Julian Assange, un mariage forcé et au secret?

Monika Karbowska

Depuis le 1 juin le battage médiatique autour du mariage prochain de Julian Assange a commencé. Ce 1 juin la femme qui se fait appeler tantôt Stella Morris tantôt Sara Gonzalez Devant a séjourné à Paris à l’invitation d’un collaborateur du ministre macroniste Dupont Moretti. Elle a été photographiée par moult photographes de médias maintream et s’est affichée vêtue d’un masque dissimulant son visage avec des leaders politiques de gauche. Elle n’a toutefois pas rencontré de militants qui ont lutté pour la libération de Julian Assange et ces militants ont été interdits de séjour à l’Université d’Assas où elle tenait sa conférence.

Maintenant cette femme annonce son prochain mariage avec Julian Assange dans la prison de Belmarsh. Depuis, un nombre incalculables de grands médias, tous membre du Trusted News Initiative[1], sorte de cartel de propagande occidentale, répercutent ses paroles et sa photo devant le mur de la prison à Thamesmead en compagnie de deux petits enfants blonds.

Le mariage n’est pourtant pas un show médiatique où l’on se met en scène pour raconter ce qu’on veut.

Le mariage un acte juridique qui engage deux personnes vis-à-vis de la société, qui donne certains droits et un nombre important de devoirs. Le mariage est un acte civil qui a des conséquences juridiques précises, dépendantes de la culture de chaque société. Dans les systèmes juridiques européens issus du christianisme et laïcisés, le mariage crée un système d’obligations d’entraide et de soutien mutuel entre les deux personnes, donne une filiation automatique aux enfants nés de cette union, peut instaurer une communauté de biens avec droit à l’héritage. Un conjoint est prioritaire pour recevoir les informations sur la santé de son partenaire et même de prendre des décisions le touchant, lorsque son partenaire n’en est pas capable pour cause de maladie ou d’autre incapacité.

Pour être clair, si Julian Assange est marié avec Stella Morris, et s’il est interné dans un hôpital psychiatrique, c’est Stella Morris qui sera notre unique interlocutrice à son sujet et c’est elle qui prendra les décisions le concernant. Elle restera son « gatekeepper », gardienne de porte d’entrée, rôle qu’elle joue déjà publiquement alors qu’il est en captivité.

Il est flagrant que Stella Morris parle continuellement à la place d’Assange qui ne s’est plus exprimé publiquement depuis le 19 mai 2017 et que sa dernière lettre signée vaguement « JPA » est parvenu à des militants Gilets Jaunes le 2 novembre 2019, il y a presque deux ans.

Depuis, personne n’a reçu de lettre signée du nom de « Julian Assange ». Personne ne l’a entendu s’exprimer publiquement, sauf nous qui étions présents au procès du 21 octobre 2019 au cours duquel il a pu prononcer une seule petite phrase sur les « psychologues qui sont entrés dans sa vie intérieure» et sur le vol du « DNA children » (« ADN d’enfants » – ses enfants ? enfants vrais ou « enfants informatiques», c’est à dire logiciels crées par lui ? Nous ne le savons pas).[2]

Nous, militants de Wikijustice, nous l’avons aussi VU s’exprimer dans la salle de la Woolwich Court le 27 février 2021, crier même avec véhémence, nous l’avons vu nous saluer, mais nous n’avons pas pu l’entendre car les organisateurs du show pseudo-juridique avaient coupé les micros et que la vitre blindée entre la galerie du public et la salle nous empêchait ainsi d’entendre les sons de la salle. [3]

Alors que Julian Assange ne s’est toujours pas exprimé au sujet de ce mariage et de cette relation, Stella Morris parle à sa place depuis plus d’un an.

Personnellement tant que je ne verrai pas et que je n’entendrai pas Julian Assange s’exprimer librement sur cette relation et ce projet de mariage, ce mariage restera une fiction, un acte non valable juridiquement, un acte illégal.

Ce mariage sera la continuité médiatique, la mise en scène de la captivité, au secret, illégale de Julian Assange.

J’ai lutté pendant des années avec mes amies féministes contre les mariages forcées et arrangées de femmes et de petites filles, je ne vais pas accepter ce que je considère comme un mariage forcé et secret d’un homme maintenu en captivité alors que selon le jugement à l’issue de la dernière audience du 4 janvier 2021, il devrait être libre.

Car comme le mariage est un acte juridique sérieux, la cérémonie qui engage les deux personnes à prononcer un consentement libre pour cet acte doit être publique. Elle ne peut pas être effectuée au secret et répercutée uniquement par des médias avec des arrangements complices, par de paroles de tierces personnes dont l’identité n’est pas clairement établie, par des photomontages grossiers, plus ou moins bien truqués.

Dans le dernier documentaire produit par ARTE Stella Morris justifie le silence d’Assange par le fait « qu’il lutte pour survivre en ce moment ». Donc Assange serait mourant et l’urgence pour elle est de se marier avec lui, pas de tout faire pour l’emmener à l’hôpital, le soigner, le sortir de captivité ? On ne se marie pas avec un mourant car il n’est pas en état de donner son consentement. Le mariage avec un mourant, ou gravement malade, est d’autant plus un mariage forcé, donc un mariage frappé de nullité.

