Après le 6 janvier – le « Parakratos » à Londres, l’illégalité de la « détention provisoire » de Julian Assange et l’illégalité du test PCR à la frontière

Après l’épreuve des 8 heures passées dehors le 6 janvier devant la Westminster Court, je dois me réchauffer et me reposer de longues heures dans mon hôtel pour me remettre de ma déception de ne pas avoir vu Julian Assange libre ni de l’avoir vu tout court. Comme toujours j’ai l’impression qu’il suffit de le voir pour ouvrir les portes de ces cages factices et de le libérer. C’est encore plus rageant aujourd’hui alors qu’il est JURIDIQUEMENT libre et ne devrait PAS être enfermé. Je ne me résouds pas à quitter Londres car je garde toujours l’espoir d’un miracle, d’un retournement de situation. Après tout les policiers de la MET ont bien expliqué qu’Assange était en quelque sorte un captif privé, un masque de fer embastillé par des décideurs politiques sans que les libertés et droits propres à une démocratie soient respectées. Mais aujourd’hui nous sommes des peuples entiers à voir nos Droits remis en cause massivement par le pouvoir politique et nous ne nous défendons que mollement « dans l’espoir que ça s’arrête » !

Le lendemain je descends discuter dans les cafés du Norfolk place. La voisine du Frontline Club, au Panache Café, écoute ma déception malgré tous mes efforts de la veille et me dit avoir justement vu Vaughan Smith le soir même entrer dans son club. Elle lui avait dit « vous devez être triste que votre ami n’a pas été libéré », Vaughan Smith lui aurait répondu, énigmatique « Nous ne verrons bientôt » . Il y a-t-il des négociations secrètes pour la libération de Julian Assange conditionnés à son accord à quelques arrangement qu’il refusait jusqu’à présent ? Peut-être.

l’Allée de Kensington derrière le manoir de Kensington vue à partir du parc: ambassades et hotels particuliers des « royaux » interdits de photo

J’ai très envie de filer sur une côté anglaise au bord de la mer passer quelques jours au calme. Mais le gouvernement a actionné les interdictions covidiennes et je ne suis plus si sûre de trouver un hôtel dans des endroits inconnus. Je décide d’abord de faire un tour dans le centre-ville, le Hyde Park et le quartier Kensingnton et Knightsbridge. Le 7 janvier l’ambiance dans cette partie de Londres est étrange. Une partie de la population obéit à la peur de l’épidémie, ne sort plus que pour faire des courses alimentaires et porte le masque. Une autre partie refuse de se plier aux injonctions de la classe politique et manifeste sa désapprobation simplement en marchand. Les rues sont parcourues par de nombreuses voitures de la MET qui n’arrêtent personne, mais créent une ambiance pesante. Les habitants de Londres se concentrent dans le parc comme s’ils s’y donnaient rendez-vous. Le temps est très froid et ensoleillé, les gens marchent, courent, font du vélo, promènent des chiens, jouent avec leurs enfants, nourrissent des écureuils, discutent, boivent du thé, du café et des soupes chaudes vendus dans quelques pavillons à emporter. Ils se rassemblent imperticiblement et dans le parc la police qui patrouille sans arrêt ne réussit pas à leur faire peur. On a l’impression de participer à une protestation aussi silencieuse que déterminée. Je suis le mouvement et je suis contente de profiter de l’air sans masque.

Norfolk Square coeur de Paddington avec les hotels déserts et en travaux, le quartier ou Julian Assange était mis en scène en 2010

De retour à mon hôtel, je prépare mon départ en France mais je réfléchis déjà à mon futur retour à Londres. Julian Assange sera-t-il présenté tous les 28 jours pour les fameux « call over hearing » qui m’ont fait venir ici pendant 1 an et demi? Je veux vérifier ce que le droit anglais dit à ce sujet, bien qu’il soit évident que Assange est « hors droit », maintenu arbitrairement puisque libre juridiquement et physiquement toujours captif. C’est alors que je découvre sur internet que… le nom de « call over hearing » n’existe pas dans le droit britannique ! Les juges auxquels que j’ai à chaque fois posé des questions nous assuraient qu’il FALLAIT que Julian Assange comparaisse tous les 28 jours pour prolonger la détention provisoire car c’est la loi, de même que les avocats polonais n’ont pas dit la vérité. Ont manipulé la vérité. Le nom de « call over hearing » n’existe que dans le droit australien et désigne les audiences qui préparent un « planning » du procès[1]. Dans le droit britannique la détention provisoire s’appelle « remand in custody », (j’ai entendu Baraitser et les autres prononcer ce vocable plus de 15 fois) mais il n’est PAS possible de prolonger cette détention indéfiniment. Au contraire, la limite de la détention provoisoire est très clairement fixée dans la Loi, par le «Section 22 of the Prosecution of Offences Act 1985 (POA 1985 »), et le « Prosecution of Offences (CTL) Regulations 1987 » et cette limite est de… 56  ou 70 jours pour un délit jugé une Magistrate Court et 182 jours pour un crime jugé par une Crown Court ! Or, l’extradition est toujours jugée par une Magistrate Court et Assange est emprisonné depuis 20 mois, soit plus de 600 jours, 10 fois plus que la norme légale du « Custody Time Limit » (limite de la détention provisoire !)

Je suis sidérée par cette découverte et furieuse d’avoir fait si longtemps confiance aux juges et avocats et n’avoir pas vérifié directement sur les textes de Loi !

Mais le meilleur est que « si le procureur ne parvient pas à constituer le dossier d’accusation dans le cadre de cette limite de temps, l’exception au droit à la libération conditionnelle cesse de s’appliquer. L’accusé a de ce fait un droit absolu au bail, c’est-à-dire à la libération »[2] !

L’accusation peut demander une prolongation de la détention provisoire, mais ne peut pas utiliser comme argument sa propre incapacité à présenter des raisons valables d’emprisonner le citoyen. Si l’accusation ne peut amener d’éléments nouveaux dans le délai le plus court, le citoyen est relâché. Les raisons pour lesquelles l’accusation peut demander le maintien en détention sont l’absence ou la maladie de l’accusé, d’un juge ou d’un témoin important. La deuxième raison est l’existence d’une procédure annexe décidée par le tribunal s’il existe plus d’un accusé ou plus d’un délit. Je comprends maintenant à quoi servaient tous les étranges débats de « secrétariat » parsemant la procédure judiciaire contre Julian Assange. Je me rappelle de Clair Dobbin « indisponible à cette date », ou du « juge untel en voyage » ou des « spanish witnesses » (témoins espagnols) si indispensables qu’ils justifiaient à eux seuls l’emprisonnement d’Assange… Ces atermoiements servaient à avoir une raison pour prolonger la détention ![3] La fameuse « procédure espagnole » servait donc à cela également : débuter un procès parallèle pour donner à Baraitser la possibilité d’ordonner sèchement à Julian Assange « you remand in custody » chaque mois, 20 fois, de septembre 2019 à décembre 2020 ! Mais le grand problème est que les avocats de Julian Assange ont joué à fond le jeu de l’accusation, sans jamais protester contre l’emprisonnement arbitraire de leur client ! lls ont été et sont toujours totalement complices du crime !

