

[10] www.alexandrab.org.uk

www.alexandrab.org.uk/about-ba

https://www.museums.cam.ac.uk/index.php/events/meet-artist-alexandra-baraitser

[11] https://decentrederspace.org/projects/projets/

[12] www.marionbaraitser.com

https://pure.roehampton.ac.uk/ws/portalfiles/portal/1283695/The_Poetics_of_Exile.pdf

https://britishjewishtheatre.org/?page_id=958

La police anglaise récupère la Westminster Court

Devant la Cour Westminster le 29 octobre 2020

Malgré le twitt annonçant l’audience à 14 heures, je me trouve au 181 Marylebone Road tôt le matin. Je ne peux pas donner foi en ces informations, trop de mensonges sont diffusés dans cette affaire. Je ne peux pas me permettre d’avoir fait tout ce voyage pour arriver trop tard. Je patiente comme d’habitude en suivant sur internet l’insurrection en Pologne et la situation politique en France. Justement à 7 heures arrive une militante française que je connais et je suis heureuse de la voir et de tuer le temps discutant avec elle. Le jour se lève doucement. Derrière nous les avocats des migrants d’Europe de l’est commencent à former une queue avec les familles des migrants. A 9 heures nous sommes les premières à entrer. Au portique les mêmes agents de sécurité que nous connaissons mais qui ne sont plus chez Mitie. Comme d’habitude je fonce vers la liste dans le hall d’entrée : le nom de Julian Assange figure à 10 heures en tête de liste de 16 noms Polonais, Hongrois, Albanais, Slovaque, il y a même un Italien. Nous retrouvons la liste sur la porte de la salle 3 et nous ne quittons plus la rambarde qui encadre cette porte. Nous retrouvons aussi le greffier indien et la secrétaire black en hidjab qui s’occupaient du cas Assange d’octobre 2019 à février 2020. Ils entrent et sortent, semblent ennuyés comme s’ils voulaient se débarrasser enfin de la patate chaude qui encombre leurs salles. Puis le greffier parle avec deux hommes qui semblent être des journalistes. Je m’approche. Pour Julian Assange, l’homme dit de revenir à 14 heures et qu’il n’y aura que 3 places pour la presse et 6 places pour le public.

Devant la cour Westminster le 29 octobre 2020

Mais nous n’y croyons pas tant que les audiences n’ont pas commencé. Une femme âgée vient nous interroger sur l’audience de Julian Assange – des militants ont commencé la manifestation devant la porte, il y a aussi une de mes amie allemande. Un homme corpulent avec des lunettes s’assied en face de nous et essaye de nous convaincre de revenir à 14 heures. Je l’ai peut-être déjà vu mais avec les masques on ne peut plus reconnaitre les visages des gens. La militante âgée a des doutes également et au lieu de partir demande à l’homme qui il est. Je ne comprends pas le nom qu’il prononce, alors je demande à voir son badge, un simple badge comme un badge visiteur de la Westminster Cour. Le nom inscrit est Stephen D Toddhunter. Il dit être employé de la « legal team » de Julian Assange. Encore un nom différent… On remercie pour le conseil… et on reste. A 10 heures je vois un policier arriver devant la porte de la salle 3. Il ressemble à un vrai policier, avec un uniforme et des menottes à la ceinture… Sur son badge est inscrit « Constable Geary ». Gardien de la paix donc. C’est la première fois que je vois un vrai policier anglais dans ces lieux. Jusqu’à présent ce sont les agents des multinationales privées Serco et Mitie qui gardaient Assange. D’ailleurs je me souviens de l’expression de peur sur son visage face à certains gardes, le13 janvier ici même.

Constable Geary est très gentil avec nous. Il nous regarde et nous dit « Oui, c’est bien 14 heures. Mais revenez à 13h30, vous allez entrer. Demandez-moi, mon prénom est Scott ».  Je suis contente de voir enfin un peu d’humanité et soulagé de voir que le vrai pouvoir britannique a décidé d’apparaitre dans le cas Assange, jusqu’à présent nous avions surtout affaire à des entreprises de surveillance privées. La onzième demande de libération de Wikijustice a aussi certainement fait son effet.