Si Assange est mourant, alors le directeur de prison en est responsable juridiquement et se retrouvera sous le coup d’une plainte pour homicide, de même que tous ceux qui manipulent le nom d’Assange en jouant la comédie de ce mariage illégal : Stella Morris, John Shipton, Gabriel Shipton et tout ceux qui participent à la diffusion de ce storytelling.

Examinons quelles sont les conditions d’un mariage valide dans un système juridique occidental et quelles sont donc les conditions pour que le mariage de Julian Assange soit un acte civil légal et non pas une mise en scène truquée.

En Angleterre c’est la loi de 1949 amendée qui régit le mariage. Elle est aussi précise au sujet de la publicité du mariage et du consentement que les autres systèmes juridiques européens. Le couple doit déposer sa notification de mariage au registre d’état civil contenant toutes les informations légales – noms, adresse, professions, nationalité, attestation de non-bigamie, de divorce ou certificat de décès pour les veufs. Une période de 28 jours doit s’écouler pendant laquelle toute personne qui a une objection face à ce mariage peut se manifester. Les bans sont publiés à l’issue de cette période et ils sont publics. Dans l’Eglise anglicane, le prêtre lit les bans lors de la messe, ce qui est important car seule une cérémonie anglicane a la même valeur juridique qu’un mariage civil. Les citoyens d’autres confessions doivent par contre, en plus de leur cérémonie religieuse, effectuer un célébration civile.

Dans le droit britannique comme ailleurs en Europe, le mariage forcé est un crime. Toute personne qui a connaissance d’un mariage forcé doit avertir en urgence la police ou le procureur[4].

Examinons maintenant la situation de Julian Assange au regard de la Loi sur le mariage en Angleterre. Voici les points les plus importants :


[1] Trusted News Initiative (TNI) to combat spread of harmful vaccine disinformation and announces major research project – Media Centre (bbc.com)

[2] Comment traverser les Murs – de la « Dark place » à une rencontre incroyable: Le procès de Julian Assange le 21 octobre 2019 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[3] Procès de Wikileaks ou procès de Julian Assange? Lundi 24 février 2020 – le tribunal du « Qui le plus fort gagne » – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Procès de Wikileaks ou procès de Julian Assange? Mardi 25 février 2020 – Violences en réunion – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Révolte à la Woolwich Court le 26 et 27 février 2020 – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[4] https://www.rocketlawyer.com/gb/en/quick-guides/getting-married

L’identité des époux

Nul ne peut se marier sous un faux nom.

Pour se marier il faut produire un acte de naissance original. L’acte de naissance doit comporter le nom de naissance, prénom et nom de famille ainsi que toutes les modifications d’identité apportées depuis – changement de nom par adoption, mariage, décision de justice ou naturalisation. Les noms des parents doivent figurer en toutes lettres. Ces noms doivent être publics : on doit publier des bans publics, annonces de la volonté de se marier, comportant les vrais noms de naissances authentiques, correspondant à leurs ascendants, paternel et maternel, et ayant fait l’objet d’une déclaration administrative au moment de la naissance (Lieu, date exacte, heure) des futurs époux. Même dans les systèmes non laïcs dans lesquels un mariage concordataire a valeur de mariage civil, les noms des futurs époux doivent être annoncés publiquement, par écrit et oralement lors des messes dans les églises.

Or, nous savons que Stella Morris est un pseudonyme que cette femme utilise à la place de son vrai nom – elle l’indique elle-même dans les médias. Certaines sources lui attribuent un troisième nom, Smith Robertson[1]. Nous savons aussi qu’elle n’est pas avocate et n’est pas inscrite au barreau britannique sous aucun de ses trois noms. En outre elle n’est pas diplômée de droit. J’ai analysé son mensonge concernant son identité et sa profession dans mes deux articles et Wikijustice dans notre plainte internationale.

Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 1ère partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

Fin de partie romantique de l’affaire Julian Assange? 2ème partie – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

The Assange case – Investigation Report and Complaint of Wikijustice Julian Assange – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

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Nous avons aussi demandé dans notre 10ème demande de libération aux autorités judiciaires et politiques de Grande Bretagne de faire la lumière sur l’identité réelle de Stella Morris et également celle de l’homme connu sous le nom de Julian Assange.

(5) Release Request 10 of political prisoner Julian Paul Assange | LinkedIn

Pour prouver qu’elle s’est vraiment mariée à Julian Assange, cette femme devra publier le certificat de mariage comportant son vrai nom et la preuve que ce nom est bien le sien – acte de naissance ou pièce d’identité pour que les militants qui ont tant soutenu Julian Assange puissent lui faire confiance en tant qu’épouse légitime et partenaire ayant des obligations vis-à-vis de son conjoint.

Pour l’identité de Julian Assange, la question se pose également. Victime d’emprisonnement arbitraire en captivité secrète comme un otage du temps de l’Ancien Régime, l’homme que nous avons vu dans les audiences du procès truqué à la Westminster Court à Londres, de septembre 2019 à octobre 2020, a certes « confirmé » son identité en début de chaque audience mais il l’a toujours fait d’une voix mal assurée, hésitante. Il était pendant les mois de de l’automne-hiver 2019-2020 visiblement sous l’emprise de drogues et de médicaments, ses gestes trahissaient une souffrance qui était un signe de conséquence de la torture subie, comme le médecin de Wikijustice l’a démontré dans ses rapports[2].