L’unique fois ou les 28 jours s’appliquent n’est que lorsque la Public Prosecution Service (Service d’Enquête Publique, le système d’accusation) arrête la personne et a 28 jours pour constituer un dossier d’inculpation avant de devoir obligatoirement la présenter au juge. Et encore, pour pouvoir exiger de quelqu’un une détention provisoire, il faut que les accusateurs prouvent qu’il y a eu crime et que l’accusé peut effectivement se soustraire à la justice. Julian Assange n’a commis aucun crime et n’a d’ailleurs pas été accusé d’un crime lorsqu’il fut emprisonné officiellement en mai 2019 : une demande d’extradition n’est pas un crime, une intrusion informatique n’est pas un crime et interrompre sa libération sous caution n’est pas un crime non plus, tout juste une infraction pour laquelle on est sanctionné par la perte de l’argent de la caution[4].

 Dans la cas Assange tout est fait par tous les protagonistes du jeu pour créer une fausse justice parallèle avec des fausses lois et des fausses procédures, comme si les règles juridiques de la Grande Bretagne en tant que pays n’existaient pas, comme si on jugeait Assange dans un pays étranger, un Etat parallèle, un « parakratos » comme les Grecs qualifient si judicieusement leur « Etat profond ». Le Parakratos est un Etat illégal régit par l’oligarchie qui se moque de la démocratie formelle. La Grande Bretagne est régit par un « parakratos » qui se moque du « Custody Time Limit » et autres formalités des droits de l’homme dans le cas de Julian Assange[5]. D’ailleurs les mots de « Custody Time Limit » n’ont jamais été prononcés lors de ces 20 audiences auxquelles j’ai assisté, comme si justement il était entendu que pour Juliana Assange la captivité sera « no limit ».

En tout état de cause le procès doit se tenir 182 jours après l’inculpation qui doit être présentée 28 jours maximum après l’arrestation, soit 6 mois. Je comprends mieux pourquoi il était urgent que le procès à la Woolwich Court se tiennent en février et pourquoi il fallait de fumeuses « nouvelles accusations » pour remettre Assange en captivité jusqu’au second procès en septembre.

Le site de conseil aux prisonniers en Grande Bretagne est encore plus explicite quant aux droits des accusés et à la présomption d’innocence puisqu’il explique qu’il existe « une présomption en faveur du bail », la libération conditionnelle. C’est-à-dire que c’est à la puissance publique de prouver que l’accusé doit être maintenu en détention car il peut s’enfuir ou interférer dans l’enquête. Ce n’est pas au citoyen de se justifier mais bien à l’accusation. Si l’accusation ne peut prouver les mauvaises intentions de l’accusé, celui-ci est libéré automatiquement sous certaines garanties comme une adresse stable ou sa présentation régulière à la police[6].

Dans le cas d’une extradition, il est impossible à l’accusation de mener une enquête sur les intentions de l’accusé puisque par définition l’enquête se passe dans un pays étranger. Voilà pourquoi les Polonais qui fréquentent la Westminster Court sont systématiquement relâchés dès la première audience et se présentent libres au tribunal par la suite. C’est logique : si la Westminster Court devait mener des audiences de prolongation de détention provisoire tous les 28 jours pour les milliers de cas d’extraditions, l’engorgement serait tel qu’il serait impossible de mener la moindre affaire à terme. Effectivement je n’ai jamais vu un Européen de l’est figurant sur les listes de la Westminster comparaitre deux fois. Pourquoi cela ne m’a-t-il pas mis la puce à l’oreille ? Parce que les avocats et les juges m’ont menti, ont endormi ma méfiance en me faisant croire que dans le cas de Julian Assange tout était normal. Comme si Assange était un espèce de criminel monstrueux, un Elephant Man pour lequel il fallait créer des normes spéciales…

Il est évident que le Mandat d’Arrêt Européen suédois ubuesque devait comporter la case « rape » (viol) cochée en rouge, sinon il aurait été impossible d’emprisonner Julian Assange en 2010, de lui faire payer une coûteuse caution et de le maintenir presque deux ans de décembre 2010 à juin 2012 années sous bracelet électronique.

Un document du Home Office de préparation des extraditions après le Brexit et daté du 19 juin 2020 stipule même que le « Custody Time Limit » pour les extraditions est le même que pour les citoyens poursuivis dans le pays, soit 56 jours prolongeables à 70 jours, maximum 182 jours d’ici le procès[7]. Julian Assange a déjà fait le double du temps autorisé… et est toujours en captivité. La Westminster Court viole même les règles du Ministère de l’Intérieur !

D’ailleurs, ce même document précise qu’il est impossible d’arrêter un citoyen sans… mandat d’arrêt. Cela semble évident, mais il faut se rappeler qu’aucun mandat d’arrêt n’a jamais été présenté à Julian Assange ! Assange a glissé de sa « punition » pour rupture de bracelet électronique en 2012 à une captivité indéfinie sans jamais qu’aucun mandat d’arrêt ne soit produit ! En effet, c’est à l’audience du 20 septembre 2019, alors qu’il avait FINI sa peine que le mandat d’arrêt aurait dû être présenté ! Que s’était-il passé alors ? Assange n’a pas été présenté à la cour et il n’y avait aucun avocat ! Je l’ai vu moi-même puisque ce fut ma première irruption à la Westminster Court. C’est parce que nous avons sonné l’alarme que le 11 octobre 2019 les geôliers ont bien voulu nous montrer en video un Julian Assange hirsute et mal en point comme ils montreraient un Edmond Dantès après des années d’oubliettes… Inutile de préciser que les avocats d’Assange ne se sont jamais émus outre mesure de cette « formalité » qu’est l’absence d’un mandat d’arrêt comme s’ils avaient déjà acté le retour nécessaire de notre vie à l’Ancien Régime!