Travaux sur l’immeuble désaffecté de la Church Army qui jouxte le tribunal Westminster

Nous sortons donc plus tranquilles même si nous savons qu’il ne faut pas trop s’éloigner pour ne pas perdre la place. Je discute avec des amis dans la manifestation pour Julian puis nous partons au « café des avocats ». Accolé au bâtiment public de la Westminster Court, l’ancien immeuble désaffecté de la Church Army est enfin en travaux. Le « Mina Palace », son annexe miteux ou vivent des réfugiés chinois est toujours habité. Un peu plus tard je verrai à la fenêtre du foyer le visage d’un enfant asiatique. Je me rappelle des voitures de l’ambassade de Chine qui ont un parking sous cet immeuble dont l’usage est vraiment étrange. Au café des Avocats le personnel est toujours très gentil, mais ce sont des garçons kurdes ou turcs, ce ne sont pas les mêmes serveurs qu’en été. Ont-ils été licenciés à cause de la crise covid ? Le propriétaire a-t-il changé ? En tout cas l’offre est moins grande mais les prix plus bas. Nous discutons une heure, mais à 11h 40 il est bon de repartir au tribunal.

Le Mina Palace, foyer pour familles asiatiques qui jouxte le tribunal Westminster

Lorsque nous arrivons dans la salle d’attente, je perds un peu de temps car une agente de sécurité à l’entrée veut m’enlever mon appareil photo. La salle d’attente est remplie des Polonais et de leurs avocats. Les audiences se succèdent à la chaines. Les futurs extradés n’ont pas l’air inquiets et fébriles. Visiblement le Brexit est une bonne affaire pour eux car même si le Mandat d’Arrêt Européen continue de fonctionner, l’Angleterre a décidé de garder ses migrants utiles. J’ai aussi l’impression que l’audience d’Assange est reportée à la fin quand il n’y aura plus personne. Un jeune homme blond se présente comme étant représentant de Reporters sans Frontières et parle un peu Français avec nous.

A 13 heures G. la militante-qui-est-toujours-la arrive et se poste immédiatement devant la porte. On a fait une erreur en nous asseyant, nous avons perdu notre précieuse première place ! Je ne suis pas contente de moi, je me lève après avoir salué G. qui me demande si Stella Morris ou John Shipton sont là. Ils ne sont pas là mais s’ils viennent on est cuits car les organisateurs de l’audience vont les faire passer avant nous et avec 6 places nous ne pourrons plus rentrer car nous sommes déjà 5 alors que nous sommes la depuis 6 heures du matin ! Et Constable Scott n’est hélas pas présent, même si je garde espoir. J’essaye de convaincre le représentant de RSF de prendre une place de journaliste pour libérer les précieuses places de la galerie du public. Mais il n’est pas sûr qu’il a la carte de presse nécessaire.

Il y a encore beaucoup de temps devant nous, la conversation roule alors sur nos pays respectifs. Je m’énerve un peu en essayant d’expliquer les morts du Grand Enfermement de mars, les médecins qui ne travaillaient pas, comment on a failli mourir en se dégradant malades chez nous… Les mensonges sur les tests, le couvre-feu et ce qui se prépare maintenant à nouveau. J’ai du mal à faire comprendre aux Britanniques ce que nous vivons. C’est comme s’ils ne me croyaient pas car la situation est bien différente ici. En tout cas le caractère totalitaire de ce que nous vivons, la zombification par les masques obligatoires, tout cela est inconnu ici, même si en Angleterre la profusion de milices privées dans le métro et dans les rues est plus importante qu’en été.