Que valent alors des confirmations d’identité sous l’emprise de la torture, dans une cour ou les droits de l’homme les plus élémentaires sont violés ?

Des documents parus sur des sites hispanophones et probablement fuités de la mission diplomatique de l’Equateur nous ont montré à quel point le nom de famille « Assange » est sujet à caution[3].

Parmi ces documents signés par des diplomates équatoriens et relatifs à sa demande de nationalité équatorienne par l’homme connu sous le nom de « Julian Assange », page 53, nous trouvons une copie de registre de naissance issue de Brisbane, signée par un certain Alistar Douglas Dodds le 19 août 1996 et certifiée conforme par le High Governorate de l’Australie à Londres en août 2017. La première incongruité est que pour une demande de nationalité il faut toujours présenter un extrait d’acte de naissance de moins de 3 mois, or ici le requérant présente ici un document vieux de 19 ans. L’autorité australienne a bizarrement certifié conforme ce vieux document au lieu d’exiger la présentation d’un extrait d’acte de naissance de moins de 3 mois.

Mais surtout on y voit que cet acte de naissance ne comporte pas le nom d’un père et que le nom de la mère est Christine Ann Hawkins. Par conséquent, l’enfant né le 3 juillet 1971 ne peut porter que le nom de la mère et s’appeler donc Hawkins. John Shipton ne figure aucunement sur ce document ni aucun autre homme d’ailleurs. L’encadré intitulé « parents: père » situé en premier, avant le nom de la mère comme il se doit dans une société patriarcale et patrilinéaire qu’était l’Australie de 1971, est vide.

Aucun homme n’a donc reconnu « Julian Paul » née de Hawkins comme son fils.  La légitimité d’un certain John Shipton à parler au nom de Julian Paul Hawkins aka« Assange » n’existe pas, d’autant plus que l’homme que j’ai vu à la Westminster Court, à la Woolwich Court et à la Old Bailey qui s’est présenté comme « Julian Assange » n’a jamais fait aucun signe de connivence avec John Shipton, ne l’a pas salué ni n’a cherché à lui parler.

Même le storytelling de Wikipedia finit par admettre que le nom de famille original de Julian « Assange » est bien Julian Paul Hawkins.

Par ailleurs, aucun des documents certifiés conforme par le consulat de l’Equateur, dont la déclaration sur l’honneur de Julian Assange et sa demande de la nationalité équatorienne ne mentionnent de mariage et encore moins d’enfant. Julian Assange se présente sur différents documents plusieurs fois comme célibataire et sans enfants. Ceci est en flagrante contradiction avec le discours de Stella Morris prétendant que les enfants qu’elle expose dans les médias sont les enfants d’Assange nés en 2016 et 2019. Le nom de l’enfant né en 2016 aurait dû figurer dans les documents d’identité d’Assange utilisé par la mission diplomatique de l’Equateur si cet enfant avait été le sien et reconnu par lui. Mais ce n’est pas le cas, j’en déduis donc encore plus que les enfants que Stella Morris nous montre n’ont pas comme père Julian Assange. Qu’elle raconte une fois de plus un mensonge, tout comme elle ment sur son identité et son métier.

Dans sa demande de nationalité équatorienne Julian Paul déclare être né sous le nom de Julian Paul Hawkins, (page 35) donne le numéro de son passeport australien (M5562431 – mais le passeport publié comporte un numéro noirci et illisible page 56) et explique dans une déclaration sur l’honneur (page 46) pourquoi le nom établi sur son passeport n’est pas son nom de naissance figurant sur son certificat de naissance.

Cette attestation sur l’honneur est établie le 5 septembre 2017 et validée conforme par Jorge Vantroi Moreno Fierro, Consul de la République de l’Equateur à Londres. Ce faisant, en certifiant conforme ce document, le Consul de l’Equateur lui donne FORCE de LOI et engage la responsabilité de l’Etat de l’Equateur dans l’établissement d’un Etat civil de la personne. Julian Assange y déclare que sa mère au moment de sa naissance « est alors appelée Christine Hawkins » et que le « nom qui lui est attribué dans le registre des naissances, des mariage et des décès du Queensland » est Hawkins.

« Mon nom, tel qu’il fut enregistré était à ce moment là Julian Paul Hawkins » – déclare Julian Paul « Assange », en une formule alambiquée qui suggère que le nom qu’il porte ne lui a pas été pas donné par sa mère à une époque où les mères célibataires et les enfants naturels étaient discriminés dans tout l’Occident. Cette phrase sonne comme si Hawkins avait adopté un enfant dont le nom est déjà Julian Paul Hawkins et non pas comme si elle donnait son nom de famille à son enfant né hors mariage de père inconnu.

« Je fus connu par ce nom qui est le nom de jeune fille de ma mère les premières années de mon enfance » signe « Julian Paul Assange » dans sa déclaration. Ce qui est étrange c’est qu’aucune annotation de changement de son nom ne figure sur son acte de naissance certifié en 2017. Tout porte à croire qu’il pourrait porter toujours aujourd’hui CE NOM de Hawkins, si cet acte de naissance publié est bien authentique.