Je me rappelle des procès retentissants du règne de la reine Victoria, surtout celui des « petits télégraphistes », ces jeunes garçons prolétaires violés et prostitués par des artistocrates en vue : seuls des lampistes, des souteneurs intermédiaires, avaient été inculpés et condamnées[8]. Le petit-fils de la Reine Victoria, Victor Albert « Eddy » de Sachsen Cobourg Gotha, héritier du trône, avait été accusé par des témoins et des victimes d’avoir participé à ces viols. Le procès fut interrompu pour éviter que ce nom n’apparaisse en public et la police avait reçu des pressions si fortes du Palais qu’elle n’avait jamais pu mener son enquête à bien. Lorsqu’en Grande Bretagne il est impossible de citer un nom dans un procès, on peut être certain qu’il s’agit d’un membre de la famille royale au pouvoir impliqué dans une sale affaire. Les règles de la Common Law avaient été si massivement violées que la presse d’opposition a pu faire de l’affaire une arme pour contester la légitimité de la royauté. Aujourd’hui, avec le non-droit dans le procès de Julian Assange nous ne sommes décidemment pas loin de l’époque victorienne puisque même les procédures du ministère public ne s’appliquent plus. Pire, contrairement au 19 siècle, les citoyens sont chassés du tribunal et la presse triée sur le volet !

les telegraph boys- victimes du petit fils de la reine Victoria et d’aristocrates en vue. Dessin paru dans la presse couvrant le procès des souteneurs lampistes

Uncovering Cleveland Street: Sexuality, Surveillance and late-Victorian Scandal – NOTCHES (notchesblog.com)

Emprisonnement à Kensington selon une BD

Avant de quitter le quartier je rends visite à mes relations et connaissances : pour eux il ne fait pas de doute que Julian Assange est plutôt prisonnier de « Kensington » que de Belmarsh. « Le système Kensington » c’est ainsi qu’on appelait à l’ère victorienne la mise en captivité au Palais de Kensington des descendants royaux que les rivaux voulaient empêcher de monter sur le trône. Victoria de Sachsen Coburg Gotha avait été la première victime du système lorsqu’elle a vécu une enfance austère dans ce manoir, aussi lugubre aujourd’hui sous la garde des hommes en noirs armés de mitraillettes qu’il ne l’était à l’époque où elle était surveillée par l’amant de sa mère Marie Louise von Sachsen Coburg Saalfeld, un certain Conroy. L’entourage du roi Georges IV soupçonnait ce dernier d’être le véritable père de Victoria et voulait renvoyer mère et fille en Allemagne alors que Conroy manoeuvrait pour la faire monter sur trône et devenir le régent et tuteur de celle qu’il pensait à tord être une personne malléable[9]. Contrairement à la légende dorée répandue par les médias depuis l’avènement d’Elisabeth Lyon- Bowes comme reine d’Angleterre, les successions royales ont toujours été ici le fruit d’intrigues sordides et de coups d’état. Le storytelling royal que Victoria a maitrisé à la perfection durant son long règne et qui été poursuivi par les moyens modernes de 1953 jusqu’à nos jours ne doit pas nous faire illusion. Il est temps de se pencher sur les turpitudes du pouvoir royal car est plus que probable que c’est lui et non pas le gouvernement qui emprisonne Julian Assange.


[1] https://www.courts.qld.gov.au/courts/planning-and-environment-court/going-to-planning-and-environment-court/hearings-and-reviews

[2] « If the custody time limit expires : When the prosecution fails to comply with the defined time limit, the exceptions to the right to bail listed in Sch 1 of the Bail Act 1976 cease to apply. Therefore, in effect the accused is given an absolute right to bail »

https://www.inbrief.co.uk/court-proceedings/remand-in-custody-while-awaiting-trial/

https://www.legislation.gov.uk/ukpga/2012/10/part/3/chapter/4/crossheading/calculation-of-days-to-be-served/enacted?view=plain

[3] The application must be made before the expiration of the time limit. In considering whether to grant an extension the courts have regard to the criteria laid down in s 22(3) of the POA 1985. Under that provision the court must be satisfied that the need for the extension is due to any of the three specified conditions:

  1. the illness or absence of the accused, a necessary witness, a judge or a magistrate;
  2. the ordering by the court of separate trials in the case of two or more accused or two or more offences;
  3. some other good or sufficient cause. »

https://www.inbrief.co.uk/court-proceedings/remand-in-custody-while-awaiting-trial/

[4] https://www.nidirect.gov.uk/articles/custody-and-bail

[5] https://www.sfo.gov.uk/publications/guidance-policy-and-protocols/sfo-operational-handbook/custody-time-limits/

https://www.bindmans.com/insight/blog/those-awaiting-trial-to-spend-longer-in-custody-the-ministry-of-justices-latest-attempt-to-tackle-the-backlog-by-extending-custody-time-limits

[6] « Bail
Unless your family member is remanded for one of the above reasons the court will remand the accused on bail  meaning they are free to leave the court but must attend on the next occasion. This is called the ‘presumption in favour of bail’.

The bail may be ‘unconditional’ or may come with a set of conditions such as they must live at a particular address, not associate with certain people or report to a police station regularly. This is known as ‘conditional bail’. If the person does not comply with the conditions they can be remanded into custody.

Serious cases
In serious cases where an individual has been charged with murder, attempted murder, manslaughter, rape or attempted rape there is no presumption in favour of bail and the individual will automatically be remanded into custody. »

https://www.gov.uk/charged-crime

https://api.parliament.uk/historic-hansard/commons/1988/jun/28/remands-in-custody-for-more-than-eight

Remand in custody | Prisoners’ Families Helpline

[7] https://www.gov.uk/government/publications/extradition-in-criminal-investigation-cases

[8] La reine Victoria – Jacques de LANGLADE – Google Livres

Jacques de Langlade, « La Reine Victoria », éditions Tempus

https://en.wikipedia.org/wiki/Cleveland_Street_scandal

https://www.irishtimes.com/culture/heritage/an-irishman-s-diary-queen-victoria-s-dad-1.2164329

https://de.wikipedia.org/wiki/Victoria_(Vereinigtes_Königreich)

https://de.wikipedia.org/wiki/Victoire_von_Sachsen-Coburg-Saalfeld

[9] https://www.historyofroyalwomen.com/the-year-of-queen-victoria-2019/the-year-of-queen-victoria-birth-of-sir-john-conroy-mo/

Mon retour à la maison et la politique anti-anglaise de la France

Il est temps de rentrer mais il n’y a pas de bus et les prix de l’Eurostar sont pharamineux. Je trouve un billet Easyjet pas trop cher. Certes, je me pose la question du test PCR que Macron a imposé aux chauffeurs routiers à Douvres et je sais que ce test est exigé des voyageurs hors Union Européenne comme par exemple de la Serbie. Mais alors il devrait être possible de faire ce test que j’abhorre à l’arrivée à Roissy. Je consulte le site de la compagnie, je veux aussi voir quel texte de loi régit cette imposition. Le Brexit est acté, un accord bilatéral régit donc les voyages des Français vers la Grande Bretagne et c’est en vertus de cet accord que la Grande Bretagne m’a laissée entrer sur son territoire sans visa le 2 janvier. Mais il n’est pas facile de trouver cet accord. Sur les sites français il est question de la quarantaine demandée par la Grande Bretagne et du formulaire que j’ai rempli. Il n’est pas mentionné ce que la France exige des ressortissants britanniques. C’est la même chose sur les sites anglais qui logiquement m’informent sur les lois, décrets, circulaires britanniques et pas français. Le médias parlent d’un accord bilatéral sur la circulation transfrontière signé le 24 décembre, veille de Noël, pour réguler le problème des camions bloqués à Douvres. Mais le texte de l’accord n’est pas publié au Journal Officiel. Il y a un vide, comme souvent maintenant que le fait du prince crée la réalité illégalement en tout arbitraire.