L’heure avance et 14 heures approchent. Rebecca Vincent de RSF arrive et se poste derrière G. d’autorité, le jeune lui ayant chauffé sa place. Je ne peux m’opposer mais quand un agent de sécurité inconnu en uniforme bleu marine arrive et demande qui est le premier, je me présente immédiatement en précisant que j’étais ici dès le matin. La salle d’attente est vidée, devant la salle 1 les derniers migrants est européens finissent leurs affaires. La tension monte. Un militant âgé apostrophe les agents de sécurité sur le thème de « who decides » qui décide de qui va entrer dans la salle ? En effet tout se précipite. John Shipton apparait. L’agent de sécurité ouvre la porte de la salle 3, fait entrer 4 journalistes porteurs du coupon orange « press ». La femme black ancienne agente de sécurité de Mitie qui a toujours travaillé sur le « cas Assange » reprend le commandement. Elle demande qui est pour Assange, fait entrer John Shipton. Immédiatement après je rentre dans les lieux connus.

Les meilleures places du milieu de la galerie du public ont été condamnées, John Shipton doit donc s’assoir au fond du premier rang. Il ne reste qu’une place à peu près centrale à deux sièges à sa gauche ou je m’installe. L’amie française est derrière lui, G. à ma gauche deux sièges plus loin, Rebecca Vincent derrière moi et le militant âgé dernier arrivé au fond près de la porte.

Exit Baraitser et son théatre?

Julian Assange dans la médiatisation de 2010

Le côté mise en scène artificielle me saute aux yeux tout de suite, on a l’impression que plus personne ne fait de gros efforts pour rendre la pièce crédible. Le greffier et la secrétaire assise devant moi jouent leur jeu. Ils sont les véritables personnels de la Westminster, ils n’étaient pas à la Old Bailey ni à la Woolwich Court, je les ai vus participer à des audiences d’autres cas qu’Assange, l’année dernière. J’ai l’impression qu’ils en ont assez du jeu. Edward Hamilton Fitzgerald est arrivé avec l’assistante de Gareth Peirce. Les journalistes sont assis au dernier rang dans la salle d’audience derrière les avocats. C’est alors que je remarque qu’il est 14 heures passés et que… Julian Assange est déjà sur la video ! L’écran était déjà allumé et tout est beaucoup plus informel qu’avant. Pas d’annonce « officer Belmarsh », ni de panneau « HMP Belmarsh » au -dessus de la tête du captif. Malheureusement je ne peux rien voir sur l’écran de droite étant trop près tandis que l’écran de gauche se trouve très loin de moi. En plus, l’image ne montre que la moitié de l’écran, elle est donc aussi petite qu’à la Old Bailey. Je suis énervée, ils ne se fatiguent même plus pour le décor.

Julian Assange est assis sur un canapé marron ou rouge sombre. Je le regarde attentivement. Il a les cheveux blancs un peu longs, je ne vois pas assez son visage pour dire s’il a une barbe ou pas ni comment sont ses yeux ni l’expression de son visage. Je me concentre donc sur ses gestes, je m’en imprègne. Il porte une veste marron mal ajustée et un pull gris. On ne le voit que jusqu’à la taille. Il a les mains croisées devant lui, la tête baissée. Dans la salle pendant ce temps on teste les micros pour la « conference link » téléphonique qui ne marche jamais. John Shipton regarde Assange d’un air impassible.

J’observe les gestes de Julian Assange. Il regarde à droite en tournant la tête. Il baille. Puis il passe sa main dans ses cheveux comme s’il voulait se coiffer. Il sort des lunettes et les met sur son nez. Il tient une feuille de papier à la main qu’il parcourt. Un jeune procureur arrive et salue Edward Fitzgerald. Les deux hommes se serrent même la main et entrent dans une discussion à voix assez haute ou il est question de délai pour les documents. La secrétaire discute avec une jeune femme interprète des Slovaques ou des Polonais qui vient se faire enregistrer auprès d’elle. Je regarde encore Julian Assange et il s’écoule encore bien 10 minutes. Je pense que ses gestes sont plus vifs, plus naturels que l’année précédente, en novembre décembre quand il était visiblement sous médicaments modifiant le comportement. Il a l’air plus à l’aise quand il lit, écrit ou touche son visage de sa main… Je reconnais la grâce particulière de sa gestuelle, celle qui le caractérise quand il est en forme. Je demande à John Shipton s’il voit bien l’image car je crains que de là ou il est assis il ne peut pas percevoir grand-chose. Sa réponse est inaudible.