« Peu après ma mère s’est mariée et a adopté son nom de mariage et a été changée en Christine Assange » – le déclarant ne donne cependant aucune date et le consulat ne lui demande aucune preuve pour vérifier ses dires. Pourtant il s’agit ici d’une demande de nationalité et pour cela il est indispensable d’établir une filiation avec certitude afin de ne pas attribuer à de nationalité à des personnes dont l’identité est incertaine. Or, aucun document ne porte ici le nom de Christine Assange, uniquement Christine Hawkins, et le consul ne demande pas de preuve de cette identité et de ce mariage, ce qui constitue déjà en soit une sorte de faute professionnelle.

« Moi aussi j’ai adopté le prénom de mon beau père sans qu’il existe de processus formel d’adoption et ou un processus de changement de nom et depuis je suis connu comme Julian Paul Assange ». dit le demandeur de nationalité équatorienne en septembre 2017.

Naturellement un tel phénomène est invraisemblable dans la vraie vie des sociétés bureaucratisée dans lesquelles nous vivons. Sans acte d’adoption ou de reconnaissance de paternité, il est impossible légalement d’utiliser dans les actes d’état civil le nom du mari de sa mère. Des sociétés peuvent accepter qu’un « beau-père » ait un rôle à jouer informel dans la vie courante d’un enfant, comme aller le chercher à l’école, mais pour tout acte juridique une preuve écrite du lien de l’homme avec l’enfant doit être sanctionnée par une autorité juridique. Et ce lien, cette autorité paternelle, ne s’acquiert pas par simple déclaration.

Qui a donc donné au petit Hawkins le nom d’Assange ? Le récit du requérant n’est pas clair à ce sujet et aucune date n’y figure. Il n’est pas possible pour un adulte de prendre comme nom celui de son beau-père autrement que comme pseudonyme, si aucun acte légal d’adoption ou de reconnaissance n’est fait.

La phrase suggère donc que « Assange » est un pseudonyme, et ce d’autant plus que le Consul équatorien ne dispose d’aucune preuve de l’existence de M. Assange beau-père – ni état civil, ni certificat de mariage ni copie d’une pièce d’identité. Il n’en demande pas non plus à M. Hawkins devenu magiquement Assange et en cela il valide l’usage d’un pseudonyme comme d’un nom dans un Etat civil. En fait, n’ayons pas peur de le dire, il valide juridiquement l’usage d’un faux nom.

« J’ai utilisé ce nom dans le système éducatif, dans le système financier ou d’autres documents légaux, les documents bancaires et le permis de conduire » déclare Julian Paul Hawkins, même si on n’a jamais pu voir une carte bancaire à son nom et tout dans le récit de sa vie montre qu’il ne possède ni diplôme d’une école ni de permis de conduire. L’Etat équatorien ne lui demande pas ce genre de preuves ce qui est pour le moins étrange.

« Au début des années 90 j’ai effectué la demande de mon premier passeport. Celui-ci a adopté un autre nom à travers l’usage et l’association ».

Cette notion d’adoption d’un pseudonyme par « l’usage et l’association » est légalement impossible dans les sociétés bureaucratiques occidentales. Si une autorité établit un passeport non pas sur la base du nom de naissance légal mais sur la base d’un pseudonyme et que des banques et des écoles font de même, elles établissent un faux.

La loi australienne établit pourtant clairement que le nom apparaissant sur la demande de passeport doit être exactement le même que sur l’acte de naissance complet. Si on souhaite changer de nom, en Australie comme en Europe, on doit avoir des raisons valables pour le demander et ce changement doit être inscrit dans le registre territorial des naissances, décès et mariage[4]. L’acte de naissance de Julian Paul Hawkins certifié authentique par l’Australie en 2017 montre bien qu’aucun changement officiel de nom n’a eu lieu et que Hawkins ne s’appelle donc pas Assange. S’appelle-t-il Hawkins ?

Quel est donc ce passeport australien qui est publié sur internet et qui est censé être la pièce d’identité officielle de l’homme connu sous le nom de « Julian Assange » ? Serait-ce un faux ?

Ce serait alors un faux réalisé par l’Etat australien lui-même… Cette hypothèse pose la question du fonctionnement visiblement anarchique de l’Australie, pourtant Etat du Commonwealth britannique censée être un Etat de Droit démocratique.

« Ainsi comme appliqué dans mon premier passeport et livré par le Ministère des affaires extérieurs australien DFAT, avec l’original de mon certificat de naissance au nom de Julian Paul Hawkins je joins l’attestation comme quoi j’ai adopté le nom de Julian Paul Assange par l’usage et l’association » conclut le document du 5 septembre 2017 – On ne peut être plus clair sur le fait que le nom « Assange » est un pseudonyme adopté « par usage ».

De fait, le certificat de naissance reste au nom de Julian Paul Hawkins, mais l’Etat Australien ne fait pas de difficulté pour renouveler le passeport de Julian Assange sous son pseudonyme, en violation de ses propres lois. Il permet ainsi à l’Etat de l’Equateur de valider ce nom et malgré sa contradiction flagrante avec le seul document d’état civil présenté, le certificat de naissance. L’Australie joue un jeu trouble dans la création d’une fausse identité pour son ressortissant le plus illustre et le plus controversé.

Quels sont donc les documents qui serviront à Julian Paul Hawkins pour se marier aujourd’hui ? Un acte de naissance à ce nom ou un passeport australien édité en 2017 au nom de Assange ? Et lequel des deux documents sera vrai ? Y en- a-t-il seulement un de vrai ?