Quant à Easyjet, il faut déjà avoir payé son billet pour accéder aux « conditions d’accès à bord », c’est à dire au fameux Passenger Locator Card, le formulaire qui contrôle votre état de santé covid et qui est aussi illégal que les papiers que fait signer la compagnie DFDS. Comme c’est illégal de réunir des données de santé sur les gens, forcément Easyjet ne s’en vante pas et ne le publie pas en toutes lettres sur son site. Le vendredi 8 janvier je quitte  Paddington sur une note d’espoir (« on se reverra bientôt ! Ce cirque finira bien par finir ! ») et je prends le train à Victoria Station pour Gatewick, une localité située à mi-chemin entre Londres et la côte du Sud. Gatewick est un aéroport flambant neuf construit pour ces voyages tourisme et bougeotte low cost qui ne sont plus qu’un souvenir aujourd’hui alors que le 11 mars l’année dernière, ils faisaient partie de notre quotidien pour le meilleur et pour le pire. Ce qui me frappe est ce lourd silence dans les immense aérogares entièrement désertes de voyageurs et d’employés, hormis quelques agents de sécurité mutiques. Je chemine longuement dans les escaliers, les couloirs et les halls vides avant d’arriver dans un petit espace peint en orange « check-in Easy Jet ». Un agent de sécurité avec un badge Easyjet est assis derrière une guérite avant l’enregistrement des bagages. Il ne contrôle pas les passeports, mais uniquement les attestations covid Passenger Locator Card et … les tests PCR. Il refuse mon embarquement sans test PCR. Il ne veut pas entendre mes arguments que l’information n’est pas accessible sur le site de l’entreprise. Il ne veut pas entendre et  il ne comprend pas qu’exiger un test médical pour un voyage est en réalité une violation des droits de l’homme, des Constitutions, de la CEDH, de la Chartes des droits fondamentaux etc. Il n’a bien sur aucune idée qu’il n’a pas le droit d’accéder à des informations médicales sur moi car elles sont couvertes par le secret médical qui fait partie du droit à l’intégrité physique et à la vie privée.

Easyjet controle déja le passeport sanitaire illégal à Gatewick

Il est obtus, stupide, désagréable, il se croie un petit chef : la vraie mentalité de kapo que nombreux citoyens auparavant normaux endossent désormais. Il n’est même pas ému par le sort d’une femme coincée dans cet aéroport désert qui a payé son billet qu’il sait qu’Easyjet ne va jamais rembourser. (Aucun voyageur n’a été remboursé par aucune compagnie aérienne depuis le début du covid. Les boites se font faire un crédit gratuit par leurs anciens clients. Le capitalisme vorace est toujours là et Flixbus me doit déjà 400 Euros de billet de bus annulés à la dernière minute depuis 1 an). Il ne me renseigne pas, ne m’aide en rien, m’écarte comme un objet inutile pour contrôler minutieusement les papiers que lui présentent les quelques dizaines de voyageurs dociles comme des moutons qui ont peur de ne pas pouvoir rentrer à la maison sans son imprimatur.

Je m’effondre. Toute cette tension nerveuse et cette violence psychologique sont trop lourdes pour moi. Heureusement je suis soutenue par l’équipe de Wikijustice. Je demande de l’aide au Consulat de France sur le site duquel il y a vaguement une liste d’entreprises faisant le fameux test PCR, celui qui sert à nous arnaquer en France en faisant artificiellement monter le nombre de « cas » afin de permettre à Macron de nous enfermer comme du bétail à la case. C’est bien la France qui exige le test PCR de tous les voyageurs venant de Grande Bretagne, y compris des ressortissants français qui ont pourtant le droit de rentrer à la maison et devrait pouvoir effectuer le test à l’arrivée à Roissy. L’employé du consulat est gentille, mais perdue : « ah bon, Easyjet ne donne pas d’adresse ou faire le test sur son site ? Pourtant ils avaient promis ! Et à l’aéroport Gatewick il n’y a pas de labo ambulant non plus ? Pourtant les Britanniques l’avaient promis lors des négociations ? On s’est donc fait avoir… ». Et ce sont les citoyens français qui payent.

Je me déplace vers une pharmacie, la seule boutique ouverte dans l’aéroport fantôme. Ils font bien le test, mais cela dure une semaine. Le labo ambulant se trouvait il y a peu sur le parking, mais là aussi il faut prendre rendez-vous et attendre plusieurs jours le résultat. Incompatible avec un avion à pendre le jour même. La pharmacienne me conseille de payer un coûteux hôtel Hillton pour attendre le résultat du test à l’aéroport. Non, si je dois rester, car l’avion pour Paris s’est déjà envolé sans moi, je préfère revenir vers les coins plus hospitaliers comme New Heaven, Eastbourne, Brighton, Worthing sur la côte Sud.

Je suis épuisée quand je prends le train pour la côte. Mais il faut résoudre les problèmes l’un après l’autre. Je réserve le plus vite possible le même hôtel sympathique où j’avais logé à l’aller. Le gérant est un jeune très affable et en révolte contre le storytelling covidien ainsi que le lockdown qui tue son commerce et toute la vie économique et sociale de sa région. Il est heureux de me revoir et désolé par ce qui m’arrive, le prix de sa chambre est bien inférieur à ce que j’aurais pu espérer en France en Normandie. Un dernier débriefing avec mes amis de Wikijustice, un excellent fish and chips tout frais à dîner (à emporter mais fonctionnant très bien) et je tombe de sommeil sous le poids de toutes ces émotions et de ma colère contre le système.

Brighton près de la gare

Je suis coincée en Angleterre alors que la propagande française bat son plein contre le « variant anglais » dont les habitants ici sont supposés mourir en masse. Ce que je vois ne correspond pas du tout à ce scénario. Je vois des villes ou les gens sortent collectivement dans les rues, les parcs et les plages, font du sport, se rencontrent, mangent dehors autant que faire se peut pour encourager les commerces qui leurs sont chers. Ils n’ont pas du tout l’air terrorisés par une maladie. Pour eux c’est de la politique. Ils ne comprennent pas pourquoi le gouvernement les persécute ainsi, mais ils n’ont pas l’intention de mourir. Lorsque nous discutons plus longuement, ils admettent que leur gouvernement est miné par les mafias et réseaux internationaux qui ont des intérêts direct dans l’installation de la dictature Covid : le National Health Administration, la Sécu anglaise a été privatisée et est dans les mains du Big Pharma, l’Imperial College of London poursuit des buts politiques qui n’ont rien à voir avec la santé publique alors que le prince Charles est directement impliqué dans le business de l’agroalimentaire mondial et ouvrira le 25 janvier le Forum Economique Mondial de Davos avec Karl Schwab, le propagateur de l’idéologie du transhumanisme et Xi Jing Ping, le dirigeant de la Chine qui  assoit ainsi son pouvoir sur une Europe en chute libre.