Alors, je remarque que la porte de derrière est entre-ouverte sur une lumière. Le greffier sort et revient suivi de… deux juges!  Celui qui jouera le rôle de juge est un homme assez imposant, les cheveux gris bouclés, possiblement d’origine indienne ou pakistanaise. Je me rappelle qu’il était le juge de l’après midi du 13 janvier. A côté de lui une jeune femme mince porte une robe noire et un hidjab à la mode pakistanaise. Elle fait tomber le voile sur le dossier de sa chaise quand elle s’assied. Alors tout va très vite. Le brouhaha du début d’audience se calme et Fitzgerald demande son délai pour la « submission of evidence », le dépôt de preuves. Si je comprends bien le rapide dialogue, la date limite du 16 est repoussée au 26 novembre. Le juge prononce la date et le procureur acquiesce à ce qui a été de toute façon convenu d’avance.

Brusquement Edward Fitzgerald a l’air de réaliser qu’il faut demander son avis à Assange. Il demande à ce que le juge s’assure que M. Assange a bien compris : il se tourne même un peu vers la video ou se tient Julian Assange. Le juge a l’air d’en avoir encore plus marre que les autres acteurs de la cour, il se tourne vers Assange qui comme mécaniquement prononce d’une voix hésitante « Julian Assange » et « 3 July 1971 ». Sa voix est très basse, mais il faut dire que je suis très loin de lui… Le juge dit distinctement mais toujours avec cet air de vouloir en finir « you remand in custody » jusqu’au 26 novembre. Il rajoute une phrase sur une conférence online avec Assange. Alors, tout le monde se lève, les journalistes, les secrétaires et se précipite pour sortir. John Shipton et Rebecca Vincent partent aussi.

Moi je reste tant que Julian Assange est encore là. Alors l’avocat Fitzgerald parait se rappeler qu’il manque encore quelque chose. Il demande au juge « pouvez vous vous assurer que M. Assange a entendu » ? Il se tourne vers la video dont l’image reste figée. Julian Assange n’est plus online. Alors son avocat sort de la pièce. Je suis excédée par le théâtre, je sors du box et je me dirige droit vers le juge et sa collaboratrice. J’ai l’impression qu’ils me regardent un peu ironiquement. Arrivée à 2 mètres de leur estrade je me présente, je dis que je représente une association française de défense des droits de l’homme et que je n’ai pas compris ce qui se passe, qu’est ce que la conference online. L’homme me répond calmement que le « call over hearing » est tous les 28 jours car on ne peut maintenir quelqu’un en détention plus. D’accord, mais qu’est ce que la conference online qui aura lieu maintenant ? Il me répond que c’est juste une rencontre privée entre l’accusé et son avocat. Je le remercie mais avant de partir je lui demande si je peux avoir son nom car je dois faire le rapport pour mon association et aucun nom de responsable n’est affiché nulle part.  Il acquiesce et dit « on vous le dira ». Je sors discuter avec les militantes, toujours dans mes émotions.

Tanweer Ikram, un juge issu de l’immigration proche du pouvoir

Quelques secondes plus tard la secrétaire ouvre la porte et nous rappelle : elle nous dicte le nom du juge, Tanweer Ikram. Je note mais trop tard je remarque que j’ai oublié de demander le nom de sa collègue au voile noir. Les émotions nous jouent toujours des tours, nous sommes humains.