Pour prouver que « Stella Morris aka Sara Smith Robertson aka Sara Gonzalez Devant » et « Julian Paul Hawkins aka Assange » se sont bien mariés il faudrait que les agents qui dirigent la cérémonie prouvent la véritable identité des deux personne et publient ces preuves.

Nous avons besoin de ces preuves pour être certains que ce mariage est vrai et non truqué, que ce mariage n’est pas un mariage forcé, car en tant qu’association de défense des droits de l’homme nous avons défendu et défendons les droits de cet homme grand, mince, au cheveux blancs, aux traits particuliers et au regard triste que nous avons vu dans les 3 tribunaux londoniens. Nous avons légalement le pouvoir et le devoir de le faire car il a envoyé un SOS à un de nos médecins. Il devient extrêmement urgent de déterminer l’identité de naissance officielle du citoyen connu sous le nom d’Hawkins ou Assange et d’en apporter la preuve irréfutable car les organisateurs du procès nous ont interdit de parler à cet homme enfermé dans la cage de verre du tribunal malgré nos efforts et nos demandes. Nous n’avons donc pas pu lui demander comment il s’appelle vraiment.

Il est important pour SES droits que nous puissions savoir si ce mariage n’est pas forcé afin d’être certains qu’il ne sera pas prisonnier d’une personne, son épouse, qui pourra le cas échéant avoir la connaissance exclusive d’informations touchant sa santé et qui pourra prendre ses décisions en son nom comme par exemple le placer dans un hôpital psychiatrique. Nous DEVONS connaitre son vrai nom pour pouvoir le défendre efficacement !


[1] https://www.illustre.ch/magazine/stella-morris-et-julian-assange-on-adorerait-vivre-en-suisse

https://www.fr24news.com/fr/a/2020/09/la-mere-des-deux-enfants-de-julian-assange-met-en-garde-contre-le-sort-du-fondateur-de-wikileaks.html

[2] https://www.linkedin.com/pulse/wjja-third-medical-report-julian-assange-being-véronique/

https://www.linkedin.com/pulse/wjja-second-medical-report-political-prisoner-julian-paul-véronique/

https://www.linkedin.com/pulse/rapport-médical-du-prisonnier-politique-julian-paul-par-véronique/

[3] Documents Diplomatiques équatoriens sur l’identité de Julian Assange – Liberté pour Julian Assange – Monika Karbowska (monika-karbowska-liberte-pour-julian-assange.ovh)

[4] « The names appearing in an Australian travel document should be exactly as appears on the person’s cardinal document. For the purposes of passport applications the applicant’s cardinal document is the person’s: Original full Australian birth certificate; or Original Australian Citizenship Certificate. The person’s name appearing on these documents is also known as the person’s base name. When a person wishes to include in their travel document a name other than a name on their cardinal document, then this must be supported by acceptable evidence of a change of name, see .

Evidence of name change.A person who was born in Australia or resides in Australia, should change one’s name through an Australian State or Territory Registrar of Births, Deaths and Marriages (RBDM), and provide a name change document from RBDM confirming their change of name. »

Names and name change | Australian Passport Office (passports.gov.au)

Le mariage dans les documents légaux britanniques

Dans les hôpitaux

Se marier est un droit garanti par la Déclaration Universelle des Droits Humains, la Convention Européenne des Droits Fondamentaux et par la Loi britannique sur le mariage datant de 1949 modifiée plusieurs fois dont en 1983.

La loi sur le mariage de 1983 qui amende la loi de 1949[1] organise l’exercice du droit au mariage de personnes qui sont immobilisées dans un lieu fermé : malades dans des hôpitaux, malades à domicile, détenus en résidence surveillées et détenus en prison. Ce qui est intéressant est qu’elle prévoit ainsi les conditions de la publicité du mariage et de l’exercice du consentement y compris dans ces conditions. Un document y est essentiel : un certificat médical public expliquant pourquoi cette personne ne peut exercer son droit au mariage autrement que dans ce lieu d’enfermement qui est aussi son domicile (confiné à domicile – « house-bounded »). Ce certificat essentiel doit être fourni à l’état civil 14 jours avant la notification de l’intention de se marier donnée par les futurs époux. Ce document fait alors parti des bans publics avec les autres documents d’identité prévus par la Loi de 1949.

C’est l’office d’état civil qui est alors responsable de la publicité du mariage, mais l’institution dans laquelle réside la personne « confinée » est responsable de la réalité de de son consentement. Il s’agit alors de la direction des hôpitaux, des hôpitaux psychiatrique et aussi des prisons.

Si la personne est trop malade, sont consentement n’est pas valide et le mariage est nul. C’est bien pour cela que des proches, des associations de défenses de droit de l’hommes, des citoyens doivent pouvoir vérifier si la personne enfermée peut réellement exercer son consentement et qu’elle n’a pas été soumise à un mariage forcé. Trop de personnes ont été enfermées dans des institutions psychiatriques pour des raisons politiques ou par des proches malveillants pour captation d’héritage.

Les Winsdor-Mountbatten ont bien emprisonné dans des hôpitaux psychiatriques en Suisse et en Allemagne une de leur membres, Alice von Battenberg, à l’âge de 49 ans pendant plusieurs années après avoir enlevé ses quatre filles et son fils. Pourtant l’histoire d’Alice von Battenberg montre bien qu’elle était tout sauf malade mentale, puisque pendant la seconde guerre mondiale elle a participé à la Résistance en Grèce, effectué plusieurs voyages en Europe occupée et a été distinguée comme Juste Parmi les Nations[2].