Brighton vers la clinique privée Montefiore

La musique retentit chaque soir dans les petites maisons : le quartier est habituellement un centre touristique, les artistes se produisent dans les bars et on vit de la musique, des spectacles, des bars, des pubs, des restaurants et des hôtels, des boutiques qui vendaient tout et rien. La police ne patrouille pas beaucoup mais je comprends que les gérants des pubs, les artistes et les commerçants craignent des rafles et des contrôles dans le quartier. On reste donc discrets. Une adolescente de 13 ans organise une fête d’anniversaire le samedi soir, je sonne chez ses parents par mégarde mais elle n’a pas l’air effrayée. Personne ne porte de masque, moi aussi je me sens en sécurité ici.

Mais je dois tout faire pour rentrer alors que le gouvernement FRANÇAIS me fait des obstacles illégaux ! En effet, la DUDH dit bien que chacun a le droit de quitter son pays et d’y REVENIR ! Le gouvernement n’a pas le droit de m’empêcher de rentrer chez moi ! Ce n’est pas aux Anglais de m’aider à rentrer chez moi car je ne suis pas leur citoyenne et c’est logique qu’ils s’en moquent du test illégal que mon gouvernement m’impose ! Si je dois faire une quarantaine cela doit être fait dans mon pays à mon arrivée sur le sol français !

Le problème et le sel de toute l’affaire est qu’il est… très difficile de faire un test PCR ici car les Anglais ne le font tout simplement pas ! Déjà l’information n’est pas facilement disponible, il faut réserver le test sur internet. Un de mes contacts me met en garde : il est Grec et sa tante est coincée depuis 10 jours en Angleterre sans pouvoir rentrer en Grèce à cause de ce maudit test que maintenant de nombreux pays de l’UE exigent des voyageurs venus des Iles Britanniques. Elle a réservé le test sur internet par deux fois mais les résultats mettent 4 jours à arriver, or le test doit être daté de moins de 72 heures avant le départ. A chaque fois les 72 heures étaient dépassés et elle a ainsi perdu l’argent des tests et des billets d’avion! Je dois donc trouver un endroit où faire le test physiquement, d’autant plus que je ne me vois pas tripatouiller mon nez toute seule avec le prélèvement maison fourni en kit comme le veut le test « par internet ». Déjà que je sais que ce prélèvement est douloureux et tout sauf anodin car il touche des centres nerveux très sensibles et vitaux dans les voies respiratoires..…

Samedi matin 9 janvier je me mets en quête du test. Je me dirige vers une grande pharmacie Boots qui figure sur les listes officielles des gouvernements anglais et français. Leur réponse à ma question: Non ce n’est pas vrai, on ne fait pas de test Covid ici. Peut-être en banlieue, dans une localité à 30 km d’ici où je dois aller en train. J’essaye dans une autre grande pharmacie mais personne n’a l’air là non plus de se soucier des tests. Je me mets à regretter décembre quand la pharmacie de Paddington en face l’Imperial College of London affichait « here covid test » et personne ne s’y bousculait… J’aurais dû peut être faire le test à Londres ? Mais malgré le storytelling alarmiste des médias, il n’y avait pas beaucoup d’ambulances autour du St Marys Hospital et plus aucune affiche sur les tests.

Grande Pharmacie Boots ou on ne fait PAS de test PCR malgré les annonces des gouvernements. Le test PCR on s’en fout

En désespoir de cause, dans une boutique de cosmétiques ou je fais quelques emplettes je questionne la jeune vendeuse : que faites-vous si vous avez des symptômes Covid. La jeune femme ouvre des yeux ronds comme si elle n’avait jamais pensé qu’on puisse avoir REELLEEMENT le Covid. Elle me dit qu’elle irait voir un médecin de quartier, mais ne ferait pas de test en priorité. Connait-elle un médecin qui pratique le test, comme certains à Londres qui se font payer très cher par les voyageurs riches devant prendre l’Eurostar ? Elle me répond que le week-end c’est difficile mais m’indique le centre médical local situé à côté de la gare.

Centre Medical public à Brighton ou le covid est inconnu

Je comprends vite pourquoi en cas de maladie réelle, elle préférerait payer un médecin privé. Le Centre médical public est désert. J’y suis accueillie fraichement par une secrétaire revêche qui dirige les patients au téléphone vers des téléconsultations. Je vois que le refus de soigner dans le système public est aussi répandu ici qu’en Pologne ou ailleurs en Europe et que la médecine au téléphone fait aussi des ravages. Je précise que je ne suis pas malade, mais que j’ai juste besoin de ce test bidon pour pouvoir franchir la frontière française. Sa collègue est plus aimable et a pitié de moi, elle cherche une solution. Elle me donne l’adresse de deux cliniques privées dans la région ou le test peut être fait rapidement avec des résultats disponibles en 72 heures. L’une est fermée, l’autre n’est pas trop loin. Je marche 45 minutes dans de jolis quartiers victoriens alors que les habitants sortent tranquillement pour leur promenade de l’après-midi après avoir fait les courses. J’arrive devant une bâtisse moderne et luxueuse. A l’entrée se tient une jeune femme en uniforme d’hôtesse d’accueil. Après la mise du masque et du gel, je remarque des panneaux menaçants de type « stop covid, restez loin, distanciation sociale » dans le hall d’entrée qui ressemble plus à celui d’un hôtel de luxe qu’à un hôpital. Quand je rentre la jeune femme se précipite sur moi puis déchante quand elle voit que je ne suis pas une « cliente ». Non, on ne fait pas de test pour les voyages. « Mais si vous avez des symptômes covid, ou allez-vous ? » La réaction de cette femme à ma question est la même que celle de la précédente : une incompréhension totale comme si le covid n’existait pas et n’était que du discours ! Je précise : « que faites-vous si vous êtes réellement malade, vous avez une grippe ou une bronchite » ? Son visage s’éclaire un peu sous son masque : « je vais voir un généraliste libéral, et si je vais vraiment mal je vais au « emergency service » (urgences publiques) ». Mais elle n’a pas l’air terrorisée par cette éventualité.

La belle gare de Brighton

Je n’insiste pas, je la remercie et je pars. Que faire ? Aller aux urgences publiques et les supplier de me le faire ? C’est alors qu’une amie qui soutient Assange me contacte et me propose de l’aide. Elle peut me fournir l’adresse du lieu où les Allemands font le test depuis qu’il est exigé par leurs propres autorités, mais c’est à Londres. Je prends l’adresse immédiatement mais je pars néanmoins vérifier la pharmacie Boots dans la banlieue lointaine en train. C’est fatiguant et avec le froid et le stress je suis épuisée.