Tanweer ou Tan Ikram était avocat sollicitor depuis 1990 nommé juge magistrate en 2003 par la JAC, la Judiciary Commission, puis district juge en 2009 et senior district juge en 2017. D’origine pakistanaise et de famille ouvrière, Ikram se considère lui-même comme un immigré qui a réussi dans la système par la force de son travail. La communauté pakistanaise en Grande Bretagne fait son éloge comme faisant partie des 101 Pakistanais qui comptent[1]. Examinant son CV on s’aperçoit que bien entendu sa position de situe au-dessus de celle du juge Baraitser. Mais surtout ses décisions ont été décriées comme favorables aux multinationales et au pouvoir politique : ainsi les chauffeurs de taxi londoniens (dont beaucoup sont Pakistanais et Indiens) ont sévèrement critiqué sa décision de prolonger la licence de Uber alors même qu’une gigantesque fraude avait été découverte[2]. Les médias ont rapporté que le mari de Emma Aburthnot, Chief Magistrate et Senior District Judge,  juge professionnelle qui supervise le travail du juge non professionnel Tan Ikram, fut un bénéficiaire de la décision du juge Ikram car il est  lié à un fond qatari qui est un actionnaire de la société Uber[3].

De plus, et c’est important, le juge Ikram parait être proche du système militaro- industriel britannique et américain : il a été juge à la Sovereign Area Base, la base militaire britannique à Chypre. Cette base est la pièce maitresse du dispositif de surveillance des télécommunications et du renseignement en Méditerranée orientale. Située à Akrotiri et Dhekelia, cette base extraterritoriale est un territoire colonial et en tant que telle le peuple chypriote lutte pour sa suppression. De plus, c’est sur cette base qu’est installée le système de surveillance planétaire des télécommunications par satellite, et donc des portables et d’internet, ECHELON. Ce système de surveillance des communications mondiale est dirigé par plusieurs agences de renseignements américaines, dont la CIA et sa présence sur le sol européen n’a aucun fondement juridique. C’est une installation illégale dénoncée par le journaliste[4] Nicky Hager qui a témoigné en 2001 devant le Parlement Européen. Cependant malgré ces révélations, poursuivies encore en 2015 par Edward Snowden, ECHELON continue toujours et sert les intérêts des castes au pouvoir dans nos Etats occidentaux.

Pour Julian Assange, avec le juge Tan Ikram on quitte certes le domaine du théâtre psychologique expérimental cher à la famille Baraister, mais on entre de plein pied dans la politique internationale. Les liens du juge Ikram avec les agences de l’impérialisme britannique et américain et les agences de renseignements de ces deux pays qui gèrent la base à Chypre me font douter de sa capacité à conduire un procès équitable et objectif vis-à-vis de Julian Assange. Surtout qu’il est contrôlé par la juge Arbuthnot[5]. Son attitude d’exaspération face à notre présence pouvait être lié au fait que justement nous sommes toujours là et nous ne lâchons pas la Résistance face à cette oppression qui frappe bien entendu en premier lieu Julian Assange, mais qui s’étend rapidement à toute la société européenne. « UK must resist » au pouvoir des agences de renseignements hors sol et hors contrôle par les peuples : si Julian Assange a bien lancé ce dernier appel le 11 avril 2019, nous le réalisons  aujourd’hui[6] !


[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Tan_Ikram

https://www.101pakistanis.com/civil-servants

https://www.judicialappointments.gov.uk/case-study/tan-ikram-district-judge-magistrates-court

https://www.lawsociety.org.uk/campaigns/social-mobility-ambassadors/ambassadors-2015/tan-ikram

[2] https://www.forbes.fr/business/uber-gagne-une-bataille-decisive-a-londres/

[3] https://www.theguardian.com/technology/2018/aug/18/uber-judge-steps-aside

https://www.theguardian.com/uk-news/2019/feb/13/uber-chief-magistrate-alleged-bias-raised-in-court

https://www.litigationfutures.com/news/high-court-rejects-bias-allegation-against-uber-licence-judge

[4] https://en.wikipedia.org/wiki/Akrotiri_and_Dhekelia

https://en.wikipedia.org/wiki/ECHELON

[5] https://www.judiciary.uk/about-the-judiciary/who-are-the-judiciary/judicial-roles/judges/chief-magistrate/

[6] ‘UK must resist!’: A dishevelled Julian Assange’s final warning as he was evicted from Ecuador’s Embassy in London and taken into custody (republicworld.com)

UK Résiste, France Résiste !