Si Julian Assange est dans un hôpital ou un hôpital psychiatrique, nous devons le savoir, connaitre son adresse et aussi les raisons médicales de son internement. Nous devons pouvoir demander à lui rendre visite pour vérifier nous même si ses droits sont respectés.

Stella Morris le présente comme malade, mourant. Il est peut-être déjà dans un hôpital psychiatrique, peut-être est-il déjà décédé. Après tout cela fait presque 1 an qu’on ne l’a pas vu vivant – je l’ai vu la dernière fois vivant à la Old Bailey le 9 septembre 2020. Comment Stella Morris peut-elle nous faire croire que Julian Assange donne son consentement à un mariage avec elle alors qu’il est si malade qu’il est mourant ? Comment pourrions nous croire à ses paroles sans exiger de voir nous même dans quel état psychique et physique se trouve Julian Assange ?

Comment pourrions-nous NE PAS faire d’objection à un tel mariage : une cérémonie secrète avec un homme mourant et interné ? Une association de défense des droits de l’homme ne peut pas accepter un tel scénario.

Un homme interné dans un hôpital psychiatrique au secret est victime d’un emprisonnement illégal. Un mariage dans ces conditions ne peut être qu’un mariage forcé, donc un crime et une violations des lois. Si Julian Assange est dans cette situation nous nous opposons fermement à un tel mariage.

En prison

Le document PSI 14/2016 « Mariage of prisoners and civil partnership registration » (« Mariage de détenus et enregistrement de pacte civil ») du National Offender Management Service (ou Her Majesty Prison and Probation Service- le Service de Gestion des Prisons et de Probation) organise les modalités d’exercice du droit au mariage en prison[3].

Nous y apprenons que chaque détenu peut se marier à l’intérieur de la prison et certains le peuvent aussi à l’extérieur, sous réserve de remplir les conditions de sécurité qui varient selon leur statut et la durée de leur peine. La procédure est très simple : le détenu et son partenaire remplissent un formulaire notifiant à la direction de la prison leur intention de se marier. Celle-ci a 3 mois pour répondre si et à quelles conditions de sécurité (escorte policière du prisonnier) elle autorise le tenue de la cérémonie à l’extérieur de la prison. Si la sortie n’est pas autorisée, le mariage doit se tenir à l’intérieur de la prison. Il n’est pas possible pour la direction de la prison de s’opposer au mariage d’un détenu. Le directeur de prison a en outre des devoirs précis vis-à-vis du détenu pour lui permettre l’exercice de ses droits.

Il doit veiller à ce que le détenu puisse fournir les attestations nécessaires à l’accomplissement de l’acte juridique du mariage, c’est-à-dire ses actes de naissances, l’attestation de non-bigamie que tout un chacun doit aussi fournir pour son mariage dans la vie à l’extérieur, une adresse à l’extérieur sur l’acte de mariage si on veut dissimuler le fait que celui-ci a eu lieu en prison.

En outre la direction de la prison doit s’assurer de la présence de représentants religieux pour la cérémonie religieuse et d’un officier d’état civil. En effet, seul le mariage religieux anglican possède la qualité d’un mariage civil, toutes les autres cérémonies religieuses nécessitent la garantie d ‘un officier d’état civil laïc en sus. Il est important de le souligner alors que Stella Morris clame que Julian Assange aurait sollicité un prêtre catholique pour leur mariage : nous savons maintenant qu’un certificat de mariage catholique établit dans une prison britannique n’est pas valable juridiquement s’il n’est pas contre-signé par un officier d’état civil laïc. Si Stella Morris se marie en présence d’un prêtre catholique, nous sommes en droit de lui demander de publier le certificat de mariage signé par un officier d’état civil anglais. Un certificat catholique ne sera jamais la preuve de validité d’un mariage en Angleterre anglicane. La cérémonie catholique restera une affaire privée. Le mariage ne sera pas officiel.

Enfin, la direction de la prison doit s’assurer que l’acte de mariage est bien parvenu aux époux. Un des dispositifs qui fragilise les droits des détenus est le devoir de la direction de signaler le mariage d’un détenu « soumis aux lois de l’immigration » à l’autorité chargée de l’immigration. En principe, la direction ne peut pas refuser le mariage à un « sans papier » mais elle peut en revanche traquer un supposé « mariage blanc », ou « imposture ». Je le souligne ici parce que nous ne savons toujours pas sous quelle nationalité Julian « Assange » est détenu, ni de quelle nationalité est Stella Morris ni même où il est réellement détenu puisque la direction de Belmarsh s’est refusée à tout commentaire le concernant dans une lettre que nous avons obtenue[4]. Ces doutes devraient être levées avec la publications de leurs extraits d’actes de naissance respectifs authentifiés par une autorité légale, assermentée, d’un état souverain sujet de droit international après examen contradictoires des documents, contenant leurs identités de naissance.

Le directeur de la prison est soumis à une obligation extrêmement importante à nos yeux, au cas ou la cérémonie aurait lieu en prison : vérifier que le détenu n’est pas marié sous la contrainte.

« Si les gouverneurs ont des inquiétudes quant au fait qu’un détenu puisse contracter un mariage ou un partenariat civil sous la contrainte, il convient d’en faire part au directeur de l’enregistrement ou à l’autorité d’enregistrement.