Crawley est une petite ville située dans une zone industrielle et un nœud ferroviaire vers Porthmouth. En sortant de la gare je me retrouve devant des hangars modernes, un terminus de bus et un centre commercial récent. L’ambiance y est déjà beaucoup plus covidienne que sur la côte. Toutes les grandes enseignes sont fermées, seule la pharmacie Boots reste. Des jeunes trainent leur désoeuvrement dans le centre car cela devait être leur lieu de rencontre du samedi soir, mais des agents de sécurité inspectent sévèrement les masques et empêchent les clients de la pharmacie de toucher les produits dans les rayons. C’est lugubre. La préparatrice est voilée, masquée jusqu’aux orbites et cachée derrière une grosse vitre de séparation. Elle m’empêche de me baisser vers le trou en bas de la vitre afin de tendre l’oreille pour mieux l’entendre : avec le masque je ne la comprends pas. On finit par discuter par google translation interposé. Non la pharmacie ne fait aucun test covid. Elle ne comprend pas pourquoi dans le centre-ville ils m’ont dirigé ici. La seule solution ce sont les cliniques privées situés dans d’autres villes, mais elles sont fermées le week-end. Le test PCR dont Macron est si friand et avec lequel M. Drosten et sa start up ramassent un argent phénoménal est boudé par les Anglais mêmes les plus covidiens. J’ai encore fait chou blanc.

Je n’ai plus rien à faire ici dans cette région qui est comme une grande banlieue de Londres, comme l’espace entre Paris et l’Essonne, mais je ne pourrai jamais y trouver ou faire ce foutu test. Je dois trouver un lieu à Londres. Dans la petite gare un cheminot sympathique me drague gentiment en m’aidant à acheter mon billet de retour. Dès que je suis dehors j’enlève l’accoutrement du masque et j’essaye de circuler naturellement le visage découvert sur les quais. L’homme apprécie visiblement. On se comprend. Ici les gens veulent vivre contrairement à la France. En marchant vers mon hôtel je traverse le quartier des artistes, de l’artisanat et des antiquaires. J’admire quelques vitrines de bijoux, de céramique et d’affiches anciennes. Evidemment désertées et c’est désespérant. Mais un petit café est ouvert et une bonne odeur s’en échappe. La jeune propriétaire est Italienne, elle me permet de m’asseoir à table en attendant mon chocolat chaud. Elle est désolée de ne pas pouvoir me servir à manger, c’est interdit « ‘mais on espère tous que cela sera fini bientôt et on va revivre normalement ». C’est tout ce que nous souhaitons tous.

J’achète finalement à manger dans grande sandwicherie qui vend du jambon et de la viande locale à côté de mon hôtel et que je connais déjà. Ici pas de masque sur les visages et on se parle ouvertement. Le jeune serveur derrière le comptoir est suédois, il confirme que la Suède ne joue pas le jeu du Covid et ne s’en porte pas plus mal. Mais attention, tout n’est pas simple : la Suède si tolérante pour les siens se protègent des « étrangers » et exige une sévère quarantaine de chaque voyageur, même muni d’un passeport suédois. « C’est dur, je n’ai pas vu ma famille depuis un an », conclut le jeune homme pudiquement. Dans cette banlieue tout le monde est migrant et les affiches municipales annoncent même « Européens, welcome, vous êtes les bienvenus » ! Son collègue cuisinier est roumain et il est bien plus véhément : il a mon âge, a connu la dictature et a bien compris que c’est ce qui est mis en place en Occident. Il me parle du Nouvel Ordre Mondial, du projet de traçage de la vie privée des humains et de la préparation eugéniste de Pfizer vendue sous le nom de vaccin. Il me dit que forcer les gens à des expériences médicales, c’est interdit depuis les expériences des nazis dans les camps, depuis Mengele. Il me parle des camps. Il me parle de la guerre et du nazisme. Il est catastrophé par ce que l’Occident est devenu. Le migrant roumain est bien plus conscient de la gravité de la situation que le jeune Suédois, expérience historique oblige.

Le sandwich est excellent et une bonne nouvelle arrive sur mon téléphone : mon amie de Londres a réussi à prendre rendez-vous pour moi dans une pharmacie qui fait les test Covid y compris dimanche. Je dois les rappeler pour confirmer mes coordonnées. Une solution de dessine grâce à la solidarité des réseaux de soutien à Julian Assange !

Le variant anglais n’existe que dans la propagande française

Le lendemain dimanche 10 janvier je prends le train vers la gare Victoria familière. J’ai rendez-vous à 13 heures et je profite du temps devant moi pour parcourir les beaux quartiers, Knightsbridge avec le Harrods en face de l’appartement équatorien ou Julian Assange a été séquestré, puis le Kensington and Chelsea Borough, un « arrondissement royal », c’est-à-dire une commune qui dépend exclusivement du pouvoir royal et non pas du gouvernement ou d’une municipalité, comme d’ailleurs Plumstead, la commune où est située la prison Belmarsh dépend du Royal Borough de Greenwich. Tout comme en France, la mode du masque est surtout l’apanage des quartiers riches alors que les prolétaires préfèrent préserver leur capacité à respirer. A Chelsea les adultes masquent même leurs petits enfants alors que ce n’est pas obligatoire. L’ambiance est donc assez déplaisante, malgré les quelques cafés ouverts ou je peux me restaurer sans toutefois pouvoir m’asseoir ni me réchauffer.

Pharmacie qui fait les PCR Covid pour riches voyageurs

La pharmacie Chelsea Pharmacy Medical Center est située au 61-62 Sloane Avenue. Je respire un grand coup et j’appelle mes amis avant de rentrer. Je dois d’abord m’enregistrer au comptoir et payer. 170 Euros, c’est ENORME, plus cher que le voyage de France en Angleterre et retour ! Puis une jeune secrétaire médicale m’emmène au sous-sol. J’étouffe sous mon masque FFP2 que j’ai pris exprès pour qu’on me prenne au sérieux. La clientèle du test, ce ne sont pas des gens malades, mais des habitants de ce riche quartier qui veulent effectuer des voyages, je l’entends à leurs conversations. J’explique que je suis aussi dans ce cas et que je veux juste rentrer en France, consciente que c’est le gouvernement français qui m’exige le test négatif. Et que deviendrai-je si le test découvre mes anti-corps ou des bouts de virus de l’année dernière ? De combien de cycles sera l’amplification ? La secrétaire ne sait pas. Elle m’installe dans un cabinet médical petit et sinistre malgré sa blancheur stérile.

Elle me donne deux papiers à remplir, un formulaire de type médical (est-ce que j’ai les symptômes covid, est ce que je prends des médicaments ?) avec mon adresse et un autre qui ressemble à un formulaire administratif pour le National Health Administration. Je n’ai pas le temps de tout comprendre de ces documents que déjà arrive la médecin. Elle est jeune, Indienne, très masquée et pas du tout agréable. Elle n’a pas un comportement de soignante mais plutôt de technicienne de laboratoire. Je lui explique que le covid je l’ai eu et justement je crains d’avoir un test positif pour cette raison. J’ai même amené une partie de mon dossier médical dont elle peut lire les valeurs, si elle est médecin… Mais elle est dédaigneuse, balaie mon dossier d’un revers de main, ne me laisse pas parler et ne m’écoute pas. Ce qu’elle me dit est une propagande stéréotypée sur le covid qui ne m’apprend rien. J’ai en face de moi une salariée typique du Big Pharma, froide, méthodique et autoritaire. Elle refuse de répondre à mes questions sur le nombre de cycle d’amplification du test. Elle m’assure que le test ne peut montrer que « si j’ai été en contact avec le Covid dans le mois précédent ». Bon. Est -ce qu’il détecte le variant anglais ? Car c’est ce que Macron exige de nous, Français, pour qu’on puisse revenir dans notre pays.

La femme lève les yeux au ciel et dit « Mais le variant anglais n’existe pas ! C’est le même virus » ! Je souris « donc vous confirmez que c’est le gouvernement français qui a inventé l’histoire du variant anglais » ? Son silence vaut assentiment. Ma deuxième question est encore plus délicate. Sur le premier formulaire je dois signer que je suis d’accord qu’en cas de test positif, celui-ci sera transmis au National Health Administration. Evidemment que je ne suis pas d’accord mais je veux rentrer à la maison et mon propre gouvernement me soumet au chantage…

Que se passera t-il avec moi si le test est positif ? Est-ce que je serais mise de force ici en quarantaine ? (Ce qui serait illégal ?) Si oui qui va payer pour mon séjour et pour mon manque à gagner car je ne travaillerai pas ? La femme ne sait pas vraiment, mais comme elle veut se montrer dominante, elle me dit « Je dois transmettre cette information aux autorités ». Je n’en saurai pas plus. La technicienne me place devant un lit, me dit d’enlever le masque « pour elle » et m’enfonce l’espèce de longue perche dans le nez. Cela fait diablement mal, et j’ai une pensée pour les pauvres chauffeurs routiers polonais qui se font défoncer le nez 2 à 3 fois par semaine chaque fois qu’ils livrent en Angleterre et repartent sur le continent. D’ailleurs, la blessure mettra 10 joues à cicatriser et plusieurs séquelles neurologiques vont revenir car visiblement un nerf important est touché dans les voies respiratoires. Ce test est une torture inutile et dangereuse pour la santé. Je crie, la femme n’est pas contente de mon comportement, mais je lui dis que j’ai bien souffert en mars, privée de soins et emmenée trop tard à l’hôpital à cause de la politique du lockdown.

Elle ne veut pas entendre parler de ce qu’est le vrai covid, elle place l’écouvillon dans un petit boitier qui ressemble à un test de grossesse et quitte la pièce en me disant d’attendre 10 minutes. J’appelle immédiatement mes amis car je me sens oppressée dans cette pièce au sous-sol ou je suis enfermée. Et si le test est positif, est ce que je pourrai m’enfuir d’ici ? Comment puis je être sûre que mes droits seront respectés ? Je pense alors que les camps d’expérimentation médicales sur les prisonniers dans les camps de concentrations nazis[1] étaient propres et ressemblaient à des hôpitaux de pointe de l’époque. Les prisonniers sélectionnés pouvaient penser qu’ils ont plus de chance d’y survivre que dans la misère et la saleté du camp, mais en fait la torture en blouse blanche était pareille et très peu y ont survécu.

La technicienne du labo qui se fait passer pour médecin a en tout point la mentalité adéquate. D’ailleurs quand elle revient et regarde le boitier, elle ne me dit pas « votre test est négatif », mais « vous allez pouvoir rentrer à la maison », comme si elle avait déjà intégré que mes droits basiques de vivre chez moi seront désormais subordonnés à la torture que je dois subir et elle peut m’infliger. Voilà le monde fasciste qu’ils nous mettent en place.

Je lui demande à quelle heure les résultats seront disponibles et je ne songe qu’à fuir ce lieu détestable. En fait le prélèvement est envoyé dans un véritable laboratoire qui va confirmer l’analyse e ils m’enverront le résultat par mail dans la journée. Je m’en vais sonnée mais soulagée et je veux juste me détendre pour oublier la drôle d’époque que nous vivons.

Royal Borough of Kensington and Chelsea

Je passe le reste de la journée à me promener dans le quartier sympathique et chic de Pimlico à observer les Londoniens continuer de braver les interdictions de sortir illégales du lockdown en sortant tous en famille et entre amis. Je prends le train le soir pour mon hôtel des artistes et mes fish and chips chaleureux du bord de mer. Le document signé « Wandsworth Medical Center » m’est envoyé par mail à minuit. Je peux prendre le bateau du matin, si DFDS m’accepte à bord. Wandsworth, encore une commune où se trouvent les prisons royales.

Retour chez la police française

Le matin est gris et humide mais je savoure mon trajet en bus de mon hôtel au port de New Heaven sur le boulevard du bord de mer. La mer est grise, verte, irisée, magnifique au pied des falaises de craie. Je retrouve le ferry qui attend les chargements et les quelques voyageurs de la petite gare maritime. Au guichet, l’employée au visage fermé met le masque en me voyant et ne veut rien regarder d’autre que le test. Elle met 10 minutes à vérifier la validité de mon papier en fouillant dans son ordinateur, puis elle accepte de me vendre un billet pour Dieppe et regarde mon passeport. Je paye 30 euros et j’attends l’embarquement qui se fera après une fouille aussi absurde que minutieuse de nos bagages par 3 agents de sécurité alors que nous ne sommes que 6 voyageurs dans un immense ferry vide – 3 adolescents qui reviennent d’un concert car ils portent des instruments de musique dont un violon, un jeune couple franco-anglais et moi.

Le fameux fumeux et illégal test Covid que Macron exige des citoyens français sinon il leur interdit de rentrer dans leur pays

Avant de monter dans le ferry je suis témoin d’une scène qui en dit long sur l’ambiance en Angleterre. Alors que j’attends l’embarquement, un homme affolé se précipite vers le guichet. Il demande dans un Anglais avec un fort accent d’Europe de l’Est ou faire un test covid car il veut rentrer chez lui le plus vite possible sur le continent. Je pense que c’est un chauffeur routier. La guichetière et son collègue haussent les épaules et ne veulent pas du tout l’aider. « Nous ne sommes pas le gouvernement » lui dit même la femme et l’envoyant promener. L’homme s’apprête à partir et je comprends le désespoir dans ses yeux. Je m’approche de lui et je lui demande sa nationalité. Il est Bulgare. Moitié en Russe, moitié en Anglais je lui explique comment j’ai fait le test et je prends mon téléphone pour lui donner l’adresse à Chelsea. C’est alors que les employés de DFDS, me voyant faire, rappellent l’homme et lui donnent au guichet un papier. Avant de sortir, il vient me remercier et me montre ce qu’ils lui ont donné : l’adresse d’une laboratoire dans la ville !  Est-ce qu’au départ ils ont refusé de l’aider par racisme ? Ou pour ne pas participer à la surenchère covidienne que les habitants de la région n’aiment particulièrement pas ? Je ne le saurai pas, mais l’incident laisse songeur.

Je passe 5 heures délicieuses dans le bateau à admirer le paysage, les falaises, la mer verte, à respirer du haut du dernier pont, à pleins poumons ! Le billet nous donne droit à un excellent plat du jour au restaurant du ferry. Je réalise alors, assise à la table du bar devant la mer, que c’est le seul endroit où je peux m’asseoir au restaurant, pour la première fois depuis le 14 octobre dernier… Pour une fois je suis une privilégiée !

Je suis inquiète à l’arrivée à Dieppe malgré la beauté de cette traversée. Dieppe avec ses masques sur la plage et sa folie sinistre, je n’ai plus envie de m’y attarder. Il faut encore passer par la frontière française alors que les autorités anglaises nous ont laissé sortir sans contrôle. Nous descendons du ferry emmenés par un petit bus qui nous laisse devant les guérites de la Police aux Frontières dans la gare maritime. Les trois adolescents sont récupérés par un adulte, ils doivent être du coin car les policiers ne regardent même pas leurs papiers. Je suis donc la dernière à présenter, encore une fois le test covid et mon passeport. Je suis en colère contre le contrôle illégal du test mais évidemment je en dit rien.

Deux jeunes flics de la PAF m’observent dans une attitude de bacqueux, campés sur leurs jambes et accrochés à leurs armes. L’un me lance « vous venez d’où Madame » ? « Du bateau » je réponds. « Mais d’où ? » insiste-t-il. « Le bateau vient d’Angleterre, Je n’ai pas traversé la mer à la nage » ! C’est le moment où je peux enlever le fichu masque pour le contrôle d’identité. Je me retrouve femme seule sans masque face à 5 hommes flics masqués. Mais je peux leur sourire pour désamorcer la charge. Le jeune flic n’a pas réussi à me coincer. Il veut en fait savoir ce que j’ai fait en Angleterre, ou j’étais, mais en réalité il n’a pas le droit de me faire cet interrogatoire. Ce que j’ai fait en Angleterre ne regarde que les autorités anglaises, si je suis en règle avec elles. C’est le principe de la souveraineté sur un territoire : chacun est maitre chez soi et pas chez l’autre. Il va falloir que la police française révise les principes philosophiques du droit et les textes de Loi !

L’homme continue à chercher à me piéger. « Vous avez acheté quelque chose en Angleterre » ? Il n’est pas douanier, le douanier contrôle justement mon passeport. Je ris en me tournant vers lui : « Du fish and chips surtout ! Tout est fermé ! Mais je me suis fait plaisir à passer quelques jours dans un pays où ils n’imposent pas le masque dehors ! ». Je reviens vers le douanier : « Vous savez, pour la santé, il faut respirer, sans masque ! S’oxygéner ! vous n’avez pas besoin de respirer parfois ? » Je m’enhardis : « quel âge avez-vous ? Car après 45 ans vous savez, respirer n’est plus une option, mais une nécessité ! ». Le policier est très jeune, le douanier a mon âge. Il me regarde sous son masque « Madame, tout le monde a envie de respirer ». Je réplique : « Vous avez raison. C’est dommage que le masque soit obligatoire sur une si belle plage à Dieppe. Ca ne donne pas envie de rester pour des vacances ». Le jeune a reçu sa leçon, le masque ne doit pas être un sujet tabou.

Dieppe est toujours aussi sinistre avec les passants masqués et tous les restaurants bouclés à double tour. Je ne reste pas et je me dirige vers la gare. L’employé de la SNCF exige de moi une « autorisation spéciale pour voyager », je tombe des nues. Sa collègue le reprend « non le couvre-feu est encore à 20 heures, 18 heures ça sera la semaine prochaine ». La SNCF est déjà au courant des plans de Macron contre nous. Les agents, jadis de gauche, non seulement ne s’y opposent pas alors que leur ville meure, mais devancent même le Führer dans un zèle de kapos.

Je suis triste et je voudrais repartir aussi sec. Mais pour aller où ? Si la France tombe, l’Europe entière tombera, même les Anglais comptent sur nous pour la Résistance. C’est tellement dur. Mais au moins on a réussi une bataille, Julian Assange est toujours là. Nous allons lutter pour le faire sortir et nous libérer. Nous avons été efficace, nous le seront encore. Je remercie le Ciel et mes amis pour cet espoir.

Julian Assange avec Bernd Fix son patron à la Wau Holland Stiftung le 1 décembre 2011 et Kristin Hrafnsson

[1] Les expériences médicales nazies | The Holocaust Encyclopedia (ushmm.org)

Expérimentation médicale nazie — Wikipédia (wikipedia.org)

Les expérimentations médicales à Auschwitz Clauberg et les femmes du bloc 10 – YouTube

Déclaration universelle des droits de l’homme

Le 10 décembre 1948, les 58 États Membres qui constituaient alors l’Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III)).
Pour commémorer son adoption, la Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre.
Ce document fondateur – traduit dans plus de 500 langues différentes – continue d’être, pour chacun d’entre nous, une source d’inspiration pour promouvoir l’exercice universel des droits de l’homme.

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Préambule

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.

Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.

Considérant qu’il est essentiel d’encourager le développement de relations amicales entre nations.

Considérant que dans la Charte les peuples des Nations Unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité des droits des hommes et des femmes, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande.

Considérant que les Etats Membres se sont engagés à assurer, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies, le respect universel et effectif des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

Considérant qu’une conception commune de ces droits et libertés est de la plus haute importance pour remplir pleinement cet engagement.

L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.

Article premier
 

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Article 2
 

1. Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
2. De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque de souveraineté.

Article 3
 

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.

Article 4
 

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes.

Article 5
 

Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Article 6
 

Chacun a le droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.

Article 7
 

Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.

Article 8
 

Toute personne a droit à un recours effectif devant les juridictions nationales compétentes contre les actes violant les droits fondamentaux qui lui sont reconnus par la constitution ou par la loi.

Article 9
 

Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé.

Article 10
 

Toute personne a droit, en pleine égalité, à ce que sa cause soit entendue équitablement et publiquement par un tribunal indépendant et impartial, qui décidera, soit de ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle.

Article 11
 

1. Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées. 
2. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d’après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l’acte délictueux a été commis.

Article 12
 

Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

Article 13
 

1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. 
2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.

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