Avant de quitter les lieux j’observe les événements qui suivent. Edward Fitzgerald s’enferme dans la consultation room au bout du couloir avec Stephen Toddhunter. Je ne sais pas quel est le rôle de cet homme qui finalement n’a pas siégé dans la salle d’audience mais je le suis pour lui exprimer notre mécontentement que Julian Assange n’était visible que sur la moitié d’un petit écran. Comment nous, association de défense des droits de l’homme, pouvons estimer quel est son état de santé présumé si on ne peut même pas voir son visage ? Ma requête est formulée aimablement, l’homme y répond d’une façon si alambiquée que je n’y comprends rien. Il a d’ailleurs les yeux dans le vide comme hypnotisé. Face à la mauvaise foi que je rencontre de la part des officiels de la « legal team de Julian Assange » depuis un an chaque fois que je pose une question sur les irrégularité du procès, je n’insiste pas et je sors retrouver mes amis que je n’ai pas revu depuis septembre et qui participent maintenant à la manifestation.

Nous quittons les lieux ensemble entre francophones et nous nous dirigeons vers Paddington. Le Frontline Club est illuminé, nous nous asseyons au café Panache qui lui fait face à l’angle de Norfolk place et de la rue Saint Michel – l’archange protecteur qui a vaincu le démon comme me le fait remarquer mon ami John. Ce petit café fait de bons gâteaux et fut mon quartier général en été. L’ambiance est très sympathique, pas de masques ni d’exigence de traçage. Nous discutons longuement, notamment de la dimension quasi christique de l’histoire de Julian Assange, de son identité incertaine et de la disparition de Sarah Harrison que je n’arrive toujours pas à comprendre. Je ne peux m’empêcher de déplorer ce qui se passe en France. Le dictateur Macron vient d’imposer un nouveau confinement, une nouvelle incarcération à domicile de l’ensemble des citoyens français qui se laissent faire. La tension politique monte, je crains de ne plus pouvoir franchir la frontière et venir à l’audience du 26 novembre.

Au café le Panache, St Michael Street, Paddington

Nous sympathisons avec le patron Marocain qui parle français. Il déplore la destruction économique du quartier depuis mars dernier, la disparition de la clientèle de touristes et l’apparition de la criminalité à la faveur de la désertification des rues le soir. J’apprends que le petit Fish And Chips yougoslave en face du Frontline Club a été braqué…Mais surtout il évoque les années fastes de 2010 lorsque « Julian Assange habitait là » et chaque fois qu’il apparaissait, une foule dense de photographes et de journalistes se pressait pour l’événements et restait dans son café faute de place au Frontline Club. Julian Assange était comme une vedette de cinéma qui draine un public considérable et dont l’apparition est toujours profitable aux commerçant locaux. L’homme désigne l’immeuble au 30 Norfolk place, juste à côté du Fish And Chips – Julian Assange y aurait habité au dernier étage et il l’avait vu. Ces parcelles, tout comme le 15 Norfolk place à côté du Frontline Club ou se trouve dans la cour le local du Charity Trust Fronline Club, appartiennent à Paul Economou, un propriétaire immobilier grec important dans le quartier. Je lui raconte la Westminster Court, Julian Assange est toujours à une encablure d’ici, d’une certaine façon mais pas du tout dans les mêmes circonstances.