Forcer quelqu’un à se marier contre sa volonté est une infraction pénale en vertu de l’article 121 de la loi de 2014 sur les comportements antisociaux, la criminalité et le maintien de l’ordre »[5]. (article 4.7)

En effet, le directeur de prison est le garant de l’exercice des droits humains de la personne dont la liberté inaliénable n’a été que provisoirement suspendue le temps d’une peine. Il est donc responsable pénalement que le détenu ne soit pas victime d’abus.

Si Julian Assange est à Belmarsh, si la cérémonie de son mariage se passe à Belmarsh, alors le gouverneur de la prison auquel nous avons tant de fois envoyés nos requêtes, doit prouver que ce mariage a été pleinement consenti et non pas scellée sous la contrainte quelle qu’elle soit.

Nous l’en tiendrons pour responsable.

Comment un directeur de prison doit-il s’assurer que le mariage reste une cérémonie publique dont tout citoyen peut vérifier la validité ? D’une part par la publication de son autorisation qui fait ainsi office de « publication de bans de mariage » comportant les noms des futurs époux et le lieu de la cérémonie. D’autre part, il doit accorder la possibilité à « un nombre raisonnable » d’invités de participer à la cérémonie en prison, et notamment de deux témoins, sur la base d’une liste que le détenu lui aura donné 3 mois auparavant. Si le directeur refuse l’entrée d’un invité, il doit en expliquer les raisons par écrit.

Et surtout, la direction de la prison doit permettre à toute personne qui pourrait faire objection à ce mariage de manifester cette opposition. Ainsi la « notification de mariage », formulaire faisant office de « ban public » doit être visible pour « toute inspection publique » (article 7.8)

« Pendant cette période, certains détails de la notification seront disponibles au bureau d’enregistrement pour une inspection publique afin de permettre toute objection »[6].

De même, toute personne qui souhaiterait s’opposer à cette célébration de mariage doit être reçue et entendue les autorités de l’état civil y compris le jour même de la cérémonie.

« Dans le cas rare où une personne souhaiterait s’opposer à la célébration d’un mariage ou d’un partenariat civil en prison avant le jour de la cérémonie, elle doit être adressée au directeur de l’état civil ou à l’autorité chargée de l’enregistrement.

Si la personne arrive à la prison le jour de la cérémonie/de l’enregistrement, elle doit être autorisée à parler au Superintendant de l’état civil, à l’officier d’état civil officiant/à l’aumônier religieux ». (article 8.9)[7]

Si nous apprenons par voie de presse que Stella Morris annonce son mariage avec Julian Assange sans apporter d’autre preuve du consentement du captif qu’une photo d’elle-même devant Belmarsh, nous ne manquerons pas de venir pour exiger de la part de M. le gouverneur qu’il entende notre opposition formelle à cet état de fait en tant qu’association de défense de droits de l’homme et de M. Assange en particulier. Nous lui signifierons qu’une suspicion sérieuse existe qu’un mariage forcé a eu lieu contre la volonté de M. Hawkins/Assange.

Et nous lui demanderons d’apporter la preuve du consentement de M. Assange à ce mariage uniquement par une visite au cours de laquelle nous pourrons l’entendre s’exprimer librement sur le sujet, en dehors de toute présence de nature intimidante pouvant influencer ses propos.

Je rappelle que le 13 février 2020, lorsque le citoyen connu sous le nom de Julian Paul Assange est revenu s’asseoir dans le box des accusés, il présentait tous les signes d’un homme qui venait d’être maltraité et qu’il avait peur.

Nous ne nous contenterons pas d’une simple vidéo. Trop de vidéos et de photos de Julian Assange ont été truquées, photoshopées, anti ou post-datées pour que nous fassions confiance aux faiseurs d’images professionnels.

Julian Assange est libre !

Toute ce dispositif juridique ne concerne en réalité que les détenus condamnés à des peines. Les prisonniers de catégorie A, condamnés pour des crimes de sang, ne peuvent se marier qu’en prison. Ceux de catégorie B, condamnés à des peines de plus de 5 ans et susceptibles de s’enfuir peuvent se marier dehors uniquement après une enquête approfondie sur leurs intentions et sur la possibilité du régime carcéral de s’adapter aux contraintes sécuritaires nécessaires. Les détenus de catégories C et D peuvent se marier dehors.

Les personnes non condamnées ne sont pas privées de mariage mais elles sont encouragées d’emblée à reporter leur cérémonie après leur détention provisoire puisque celle-ci ne peut pas excéder 3 mois (article 3.3).

Comme le citoyen connu sous le nom de Julian Paul Assange devrait, au regard de la dernière audience, être entièrement libre de ses mouvements et de ses choix pourquoi ne se marie-t-il pas publiquement comme tout citoyen est en droit et en devoir de le faire ? Pourquoi Stella Morris n’exige-t-elle pas que celui avec lequel elle prétend vouloir se marier soit libéré afin que le mariage soit public, en présence de tous ceux qui ont oeuvré à sa libération, ses amis, sa famille ?

Etant donné que le coût d’une cérémonie en prison est à charge du détenu, il est plus intéressant pour le prévenu d’organiser son mariage en liberté conditionnelle qu’il ne manquera pas d’obtenir, la pratique des tribunaux anglais étant d’accorder le plus fréquemment possible la liberté sous caution aux personnes pourvues de famille et d’une adresse stable. J’ai pu le vérifier en assistant maintes fois aux audiences des Polonais en attente d’extradition qui systématiquement obtenaient une liberté conditionnelle pour peu qu’une personne s’engage à leur fournir une adresse et la caution.

Et puis qui peut préférer se marier en prison ? Personne. Surtout si de jeunes enfants doivent être présents. Quels parents peuvent interdire à des enfants d’assister à leur cérémonie de mariage dans un lieu convivial et joyeux ou ne pas y souhaiter leur présence ?

Normalement Julian Assange n’est pas condamné. Normalement Julian Assange n’est même pas en détention provisoire : personne n’a jamais été en Angleterre maintenu en détention provisoire aussi longtemps que lui : 25 mois ! Plus de deux ans ! Du jamais vu depuis l’Ancien Régime, le Moyen Age plus exactement ! La régression des droits individuels dans le cas Assange est aussi spectaculaire que la régression de nos droits de décider de nos corps depuis que la dictature covid nous a été imposée !

Normalement, Julian Assange est en fait complètement libre puisqu’il a été libéré de toute accusations pesant sur lui par la juge Baraitser à l’issue du procès en extradition du 4 janvier dernier. Le document du jugement l’indique en toutes lettres : « I order the discharge of Julian Paul Assange pursuant to section 91(3) of the EA 2003 » ![8] Cette phrase peut être traduite par « J’ordonne la libération de Julian Paul Assange  en vertus de la section 91(3) du traité d’extradition de 2003» !

La possibilité de faire appel de cette décision n’existe pas dans le traité d’extradition de 2003 signé par la Grande Bretagne et les Etats Unis. Alors pourquoi Julian Assange n’est-il pas libre réellement, effectivement ?

Pourquoi ne le voyons-nous pas en chair et en os, n’entendons pas sa voix nous dire lui-même ce qu’il pense et ce qu’il souhaite ?

Qui le maintient en captivité et pour quelle raison ? Pourquoi Stella Morris ne l’affirme-t-elle jamais qu’il est légalement libre et ne peut pas se trouver dans une prison ou seuls des vrais délinquants purgent des vraies peines ? Pourquoi ne s’indigne-t-elle jamais de cette incarcération illégale au secret ? Pourquoi n’exige-t-elle jamais la libération immédiate du soit-disant père de ses enfants ? »

Pourquoi n’avons-nous jamais vu de photo crédible de Stella Morris avec Julian Assange et leurs enfants ensemble? Comment croire qu’ils sont un couple alors que les médias montrent en guise de preuve des dires de Morris des extraits de vidéos de caméra de surveillance, des photos volées où on ne voit vaguement que deux silhouettes pas très indentifiables ? Pourquoi Stella Morris ne s’oppose-t-elle pas à la publication illégale de ces images volées montrant prétendument l’intimité de son couple ?

Comment croire qu’elle était quotidiennement avec Julian Assange au 3 Hans Crescent Street pendant 7 ans dans une vie maritale et qu’elle n’a aucune photo d’eux ensemble au point que la seule photo de ce « couple » est une photo truquée datant prétendument de 2012 car prise dans la rue ? Les deux photos de Julian Assange tenant dans les bras un bébé ne sont ni des preuves de sa paternité ni des preuves de la maternité de Stella Morris ni des preuves de leur relation : ce sont des photo d’un homme avec un bébé non identifié dans ses bras, c’est tout.

Comment croire que Julian Assange ne veuille pas parler au public autrement que par les paroles malhabiles d’une femme qui change 3 fois de noms en l’espace d’un an ?

Comment croire qu’une photo de Stella Morris seule devant Belmarsh peut constituer une preuve de son mariage avec Julian Assange ?

Car une photo d’une femme devant la prison de Belmarsh n’est pas une preuve de mariage avec M. Julian Assange. La preuve, moi aussi je peux dire que je me suis mariée avec Julian Assange car je possède des photos de moi-même devant l’entrée de la prison de Belmarsh !


[1] https://www.legislation.gov.uk/ukpga/1983/32

[2] Karin Feuerstein-Prasser, « Alice von Battenberg, die schwiegermutter der Qeen, ein unkonventionnelles Leben, 2020, Piper Taschenbuch

[3] https://www.justice.gov.uk/downloads/offenders/psipso/psi-2016/psi-2016-14-marriage-prisonsers.pdf

[4]

[5] « If Governors have concerns that a prisoner might be entering into a marriage or civil partnership under duress, this should be raised with the Superintendent Registrar or registration authority. Forcing someone to marry against their will is a criminal offence under Section 121 of the Anti-Social Behaviour, Crime and Policing Act 2014 »

[6] « During this period some details from the notice will be available in the register office for public inspection to allow for any objection to be made ».

[7] « In the rare event of someone wishing to enter an objection to a marriage/civil partnership taking place in prison before the day of the ceremony, he or she should be referred to the Superintendent Registrar/ registration authority. If the person arrives at the prison on the day of the ceremony/registration, he/she should be allowed to speak to the Superintendent Registrar, officiating Registrar/ faith Chaplain »

[8]

https://www.judiciary.uk/wp-content/uploads/2021/01/USA-v-Assange-judgment-040121.pdf

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