Devant le Frontline Club après l’audience

C’est alors que mon amie se précipite dehors car elle a remarqué John Shipton en train de pianoter sur son téléphone debout à la terrasse du Frontline Club. Le Frontline est illuminé, mais le client est rare et la belle manager brune aux cheveux courts yougoslave qui animait le restaurant jusqu’en mars dernier a disparu, remplacée par un jeune homme roux, peut-être Mario Armani l’associé de Vaughan Smith depuis l’année dernière. C’est alors qu’arrive un taxi dont sort Gabriel Shipton l’air un peu perdu. De l’autre coté de la rue je reconnais un homme qui a été la pièce maitresse de la communication autour de la Old Bailey : Nils Ladefoged est financé par la Démocratie and Media Foundation, un financeur majeur du du Center for Investigative Journalism[1]. Il n’est pas étonnant qu’il soit si présent dans le storytelling du projet Wikileaks puisqu’aujourd’hui Joseph Farell, « ambassadeur de Wikileaks » dirige l’entreprise Center for Investigative Journalism Limited (N° de registre 05471322) ainsi que le Charity Center for Investigative Journalism . Les deux structures sont coiffées par un Bureau for Investigative Journalism, lui-même s’insérant dans un Trust du Bureau of Investigative Journalism. Ces structures en poupées gigognes ont été toutes crée par Elaine Potter, une oligarque sud-africaine qui finance ces organisations et une multitudes d’autres via sa fondation Elaine et David Potter Foundation.

Un jeune garçon brun est assis dans le taxi. Nous saluons Gabriel et John Shipton qui montent dans le taxi avec Nils Ladefoged et partent. Nous finissons de manger et l’heure de se séparer arrive. Nous nous embrassons et l’émotion m’étreint tellement nous ne savons pas ce que l’avenir réserve à nos pays et nos vies dans la tourmente.

Elaine Potter, la véritable fondatrice du BIJ – CIJ Mais le 8 Hamilton Terrace est un Airbnb… qui est donc Elaine Potter?

A Victoria Station je vais dans ma boutique cosmétiques bio préférée acheter l’huile de rose qu’on ne trouve pas en France. Je craque brusquement et je raconte aux vendeuses dans mon émotion toute l’horreur de ce que nous vivons en France, que je suis pas sûre de pouvoir revenir… Les vendeuses sont très gentilles, elles me consolent et me parlent de Dieu d’un air sincère. Si Dieu il y a il me les a envoyé car cela me donne le courage de partir, de prendre le bus dans une Victoria Coach Station transformée en fort retranché anti-corona avec fléchage au sol, masque obligatoire et tout le reste du bastringue hygiénico-sectaire. Le bus pour Paris est à moitié vide. Dans une ambiance de fin du monde quelques familles de migrants se pressent pour rentrer sur le continent.

Quelques jours plus tard Flixbus liquidera ses liaisons pour Londres sine die. Le chauffeur est plutôt cool, pas regardant sur le masque. La traversée par bateau se fait sans problème. La police britannique ne contrôle même plus les passeports à la sortie ! Comme quoi il ne faut pas confondre la propagande corona et la réalité. Une affiche pour le Brexit sur un panneau proche de la gare vante d’ailleurs les aides que les entreprises recevront de l’Etat britannique une fois achevée la délicate opération de séparation de l’ubuesque pouvoir de l’UE. L’image montre une usine métallurgique de pointe avec des ouvriers affairés – est-ce un signe que la nouvelle Grande Bretagne, telle la « Nouvelle Jerusalem » après la guerre, tourne le dos à l’économie exclusive de la mondialisation financière et décide de revenir à une économie de production industrielle ? Il est encore trop tôt pour le répondre, mais c’est un signal important, car c’est la City of London Corporation qui tel un gigantesque cancer gangrène l’économie du continent européen en l’engluant dans une mondialisation capitaliste mortelle pour les peuples. Si le gouvernement britannique a décidé de mettre fin au pouvoir de la City of London Corporation, ses intérêts sont aussi les nôtres. Le « UK Resist » sibyllin de Julian Assange, prisonnier des hommes de la City, voulait-il signifier cela ?

A l’entrée de Paris, nous sommes accueillis par un très long embouteillage composé de voiture de gendarmerie de toute la France venus sur ordre macronesque dans la capitale faire la guerre au peuple. France Résistes – c’est notre cri aujourd’hui !


[1] https://www.thewhistler.org/interview-project.html

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *